Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 avril 2025 3 16 /04 /avril /2025 09:44
Le cauchemar de l'IA...

 

Eric Sadin, philosophe, spécialiste du monde numérique était l'invité d'Alain Finkielkraut, lors de l'émission Répliques du samedi 22 mars 2025, il nous met en garde contre l'avènement de l'intelligence artificielle : 

"Nous vivons un moment de gravité, d'une extrême gravité : peut-être commençons nous à le voir, et nous le verrons de plus en plus... et je dois relever que les premiers jours de décembre 2022, au lieu de nous interroger sur ce qui se jouait, c'est à dire ce tournant intellectuel et créatif, selon lequel des systèmes vont désormais assurer des tâches qui mobilisent jusque là nos facultés les plus fondamentales, au lieu de nous interroger sur la gravité, et de faire toute une série de séminaires, de chantiers de travail à toutes les échelles de la société, qu'est ce qui s'est passé ?

Les jours qui ont suivi, les semaines qui ont suivi, j'ai observé cela... Les gens ont sauté sur ces outils à pieds joints en disant : "Mais, c'est cool ! C'est cool, ChatGPT !"

Mais la première question : plutôt que de les utiliser comme ça de manière si impulsive et très irresponsable... la première question que nous aurions dû nous poser, la question la plus fondamentale, c'est la question qui va venir d'ici deux, trois ans. Et on commence à me dire qu'elle est déjà posée, cette question...

C'est celle qui va être posée par nos enfants et petits enfants, la voit-on cette question de nos enfants qui vont nous dire : "Papa, maman, mais pourquoi moi je vais à l'école ? Si des systèmes, sur une simple instruction de ma part, vont écrire, pourquoi ai-je besoin d'apprendre la grammaire, l'orthographe, les grands textes ?"

Déjà ils sont sur des écrans et sur TikTok du matin au soir, alors vous pensez que déjà si on est dans cet environnement, si des systèmes écrivent à notre place, ils ne vont pas se gêner...

Mais non ! Cette question, nous ne nous la sommes pas posée. Et pourquoi ?

Parce que l'utilitarisme qui est à l'oeuvre depuis un siècle et demi dans nos sociétés est tellement devenu la norme qu'il a fini par infiltrer nos cervelles très malades et très paresseuses... c'est à dire que chacun n'a vu que le midi de ses intérêts à sa porte sans voir l'étendue des conséquences civilisationnelles.

Et ces conséquences civilisationnelles sont gigantesques, et on le verra semaine après semaine, mois après mois et année après année...

Il y a une inertie. Nous n'arrivons pas à travailler à une bonne administration de la vitesse, parce qu'il y a une telle vitesse des développements technologiques qui sont mus par qui ? On en arrive à une représentation générale qui voudrait que les développements technologiques, en gros, c'est un projet de société. Mais nullement ! un projet de société, c'est contradictoire, c'est pluriel... A quoi a-t-on affaire ? A des personnes qui, au seul nom du profit, d'une vision du monde extrêmement réductionniste qui veut que les systèmes, à terme, vont mieux réaliser toute une série de tâches que nous réalisons tellement mal, vous et moi, n'est-ce pas, depuis la nuit des temps... ce monde de la tech, ce monde de l'industrie, il ne s'agit pas de dénoncer seulement leurs attitudes, il s'agit de voir l'éthos qui les anime : des ambitions et des intérêts privés. Cela s'impose, et que fait la société ?

La société est bien trop passive ou alors elle entérine les choses comme relevant de phénomènes quasi naturels.

Avec l'IA, c'est un pseudo langage, un langage nécrosé de la mort, un langage schématisé, statistique, mathématisé qui produit ce qui doit avoir lieu, c'est à dire l'opposé absolu de la façon dont nous, nous utilisons le langage, fondé sur l'association et l'indétermination alors que là c'est un langage probabiliste, c'est un langage de la mort qui advient ! Et il va devenir majoritaire et des gamins et des foules d'individus vont utiliser ces outils de la mort ! des outils du renoncement à nous-mêmes."

Eric Sadin dénonce aussi les usages d'encadrement de l' action humaine :" Il suffit d'aller dans un entrepôt Amazon de logistique, le e-commerce, voir comment il y a des modalités de management totalement inhumaines qui sont à l'oeuvre... des capteurs sous forme de smartphones et de tablettes dont sont équipés les manufacturiers et des systèmes d'IA qui interprètent leur localisation, leur niveau de performance et qui leur envoient des signaux pour aller chercher tel article dans telle armoire, pour les déposer à telle vitesse dans telle palette, réduisant ainsi des humains à des robots."

Pourtant, bien sûr, pour certains usages, Eric Sadin dit qu'il faut reconnaître les bienfaits de l'IA dans les domaines de la médecine, de la pharmacie, surtout, car remplacer des médecins par des machines c'est courir le risque de couper les liens sociaux, les contacts humains qui sont déjà détériorés.

 

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/reves-et-cauchemars-de-l-intelligence-artificielle-8319338

 

 

 

Le cauchemar de l'IA...
Partager cet article
Repost0
10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 09:32
Les petites mains de l'IA : une exploitation de la misère humaine...

 

"L’intelligence artificielle, c'est la promesse que l’ordinateur pourrait reproduire le raisonnement humain. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est déjà notre quotidien. Quand vous déverrouillez votre téléphone, quand vous jouez avec des filtres ou essayez virtuellement vos nouvelles lunettes. Et vous allez voir que cette IA fait travailler des humains en chair et en os… très loin de la Silicon Valley, dans un des pays les plus pauvres du monde.

 

A Madagascar, dans les faubourgs de la capitale, des journalistes ont rendez-vous avec Andy. Il les reçoit chez lui. C’est là qu’il travaille… au rythme des sonneries incessantes de son ordinateur : "Ce sont des tâches qui arrivent !", dit Andy. 

Des tâches : autrement dit, des micro offres d’emploi proposées sur une plateforme d’Amazon dédiée à l’entraînement des algorithmes. Toute la journée, Andy compare des images pour entraîner des sites de commerce en ligne à trier les produits et ainsi mieux les suggérer aux consommateurs : "Ces deux images ne sont pas pareilles. Donc on clique sur 'non' simplement", explique Andy en faisant défiler sur son écran des images de chaussures, de rouge à lèvres, de fond de teint.

Autre tâche : cette fois, il doit qualifier des photos d’applications de rencontres : "On me demande si cette personne est acceptable. Je réponds 'ok'. Je peux choisir différentes options : est-ce qu'il est beau, est-ce qu'il a un beau sourire ?". Vous cherchez un partenaire souriant, amusant?… C’est un peu grâce au travail d’Andy que vous trouverez peut-être chaussure à votre pied.

 

Un travail répétitif… pour une somme dérisoire. Il gagne 6 centimes de dollar par tâche. Il lui faut en réaliser plus de 300 pour espérer gagner 20 euros par jour. Contacté, Amazon reconnaît que ces micro ouvriers indépendants sont une force de travail pour le développement de l'économie digitale.

Lorsqu'on lui demande s'il s'imaginait travailler un jour pour Amazon, Andy explique: "Non pas du tout, j'avais d'autres ambitions. Mais vous savez, la vie n'est pas un long fleuve tranquille".

 

Andy est devenu ce qu’on appelle un travailleur du clic. De quoi améliorer l’ordinaire à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde. 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

En développant l'intelligence artificielle, le pays espère ainsi attirer de nombreux investisseurs. Et l’activité se structure. Pierre-Paul Ardile est Français, il a fondé Beepeeoo, une entreprise qui emploie 100 personnes à plein temps. Leur travail : entraîner l’IA pour le compte de clients issus de tous les secteurs.

 

"Nous travaillons pour le secteur agricole, la distribution, l'industrie, les services financiers, tous les secteurs sont touchés, décrypte Pierre-Paul Ardile. L'IA est une vague qui est irréversible. Ce qui attire nos clients français ici c'est le niveau de salaire et la qualité de la ressource humaine. Ici, on a des jeunes impliqués dans ce qu'ils font, qui parlent et écrivent très bien le français, ne font pas de fautes. Cela permet une très bonne qualité en termes de service rendu", poursuit-il. 

Les opérateurs gagnent une centaine d’euros par mois environ, c’est 3 fois le salaire moyen à Madagascar. "Pour nous les Malgaches, l'IA est vraiment une opportunité de création d'emplois. Bien sûr, il y a le robot, mais il y aura toujours un opérateur derrière pour assurer le côté humain", analyse Rova Rabetoviana, chef de projet chez Beepeeoo. 

 

Mais il n'y a pas que les entreprises qui entraînent leur IA à Madagascar... l'Etat français lui-même a indirectement recours aux travailleurs malgaches, par exemple pour entraîner l'algorithme à traquer les contribuables qui ne déclareraient pas leur piscine. Une pratique qui n'aurait plus cours depuis deux ans, dit Bercy...

Les impôts, mais aussi le ministère des armées, via un logiciel d'analyse d'images satellites, l'armée n'a pas répondu aux journalistes. Mais son sous traitant affirme qu'aucune donnée sensible n'est analysée hors de France...

 

Face à ce phénomène d'externalisation de l'IA, des chercheurs s'inquiètent de la précarité des travailleurs en bout de chaîne :

"Ces travailleurs sont les rouages invisibles de nos vies numériques. Ces tâches chronophages, et peu valorisées sont généralement externalisées par les entreprises technologiques à une foule de travailleurs précaires."

 

Et à Madagascar, certaines entreprises françaises préfèrent se faire discrètes : il faut dire que les données traitées sont parfois sensibles.

Un opérateur malgache qui souhaite rester anonyme affirme travailler pour le compte d’une société qui équipe nos supermarchés de caméras intelligentes censées détecter les comportements suspects et limiter les vols. Mais c’est bien à Madagascar que les vidéos sont visionnées. "Notre objectif c'est de trouver les vols. Ce sont eux qui envoient les vidéos, nous on les traite juste. En direct, en temps réel. Nous on envoie juste l'alerte et eux ils font l'arrestation des suspects". 

De la surveillance en temps réel, selon lui… L’entreprise française pour laquelle il travaille n’a pas souhaité  répondre aux journalistes, mais un concurrent, un autre fabricant de caméras intelligentes, Veesion, qui sous traite lui aussi à Madagascar réfute totalement cette existence de surveillance en temps réel. Il affirme  que les Malgaches ne font que qualifier les gestes suspects pour entraîner l’algorithme à les reconnaître: “Les personnes qui effectuent l'annotation sur des vidéos floutées et déjà pré-qualifiées par l’IA, le font à posteriori, à bref délai, et se contentent de transmettre les informations à notre intelligence artificielle dans le but de l’améliorer”, écrit la direction de Veesion.

Pourtant sur un document de formation destiné aux opérateurs malgaches, il est question de : “signaler des vols ou des tentatives de vols dans les magasins le plus rapidement possible” ou encore “d’avertir le magasin d’un comportement douteux”. 

L'entreprise Veesion précise qu'il s'agit d'un document rédigé par son prestataire malgache qui mérite une clarification. Veesion réaffirme qu'aucune surveillance en temps réel n'a lieu depuis Madagascar...

 

Contactée, la CNIL, la commission informatique et liberté dit avoir entamé des contrôles dans les magasins équipés de caméras intelligentes. Elle rendra ses conclusions dans les prochains mois..."

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/video-a-madagascar-les-petites-mains-bien-reelles-de-l-intelligence-artificielle_6515243.html

 

 

 

 

Les petites mains de l'IA : une exploitation de la misère humaine...
Partager cet article
Repost0
9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 10:50
Du tourisme spatial pour des milliardaires...

 

 Jeff Bezos annonce pour cet été le premier vol de sa fusée Blue Origin.

 

Ses milliards lui ont déjà permis de s'offrir plusieurs avions, ou de faire construire un yacht voilier gigantesque, ils vont désormais lui permettre d'observer la terre dans son propre vaisseau spatial.

 

Le premier voyage touristique dans l'espace de la compagnie Blue Origin décollera le 20 juillet prochain. Jeff Bezos, le patron d'Amazon, participera lui-même au vol..

 

"Voir la terre de l'espace, ça vous change un homme, ça change votre rapport à la planète, à l'humanité. Je veux faire ce vol parce que c'est un rêve d'enfant, c'est une aventure qui représente beaucoup pour moi", a-t-il déclaré. Il sera accompagné par des pilotes et des astronautes, à bord d'un vaisseau qui a déjà volé en pilote automatique. Il a proposé à son propre frère de l'accompagner. 

 

Le vaisseau a déjà volé mais en pilotage automatique, Jeff Bezos est si confiant dans son projet qu'il sera le premier à le tester pour un vol humain. Il sera accompagné d'un équipage de pilotes et d'astronautes, d'un passager payant après une vente aux enchères et a proposé à son propre frère de venir avec lui.

 

Il y a vingt ans l'Américain Dennis Tito avait été le premier milliardaire à faire du tourisme dans l'espace. Aujourd'hui, la révolution est que les géants de la Silicon Valley y vont avec leurs propres engins.

Elon Musk, PDG de la société SpaceX et directeur général de la société Tesla, a raflé des contrats avec la NASA, mais son rival Jeff Bezos devrait donc le coiffer au poteau, pour voler lui-même en orbite, Richard Branson devrait lui aussi réaliser son premier vol dans quelques mois, et pour décembre prochain, un autre milliardaire a acheté un vol spaceX complet, il s'envolera avec 3 autres passagers et sera le premier commandant privé de mission spatiale, sans aucun astronaute professionnel à bord.

 

Que dire ?

Alors qu'une poignée de milliardaires se préparent à faire du tourisme spatial, des milliards d'êtres humains, eux, ont des difficultés à survivre. 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour.... Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre.

Que dire encore ?

Le tourisme a déjà commencé à détruire notre belle planète, le tourisme va désormais polluer l'espace pour satisfaire le plaisir de quelques milliardaires.

Quel est le bilan carbone d'un voyage touristique dans l'espace ? Au moment où l'on nous demande des efforts au quotidien, comment peut-on encenser une telle aberration climatique ?

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/amazon/tourisme-spatial-jeff-bezos-annonce-le-premier-vol-de-sa-fusee-blue-origin_4654837.html

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 08:28
Amazon lance les supermarchés sans caisse...

 

Souriez ! Vous êtes filmé, tous vos gestes sont surveillés par des caméras, et des caméras, il y en a partout dans ces nouveaux supermarchés sans caisse....

"A Londres, on trouve ainsi un magasin qui peut révolutionner tous les supermarchés. Les rayons sont classiques, mais il n' y a aucune caisse, même automatique !

Les clients se servent et s'en vont sans jamais sortir leur carte bancaire.

 

Avec ce concept déjà lancé aux Etats-Unis, Amazon part à l'assaut du secteur alimentaire, en Europe.

Pour entrer, il faut avoir un compte chez le géant américain, un QR code permet de franchir les portiques. Puis, le moindre de vos gestes et surtout de vos achats est observé de très près.

 

Au plafond, une multitude de caméras qui repèrent en direct chaque article que le client choisit.

Puis, il reçoit sa facture automatiquement sur son adresse mail, en sortant du magasin.

 

Les caméras sont partout, une par mètre carré, environ : il ne s'agit pas de reconnaissance faciale mais d'intelligence artificielle, selon  Amazon.

A travers les rayons, le client est suivi en permanence. L'entreprise promet que son système établit, avec une parfaite précision, la liste des achats. En sortant du magasin, le client n'a aucune démarche à faire.

Le montant de ses achats est prélevé automatiquement sur le compte bancaire enregistré sur le compte Amazon. La facture est envoyée après un quart d'heure.

Une jeune cliente interrogée sur ce nouveau concept de magasin déclare : "C'est super ! Les prix sont très corrects, et ça rend les achats tellement plus simples !"

Que dire ?

Cette technologie interroge sur la protection de la vie privée... les données sont conservées pendant 30 jours."

Que dire aussi de tous les emplois supprimés ? Les caissières n'ont plus de raison d'être, il ne reste que quelques employés destinés à garnir les rayons... une façon de réduire le personnel et de faire des économies pour l'entreprise.

 

Que dire encore de la déshumanisation d'un tel système de vente ? Une civilisation du sans contact...

Finie la petite conversation avec la caissière, finis les sourires, finie la communication...

 

Déjà, face à la crise sanitaire liée au coronavirus, afin de limiter les risques de propagation du virus, le paiement sans contact est fortement conseillé et facilité... et bientôt, peut-être, un QR code sera exigé à l'entrée des lieux de culture, des magasins, des cinémas, etc.

 

Avec ce nouveau concept de magasin, on assiste à une déshumanisation complète du système de vente : on entre dans un univers de machines, inhumain. L'homme est scanné sous toutes les coutures.

Amazon prévoit de lancer bientôt d'autres supermarchés sans caisse au Royaume Uni, sans en préciser le nombre.

Arriveront-ils un jour en France ? Aucune certitude pour l'instant, mais le géant américain a clairement l'intention de gagner du terrain face aux commerces alimentaires traditionnels.

 

 

Source : à 29 minutes

 

https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/2370327-edition-du-lundi-12-avril-2021.html

 

 

 

Amazon lance les supermarchés sans caisse...
Partager cet article
Repost0
24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 09:11
Le succès fulgurant d'Amazon...

 

Amazon ? Vous connaissez ? Ce célèbre site de ventes en ligne connaît un succès foudroyant : la pandémie de Covid lui a permis de réaliser encore plus de bénéfices.

 

Avec le confinement, certains magasins fermés, Amazon a battu des records de ventes.

 

On imagine pourtant les conséquences de ce nouveau commerce en ligne...

Une certaine uniformisation, une déshumanisation aussi puisque les gens ne sont plus en contact avec des commerçants.

 

Et vous ? Utilisez-vous Amazon ?

Pour ma part, jamais : il est vrai que je me défie à priori de la vente en ligne... 

Je préfère, par exemple, aller acheter des livres en librairie : je peux choisir, à mon gré, feuilleter les livres, les tenir en mains, mieux les apprécier.

 

Sur Amazon, tout se vend et tout s'achète....

D'un simple clic, on peut commander toutes sortes de produits : la livraison est ultra-rapide, gratuite.

Mais quelle concurrence pour les petits commerces !

 

Alain Damasio, auteur de science-fiction dénonce le site de vente américain.

"Amazon est une entreprise de fabrication du pire. Quant tu cliques sur ce site Web, tu dois savoir que tu collabores à la pollution terrestre, à la destruction d'emplois de proximité, à la promotion d'un mode de vie individuel et triste. Et tout ça pourquoi ?

Pour acheter des produits qui sont déjà présents dans les magasins existants mais qu'on a la flemme d'aller chercher sur place ! C'est une industrie entièrement fondée sur notre paresse."

 

La paresse pour les uns, mais un travail harassant pour les autres, ceux qui travaillent d'arrache-pied dans les entrepôts de la firme américaine.

 

Des employés dénoncent des conditions de travail inhumaines et infernales.  Ils dénoncent les semaines de 60 heures et les exigences du géant de la vente en ligne.  

 

 “C'est comme faire 11 heures et demie de cardio cinq jours par semaine … Vous montez et descendez les escaliers, vous vous accroupissez, vous vous mettez à genoux, vous vous redressez” témoigne une ancienne employée.

 

Une enquête menée par Syndex fait état de 74 % des employés qui ressentent des douleurs physiques qu’ils associent à leur job. 70 % évoquent le stress au travail, quand un tiers des salariés, et 71 % des cadres parlent d’insomnies. Sur le site de Montélimar, 79 % estiment que le traitement des employés est à géométrie variable.

Du jamais vu chez Amazon, en Italie : une grève de 24 heures, suivie par 75% des employés et qui affecte toute la chaîne des salariés : 40 000 personnes, dans le pays, qui se disent épuisées. Dénonciation de cadences infernales, de la surveillance permanente des pauses toilettes...  Ces vagues atteignent aussi l'autre côté de l'Atlantique : des employés en Alabama (États-Unis) devraient voter la création d'un syndicat pour la première fois.

"Nous sommes traités comme des prisonniers qui sont là pour exécuter un travail...", commente une employée d'Amazon.

 

C'est ainsi que naissent les nouveaux esclaves de la modernité et ils sont de plus en plus nombreux dans ce cas...

 

 

 

Sources : un article paru dans le journal l'Express "Tous accros à Amazon", par Agnès Laurent.

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/amazon/amazon-vent-de-revolte-chez-les-salaries-aux-etats-unis_4344569.html

 

 

 

Le succès fulgurant d'Amazon...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Https://Fatizo.over-Blog.com/