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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 13:00
Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...

 

"Un attentat qui intervient moins d'une semaine après la réélection ou plutôt le sacre de Vladimir Poutine, et qui le fragilise dans un contexte où ses services de sécurité étaient accaparés par Kiev et avaient déjà connu un échec lors de l'opération d'Evguéni Prigojine. Le leader du Kremlin a donc souhaité très vite brouiller les pistes lors de sa première déclaration : aucune allusion à l'Etat Islamique... en revanche, il n'a pas hésité à cibler l'Ukraine.

De ses 25 années de règne sans partage, il tire sa toute-puissance, se pensant le mieux à même de protéger son pays, le mieux à même de museler toutes formes de contestations.

L'attaque de terroristes est-elle de nature à faire vaciller, à humilier le maître du Kremlin ?

 

Vladimir Poutine a attendu près de 20 heures après l'attentat, pour enfin prendre la parole...

Dans son allocution, il a désigné à mots à peine couverts l'Ukraine : "Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l'Ukraine. Selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière."

A aucun moment dans son allocution, Vladimir Poutine n'a fait allusion à l'Etat Islamique qui a pourtant, par deux fois, revendiqué l'attaque.

Il y a 15 jours, l'ambassade américaine en Russie alertait d'un  risque d'attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d'éviter les grands événements, comme les concerts...

Une alerte balayée d'un revers de main par Vladimir Poutine, 3 jours avant la tuerie :

"Les déclarations des occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages.", avait-il déclaré.

 

Toutes ces années, Vladimir Poutine n'a cessé de vanter les services secrets russes "infaillibles." Au lendemain de l'attaque, leur efficacité semble remise en cause même par la rue :

"C'est effrayant, parce que cela signifie que nos services secrets ne font pas leur travail correctement.", affirme un Russe.

Pour éviter d'être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l'attentat, selon certains spécialistes : "Plus il y a des risques, plus il y a des menaces, plus les attentats sont importants, graves, monstrueux, plus Vladimir Poutine va pouvoir se poser en recours et ceux qui ne l'accepteront pas seront considérés immédiatement comme des traîtres et bien évidemment comme des complices de ceux qui ont fomenté l'attentat.", dit Frédéric Encel.

L'opposition redoute déjà un tour de vis et que Vladimir Poutine en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir...

Un casse-tête, une équation difficiles à résoudre politiquement pour le maître du Kremlin : une semaine après son sacre, il se retrouve face à l'attaque la plus sanglante depuis 20 ans. Il a en tout cas tranché en pointant un coupable idéal : l'Ukraine.

Dans son allocution, Vladimir Poutine a parlé de l'horreur de l'attentat, mais on a le sentiment qu'il veut que les Russes restent très concentrés sur l'ennemi ukrainien. En réalité, dans son allocution, il n'a pas porté d'accusation directe contre Kiev, mais il a dit que les assaillants avaient, selon lui, des complices en Ukraine et il a comparé ces assaillants à l'occupant nazi. Or, il faut savoir qu'aujourd'hui, en Russie, ce terme de "nazis" est fréquemment utilisé pour désigner les Ukrainiens et c'est probablement comme ça que l'aura compris une bonne partie du public qui a regardé cette allocution télévisée."

On le voit : Vladimir Poutine procède par insinuations de manière à charger les Ukrainiens et le camp occidental, alors qu'il vient de connaître un grave échec sécuritaire.

 

Source : à 6 minutes, 38 secondes

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-samedi-23-mars-2024_6407062.html

 

 

Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...
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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 10:59
Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...

 

On connaît bien désormais le chef du groupe Wagner : Evgueni Prigojine dont les messages et les images dans les médias foisonnent, on sait en revanche peu de choses sur son stratège : Dmitri Outkine...

"Des journalistes ont enquêté sur lui : c'est lui, cet ex lieutenant colonel ancien des forces spéciales, bientôt 53 ans, très grand, chauve, qui a soufflé le nom de Wagner à l'oreille de Prigojine.

Pourquoi ? Parce que c'était son propre surnom de guerre et parce qu'il admire le troisième Reich : il a d'ailleurs plusieurs tatouages nazis sur lui, un emblème SS, des aigles, notamment...

L'homme est fasciné par la violence, mais en même temps il est très discret.

Contrairement à son chef Prigojine, on ne l'entend jamais, on trouve très peu d'images de lui.

Une journaliste qui a enquêté sur Wagner témoigne  : "Il voyage toujours dans des avions russes mais on a du mal à savoir où ils sont. Quand on arrive à avoir des renseignements sur ses horaires d'arrivée, on n'arrive pas à avoir de photo de lui.

On nous a envoyé une pseudo photo de lui à l'inauguration d'une statue à Bangui.

Presque impossible d'être certain que ce soit vraiment lui. Il a toujours un peu le visage caché, une casquette. Pourtant, il a un visage fort..."

 

Un visage fort qui inspire la crainte...

Et cette crainte, il la cultive depuis longtemps, notamment depuis sa première campagne en Syrie : il crée là sa propre milice de mercenaires qu'il met au service de Bachar El Assad, pour sécuriser les champs de pétrole syriens.

Très vite, le groupe d'Outkine s'impose avec des méthodes d'une extrême cruauté.

Le groupe d'Outkine a pendu, brûlé un homme, un déserteur, un Syrien : des coups de pelle donnés sur le corps, on découpe un corps, je ne sais pas comment un être humain peut arriver à faire ça.

Cette violence extrême, il la cultive donc en Syrie, en s'inspirant des méthodes de Daech.

Dmitri Outkine reprend en fait le modèle de son ennemi djihadiste pour dominer les autres groupes et imposer sa marque.

Et c'est plus tard qu'il va devenir un chef consacré chez Wagner, sur un autre terrain de guerre plus proche de la Russie.

Dans le Donbass, il était à la tête de 300 hommes : on a vu à travers des documents internes que c'est lui qui a mené des coups de feu assez emblématiques notamment dans les aéroports. Une fois qu'il a lancé toutes ces attaques et une fois qu'il a commencé à prendre de l'importance dans le Donbass, on lui a demandé de se mettre sous la coupe de Prigojine.

Et c'est avec Wagner, cette fois, qu'il mènera ses combats, une nouvelle fois, en Syrie où il aide l'armée russe et syrienne à reprendre Palmyre, puis maintenant en Ukraine.

On reparle de lui en novembre dernier avec une vidéo de propagande qui est diffusée sur internet.

C'est une scène atroce : un ancien combattant de Wagner qui avait été fait prisonnier par les troupes ukrainiennes a été renvoyé, repris par ses camarades, attaché, la tête scotchée contre un mur et finalement abattu à coups de masse.

C'est là un acte qu'on voyait davantage du côté des islamistes.

Et c'est par l'image que le groupe va marquer les esprits : une autre vidéo simule l'envoi de cette masse au Parlement européen, le jour où les députés votent pour aggraver les sanctions.

Outkine figure sur la liste des sanctions économiques de l'Union Européenne..."

 

On le voit : un personnage dangereux, inquiétant, prêt à tout pour susciter la terreur... un admirateur du régime nazi, récompensé pour ses "faits d'armes" par le président russe Vladimir Poutine qui lui a remis quatre Ordres du courage. Surprenant de la part d'un homme qui, rappelons-le, prétend vouloir "dénazifier l'Ukraine." !

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-vendredi-19-mai-2023-5347644

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/enquete-guerre-en-ukraine-dmitry-utkin-le-tortionnaire-de-wagner_5831285.html

 

 

 

 

Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...
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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 13:53
L'espérance d'un baiser : un témoignage poignant sur les camps de concentration...

 

 

L'émission littéraire La Grande Librairie était l'occasion, le jeudi 28 septembre, d'écouter un témoignage à la fois simple et poignant sur ce que furent les camps de concentration de l'Allemagne nazie...

 

Ce témoignage, on le doit à un des derniers survivants de ces camps, Raphaël Ezrail qui a écrit un récit bouleversant où il évoque ses souffrances.

 

Raphaël Ezrail a été arrêté à l'âge de 18 ans, en 1944 : il est, alors, déporté au camp de Drancy, puis à Auschwitz. Il était résistant et fabriquait de faux papiers pour des juifs.

A Drancy, il rencontre celle qui deviendra sa future femme : Liliane, dont il tombe amoureux au premier coup d'oeil.

 

Raphaël Ezrail raconte les convois de déportés : des enfants qui criaient, la peur, le dénuement...

Il raconte le froid, la morsure de la faim, la crasse, l'humiliation, les coups, des heures à travailler dans le froid par -15 ou -20 degrés.

Il raconte ensuite l'arrivée au camp : 1200 personnes au total sont là.

 

160 hommes rentrent dans Auschwitz, 49 femmes sont envoyées à Birkenau.

Et les autres sont immédiatement expédiés dans les chambres à gaz.

C'est, en fait, un médecin allemand qui désigne ceux qui paraissent aptes au travail. Après cette sélection, mille personnes sont aussitôt gazées .

 

Le lot des survivants, c'est le froid, c'est la faim, une faim terrible qui tenaille les entrailles, à tel point qu'on serait prêt à manger un chien qui vient de mourir.

 

Et tous ces déportés ne sont plus considérés comme des êtres humains : on les met en dehors de l'humanité.

Ils sont humiliés, battus, rabaissés, avilis, ravalés au rang de bêtes, ils ne sont plus rien.

 

Dans de telles conditions, comment survivre ? Raphaël Ezrail a réussi à tenir grâce à cette jeune fille qu'il avait rencontrée à Drançy. Il lui avait, alors, demandé un baiser que la jeune fille devait lui donner à l'arrivée du convoi.

C'est l'espoir de ce baiser qui l'a maintenu en vie.

 

Raphaël Ezrail pose, alors, cette question qui semble évidente : "Comment 20 siècles de civilisation judéo-chrétienne ont pu arriver à faire ce que ces hommes ont été capables de faire ?"

Comment une telle barbarie a-t-elle été possible ?

"Dieu n'était pas à Auschwitz", ajoute Raphaël Ezrail.

Il évoque, enfin, ce poème de Victor Hugo qu'il se récitait au cours de ces heures sombres :

"Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus,
On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus.
Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre :
C'était un rêve errant dans la brume, un mystère,
Une procession d'ombres sous le ciel noir.
La solitude vaste, épouvantable à voir,
Partout apparaissait, muette vengeresse.
Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse
Pour cette immense armée un immense linceul.
Et chacun se sentant mourir, on était seul.
- Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ?"

 

La littérature était, ainsi, devenue un refuge pour résister aux pires horreurs, la littérature était l'ultime recours pour continuer à survivre : voilà un bel éloge de la poésie et de ses vertus salvatrices...

 

 

 

 

Le poème de Victor Hugo :

 

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/l_expiation.html

 

 

 

 

 

 

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