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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:48
Vive l'éclectisme !

 


Vive l'éclectisme ! Sur un blog, il est permis d'aborder toutes sortes de sujets : actualités, politique, expériences, littérature, poésie, musique, chansons, cinéma, peinture, étude de mots... Pourquoi toujours évoquer les mêmes thèmes ? La diversité apporte une saveur particulière, un bonheur de dire et d'exprimer des idées, des impressions, des sensations diverses.

J'aime l'éclectisme, il permet d'échapper à la routine quotidienne, souvent pesante pour chacun d'entre nous, il nous offre une évasion vers des sentiers différents, des respirations nouvelles, des ouvertures.

Un blog donne à chacun cette liberté de penser : une occasion de partager des émotions, des lectures, des mots que l'on apprécie...

Le plaisir des mots a tendance à se perdre : retrouvons-le dans l'éclectisme, afin d'échapper à une certaine monotonie de la vie...

Chaque mot peut être une occasion d'explorer sa composition, son étymologie, ses sonorités, ses divers sens figurés....

Les mots sont  des aides précieuses que nous oublions trop souvent de goûter, eux qui nous permettent d'exprimer ce que nous ressentons, eux qui nous accompagnent tous les jours dans notre vie, eux qui nous apportent l'essentiel : la communication, l'échange...

Chaque mot comporte une histoire, est rempli de connotations, d'anecdotes, de souvenirs, chaque mot peut être comme une découverte.

La poésie elle-même permet de redécouvrir le monde, elle le réinvente, nous en fait mieux percevoir les contours, elle magnifie tout ce que nous ne voyons plus, faute d'attention sur ce qui nous entoure.


L'art pictural nous offre tant de merveilles à admirer : paysages de Cézanne inondés de soleils, scènes champêtres de Watteau, champ de coquelicots de Monet, tableaux éblouissants des peintres impressionnistes...


La culture si diverse et les arts nous apportent un éclectisme bénéfique, une façon de renouveler le quotidien.

La littérature est, aussi, une source inépuisable d'éclectisme, avec tant de genres littéraires : romans, poésies, théâtre, essais.

La littérature, mine d'éclectisme, aborde tous les sujets, elle fait appel à une mise en forme, à des styles très différents, elle nous fait voyager dans le temps et l'espace : on aime la pensée mouvante et paradoxale de Montaigne, le rire bouffon et dénonciateur de Rabelais, on se laisse bercer par la poésie de Verlaine, on rêve sur des vagues marines  avec Baudelaire, on apprécie les satires de Voltaire, on rit, avec Molière, de défauts éternels, l'hypocrisie, la bêtise, la fausse science...

On est subjugué par des histoires fantastiques, qui nous emmènent entre rêve et réalité, on connaît toutes sortes d'émotions : peur, angoisse, admiration, étonnement, incertitudes...  

On admire le style épuré et classique de La Bruyère, la gouaille et le parler populaire de Céline, la langue imagée de Giono.

La musique, les chansons sont, aussi, sources d'épanouissements et de plaisirs nouveaux : que de diversité dans cet univers, tant de beautés et d'harmonies que l'on n'a jamais fini d'épuiser ! Vivaldi, Bach, Mozart, Massenet, Quantz, Puccini, et tous les autres nous emportent dans des tourbillons d'émotions...

Chaque instrument a ses caractéristiques et ses attraits : la guitare, éblouissante, la flûte, enchanteresse, la harpe et sa magie de sons limpides !

L'actualité, aussi, riche d'événements, parfois dramatiques, révoltants ou cocasses est une source d'inspiration permanente et sans cesse renouvelée...

Le monde actuel si complexe nous permet d'aborder toutes sortes de sujets.

Vive l'éclectisme ! Il nous offre l'occasion d'échapper à la monotonie ambiante, c'est, sans conteste, une façon de vivre en harmonie avec le monde, de nous intéresser à tout ce qui fait la vie...

Avec l'éclectisme, on choisit dans une variété infinie de sujets !

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Vive l'éclectisme !
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 15:04
Au rythme de la flûte...

 

 

"Mais il arriva, du fond de la salle, un bourdonnement de surprise et d'admiration. Une jeune fille venait d'entrer. 


  Sous un voile bleuâtre, lui cachant la poitrine et la tête, on distinguait les arcs de ses yeux, les calcédoines de ses oreilles, la blancheur de sa peau. Un carré de soie gorge-de-pigeon, en couvrant les épaules tenait aux reins, par une ceinture d'orfèvrerie. Ses caleçons noirs étaient semés de mandragores - et d'une manière indolente, elle faisait claquer de petites pantoufles en duvet de colibri. 

 Sur le haut de l'estrade, elle retira son voile - c'était Hérodias, comme autrefois dans sa jeunesse - puis elle se mit à danser. 

Ses pieds passaient l'un devant l'autre, au rythme de la flûte et d'une paire de crotales. Ses bras arrondis appelaient quelqu'un qui s'enfuyait toujours. Elle le poursuivait, plus légère qu'un papillon, comme une Psyché curieuse, comme une âme vagabonde et semblait prête à s'envoler. "


C'est ainsi que Flaubert dépeint la danse de Salomé, dans un de ses Contes, intitulé Hérodias... La description montre toute la puissance d'évocation de Flaubert : la jeune fille danse, au son de la flûte, et envoûte les spectateurs de ses gestes ondoyants. La flûte accompagne et souligne ses arabesques.


Le mot "flûte", si familier, donne une impression de légèreté, d'élégance, grâce à sa fricative initiale "f", pleine de douceur, ses éclats de voyelles feutrées "u" et "e".

La fricative peut suggérer le souffle du flûtiste dans l'instrument... Cette consonne élancée nous montre, aussi, la forme de l'objet, plein de finesse.

On entend des airs champêtres d'autrefois : le son de la flûte, simple roseau utilisé par des bergers et des pâtres, nous émeut et nous séduit, par sa rusticité et sa simplicité.

On songe à d'autres instruments proches, la clarinette, le piccolo, des mots pleins de résonances et de lumières...

La flûte plus simple, encore, nous emporte vers des temps anciens, mythiques, à l'époque d'Homère ou de Virgile, vers des paysages apaisés et sereins... des bords de rivières, des arbres aux ombrages bienveillants, des pins aux rondeurs anisées, des cyprès élégants et fuselés...

Tityre, Mélibée, Corydon, des bergers d'autrefois, dans un décor champêtre, s'expriment comme des poètes, composent des chants harmonieux, jouent, sur leur "calame", des airs envoûtants.

Le musicien nous transmet, par son souffle, tant d'émotions, de vertiges de sensations, de pureté, d'harmonie !


On perçoit, aussi, des airs célèbres : la flûte enchantée de Mozart, féérie musicale, empreinte de fantaisie... Tamino, Papageno, la reine de la nuit, Pamina ! Des noms mystérieux, aux sonorités lointaines et exotiques, pleines de poésie !
Une flûte qui envoûte des bêtes sauvages... Des personnages aux pouvoirs merveilleux...
Force, beauté, sagesse viennent triompher de toutes les épreuves que traversent les personnages !

 

On est  ébloui par le concerto pour flûte traversière de Vivaldi, on est subjugué par les concertos de Quantz pour flûte et orchestre, on est séduit par la musique somptueuse de Mozart.

 

On se laisse emporter par les sons étranges de la flûte de Pan...

La flûte, souvent associée à des pouvoirs magiques et étranges, met, ainsi,  en évidence tous les charmes de la musique, capable de bercer les coeurs, de les transformer, de métamorphoser la vie...

On songe à une autre légende plus tragique : celle du joueur de flûte de Hamelin.... racontée, notamment, par les frères Grimm. Elle évoque un désastre survenu en 1284 en Allemagne. Le maire de la ville promit au joueur de flûte une somme de mille écus s'il parvenait à débarrasser la ville des rats qui l'infestaient. L'homme, grâce à sa flûte, attira les rats qui le suivirent jusqu'à la Weser, la rivière qui arrose la ville, où ils se noyèrent. Les habitants  refusèrent, alors, de payer le joueur de flûte en le chassant, même, à coup de pierres. On sait comment se vengea le musicien... Il entraîna, de son instrument, tous les enfants de la ville qui se noyèrent dans le fleuve.

Cette légende montre bien tous les pouvoirs ensorceleurs que recèle la musique : elle enchante les esprits, les envoûte...

La flûte signe, ainsi,  une forme d'élégance et de mystères...

 

Ce mot venu, peut-être, du verbe latin, "flare", "souffler" semble évoquer une sorte de souffle spirituel et magique...


 

Pour compléter, un article sur la musique des chalumeaux :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-musique-des-chalumeaux-123265229.html
 

 

 

 

 

Flûtes   photo de Christel42   creative commons

Flûtes photo de Christel42 creative commons

Au rythme de la flûte...
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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 16:26
Andouilles, saucisses et boudins...

 

 

 

L'andouille ! Encore un mot familier, de la langue courante, issu du latin : ce mot vient d'un verbe latin, "inducere", "introduire, conduire vers", car l'andouille, comme chacun le sait, est un boyau de porc dans lequel on a introduit de la chair hachée de ce même animal...


Quelle expressivité dans ce nom commun ! Une voyelle nasalisée "an", le son "ou" prolongé par une palatale, une dentale "d", toutes ces sonorités donnent à ce mot un air familier et sympathique...


La voyelle nasalisée suggère une apparente légèreté, la dentale donne envie de dévorer, le son "ou" semble prolonger le plaisir de la dégustation...


Je dois l'avouer : je ne suis pas une adepte des "andouilles", ce n'est pas du tout, pour moi, un mets de prédilection, mais le mot revêt des allures aimables et sympathiques...

Les andouilles sont cousines des saucisses, dont le nom nous vient, aussi, du latin, "salsicius" et "salsus", "salé"...

Le saucisson en est une variante, avec un suffixe "on", à valeur de diminutif...

 

Quant au mot "boudin", son étymologie est incertaine, peut-être est-ce une onomatopée exprimant une enflure, à rapprocher des termes "bedon, bedaine, bide."


On le voit : le latin a donné naissance à de nombreux termes culinaires et gastronomiques ! Il faut dire que les romains s'adonnaient, au cours de banquets, à des agapes savoureuses... On connaît les fameuses recettes d'Apicius, où se côtoyaient, souvent, le sucré, et le salé...


L'andouille a donc des origines lointaines... elle se rattache à toute une famille de mots : "conducteur, déduction, introduction, irréductible, producteur, réduction, reproducteur, séduction, traduction..."


 D’autres descendants de la famille du même verbe ducere et du nom dux, ducis, "le chef", se reconnaissent par le radical -duc- ou -duqu-, parmi lesquels, on trouve les mots : "duc, duchesse, ducat, duché, aqueduc, gazoduc, oléoduc, viaduc, éducation, éducateur, éducatif, éduquer..."


Curieux rapprochement entre "l'andouille et l'éducateur" ! Mais les éducateurs ne se transforment-ils pas en "andouilles" du système, souvent contraints d'appliquer des réformes ridicules ?


Enfin, au fil des siècles, le verbe latin "ducere" est devenu le verbe français -duire, qui n’est plus utilisé qu’avec un préfixe : "conduire, déduire, enduire, introduire, produire, réduire, séduire, traduire."


Que de mots divers ! Et "l'andouille" qui semble éloignée, par ses sonorités, de tous ces termes, vient, également, du même radical ancien du verbe "ducere", "conduire".


On connaît bien le sens péjoratif de ce mot : "imbécile, idiot", mais cette insulte reste plutôt familière et sympathique...

Ce terme revêt, même, parfois, un sens affectif, et on aime bien ce genre d'andouille, aux allures débonnaires...


Ce mot nous fait remonter aux origines souvent peu connues de notre langue, le latin, si productif, dont on parle souvent comme une langue morte, alors que cette langue ancienne est bien présente dans de nombreux mots de vocabulaire, même si on ne le soupçonne pas toujours.

Des mots familiers, du langage courant, aux sonorités évocatrices montrent toute la richesse de notre langue et de son ancêtre : le latin.

Des termes qui font partie de notre patrimoine et de notre culture...

Des mots pleins de saveurs, qui mettent en appétit tous ceux qui sont friands de saucisses, de saucissons et d'andouilles !



 

 

 

 

 

Andouilles, saucisses et boudins...

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 17:51
Réforme des collèges : le retour des précieuses ridicules...

 

 


Molière, en son temps, a fustigé et ridiculisé le langage ampoulé, plein d'emphase des précieux et des précieuses qui s'appliquaient à utiliser des périphrases, pour désigner des réalités très ordinaires : le "fauteuil" devenait "les commodités de la conversation", "le miroir" recevait l'appellation de "conseiller des grâces"...."le balai", celle de "l'instrument de la propreté..." "la chandelle" devenait "le supplément du soleil."


Et, plus de 300 ans plus tard, voilà que ce langage grotesque ressurgit, dans les termes de la nouvelle réforme des collèges !


On se croirait revenu au temps de Molière !!

Mais qui a osé rédiger et publier de tels textes qui défient la compréhension et font appel à un jargon d'un autre âge ?

Des responsables du ministère sont, donc, payés pour perdre les gens dans un fatras de mots incompréhensibles ?

Ces responsables sont-ils incultes, n'ont-ils pas lu Molière ? N'ont-ils même perçu le ridicule et le grotesque des mots qu'ils utilisent ?


La piscine devient "un milieu aquatique profond et standardisé", dans lequel il convient de "traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête."
Il n'est plus question de "courir", mais de "créer de la vitesse". L'apprentissage des langues étrangères devrait maintenant se résumer en cet obscur et magnifique slogan : "aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs". L'éducation aux médias est censée être « spiralaire », vocable dont on ignore encore le sens !

Un jeu de raquettes devient "un duel médié par une balle ou un volant."


Les EPI ou Enseignements pratiques interdisciplinaires sont créés ! Un fourre-tout dans lequel on trouve : Le monde économique et professionnel, Les langues et cultures de l'antiquité, Les langues et cultures étrangères et régionales, Le développement durable, Sciences et société, Corps, santé et sécurité, Information, communication, citoyenneté, Culture et création artistique...


Le texte officiel indique les directives suivantes :

"Les nouveaux EPI seront une modalité explicite de mise en œuvre des programmes dans lesquels ils sont définis. Le conseil d'administration du collège, sur proposition du conseil pédagogique, déterminera les thématiques qui seront traitées dans les classes de 5e, 4e et 3e.

Les EPI devront aussi contribuer de façon concrète à la mise en œuvre au collège des trois parcours éducatifs : le parcours citoyen, le parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC) et le parcours individuel d'information et de découverte du monde économique et professionnel (PIODMEP)."

On se perd dans des sigles, et on perçoit l'inanité et le vide de tous ces mots ! On est sidéré, devant un tel langage !


La réforme des collèges, telle qu'elle est présentée, défie l'entendement ! 


Dans le monde éducatif, où il est essentiel, plus que dans un autre, d'employer un langage clair et accessible à tous,  c''est l'inverse qui se produit...

On nous sert une "bouillie" prétentieuse : mais de qui se moque-t-on ? Des élèves, des parents d'élèves, des enseignants eux-mêmes ?

Veut-on, vraiment, faciliter l'accès de la culture à tout un chacun ? On ne saurait le dire, car un tel vocabulaire va dans le sens contraire !

Assez de jargon incompréhensible ! Assez de technocrates qui osent signer de telles réformes qui vont à l'encontre du bon sens !

Les enseignants qui sont sur le terrain en ont assez d'être dirigés par des gens incompétents qui osent produire de telles inepties !

Devant les difficultés que rencontrent les élèves, il est essentiel de recentrer l'enseignement sur l'apprentissage de la grammaire, de l'orthographe, sur l'importance de la lecture, de la compréhension et de l'analyse des textes, en lieu et place, on nous sert des textes pompeux, éloignés des réalités du terrain...

 

Les gens du ministère feraient bien de relire leurs classiques, Molière, notamment, lui qui a montré le ridicule de certains de ses contemporains... Le temps a passé mais on voit que la prétention, l'inanité, le vide existent toujours et ce, dans les plus hautes instances de la société !

 

 

 

 

 

 

Réforme des collèges : le retour des précieuses ridicules...
Réforme des collèges : le retour des précieuses ridicules...
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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 15:54
Ces mots qui nous parlent d'autres pays...


Mots venus d'ailleurs, mots venus du passé, du présent, beaucoup de termes nous font voyager, dans le temps et l'espace !

Mots aux sonorités exotiques et lointaines, mots devenus pourtant si familiers, si proches !

Ces mots nous parlent d'autres pays, d'autres langues, d'autres coutumes, ils semblent, parfois, empreints d' un air lointain, mystérieux, étrange !

"Kermesse, inuit, zénitude, kitsch, wiki" : on perçoit bien, là, des sonorités venues d'ailleurs, parfois d'un autre monde !

Ces mots aux sons de gutturales "k", de voyelles répétées, à la consonne "z" nous paraissent étranges, étonnants...

Ils retentissent d'échos qui ne sont pas les nôtres !

Mots flamand, esquimau, oriental, allemand, hawaien, ils nous font espérer des découvertes, d'autres paysages.... ! On voyage tout autour de la terre, on découvre de nouveaux horizons !

N'est-ce pas la magie de la langue française ? Faite de grec, de latin, de langues diverses, elle nous fait goûter à toutes les cultures, nous les fait apprécier !

La diversité du monde s'offre à nous : la langue française, si riche d'apports, nous transporte vers d'autres paysages....

Il suffit de prononcer ce mot "kermesse" pour voir se déployer les plaines du Nord, les Pays bas, la Belgique, des fêtes paroissiales colorées, mascarades, danses, éclats de rires...

Le nom "inuit" nous glace de ses voyelles aiguës, et nous emmène vers le grand nord, au pays des esquimaux, des igloos, de la nuit polaire...

Avec "la zénitude" on voyage vers le pays du soleil levant, le Japon, sa culture raffinée et mystérieuse, ses estampes aux teintes d'azur.

Le "kitsch " est né en Bavière, et représente une forme de mauvais goût que l'on trouve, parfois, dans l'art moderne... Les sonorités du mot parlent, aussi, de ses origines...

Le "wiki" nous vient des îles hawaiennes : souverain sur le web, ce terme moderne, associé à l'idée de rapidité, puisqu'il signifie "vite !", s'est imposé dans quelques mots : wikipédia, wiktionnaire,

D'autres mots encore, "amalgame, bravo, cibler, grigri, sérendipité" nous étonnent et nous emportent vers différents univers...

L'alchimie et ses "amalgames",ses vieux grimoires, ses mystères, nous subjuguent, et nous entraînent dans un monde plein d'étrangeté... Origine grecque ou arabe ? Le mot revêt, ainsi, encore plus de mystères...

"Bravo !", avec ce mot, on entend toute l'Italie chanter ! "O sole mio" ! Et, on applaudit ces airs italiens, aux sonorités éclatantes !

Le verbe "cibler" nous paraît plus familier : il nous vient de Suisse, et semble, par là même, moins exotique.

Le "grigri" aux sons redoublés évoque l'Afrique, un petit objet magique, aux ingrédients secrets...

La "sérendipité" est un croisement étrange d'anglais, de persan : ce mot rare, peu employé, nous étonne par ses sonorités contrastées : sifflante, gutturale, dentale, labiale, dentale à nouveau, un mélange hétéroclite qui suggère des rencontres inattendues, des découvertes incroyables, dues au hasard !

La langue française nous permet, ainsi, de faire un véritable tour du monde, elle nous offre une évasion vers des pays inconnus, vers des sonorités étranges ou plus familières...

Quels tourbillons de mots ! Quel vertige ! Celui des mots venus d'ailleurs !



Cet article a été écrit dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie : les dix mots retenus cette année : amalgame, bravo, ci
ble, grigri, inuit, kermesse, kitsh, sérendipité, wiki, zénitude...


La thématique : Le français, langue hospitalière...

Ces mots qui nous parlent d'autres pays...
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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 09:04
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"Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu'au bas de la côte", c'est ainsi qu' Alphonse Daudet évoque les paysages de Provence, dans Les lettres de mon moulin, au début de son récit...
 
Le verbe "dégringoler" nous étonne par ses sonorités de gutturale répétée, par ses voyelles variées dont l'une est nasalisée : le mot semble mimer le geste maladroit de celui ou de celle qui tombe brusquement ! Aussitôt, on voit une chute brutale qui nous fait sourire...
 
Joli mot que la dégringolade ! Un mot sympathique malgré la réalité qu'il évoque !
 
Ces termes "dégringoler, dégringolade" semblent avoir pour origine l'ancien français "gringole" qui désignait une colline. Avec le préfixe dé- ajouté à ce radical, on voit le point de départ de la chute et sa rapidité...
 
Ces mots nous emportent vers les collines de Provence, aux chemins pentus et caillouteux, vers des "gringoles" parfumées de thym, de romarins, aux senteurs de pins du midi !
 
Le nom"gringole" fleure bon le sud, le mistral, les calanques qui descendent vers la mer.
 
Aussitôt, les parfums iodés et ambrés de la mer nous montent à la tête !
 
Voilà aussi des oliviers qui dégringolent les collines !
 
Ces mots nous emmènent vers les rivages du sud, vers la Méditerranée aux mille lumières, aux éclats de vents, aux ondes lumineuses...
 
On sent la garrigue, les fleurs de thym, les odeurs de fenouil, de lauriers...
 
Des images de bonheurs, de vacances, de rires défilent sous nos yeux, des images de bleu, de blanches collines de calcaires !
 
On dégringole des chemins de campagne, on découvre les collines du sud chères à Cézanne, la Sainte Victoire, la chaîne de l'Estaque, on dévale des sentiers.
 
On lézarde au soleil, on se gorge de lumières, de senteurs de la terre, on voit des mas, des champs de lavandes tout bleus.
 
On s'imprègne d'odeurs, de ciels lumineux, de mistral !
 
On avance vers des calanques bleutées, vers la mer aux mille reflets de vagues bruissantes, on s'enivre de l'odeur des pins mêlée à celle de l'onde amère...
 
On admire des paysages lumineux, des "gringoles", où ruissellent des pins, des oliviers, où s'accrochent du thym, de la menthe sauvage.
 
On respire un air de liberté...
 
 
 
 
 
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Premières photos en haut de l'article et sous l'article : Sébastien Thébault  Creative commons
Autres : Christelle et rosemar
 


 

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 17:47

 

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Des chaloupes de nuages envahissent le ciel, de leurs ombres de gris et de blancs....

Belles chaloupes de nuées sur le bleu du ciel, beau foisonnement d'écumes sur l'azur !
 
Chaloupes de vagues, chaloupes de verdures au printemps, quand les rameaux ondoient sous le souffle des vents.
 
Chaloupes de clartés matinales au rougeoiement de l'aurore !
Le mot chaloupe désigne, d'abord, une embarcation, un grand canot de transport : issu de l'ancien français, "chaloppe", "coquille de noix", c'est un dérivé du nom "eschale ou écale, écaille" qui est une enveloppe de certains fruits, noix, noisette, amande, formant une sorte d'écorce coriace, une coquille...

 

Ce mot aux sonorités de chuintante, de labiale, de voyelles variées évoque aussi, par association d'idées, les flots de la mer, ses plis et ses replis, son tangage et ses roulis.

 

La mer toujours en mouvement fait "chalouper" les navires, elle fait virevolter les embruns... la mer, toujours bercée de flux et de reflux, danse sous nos yeux...

On voit des moutonnements, des foisonnements de vagues, des veloutines d'écumes, des brouées de bleu, de verts.

 

Le verbe "chalouper" désigne, également, une démarche ondulante et ondoyante, on peut marcher ou danser en se balançant latéralement, comme pourrait le faire une chaloupe.

 

Le mot "chaloupe" peut être employé, aussi, de manière figurée : une chaloupe de nuages suggère un paquet, un groupe de nuages dans le ciel... une façon de restituer l'ondoiement des nuages dans le ciel qui font songer à des navires à la dérive...

 

Ce mot nous emporte dans des tourbillons d'écumes, de mouvements, un balancement inlassable, celui de l'onde amère, celui des tempêtes de la mer !

 

Ce mot nous fait chavirer, nous enivre de turbulences, de flottements... il nous fait entendre des enroulements de vagues, le bruissement incessant des flots... des ondes hérissées ou plus douces...

 

Ce mot nous bouscule, nous fait tanguer, nous fait percevoir le roulis des vagues, il nous berce de rêves de voyages....

 

Il nous emporte sur les flots tumultueux de la mer vers de nouvelles rives.

 

Coquille, chaloupe, deux mots qui semblent éloignées par le sens mais dont on perçoit la parenté grâce à l'étymologie, deux mots qui se rejoignent : la chaloupe se laisse emporter par les flots comme une coquille de noix...

 

 

 

http://youtu.be/Xj0jFsxhgCc

 

 

 

 

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Photos : Christelle et rosemar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 15:25
molière wiki
 
 
La langue française, parée de toute une histoire, cette langue dans laquelle tant d'écrivains se sont illustrés mérite bien toute notre admiration...
La langue de Montaigne, de Rabelais, de Racine, Corneille, Molière, Voltaire, Chateaubriand, Hugo, Baudelaire résonne en nous avec des mots qui chantent et enchantent le monde.
Une langue si riche faite d'apports divers venus de la nuit des temps : le grec, le latin, l'arabe, une langue dont les mots savoureux et subtils nous bercent de leurs sonorités, de leurs sens... Une langue accueillante, enrichie de différents apports...
 
J'entends la musique des mots, leur douceur ou leur rudesse, j'entends la poésie infinie de cette langue, j'entends sa violence aussi... J'aime sa richesse faite de nuances infinies dans le vocabulaire, j'aime écouter le doux bruissement, le déferlement des mots dans les phrases.
 
Je savoure et je goûte l'harmonie de la langue de mon pays... la France : le nom lui même évoque à la fois douceur et dureté : douceur de la fricative "f" et de la sifflante "s", âpreté de la consonne "r".
 
Le pays, le paysage, le paysan : je goûte ces dérivations et ces déclinaisons de mots... la cascade, cascader,le cascadeur,la cascadelle... Quelle merveille de sonorités et de sens !
 
La cascadelle ou petite cascade me fait rêver et me transporte dans des paysages champêtres... Le soleil luminescent d'une nouvelle aurore me ravit. Lumière, lumignon, luminaire, luminance, luminescence, lumineux, luminosité... que de mots qui évoquent la lumière ! Voilà bien toute la diversité de la langue française !
 
Et toute cette poésie dans l'agencement des mots d'une simple phrase ! Et ce déferlement des mots qui se répondent !
 
"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles" ! Cette douce violence des mots qui s'opposent et se répondent !
 
"Valse mélancolique et langoureux vertige" ! Joyeux tourbillon des mots qui nous entraîne !
 
"Je vous envoie un bouquet que ma main/ Vient de trier de ces fleurs épanies"...magnifique offrande de fleurs et de mots choisis !
 
"Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées" et aussitôt se dessine un magnifique soleil aux douces couleurs d'une fin de journée...
 
"Athènes, l'Acropole et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ". La description du Parthénon et ses splendeurs de "fleur de pêcher !"
 
" Lorsque le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique..." La virulence de la diatribe dans toute sa force !
 
La violence des mots qui servent à dénoncer, à condamner et proscrire...
 
La peinture des mots, l'art de décrire, de faire redécouvir le monde... C'est bien là aussi tout l'art de la langue française et de nos écrivains !
 
La musique des mots, leurs échos sonores font revivre le monde dans une nouvelle harmonie...
 
Splendeur de la langue de mon pays ! Douceur et bonheurs des mots et des phrases !
 
 
 
                 
 
 
liseuse fragonard libre

 

 

 

 

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