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16 septembre 2024 1 16 /09 /septembre /2024 12:25
Affaire Pelicot : horreur et consternation...

 

Un procès qui choque toute la France : un mari, Dominique Pelicot qui pendant dix ans a organisé le viol de sa femme, droguée à son insu, par des dizaines d'hommes dont une cinquantaine sont sur le banc des accusés : ils ont entre 26 et 73 ans...

Un père de famille tranquille qui organise et filme le viol de son épouse chez lui, à Mazan, un village du Vaucluse... Dominique Pelicot a réalisé aussi des captations impudiques de sa fille et de ses belles filles, nues, filmées sous la douche.

 

Est-ce le procès de la culture du viol ?

Ce procès est une plongée dans l'horreur... des violences sexuelles imposées dans un cadre familial.

Gisèle Pelicot, la victime a voulu que ce procès soit public. Elle sait qu'elle incarne toutes les victimes : des femmes réduites à leur corps, à leur fonction sexuelle... des femmes réduites à l'état d'objets.

Et, en face, le manque d'empathie des accusés qui se présentent comme des victimes ! Des hommes ordinaires qui ont commis l'impensable...

Comment en est-on arrivé là ?

Tous les jours, dans toutes les juridictions de France, on juge des dossiers de viol... le viol est un crime de masse et un crime de l'ordinaire : viol de prédation, viol de domination, viol de la réappropriation, viol de l'opportunité (c'est l'occasion qui fait le viol).

Certains disent que ce sont des pulsions biologiques (les pauvres hommes ! ils sont comme ça)...

 

Les femmes ont, de plus, de grandes difficultés à porter plainte, parce qu'on ne les croit pas. Et dans ce procès, ce qui vraiment spécifique, c'est qu'il y a des images, des photos, des vidéos qui ont été saisies sur l'ordinateur de Dominique Pelicot. 20 000 photos et vidéos ! Les preuves sont accablantes...

Depuis une dizaine d'années, on voit éclater des affaires de violences sexuelles, des affaires de pédo criminalité qui suscitent une immense indignation, et qui, comme des bulles, explosent et disparaissent.

 

Ceux qu'on retrouve sur les bancs des accusés, c'est la société française en miniature :  ils ont entre 26 et 73 ans. Ils ont des frères et sœurs, des voisins, des compagnes, des enfants. Ils sont maçon, jardinier, journaliste, précaire, infirmier, militaire, ingénieur, gardien de prison, retraité, pompier, conseiller municipal... Ils n’ont pas de pathologie mentale et pour la plupart, pas d’antécédents judiciaires. Certains ont été victimes avant d’être bourreaux. Leurs vies sont à la fois singulières et banales. Ils sont 50, ils sont un peu monsieur tout le monde. 

 

Le viol, c'est souvent celui ou celle qui le subit qui en a honte, et cela peut prendre des années pour convaincre la personne qu'elle n'y est pour rien... venir le dire en public, c'est très important dans la poursuite du chemin. La publicité des débats est donc importante.

"Il faut que la honte change de camp", a dit Gisèle Pelicot.

Dominique Pelicot a été lui-même victime de viol dans l'enfance, marqué par un climat incestuel dans sa famille. Une mère soumise à un père autoritaire et incestueux avec une petite fille placée chez eux à l’âge de 5 ans. Dominique Pélicot avait coupé les ponts avec son père et n’avait pas assisté à ses obsèques.

 

Mais nous sommes aussi dans une société qui autorise les hommes à prendre le pouvoir : certains hommes qui n'ont pas subi de violences dans l'enfance commettent des viols.

Les femmes au service des hommes : c'est une image qui perdure dans nos sociétés. Les femmes doivent de l'attention, du sexe, du plaisir, du travail aux hommes : c'est toute cette culture qu'il faut changer.


L'affaire des viols de Mazan va-t-elle ouvrir, en plus, la porte à la résolution de deux autres cold cases ? Absent du procès pour raisons de santé depuis lundi 9 septembre, Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué celle qui est désormais son ex-épouse, pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet. Mais l'enquête a permis de le relier à deux autres affaires remontant aux années 1990, pour lequel il est désormais directement inquiété. 

Le septuagénaire à la personnalité trouble a, en effet, été mis en examen pour une tentative de viol en Seine-et-Marne remontant à 1999. Son ADN ayant été retrouvé sur les lieux, il a reconnu les faits, mais conteste avoir utilisé une arme. Malgré ses dénégations, Dominique Pelicot est également mis en examen depuis l'automne 2022 pour le viol et le meurtre en 1991 de Sophie Narme, 23 ans, dans le 19e arrondissement de Paris.

Dans ces deux affaires, qui n'ont pas encore été jugées, le mode opératoire est identique, avec deux femmes droguées à l'éther "dans le cadre d'une visite d'appartement, les deux victimes étant toutes deux agentes immobilières", précisait, début 2023, le parquet de Nanterre.

Les enquêteurs continuent de fouiller le passé de Dominique Pelicot... d'autres affaires jusqu'ici non élucidées pourraient ressurgir.

 

Décidément un dossier très lourd : le procès doit durer quatre mois.

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/proces-des-viols-de-mazan-le-profil-trouble-du-mari_6776071.html

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-5/6441911-mazan-le-proces-des-bons-peres-de-famille.html

 

 

 

Affaire Pelicot : horreur et consternation...
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20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 13:03
Les ravages de la drogue au volant...

 

Pierre Palmade impliqué dans un grave accident de la route, alors qu'il conduisait sous l'emprise de la cocaïne : des vies brisées, trois victimes dans un état grave, entre la vie et la mort, une femme enceinte qui a perdu son bébé, un bilan désastreux.

Cet accident montre les dangers de la drogue au volant : un fléau dont on parle peu. 

Pourtant, depuis quelques années, on assiste en France à une forte augmentation de la consommation de cocaïne. Cette évolution s’accompagne d’une progression des cas d’intoxication aiguë en lien avec sa consommation.

Désormais moins chère et plus pure, la cocaïne bénéficie d’une image positive malgré des risques sanitaires et sociaux importants liés à sa consommation. Ses effets psychostimulants sont recherchés par un public plus large, touchant toutes les catégories socio-professionnelles. 

Le cannabis peut avoir aussi des effets sur la vigilance...

"Ainsi, un homme marqué accepte de raconter son histoire : il y a 4 ans, lors d'un contrôle de routine, il se fait prendre au volant de sa voiture, sous l'emprise du cannabis.

"J'avais l'impression que ça ne me faisait rien, que ça ne m'empêchait pas d'être vigilant, au contraire..."

Pourtant, l'année dernière, il récidive. A 35 ans, ce père de famille attend sa sanction, il risque deux ans de prison, une annulation automatique du permis et la confiscation de son véhicule.

Il affirme avoir tout arrêté. Il regrette.

"Aujourd'hui, je me rends compte que ça a un impact réel, c'est à dire qu'on peut être moins concentré au volant. Le déclic ? Ma famille, mon boulot, mon avenir..."

En 2020, sur 450 000 contrôles ciblés, un sur cinq était positif aux stupéfiants, en grande majorité des hommes jeunes. Cette conduite à risque est de plus en plus répandue...

 

En 2021, après la vitesse excessive et l'alcool, les stupéfiants ont été la troisième cause d'accidents mortels. Chaque année, 700 personnes perdent la vie sur la route, tués par des conducteurs sous l'emprise de la drogue. Les substances le plus détectées sont le cannabis, qui altère les réflexes, et la cocaïne, un excitant. 

"On roule vite, on baisse la vigilance, on surestime ses capacités, toutes les drogues font baisser la vigilance. Avec la cocaïne, on surestime ses capacités à réagir", dit un chef de service d'addictologie.

Pour les conducteurs testés positifs, les sanctions sont lourdes : une suspension du permis, jusqu'à 4500 euros d'amende et une peine de prison qui peut aller jusqu'à 7 ans en cas d'accident mortel."

 

L'affaire Pierre Palmade a permis de mettre en lumière ce problème de la drogue au volant : 700 morts par an, un bilan inquiétant.

J'ai moi-même constaté les effets désastreux de la drogue sur des élèves de 16 ans, des élèves qui arrivaient en classe dans un état d'euphorie, ils semblaient hors du monde... un sujet tabou pour l'administration...

Un sujet tabou aussi pour les politiques qui daignent enfin évoquer ce problème à propos de l'affaire Palmade...

Quant à la pratique du "chemsex", le sexe sous l'emprise de la drogue, c'est là une dérive dangereuse, condamnable et sordide.

 

Il serait temps de mener des campagnes actives de prévention et de juguler les trafics de drogue, une économie souterraine qui fait des ravages...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/securite-routiere/securite-routiere-le-fleau-de-la-drogue-au-volant_5655302.html

 

 

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 12:26
Les opioïdes : mort sur ordonnance...

 

La première fois que j'ai entendu parler des opioïdes, c'est par le témoignage d'une de mes amies : victime d'arthrose, elle prend depuis des années du Tramadol, et n'arrive plus à s'en passer.

En cas, de manque, elle étouffe, elle est prise de malaise. Elle est devenue dépendante de cette substance.

Prescrits en masse pour calmer les douleurs, les opioïdes tuent près de 200 Américains par jour, 72000 en 2017, c'est ce que nous révèle un reportage diffusé lors de l'émission Envoyé spécial...

C'est plus que les armes à feu et  les accidents de la route réunis.

Aux Etats-Unis, un bébé naît toutes les 20 minutes, intoxiqué aux opioïdes, une véritable épidémie.

Tout un pays vacille, contaminé par ces substances : les médicaments se sont mis à tuer, en raison de problèmes d'addiction et d'overdose. Des overdoses sans drogue et sans dealer. Ce qui empoisonne l'Amérique aujourd'hui vient de l'armoire à pharmacie !

Les victimes, des citoyens ordinaires, sont emportés par ce qu'il faut bien appeler une véritable épidémie.

Ces opioïdes sont particulièrement dangereux : ils peuvent provoquer un arrêt respiratoire.

Au cours de l'émission, on entend le témoignage de certains patients : un père de famille de 51 ans, chef de chantier, devenu SDF, toxicomane, après un accident du travail... Il n'avait jamais connu de problème de drogue ni d'alcool. Mais, un jour, il est tombé d'un échafaudage, il s'est cassé la clavicule, arraché une partie de l'épaule... un médecin spécialiste de la douleur lui a alors prescrit des opioïdes en quantité. Il est devenu accro aux pilules.

Il a tout perdu, sa maison, sa voiture, sa famille, il a même volé de l'argent à ses proches pour se procurer ces substances... il avait pourtant confiance en son médecin.

Un autre patient atteint de douleurs d'estomac s'est vu prescrire des opioïdes et il est rapidement devenu dépendant.

Ces médicaments seraient cent fois plus puissants que l'héroïne.

A l'origine de cette épidémie, il y a une pilule miracle présentée comme telle : l'oxycontin, un antidouleur, à base d'opium.

Pendant des années, des médecins ont fait la publicité de ces substances : "pas de dépendance, pas de risque d'addiction", affirmaient-ils. Les ventes ont été dopées, à grand renfort de campagnes publicitaires.

Evidemment, le laboratoire qui fabrique et vend l'oxycontin a fait fortune : Purdue Pharma. A la tête de cette entreprise, la famille Sackler est l'une des dynasties les plus puissantes aux USA.

 

Il faut préciser que ces médicaments sont aussi prescrits en France : 10 à 12 millions de Français en consomment.

Ainsi, le Tramadol est très utilisé dans notre pays, et déjà des patients sont victimes d'addiction.

 

On peut même se procurer du Tramadol, sans ordonnance, auprès de certains pharmaciens complaisants.

Ainsi, le mal qui ravage l'Amérique a traversé l'Atlantique : on consomme de plus en plus d'opioïdes en France. Est-ce là le prochain scandale sanitaire qui va frapper notre pays ?

 

 

Source  : vidéo à 33 minutes

 

https://www.france.tv/france-2/envoye-special/899663-envoye-special.html

 

 

 

 

 

Les opioïdes : mort sur ordonnance...
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