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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 16:40

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Après la tuerie de Charlie Hebdo, des voix se sont élevées, pour accuser les enseignants, l'école de la République : ceux-ci auraient failli, dans leur mission de transmission de valeurs, comme la tolérance, le refus des fanatismes et des intégrismes...

 

Certains journaux semblent mettre en cause le travail même des enseignants... On a pu lire des phrases accusatrices :" Comment avons-nous pu laisser nos élèves devenir des assassins ?"

 

Non, l'école n'est pas coupable, car ces valeurs essentielles de tolérance font partie de la transmission des savoirs : c'est dans les lycées qu'on étudie Voltaire, Victor Hugo, Montesquieu, Aragon et bien d'autres...

 

C'est dans les collèges et les lycées qu'on forme les élèves à la réflexion, à l'esprit critique...

 

On dénonce, souvent, la violence qui règne dans certains établissements scolaires, mais les enseignants se battent, tous les jours, contre cette violence, avec des moyens, souvent, insuffisants.

 

La haine, le mépris, l'apologie de la violence sont, en revanche, l'apanage de nombreux sites sur internet.

Insultes, titres violents et racoleurs influencent certains adolescents qui sombrent dans le rejet du travail, de la discipline, le refus des autorités...

 

La drogue fait, aussi, des ravages dans certains milieux : il serait temps de mener une lutte efficace contre tous les trafics de drogue qui gangrènent les banlieues.

 

Le rôle des enseignants est d'inculquer des valeurs de travail, d'honnêteté, de réflexion : leur rôle est de transmettre le plus de savoirs possibles...

De nombreux sujets sont abordés grâce à l'histoire, discipline essentielle, mais aussi la littérature qui aborde toutes sortes de thèmes : l'éducation, la misère, les injustices, le travail, la critique du fanatisme, etc.


Si les tueurs de Charlie Hebdo ont fréquenté les écoles françaises, ils auraient dû, certes, bénéficier de toutes ces valeurs transmises par les enseignants...

Mais peut-on accuser les professeurs d'avoir failli dans leur tâche ?

 

Ces jeunes djihadistes ont subi, sans doute, tant d'autres influences extérieures : la famille, l'éducation, les médias, internet, de mauvaises fréquentations, des tentations de fausses gloires...

 

Comment lutter contre toutes ces influences extérieures ? Le travail des enseignants est de plus en plus complexe, dans une société en perpétuelle mutation...

Pour lutter contre les fanatismes, il est indispensable de promouvoir la culture, souvent mise à mal, dans nos sociétés, mais il faut aussi que les parents jouent leur rôle, ne démissionnent pas devant certains problèmes, que les pouvoirs politiques luttent contre les trafics de drogues servant, parfois, à alimenter le terrorisme...

 

Les enseignants sont là pour nourrir la culture, la réflexion, l'épanouissement de l'individu.

On ne peut les rendre responsables de tous les maux et de toutes les misères qui accablent nos sociétés : la délinquance, la drogue, le chômage...

 

Les enseignants sont guidés et mus par l'idée d'égalité, leur objectif est de montrer l'importance de la culture, de la réflexion et l'épanouissement que peuvent apporter la raison, les savoirs, l'esprit critique.

 

Les enseignants, souvent abondonnés et livrés à une multitude de problèmes, doivent retrouver, aussi, une reconnaissance perdue : leur métier doit être, enfin, remis à l'honneur, considéré, valorisé, soutenu par les instances politiques.



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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 17:07

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Dans les collèges et les lycées, quelques élèves ont jugé bon de boycotter ou de perturber la minute de silence, consacrée aux victimes des attentats des 7 et 8 janvier.

 

Peut-on admettre de tels refus ? Peut-on dénier l'hommage d'une minute de silence à des gens, des journalistes, mais aussi des anonymes, des policiers qui ont été lâchement assassinés, avec des armes de guerre ?

 

Une minute de silence, une minute de respect, est-ce trop demander ?

 

Accorder respect, honneur à des gens qui ont été victimes d'attentats sciemment organisés, ressemblant à des actes de guerre, n'est-ce pas le moindre des hommages ?

 

On entend, ici et là, des voix s'élever pour dire qu'on ne peut pas demander à certains adolescents de se plier à cette règle et cet usage !

 

Pourquoi ? Parce que les journalistes de Charlie Hebdo ont publié des caricatures dénonçant la religion islamiste ?

Doit-on, pour autant, leur refuser ce simple hommage ?

 

Ils ont été asassinés, dans des conditions horribles, qui font penser à des actes de guerre, par des terroristes armés de kalashnikov...

 

D'autres personnnes ont été tuées, au cours de ces attentats, dans des circonstances aussi horribles : une policière, des anonymes, deux autres policiers.

Est-ce humain de leur refuser une petite minute de silence et une pensée émue pour leurs proches et leur famille ?

Non, je ne le pense pas : la pitié, la compassion, le soutien aux familles exigent cet hommage !

 

Refuser une minute de silence solennelle, c'est refuser tout simplement le respect dû à des gens morts, dans des circonstances tragiques.

 

La Une de Charlie Hebdo publié, après le mort des journalistes, était aussi, non sans une certaine provocation, bien sûr, un message de pardon et d'humanisme...

Oui,, l'humanisme impose le respect de victimes indignement assassinées, oui, on leur doit compassion, on doit à leur famille un soutien et une solidarité.

 

Certains adolescents refusent, aussi, de se plier à l'autorité des enseignants, contestent leurs notes, leurs punitions : jusqu'où va-t-on aller ?

Jusqu'à dénier des valeurs comme la compassion, la solidarité, le respect de victimes assassinées, dans de véritables attaques ?

 

Jusqu'où va-t-on aller ?

 

Faut-il que certains se croient, même, autorisés à mépriser, à dédaigner des victimes de la violence, du fanatisme aveugle, de l'inconscience ?

 

 

 

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 17:34

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En ce début d'année, les recteurs d'Académie sont à la fête ! Leur prime vient d' être augmentée de 40 %, d'après un arrêté pris le 23 Décembre dernier...

 

Alors qu'on nous rebat les oreilles avec la crise, alors que les salaires des enseignants stagnent, que des augmentations de tarifs, dans de nombreux domaines, assaillent la plupart des salariés,  les recteurs d'Académie se voient gratifier d'une prime plus conséquente !

 

Où est l'erreur ? Si nous sommes, réellement, dans un pays en crise, pourquoi certaines catégories, déjà favorisées par des salaires avantageux, pourraient bénéficier de privilèges ?

Bonne année Messieurs les recteurs ! Votre prospérité est assurée, en cette année 2015 !

Alors que les retraités, les salariés, les travailleurs, les enseignants sont sacrifiés sur l'autel de la crise, les recteurs pourront avoir le droit de gagner plus, au service de l'état.

 

Comment peut-on accepter de telles disparités, dans un pays où certains français souffrent, subissent le chômage et ses conséquences ?

 

Cette hausse de plus de 10 000 euros de l'indemnité de responsabilité des recteurs a de quoi surprendre, quand on entend ce que l'on nous dit de la situation de la France, de ses dettes...

 

Le gouvernement refuse toute polémique. "Ce n'est ni une fleur ni un cadeau fait aux recteurs. On rectifie une anomalie, car les recteurs gagnaient moins que leurs subordonnés - inspecteurs d'académie et secrétaires généraux", explique l'entourage de Najat Vallaud-Belkacem, l'actuelle ministre de l'éducation nationale...

 

On comprend, dès lors, que dans les plus hautes sphères de l'administration, on a tendance à aligner les avantages et les salaires par le haut !

On nous présente, même, cette décision comme une mesure de justice ! C'est un comble ! Quelle honte ! Mais, de qui se moque-t-on ? 

 

L'alignement par le haut ne vaut, donc, que pour les plus nantis !

Les autres, le petit peuple, les travailleurs de base doivent accepter un gel des salaires, des régressions permanentes, un travail toujours plus lourd et plus pesant !

 

Assez d'injustices et d'inégalités ! Et quand le pouvoir les aggrave, en offrant toujours plus de privilèges à certains, on ne peut plus l'accepter...

 

De quels discours nous berce-t-on ? Si la crise sévit en France, il n'existe aucune raison pour que certains privilégiés de la république soient épargnés !

S'il faut faire des économies, que tout le monde soit concerné ! C'est, là, un minimum de justice et de décence dans une démocratie digne de ce nom !

 

On a vraiment l'impression que la crise ne doit toucher que les gens les plus modestes, pour servir les plus riches...

 

De telles disparités sont-elles admissibles dans un pays où la crise sévit et fait des ravages de plus en plus graves ?

 

 

Une pétition à signer :

 

https://www.change.org/p/najat-vall...

 

 

 

 

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 16:04

 

ecole

 

 

C'est la période des conseils de classe, période très chargée pour les enseignants, car il faut remplir les bulletins de fin de trimestre, assister aux conseils, rencontrer des parents d'élèves...

 

Un des derniers conseils auquel j'ai participé a été l'occasion de voir les réactions de certains délégués de parents : la classe de seconde concernée se montre bavarde, dissipée, indisciplinée... tous les professeurs se plaignent de l'attitude des élèves de cette classe.

Le mécontentement est général et unanime : la classe n'a pas un comportement digne d'élèves de seconde...

 

Un des parents présent nous donne, alors, des conseils : "Il faut les punir sévèrement, ne pas hésiter à le faire ! " Je lui rétorque que j'ai déjà sanctionné plusieurs élèves, d'abord, par un avertissement sur le carnet, puis par des heures de colle...

 

Comme nous redoutons des difficultés pour faire progresser ces élèves dissipés, le même parent d'élève nous conseille de les faire travailller en équipe pour favoriser la progression !

 

Pour des élèves bavards et peu enclins à travailler, cette idée ne me paraît pas des plus judicieuses. J'ai, d'ailleurs, expérimenté le procédé, en demi-groupe, en début d'année : le brouhaha était assourdissant et peu propice au travail !

 

Si ce parent d'élève recommande des sanctions sévères, il va donc falloir exclure certains élèves du cours ! Est-ce la meilleure solution ?

 

Dans cette classe chargée qui comporte 36 élèves, l'un d'entre eux est dyslexique, un autre souffre de troubles obsessionnels compulsifs, un autre fait une crise d'adolescence et s'oppose, sans cesse, à ses parents, un autre est en rupture avec sa famille et a intégré l'internat du lycée, un autre est hyperactif !

 

Comment gérer tous ces problèmes ? Faut-il sanctionner lourdement, ou faut-il supporter les bavardages d'un élève qui souffre de troubles obsessionnels ou d'un autre atteint de dyslexie ?

Le parent d'élève qui nous donne tant de conseils ne s'est jamais retrouvé, manifestement, devant une classe de 36 adolescents avec toutes sortes de difficultés.

Et, pourtant, il se permet de nous conseiller sur l'attitude à adopter devant la classe !

 

C'est assez incroyable ! Je lui réponds point par point, en lui disant que nous avons déjà épuisé tout un éventail de sanctions, que certains élèves sont atteints de troubles graves, que le travail de groupe donne l'occasion à ces élèves d'une dissipation encore plus grande...

 

Mais les parents n'ont pas du tout conscience des difficultés que rencontrent les enseignants : si on exclut un adolescent qui souffre de problèmes de santé, ce même parent d'élève risque de nous le reprocher.

 

L'administration est intervenue dans cette classe, pour faire cesser la dissipation, les élèves ont été, d'abord, très impressionnés mais certains d'entre eux ont repris rapidement leurs habitudes de bavardages...

Il va falloir gérer tous ces problèmes, tout au long de l'année, et affronter le manque de motivation de ces adolescents et leur dispersion.

 

La fatigue que génère ce type de classe pèse lourdement sur les enseignants, et les parents sont à mille lieues de le comprendre !

 

Non vraiment, les parents qui n'ont jamais enseigné ne sont pas à même de réaliser toutes les contraintes du métier d'enseignant !

 

Si on en vient à exclure des élèves d'un cours, les parents se récrient, s'indignent, ils contestent ces punitions, et si les professeurs se plaignent du manque de discipline des élèves, c'est encore la faute des enseignants qui ne donnent pas de punitions suffisamment lourdes... 

 

A ces parents qui nous prodiguent des conseils, nous avons envie de dire : "Faites donc votre métier d'éducateur... car un certain nombre de ces élèves ne souffrent pas de pathologie particulière, mais font preuve d'un manque évident de savoir-vivre... Cette indiscipline qui les caractérise ne provient-elle pas d'une défaillance dans leur éducation ?"

 

 

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 16:38

 

grecs libation marie lan nguyen
                

Un des plus grands érudits, un des plus grands historiens de l'antiquité, Paul Veyne vient de faire une déclaration fracassante : il envisage de supprimer l'étude du latin et du grec dans le secondaire !

 

Pas moins ! S'agit-il d'une provocation ? Dans tous les cas, ces propos sont vraiment maladroits : Paul Veyne affirme que l'enseignement de ces disciplines a pour résultat de dégoûter les gens, car ce n'est qu'un "moignon" !

 

C'est vraiment méconnaître tout l'apport des langues anciennes dans les classes de lycées : rigueur, formation grammaticale, recours à l'étymologie...

C'est vraiment méconnaître, aussi, l'enthousiasme de nombre d'élèves pour ces disciplines ! 

 

Oui, les élèves sont capables de s'intéresser à la langue latine, à la civilisation, à la culture antique !

 

Alors que les cours de latin et de grec sont déjà sacrifiés dans les emplois du temps, souvent placés en fin de journée, les propos de Paul Veyne sont vraiment malvenus.

 

Monsieur Veyne est bien loin des réalités de l'enseignement actuel : de nombreux élèves comprennent tout l'apport culturel fourni par les langues anciennes. Ils apprécient, même, des cours de grammaire latine, car ces cours leur permettent aussi de mieux comprendre le fonctionnement de leur propre langue, le français...

 

On peut admettre qu'un érudit veuille passer des heures à traduire du latin mais il est pour le moins curieux qu'il envisage de supprimer cet apprentissage pour des élèves qui s'y intéressent !

On peut faire du latin sans être un érudit ! On peut recevoir une formation de base qui va donner le goût de ces études, de la langue...

 

Certes, Paul Veyne est un bon traducteur d' auteurs latins mais ce qu'il affirme est dangereux et ne tient pas compte des réalités du terrain.

 

Paul Veyne en vient à dire : "Transmettre, ça n'existe pas !"

Mais, toute notre culture passe par la transmission, l'enseignement est, forcément, une transmission essentielle et fondamentale !

 

Il faut absolument préserver cet enseignement du latin et du grec : le "moignon" dont parle Paul Veyne est fondamental et ce n'est pas un "moignon" : c'est un enseignement complet qui passe par la langue, sa structure, par la civilisation, l'histoire, l'étymologie.

 

Alors que ces disciplines sont menacées, fragilisées dans nos sociétés mercantilistes, les déclarations de Paul Veyne sont, vraiment, malencontreuses !

Il faut, au contraire, soutenir ces enseignements et en montrer toute l'importance !

Il faut redorer le blason de ces disciplines qui confortent les élèves dans leur connaissance d'une culture essentielle : une culture classique qui nous a forgés, dont nous sommes tous imprégnés.

 

Dans un monde où l'argent est roi, où la culture est sacrifiée au profit, le latin et le grec permettent à des élèves d'acquérir des bases et des repères essentiels : ce retour aux sources leur offre la chance de progresser dans de nombreux domaines : orthographe, grammaire, connaissance de la langue, rigueur...

 

 

 

http://www.lepoint.fr/culture/paul-...

 

http://dai.ly/x2ayn99

 

 

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 17:36

 

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Pastille rouge ? Pastille jaune ou verte ? Voilà le nouveau système d'évaluation prévu en collège par notre ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem...

 

On a, ainsi, l'impression de faire régresser les élèves vers la maternelle, où l'on distribuait, autrefois, des bons points.

 

Si les notes disparaissent, elle seront, aussi, remplacées par des cahiers d'évaluation...

Ces livrets d'évaluation ont, déjà, été mis en place dans les écoles primaires et ressemblent à de véritables labyrinthes dans lesquels tout le monde se perd : les enseignants y consacrent un temps précieux qu'ils pourraient réserver à d'autres missions plus efficaces.

 

Nous-mêmes avons testé, il y a quelques années ces cahiers d'évaluation, en lycée, en début de seconde : ces livrets ont été finalement mis au rebut : le système de codage très compliqué ne permettait pas, d'ailleurs, une évaluation précise et cohérente... les enseignants y passaient beaucoup de temps, pour une efficacité très réduite.

 

Ce n'est, certes, pas en supprimant les notes que l'on va résoudre les multiples difficultés des élèves en grammaire, en orthographe : il faut, surtout, accorder plus de temps à ces disciplines fondamentales : certains élèves arrivent en classe de seconde avec des lacunes importantes : par exemple, des confusions entre le futur et le conditionnel... ces confusions sont graves, car elles révèlent une méconnaissance de la langue.

Certains ne maîtrisent pas du tout l'orthographe élémentaire : accord du verbe avec le sujet, du nom avec l'adjectif.

 

Par ailleurs, si on supprime les notes en collège, faudra-t-il les conserver en lycée ? Il faut imaginer le "traumatisme" des élèves, quand il seront notés, pour la première fois, en lycée !!

Il faut imaginer leur "désarroi" s'ils obtiennent une note inférieure à 6, alors qu'ils étaient évalués antérieurement avec une pastille rouge !

 

Comment pourra-t-on évaluer le baccalauréat, sans notes ? Les pastilles rouges, vertes ou jaunes ne permettent, en aucun cas, d'affiner l'évaluation.

 

Arrêtons les faux semblants, les fausses solutions : on les a déjà testées et on en a vu les limites et les insuffisances !

Arrêtons de prendre les enseignants pour des pantins chargés de remplir des cahiers d'évaluation complexes, mal ficelés, inadaptés à une multitude de manques et de difficultés !

 

Les notes restent un repère essentiel pour les élèves, les parents, les enseignants, elle sont accompagnées de commentaires précis qui figurent sur la copie et qui soulignent les lacunes à combler.

Elles permettent de mettre en évidence une progression, parfois d'encourager l'élève ou de lui montrer qu'il lui faut travailler davantage !

 

Supprimer les notes, c'est donner l'impression à l'élève que certaines carences n'existent pas : les notes permettent vraiment de graduer l'évaluation avec justesse.

Supprimer les notes, c'est aussi faire croire abusivement que certaines compétences sont acquises définitivement, alors qu'elles ne le sont pas...

 

 

 

Voici des exemples de cahiers d'évaluation : difficile de juger globalement certaines compétences...

http://www.sauv.net/evaluationprim.php

http://cache.media.eduscol.educatio...

 

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 16:39

 

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Un article paru sur le journal Le point porte ce titre péremptoire : "Oui, il faut abolir les notes..." Le journaliste qui a écrit cet article, Idriss Aberkane paraît convaincu de la nocivité des notes : celles-ci provoqueraient "le dégoût de la connaissance, castreraient la créativité et le libre arbitre des élèves..."

 

L'article commence par des amalgames pour le moins curieux : évoquant "l'abolition des sacrifices humains, de l'esclavage, de la peine de mort, le droit de vote accordé aux femmes", le journaliste du Point considère que la suppression des notes apparaît comme une évolution et un progrès évidents !

 

On est, là, en pleine confusion et les exemples cités montrent bien la démesure de l'argumentation.

 

Si on considère la note comme stigmatisante, il faudrait, aussi, supprimer les appréciations de ce type : " le sujet n'est pas compris, l'expression est confuse ou incorrecte, le devoir est souvent incompréhensible etc."

 

"L'école tue", affirme, encore, le journaliste du Point et, de citer l'exemple extrême du Japon où la pression scolaire est maximale.

Comment rendre les notes responsables de ce phénomène ? Une simple appréciation pourrait suffire à destabiliser certains élèves, sans doute.

 

Aucune note, aucune appréciation ne sont, en fait, infamantes : c'est ce qu'il faut expliquer à de jeunes élèves : la note leur permet, d'ailleurs, de comprendre leur progrès, leur régression, elle leur permet de mieux se connaître.

 

Qui n'a jamais eu de mauvaises notes ? On pourra dire que certains y sont abonnés et ne dépassent jamais la moyenne, est-ce pour autant, infamant ?

 

Faut-il conforter les élèves dans l'illusion de la facilité ? Aucun obstacle sur la route, aucune embûche...

L'école ne doit -elle pas être l'apprentissage de la vie et de ses nombreuses difficultés ?

 

Je suis enseignante et je suis, moi-même, notée par ma hiérarchie : tous les ans, je reçois une note administrative, un inspecteur m'attribue, aussi, une note pédagogique, tous les 5 ans environ.

Ces notes sont, parfois décevantes, c'est vrai, mais elles font partie du parcours de chacun d'entre nous : un salarié, même s'il n'est pas noté, est jugé et jaugé par ses employeurs...

 

L'auteur de l'article fait, également, l'éloge de la coopération dans le travail : or, à l'école, toute coopération, lors d'un devoir, est appelée tricherie !

Mais peut-on, ainsi, comparer l'apprentissage, avec le travail fait par une équipe d'adultes ?

On sait ce qui se passe, souvent, dans les travaux de groupes accomplis en classe : ce sont les élèves travailleurs qui oeuvrent pour les autres... Est-ce efficace pour ceux qui n'ont pas fourni l'effort nécessaire ?

 

"Vittorino da Feltre ne notait pas, Socrate ne notait pas, Bouddha ne notait pas", affirme, également, l'auteur de l'article !

Les exemples cités remontent à l'antiquité ou à la Renaissance, mais comment Socrate aurait-il pu noter ? 

Son enseignement n'avait rien à voir avec celui d'un directeur d'école philosophique ; son "école", c'était l'agora, la place publique où il se promenait au milieu des gens ordinaires, bavardant avec tous et les interrogeant, en prenant comme sujets de méditation les mille et un problèmes de la vie quotidienne.

L'enseignement de Socrate s'adressait à des adultes.

 

Ultime amalgame : l'auteur de l'article compare les notes attribuées aux élèves à celles données par les agences de notation : peut-on, ainsi, mettre en parallèle des notes accordées par des agences concernant l'économie d'un pays avec les notations scolaires ?

Rappelons que les notes scolaires sont multiples, étayées par des appréciations détaillées : la note n'est pas le seul repère pour les élèves...

 

Il suffit de voir toutes les annotations, inscrites sur une copie, pour percevoir que la note n'est pas le seul critère : d'ailleurs, le professeur note, aussi, une progression, des efforts, une volonté de réussir : la note a cette valeur positive : l'élève qui obtient une meilleure note sent ses efforts récompensés et, forcément, est encouragé à avancer.

 

Abolir les notes, abolir les difficultés, les aspérités de la vie, est-ce rendre service à des jeunes qui seront confrontés, plus tard, au monde du travail ?

 

Tout cela est-il vraiment sérieux et fondé en raison ?

 

 

L'article du Point : 

 

http://www.lepoint.fr/invites-du-po...

 

 

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 17:59

 

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De plus en plus, les autorités sont contestées, et notamment, celle des enseignants...

 

Un article paru sur le journal Marianne a attiré mon attention. Intitulé : Parents d'élèves, restez à votre place, cet article rapporte le cas d'une mère d'élève qui a publié un billet de blog indigné, sur le Huffingtonpost.fr, parce que l'enseignante de son enfant de 5 ans a osé écrire sur son bulletin scolaire : "Votre fille voudrait être son propre chef".

 

La mère n'a pas accepté cette remarque adressée à son enfant... C'est, manifestement, là, une remise en cause de l'autorité des enseignants.

 

Sans arrêt, cette autorité est battue en brèche, à tel point que les élèves, eux-mêmes, en viennent à revendiquer des droits qu'ils n'ont pas et ne peuvent avoir.

Ainsi, c'est à l'enseignant de décider des notes, ces notes étant justifiées par une appréciation ne devraient pas donner lieu à des contestations.

 

Et pourtant, on voit de plus en plus d'adolescents qui se mettent à revendiquer de meilleures notes.

 

Cela m'est arrivé, lors d'une interrogation orale en cours de latin : la leçon portait sur des révisions de déclinaisons : l'élève interrogé avait appris cette leçon, malgré quelques lacunes, il ne maîtrisait pas un des modèles à apprendre et d'autres mots de vocabulaire : je lui attribue la note de 17 sur 20, ce qui est, tout de même, une excellente note !

Aussitôt, contestation des autres élèves qui affirment que la note est trop sévère ! Je n'en reviens pas ! 

 

Je leur dis que bientôt, ils exigeront d'assurer le cours à ma place, mais ils perçoivent qu'ils en sont bien incapables...

En tout cas, ils se jugent capables de noter à la place du professeur et d'imposer des notes qui doivent atteindre la perfection !

 

Voilà un comportement nouveau qu'on ne voyait pas, il y a quelques années : les élèves se permettent, dorénavant, de contester certaines décisions, de remettre en question les notes.

 

La mode est, effectivement, à un manque d'exigences, un certain laisser aller : il faut faire preuve de toujours plus d'indulgence, pour rassurer les élèves.

Mais ces élèves devront, un jour, être confrontés à des difficultés bien plus grandes, passer des entretiens d'embauche, trouver du travail...

 

Non, les enfants ne peuvent pas être leur propre chef : nier les autorités, c'est faire croire à l'enfant que ces autorités n'ont aucune valeur, et c'est l'exposer à des difficultés, dans sa vie d'adulte.

Chacun doit rester dans son rôle : si les enseignants mettent des notes, c'est qu'ils ont une expérience, un savoir-faire.

 

Les élèves, eux, ne sont pas à même de délivrer des notes, des appréciations, mais on voit bien la tendance qui se dessine : dans nos sociétés, tout est contesté, et notamment le travail et l'autorité des enseignants : ceux-ci ont, pourtant, des compétences, ils ont poursuivi de longues études, leur tâche est souvent complexe : satisfaire les parents, les élèves, l'administration, ce n'est pas simple !

Baisser le niveau d'exigences est, aussi, dangereux : on donne alors à l'élève l'illusion que tout est facile.

 

Pour ma part, je m'y refuse et je pense, ainsi, rendre service à mes élèves : un enseignement de qualité doit s'accompagner d'une certaine rigueur dans la notation...

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 18:02

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Le numérique, les ordinateurs s'implantent dans la plupart des établissements scolaires : certaines régions offrent gratuitement un ordinateur à chaque élève, dès l'entrée au lycée, en seconde.

 

Les élèves sont même autorisés à prendre le cours, sur leur ordinateur : la part faite au numérique est de plus en plus importante... on peut projeter un texte sur un écran, l'étudier, en mettant en évidence certains passages.

 

Pour autant, l'outil n'est pas sans risques : dispersion, impression de facilité, envahissement des écrans qui occupent, déjà, une place importante, dans le temps de loisirs des adolescents.

 

Il est important que les jeunes utilisent, aussi, le livre papier, sur lequel on peut revenir, où l'on peut souligner certains extraits.

Travailler, sans cesse, sur des écrans ne permet pas un approfondissement : l'oeil se fatigue, se lasse.

Personnellement, je n'arrive pas à lire l'intégralité d'un roman, sur un ordinateur ou une tablette : j'ai besoin de sentir le livre entre mes mains, de tourner les pages, de souligner des mots, des phrases.

Le livre est un outil de réflexion qui reste indispensable, même si les tablettes peuvent être utilisées occasionnellement.

 

On apprend, ainsi, que Steve Jobs, fondateur d'Apple, a toujours préservé ses enfants de l'envahissement des nouvelles technologies... Ceux-ci n'ont jamais utilisé d'Ipad.

 

La plupart des pionniers de la technologie limitent l'utilisation de ces gadgets par leurs enfants à 30 minutes par jour pendant la semaine, alors que d'autres ne tolèrent l'usage de la technologie que pendant le week end.

En fait, les tablettes, les portables, les smartphones ont tendance à limiter et réduire la créativité, la concentration, voire même la sociabilité des enfants.

 

Face à un ordinateur, une tablette les jeunes se retrouvent souvent isolés, coupés du monde, ils s'enferment dans un univers attractif, certes, mais trop prenant et qui ne favorise pas la réflexion.

Les écrans de toutes sortes nous envahissent : téléviseurs, tablettes, téléphone, montres connectées...

 

Si ces outils prennent le dessus dans toutes nos activités, loisirs, travail, détente, ils comportent des dangers et risquent de nous formater à l'extrême.

 

De nombreux adolescents se laissent, ainsi, dominer par ces technologies : ils se contentent parfois de faire des copiés-collés, au lieu de se livrer à une vraie réflexion...

 

Ils ont l'impression de maîtriser les connaissances, parce qu'il leur suffit d'un clic sur un ordinateur pour trouver toutes sortes d'informations sur toutes sortes de sujets...

 

Illusion trompeuse ! Pour maîtriser vraiment des connaissances, il faut les avoir assimilées, il faut du temps, de la patience, de l'attention, de la concentration !

Et les adolescents d'aujourd'hui ne savent plus se concentrer : ils sont dans le jeu permanent, la jouissance immédiate, le savoir facilement acquis...

 

Comment ne pas voir, dans cette attitude, l'influence néfaste des ordinateurs ? Les élèves pensent pouvoir accéder à la connaissance, en ne faisant aucun effort et leur attention se dilue et se délite inexorablement...

 

 

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 14:59

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La grande cérémonie a eu lieu, hier matin : réunion de tous les professeurs, pour préparer la nouvelle rentrée...

 

C'est l'heure des congratulations : notre lycée a encore battu des records de réussite au baccalauréat : Série L : 98 % , série ES : 95% série S : 93%.

 

Merveilleux ! En même temps, je ne peux m'empêcher de penser que ces résultats sont truqués : la tendance générale conduit, de plus en plus, vers une forme d'indulgence dans la correction des épreuves du baccalauréat.

 

Mais, l'heure est aux réjouissances et l'on passe, aussi, en revue les résultats des classes préparatoires aux différents concours : là, encore, à la satisfaction générale, les résultats dépassent les espérances. On déroule, longuement, tous ces résultats et tout le monde applaudit, bien sûr.

 

Pour le reste, les travaux de rénovation continuent dans le lycée et les enseignants devront se plier aux contraintes du bruit, de la poussière, des encombrements générés par ces aménagements.

Les professeurs pourront, toutefois, sortir de leur salle de cours et signaler aux ouvriers qu'ils font trop de bruits !

On évoque, aussi, les effectifs des classes qui restent chargés en seconde, et dans les autres niveaux, environ 35 à 36 élèves.

 

Puis, un grand apéritif est organisé pour réunir les enseignants et favoriser les retrouvailles.

L'après midi est consacrée à des réunions par discipline : les collègues de lettres sont tous présents, on accueille, cette année, deux nouvelles enseignantes, qu'il faut aider dans leur découverte de l'établissement.

On prépare, ensuite, le travail de l'année : organisation des différents bacs blancs, planning, représentations théâtrales, discussions, palabres pour choisir une oeuvre à faire lire aux élèves de seconde, en vue d'un devoir commun.


J'ose, alors, une intervention sur les difficultés de recrutement d'élèves en lettres classiques : de moins en moins d'élèves choisissent les options latin grec dans l'établissement.

Je suis, alors, prise à partie par une collègue de lettres modernes : elle affirme que le niveau d'exigences demandé aux élèves est trop élevé, sans doute !

Je lui rétorque que les horaires de ces enseignements sont trop dissuasifs : de 16 heures à 18 heures et le plus souvent, en fin de semaine, le jeudi ou le vendredi.

 

Je m'étonne tout de même de ce jugement péremptoire d'une collègue : elle aurait entendu des "échos" de parents d'élèves qui signalaient une certaine sévérité dans les notations.

 

Pourtant, comment ne pas voir que l'intérêt des élèves, c'est d'obtenir d'eux un certain niveau d'exigence ?

Or, nombre d'enseignants se laissent entraîner vers cette tendance : il faut accepter un certain laisser-aller, distribuer des bonnes notes...

Et certains se plient à ces règles absurdes, peut-être pour avoir la paix : mais à quoi sert aux élèves d'avoir leur baccalauréat, si les résultats sont faussés, et s'ils n'ont pas le niveau requis pour faire des études supérieures ?

 

De plus, je me demande comment une collègue ou des parents d'élèves peuvent réellement mettre en cause les notations d'un enseignant et juger, de l'extérieur, de leur sévérité !

Je ne me permettrai pas, pour ma part, de le faire car je sais combien les rumeurs sont suspectes, et qu'elles circulent, facilement, dans le monde de l'enseignement !

Alors que les équipes pédagogiques devraient être soudées et solidaires, ce sont, parfois, hélas, les confrontations qui prennent le dessus !

 

La rentrée est là : il va falloir s'adapter à un nouvel emploi du temps, à des effectifs chargés, à des travaux, dans le lycée, et même à des collègues qui veulent baisser les niveaux d'exigence, pour se conformer à une sorte de démagogie ambiante.

 

Si le système scolaire est en péril, c'est, justement, parce qu'on a voulu, à tout prix, effacer certaines difficultés, il est même question de supprimer la notation, au profit de cahiers d'évaluation complexes et mal conçus !

 

Il faut arrêter d'annihiler l'école : l'école a besoin, plus que jamais, de rigueur, de solidité, de fermeté !

 

 

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