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27 juillet 2017 4 27 /07 /juillet /2017 11:09
Les nouvelles aliénations du libéralisme...

 

 

L'homme, au cours des siècles, n'a cessé de s'émanciper, de conquérir des droits nouveaux : il a réussi à obtenir des droits multiples, grâce aux luttes ouvrières menées au XIX et au XX ème siècle.

 

Ses conditions de travail se sont améliorées, les salaires ont augmenté, l'éducation est accessible à tous...

 

Mais ces droits sont de plus en plus menacés et remis en cause par le libéralisme sauvage et féroce qui s'installe et sévit partout dans nos sociétés.

En France, la réforme du droit du travail prévue par le nouveau gouvernement fait peser de lourdes incertitudes sur les salariés, on peut redouter des régressions dangereuses.

 

Pourtant, l'individu ne peut s'épanouir si ses conditions de travail sont trop dures : il perd ses potentialités, sa qualité de vie s'amoindrit.

 

Et, souvent, les êtres humains n'ont même plus conscience de cette aliénation qui leur paraît inéluctable et ils s'enferment eux-mêmes dans leur propre aliénation.

 

C'est la thèse que développe le philosophe Yvon Quiniou : "La mutilation constitutive de l’aliénation affecte aussi la conscience de l’individu aliéné : celui-ci n’a pas conscience des capacités et des besoins qui sommeillent en lui, il a été façonné idéologiquement de telle sorte qu’il n’imagine pas une autre vie pour lui, voire, en raison des modèles qu’il a intériorisés, il désire celle qu’il a, la jugeant conforme à ce qu’il croit être sa nature. C’est là le comble de l’aliénation quand celle-ci se boucle sur elle-même." 

Je songe encore à ces salariés allemands qui vivent dans la misère et qui en éprouvent de la honte, comme s'ils étaient coupables de ce qui leur arrive, comme si leur sort était mérité.

 

Les hommes se sentent ainsi souvent impuissants face au phénomène de la mondialisation qui les broie et les annihile.

Les hommes aliénés ne voient même plus leur aliénation.

Les salariés qui se retrouvent au chômage sont comme exclus du monde, ils n'ont plus d'existence, ils sont comme annihilés. La précarité entraîne souvent une désocialisation.

 

Les politiques devraient veiller à ce que soit préservée cette émancipation essentielle au bonheur de l'homme.

Mais, obnubilés par l'économie, la rentabilité, la croissance, les hommes politiques en oublient de s'intéresser à  l'épanouissement de l'être humain.

 

Dans une société libérale, l'argent, le profit l'emportent sur toute autre considération. L'injustice, l'inégalité prospèrent.

 

L'homme du XXIème siècle est-il voué à de nouvelles aliénations ?

Hélas ! Le libéralisme forcené qui s'empare de notre monde conduit les hommes vers de nouveaux asservissements.

Hélas ! Des servitudes nouvelles apparaissent dans les formes d'organisation du travail.

 

 

 

 

 

 

Source : un article de Marianne 

La politique confrontée à l'exigence d'émancipation.

 

 

Les nouvelles aliénations du libéralisme...
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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 12:51
Ken Loach : punir les pauvres, quelle indignité !

 

 

 

Le Festival de Cannes, ses paillettes, son luxe éhonté me hérissent souvent, mais cette nouvelle Palme d'or qui récompense le cinéma engagé de Ken Loach me réconcilie quelque peu avec cette fête du cinéma qui nous montre toute l'importance des messages délivrés, parfois, par le septième art.

 

Ken Loach vit dans un pays où sévit l'ultra-libéralisme : la Grande Bretagne, et il fustige ce système injuste qui punit les pauvres, les rejette, dès lors qu'ils ont à affronter des problèmes de santé...

 

"Moi, Daniel Blake" évoque le parcours d'un menuisier de 59 ans, qui, après des problèmes cardiaques, doit faire appel à l'aide sociale, puisque son médecin lui interdit de reprendre son activité...

 

Un véritable parcours du combattant au cours duquel ce modeste artisan, Daniel Blake doit affronter les incohérences du système administratif de son pays.

 

La Grande Bretagne, on le sait, c'est le pays des petits boulots mal rémunérés, le pays où les salariés sont souvent contraints de cumuler deux ou trois emplois pour survivre, le pays où le prix des loyers explose.

 

Et certains auraient tendance à faire l'éloge de ce système ultra-libéral, dans lequel le chômage serait en voie d'extinction...

Mais à quel prix ?

 

En sacrifiant des millions de travailleurs, en sacrifiant des pauvres, en enrichissant les plus riches... le système ultra-libéral qui nous gouverne nous conduit au pire.

Le message de Ken Loach devrait être un avertissement pour ces puissants qui dirigent le monde, qui ne voient même plus les souffrances des peuples, qui les ignorent.

 

Ken Loach met bien en évidence les aberrations d'une telle politique, il déclare notamment :

"En Grande Bretagne, l'état fait pression pour que les gens trouvent du travail, et s'ils n'ont pas de travail, c'est leur faute. Les personnes malades sont les plus vulnérables... La manière dont l'état fonctionne qui consiste à punir les pauvres est une histoire spécifique à la Grande Bretagne, mais elle existe, aussi, dans le reste de l'Europe."

 

"Avec le désespoir, c'est l'extrême droite qui en profite, il faut rapporter l'espoir, dire qu'un autre monde est possible".  Tel est le message engagé qu'a délivré, aussi, Ken Loach, lors de la remise de la palme d'or à Cannes.

Un message fort, empli de conviction, un message essentiel, une mise en garde que beaucoup devraient méditer.

 

Et, hélas, l'actualité récente lui donne raison : on assiste partout à une montée dangereuse des populismes en Europe, aux Etats-Unis.

 

En Autriche, c'est l'extrême-droite qui bat des records pour les élections présidentielles, aux Etats Unis, c'est Donald Trump qui donne au monde entier des sueurs froides, avec des déclarations débridées et dangereuses.

 

Certains dénoncent, déjà, cette palme d'or, criant à l'hypocrisie, à la bonne conscience : des gens fortunés applaudissent Ken Loach, mais ils sont bien éloignés du monde des chômeurs, des salariés et de leurs difficultés.

 

C'est vrai, mais Ken Loach emporte la conviction, par sa simplicité, la sincérité de son film et le message qu'il délivre...

 

 

 

 

 

 

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 14:08
Alcôves à partager...

 

 

 

Nos amis anglais se signalent souvent par leur originalité et leur singularité, un besoin, sans doute, de se démarquer assez fréquent chez les insulaires...

Mais, en l'occurrence, on est effrayé par cette pratique nouvelle qui connaît un bel essor outre-Manche : la colocation de chambres...

Un reportage diffusé lors du journal de 20 heures du 9 mars 2016, sur France 2, nous en apprend un peu plus sur cette pratique ultra-libérale.

Les colocataires sont invités à partager non pas un appartement ou une maison , mais une simple chambre et parfois un seul lit !

Le prix de ces colocations de chambres atteint tout de même la coquette somme de 460 euros par mois et par personne : au pays de l'ultra-libéralisme, tout est possible et certains propriétaires peuvent s'enrichir, en louant une simple chambre !

Trois, quatre personnes entassées dans une seule chambre, c'est une façon, effectivement d'optimiser l'espace...

Deux jeunes filles paient même 750 euros pour partager un seul et même lit !

Le partage est à l'honneur, mais ce partage enrichit surtout ceux qu'on peut bien appeler, en la circonstance, des marchands de sommeil.

Une exploitation de salariés jeunes se met, ainsi, en place, une exploitation éhontée et scandaleuse : l'argent devient donc le moteur essentiel de nos sociétés, au détriment du bien-être, et du bonheur de chacun.

Les plus riches s'enrichissent et les plus pauvres, des salariés, des jeunes gens paient le prix fort pour se loger et survivre.

Ce modèle britannique fait froid dans le dos : il paraîtrait que cet usage pourrait même être prochainement exporté en France...

Messieurs les Anglais, vous qui adorez tant critiquer la France, vous qui vous gaussez de nos moeurs, de nos "dysfonctionnements", vous devriez  prendre conscience de l'inhumanité de ces usages : de telles pratiques où l'on entasse des gens dans de minuscules espaces nous renvoient au Moyen âge.

L'ultra-libéralisme conduit, ainsi, aux pires régressions, vers un monde où l'être humain est exploité à outrance, dans son travail, mais aussi dans les dépenses qu'il est amené à engager pour vivre et se loger.

Ce modèle, nous n'en voulons pas, nous ne pouvons et nous ne devons pas l'accepter : des jeunes gens, des expatriés qui éprouvent des difficultés à trouver du travail sont, ainsi, honteusement exploités.

Les propriétaires qui louent ces chambres ont trouvé, là, un bon filon pour prospérer, mais on ne peut que les plaindre de se livrer à une telle exploitation des êtres humains...

 

Ce modèle ultra-libéral génère nombre de difficultés, de misères et d'aberrations : il ne cesse d'aggraver les inégalités.

 

 

Le reportage du 20 heures sur France 2 :

 

http://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/londres-dormir-dans-la-meme-chambre-pour-payer-moins-cher_1352391.html

 


http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/video-le-royaume-uni-adore-critiquer-la-france-et-pourtant_716617.html
 

 

 

Alcôves à partager...
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