Avec le Covid-19, les médicaments sont à la UNE de l'actualité : les labos de la planète s'activent pour trouver le médicament miracle qui serait susceptible de guérir la maladie.
On s'en doute : les enjeux financiers sont colossaux, à la clé : des profits et des gains gigantesques !
Mais nous sommes en droit de nous poser cette question : les médicaments lancés sur le marché sont-ils fiables ? Les études cliniques qui permettent de les valider sont-elles sérieuses ?
En fait, "souvent les preuves sont gonflées pour les résultats positifs... tout est fait pour obtenir le résultat souhaité." C'est ce qu'affirme Bernard Bégaud, professeur de pharmacologie.
"On sélectionne les patients, on élimine ceux qui ont des effets indésirables, et après, on commence l'essai."
"La population testée n'a souvent rien à voir avec celle de la vraie vie", déclare encore Bernard Bégaud.
"On choisit des gens plus jeunes avec moins de traitements associés, et davantage de cas graves susceptibles de bien réagir au traitement. On peut ainsi obtenir un petit résultat qui, présenté habilement, fera croire que le produit est indispensable."
"Ainsi, la plupart des études scientifiques sont erronées", écrit aussi Richard Smith, ex-rédacteur en chef du British médical journal.
C'est le cas des nouveaux médicaments contre le cancer, comme le rappelle l'oncologue Américain Vinay Prasad dans un livre paru en 2020 dont le sous titre est éloquent : "Comment de mauvaises preuves nuisent aux malades du cancer."
En plus, ces médicaments sont extrêmement coûteux !
On le voit : de telles pratiques sont indignes et scandaleuses.
Les labos font des profits au détriment de la santé des patients atteints du cancer.
En fait, c'est l'industrie du médicament qui a le monopole des essais sur les nouveaux traitements.
"Seulement 10 à 15 % des nouveaux médicaments apportent un progrès", révèle Bruno Toussaint, directeur de la revue Prescrire.
C'est vraiment peu et c'est particulièrement inquiétant et révoltant !
Bernard Bégaud, lui, a publié un ouvrage intitulé La France malade du médicament... un constat terrible sur le manque d'évaluation des médicaments, avant et après leur mise sur le marché.
Et les médecins eux-mêmes ont souvent la main lourde quand ils rédigent leurs ordonnances...
Source : un article de Brice Perrier paru dans le journal Marianne
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