Des exactions dans de nombreuses villes de France, après la mort d'un jeune de 17 ans tué par la police : des incendies, des pillages de magasins, des voitures et des bâtiments brûlés... des scènes de guérillas dans des centres villes notamment à Marseille.
La révolte est prétexte à des pillages, des vols : des jeunes après avoir brisé les vitres de magasins se servent et emportent toutes sortes de marchandises : bijoux, vêtements, matériel informatique, et même des armes...
Des exactions inadmissibles, du vandalisme qui peut toucher les gens les plus modestes.
"Une femme à Villeurbanne a tenté d'interpeller un groupe de jeunes qui s'apprêtaient à s'attaquer à une école.
Avec ces mots résonnant comme un cri d'émotion, de désespoir et de lucidité : "Pas l'école, s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"
Villeurbanne, jeudi soir, à 22 heures 45, des feux se multiplient depuis le début de soirée quand une bande d'une vingtaine d'individus décident de s'attaquer à une école maternelle.
Une femme seule intervient : "L'école ! s'il vous plaît ! pas l'école ! Ne touchez pas à l'école", hurle-t-elle dans la nuit.
Un courage qui impressionne et qui a permis de limiter les dégâts, même si le lendemain l'établissement a dû rester fermé, le temps des relevés de police scientifique, sous le regard de parents et enseignants choqués.
"ça fait très mal au coeur, c'est l'incompréhension..." dit une mère d'élève.
"On a l'impression qu'on a touché à un sanctuaire, une école, ça devrait rester neutre", déclare la directrice de l'établissement.
Un sentiment partagé par celle qui est intervenue lors de cette soirée, une habitante assez connue dans le quartier. Elle a accepté de raconter aux journalistes ce qui s'est passé.
"Je vois qu'avec des coups de pieds, ils forcent la porte de l'école et là mon sang n'a fait qu'un tour, voilà, pour moi, on n'attaque pas une école. Voilà, j'ai foncé, j'ai essayé de les raisonner, je les ai suppliés de ne pas toucher à l'école... ils ne m'ont pas écoutée, ils sont entrés, ils ont dévalisé, ils ont pris tout ce qu'ils trouvaient sous leurs mains, écrans, ordinateurs..."
Rapidement, le ton monte encore d'un cran : "J'ai continué de les supplier, il y a un jeune qui a dirigé un mortier vers moi, et je n'y croyais pas... je ne pensais pas qu'il passerait à l'acte. Et au moment où je sentais que ça allait partir, un jeune à côté de lui a donné un coup vers le haut dans le mortier, le mortier est parti en l'air. Et il lui a dit : "Non, tu ne la touches pas."
"J'ai senti que les jeunes étaient interloqués de me voir intervenir, ils ne s'y attendaient pas. Je n'arrive pas à comprendre toute cette haine que j'ai ressentie. Je sais que ça existe, mais je ne l'avais jamais vécue comme ça. Ils transpiraient de haine.
Pour moi, attaquer une école c'est un crime."
Déterminée, cette habitante de Villeurbanne, finalement rejointe par d'autres adultes, a sauvé l'école.
Les policiers très sollicités ne sont arrivés que dix à quinze minutes plus tard."
Des forces de l'ordre dépassées par les saccages qui se sont multipliés un peu partout en France : faute d'effectifs, de moyens...
Trop de laxisme aussi dans de nombreux domaines : écoles, banlieues, trafics de drogue qui se répandent...
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