Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 11:03
Bidouillages au Baccalauréat...

 

 

"On connaîtra bientôt les résultats du Bac, le temps pour les professeurs de terminer de noter les copies et le temps d'harmoniser ces notes.

Cette harmonisation a toujours existé, la nouveauté, c'est que c'est un logiciel qui en est chargé aujourd'hui.

 

Est-ce donc Noël en plein été pour les bacheliers ? Certaines de leurs notes aux épreuves du Bac auraient été massivement relevées, d'un, deux, voire trois points, selon des correcteurs qui dénoncent un tripatouillage informatique.

 

Pour percer le secret des notes du Bac, il faut aller sur Santorin, non ! pas l'île grecque ! mais un logiciel de l'Education nationale : sur cette application réservée aux correcteurs, une prof de français découvre que les 35 copies de spécialité qu'elle avait corrigées ont toutes été relevées d'un point.

 

"J'ai des collègues qui avaient déjà des moyennes de 12, 5 /13 sur un paquet, ce qui est tout de même une grosse moyenne, qui ont vu remonter leurs copies de un à deux points, ça devient énorme, ça perd un peu son sens, je trouve cela méprisant pour notre travail. Cela veut dire qu'on considère que l'on n'a pas corrigé correctement nos copies..."

 

Mais d'où viennent tous ces points en plus ?

Ceux qui les accordent sont les inspecteurs d'académie... Leur objectif ? Rattraper les écarts de moyennes entre différents sujets ou différents correcteurs, en modifiant les notes.

 

L'Education nationale appelle cela l'harmonisation et la pratique depuis longtemps.

Mais la nouveauté, cette année, c'est que cette opération peut désormais se faire en deux clics, sur des dizaines de milliers de copies à la fois. Il peut y avoir 30 000 copies !

 

De quoi inquiéter un inspecteur syndicaliste.

"Cela va très loin, parce qu'il n'y a pas de contrôle. On pourrait très bien cibler une moyenne à l'avance, par exemple, de manière qu'une discipline soit affichée à telle ou telle hauteur de notes, pour être plus présentable."

Contacté, le Ministère de l'Education nationale conteste tout ciblage de résultats, et insiste sur la transparence du processus.

"Auparavant, les correcteurs n'étaient pas automatiquement prévenus sur leur lot de copies, lorsqu'il y avait une harmonisation des notes. Alors que, maintenant, via Santorin, ils ont la possibilité d'en voir le détail."

 

Le Ministère ajoute que l'harmonisation peut se faire autant en ajoutant des points qu'en en retirant aux candidats.

Pas tout à fait vrai, en pratique selon un syndicat d'enseignants : "En théorie, l'harmonisation peut se faire autant vers le haut que vers le bas. En pratique, elle se fait vers le haut, il s'agit d'éviter des redoublements massifs qui coûtent  très cher au système. Et aujourd’hui on est sur des taux du bac qu’il faut maintenir très haut."

L'an dernier, le bac général affichait un taux de réussite supérieur à 97 %. Soit 21 points de plus qu’il y a 25 ans."

 

Encore une fois, c'est l'économie qui prime ! Triste réalité ! Une économie qui s'impose à l'hôpital, à l'école, dans les EHPAD...

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-bac/video-baccalaureat-polemique-sur-un-logiciel-pour-relever-les-notes_5229499.html

 

https://lagedefaire-lejournal.fr/le-logiciel-santorin-nest-pas-une-farce/

 

 

 

 

 

 

 

Bidouillages au Baccalauréat...
Partager cet article
Repost0
22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 08:23
Il n'y a qu'un seul sujet : c'est l'Ecole !

 

"Niveau en baisse, pénurie d’enseignants, atteinte à la laïcité… il faut se porter au chevet de l’Éducation nationale. Parce que c’est sur les bancs de l’école qu’on peut former des citoyens dotés d’une culture commune propre à cimenter une nation.

 

Il n'y qu'un seul sujet ! Les médias, les politiques ne devraient s'intéresser qu'à une chose : l'avenir de l'Ecole...

C'est l'Ecole dont il faut s'occuper ! Tous les députés de la nation devraient être à temps plein sur ce sujet. Ce devrait être le coeur de nos débats.

Pourquoi ?

Parce que cela fait 30 ans que le naufrage dure : les professeurs sont ravis de ne plus avoir Jean-Michel Blanquer au ministère, certes... mais au fond, ça n'a rigoureusement aucune importance, ce n'est pas le problème.

Quoique...

 

Voilà 30 ans que les hommes, les ministres, les personnes, ce n'est pas le sujet !  (Quoique... )

 

Le sujet, c'est de savoir si on va laisser cette institution de la nation s'enfoncer toujours un petit peu plus.

L'Ecole Républicaine est là pour forger la communauté nationale, c'est à dire fabriquer des citoyens, des hommes libres, émancipés par les savoirs.

C'est cela que nous ne faisons plus.

Alors, il y a des chantiers concrets auxquels le nouveau ministre sera confronté : la formation des professeurs, la revalorisation du métier, et puis, il y a cette question de l'autonomie qui a été lancée par Emmanuel Macron.

Tout cela doit être exploré, avec l'idée que c'est l'avenir de nos enfants, donc notre destin individuel qui se joue, mais aussi l'avenir du pays, la possibilité pour la France de se perpétuer comme République et comme nation.

Alors, il n' y a qu'un seul sujet : c'est l'Ecole."


Il est bon de le rappeler : le rôle des enseignants est capital et essentiel : ils ont la charge d'enfants ou d'adolescents, depuis leur plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte.

 

Les professeurs ont pour fonction de transmettre des savoirs, des connaissances indispensables, pour permettre aux élèves de s’épanouir dans la société, mais ils ont, aussi, une fonction éducative, ils inculquent des valeurs aux élèves, le respect des autres, la tolérance... ils doivent donner l’exemple du travail, de la rigueur.
 
Sans les enseignants, que deviendraient les enfants, livrés à eux-mêmes, sans cadre, sans structure ? Les parents qui travaillent ne pourraient assurer ces multiples rôles de l’enseignant… Il faut bien se rendre compte que les enseignants s’occupent des enfants, tous les jours, tout au long de la semaine, qu'ils les prennent en charge.
 
Tâche complexe et difficile car les élèves sont regroupés, en grand nombre, dans des classes, parfois, surchargées. 
 
Le travail ne se limite pas, d’ailleurs, à la transmission de valeurs et de connaissances : l’enseignant doit veiller à aider, soutenir, encourager les élèves en difficulté, leur montrer l’importance du travail dans la progression, répondre à leurs questions qui peuvent être multiples, à leurs attentes, répondre aussi aux questions des parents…
 
On accuse l’école de bien des maux, mais elle joue un rôle essentiel dans la formation des individus : elle apporte un cadre, des règles de vie, c’est une préparation à la vie active, au travail, avec ses contraintes et ses bonheurs : il faut se lever tôt, il faut apprendre, il faut se soumettre à une certaine discipline, mais l’école est aussi faite de partages, d’échanges avec tous les autres, élèves et enseignants, ce sont, parfois, des connivences, des éclats de rire, des enthousiasmes, des colères, des angoisses : le reflet même de la vie.

 

Source :

 

https://tv.marianne.net/focus/l-ecole-est-le-seul-sujet-?autoplay=true

 

Il n'y a qu'un seul sujet : c'est l'Ecole !
Partager cet article
Repost0
15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 08:35
On a oublié les maths !

 

Etonnamment, la réforme du lycée initiée par Jean-Michel Blanquer avait notamment consisté à supprimer les maths en classe de première, sauf pour les élèves qui choisissaient cet enseignement de spécialité.

 

Curieuse décision, tout de même ! Alors que les mathématiques paraissent essentielles dans notre monde numérisé, cette discipline n'était plus obligatoire au lycée, dès la classe de première !

 

"Et c’est cela qui est passionnant dans cette catastrophe, c’est que tout le monde est convaincu que les maths sont une discipline essentielle et, pourtant, on aboutit à cette situation où l’on a décidé de négliger l’essentiel !"

Finalement rétropédalage !

Le président de la République a manifesté sa volonté de réintroduire les mathématiques dans le tronc commun.

 "Pour contrer les effets délétères de la mesure – aujourd’hui tout le monde a besoin des maths – il a été décidé de remettre royalement 1h30 de maths par semaine, on se demande bien ce que l’on peut apprendre en 1h30 par semaine, comme on dit c’est mieux que rien mais ce n’est pas grand-chose !"

 

C'est ce qu'on appelle un cache-misère !

Il est vrai que la France connaît un déficit de profs de maths : il faut dire que la profession n'est guère attractive... le métier de professeur n'attire plus les vocations.

Qui veut désormais devenir enseignant ??

Qui accepte d'être déconsidéré, jugé responsable de tous les maux de la société ?

 Qui accepte d'être ainsi méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?

Un métier où les réformes se sont succédé, sans concertation, de manière improvisée....

Un métier où les conditions de travail sont parfois déplorables : des établissements vétustes, mal équipés, des élèves que leurs parents n'éduquent plus, des élèves incapables de se concentrer et d'écouter un cours.

Un métier mal rémunéré en regard des études exigées pour y accéder...

 

Il serait temps pour nos gouvernants de prendre conscience de la situation : il faut revaloriser ce métier essentiel pour l'avenir de notre pays.

Au lieu de cela, les réformes se succèdent sans réelle concertation et sans discernement : c'est inquiétant !

 

"Les mathématiques sont de plus en plus présentes dans tous les domaines de la vie économique et sociale. La révolution numérique porte bien son nom, la science des données (le fameux « Big Data ») et les probabilités sont omniprésentes. Pourquoi dans ces conditions, la réforme du lycée a-t-elle conduit en 2019 à supprimer les mathématiques du tronc commun des enseignements du lycée dans les classes de première et terminale ?"

Cette décision serait-elle la conséquence de l'insuffisance du vivier de professeurs de maths et des difficultés de recrutement ?

 

 

 

Sources :

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-humeur-du-matin-par-guillaume-erner/l-humeur-du-jour-par-guillaume-erner-du-jeudi-12-mai-2022-9220105

 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/capes-de-maths-niveau-qcm-de-college-les-raisons-du-sinistre

 

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-rustine-plutot-qu-une-reforme-les-dessous-du-rapport-sur-les-maths-au-lycee_2170071.html

 

On a oublié les maths !
Partager cet article
Repost0
3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 11:18
On recrute en urgence des profs !

 

Encore une pénurie préoccupante de profs... "Alors on recrute en urgence, mais avec quelles compétences ?

Il n'y a pas assez d'enseignants pour assurer la rentrée prochaine... Alors, l'académie de Versailles emploie les grands moyens : un recrutement express a eu lieu le 30 mai sur plusieurs sites : l'objectif est de trouver 700 professeurs des écoles ou encore 600 enseignants en collège et lycée...

C'est ce qu'on appelle un job dating ! L'école devenue une entreprise, c'est bien l'orientation que prend notre Education depuis des années et c'est très inquiétant !

 

De nombreux postulants ont répondu à l'appel au secours de l'Education Nationale... des candidats prêts à changer de vie pour devenir enseignants !

"Je suis dans le droit, je suis juriste." explique l'un d'eux.

"Je suis manager dans un grand groupe de protection sociale." témoigne un autre.

"J'étais dans la cosmétique." révèle encore une candidate.

"J'étais fiscaliste à EDF." déclare une autre...

"Si je suis prise, je lâche tout, et à la rentrée, je suis prof."

Cela paraît si simple ! Comme si on pouvait s'improviser enseignant ! (Alors que ce métier demande des années d'études spécialisées et de formation...)

 

L'académie de Versailles manque de bras et propose 2000 postes de contractuels de la fonction publique.

Pour postuler et peut-être devenir enseignant, il faut passer un entretien de 30 minutes.

"Vous seriez intéressé par quelle discipline ?"

"Moi, c'est plutôt commerce et vente..." dit un des candidats interrogé.

 

Les candidats retenus seront convoqués pour un second entretien et pourront exercer dès la rentrée de septembre.

"Cela permet d'attirer du monde et cela permet d'aller le plus loin possible dans le processus de recrutement, dès la journée d'aujourd'hui avec les personnes qui se présentent." explique Charline Avenel, rectrice de l'Académie de Versailles. 

 

Un recrutement en urgence car les premiers résultats des concours d'enseignement sont alarmants :  En mathématiques, pour 1 035 postes, seuls 816 candidats ont passé la barrière de l'écrit. En allemand, 215 postes sont vacants, et il n'y a que 83 admissibles. En lettres classiques, 134 postes et 60 admissibles.

 

Une crise des vocations qui a des conséquences pour les élèves : dans un collège des Hauts de Seine, 25% des cours, toutes matières confondues, n'ont pas été assurés depuis la rentrée, selon les parents d'élèves, dont 50 heures d'Allemand : "le prof. est remplacé par une personne qui est, elle-même, absente, on a parfois un mois de cours et après un mois et demi où il n'y a plus cours, enfin, c'est scandaleux..." explique une mère d'élève.

Un proviseur, lui, s'inquiète du recrutement massif de contractuels pour répondre à la pénurie d'enseignants : il y aurait, selon lui, un problème de niveau chez ces professeurs remplaçants.

 

"Le métier d'enseignant est un métier qui est aussi technique, c'est un métier de vocation, mais c'est aussi un métier technique, et quand on n'a pas bénéficié de la formation institutionnelle, on ne part pas avec les mêmes bases que ceux qui ont été formés pendant deux ans..."

 Certains syndicats d'enseignants réclament exceptionnellement l'organisation d'un nouveau concours pour recruter des professeurs titulaires, afin d'éviter des postes vacants à la rentrée." 

Cette pratique du job dating est encore une façon de dévaloriser complètement la fonction d'enseignant. C'est très grave.

Cherche-t-on à recruter des gens destinés à garder les élèves ou des professeurs aptes à délivrer un enseignement de qualité ?

Hôpital en souffrance, école désertée, la situation est compliquée dans nos services publics. L'état doit prendre enfin la mesure de ces difficultés : il faut absolument revaloriser ces métiers par de meilleurs salaires, améliorer les conditions de travail, reconnaître l'importance et la valeur du travail des soignants et des enseignants.

 

En lieu et place, Emmanuel Macron envisage encore des consultations : il serait temps d'agir efficacement !

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/education-l-academie-de-versailles-recherche-desesperement-desenseignants_5168773.html

 

https://twitter.com/SNESVersailles/status/1531335944686665729?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet

 

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-2/3471388-emission-du-jeudi-2-juin-2022.html

 

 

On recrute en urgence des profs !
Partager cet article
Repost0
13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 09:56
Macron : l'enseignement sur le modèle de l'entreprise...

 

Nous connaissons les hôpitaux gérés comme des entreprises, nous avons vu les EHPAD gérés comme des entreprises... 

Quel fiasco ! L'hôpital en détresse face à la crise du Covid, les EHPAD devenus des mouroirs où l'on maltraite les vieux...

A l'hôpital, désormais, les infirmiers sont autorisés à travailler 60 heures par semaine ! Est-ce bien prudent pour le personnel comme pour les patients ?

Et voici que l'on nous promet une conception de l'enseignement inspirée du monde de l'entreprise !

Pour Emmanuel Macron, il convient de renforcer l’autonomie des établissements, avec la possibilité pour les directeurs "de récuser des profils (d’enseignants) et de participer à la décision d’en recruter d’autres."

 "Nous sommes face à l’abandon du modèle républicain au profit d’un modèle entrepreneurial à l’anglo-saxonne", a dénoncé auprès de Public Sénat Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, également vice-président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Cet élu pointe la mise en place d’une logique comptable déterminée par des facteurs de rentabilité. "On tend à faire du chef d’établissement un chef d’entreprise, puisqu’après tout, un chef, c’est fait pour cheffer", commente-t-il.

C'est purement et simplement la fin de notre Ecole publique... 

 

Depuis des années, on voit se profiler cette façon de gérer les établissements scolaires : les profs sont mis sans cesse en concurrence, sur le modèle des entreprises.

Concurrence entre les disciplines, concurrence entre les options, concurrence entre les enseignants... Ce qui crée une très mauvaise ambiance : pour bien fonctionner, les équipes doivent être soudées et solidaires.

 

Et puis, en fait, ne voit-on pas pointer ce modèle depuis des années ? La compétition est partout, et même dans un secteur comme l'enseignement, qui devrait en être bien éloigné... 

De plus en plus, les lycées sont dirigés comme des entreprises : il s'agit pour chaque lycée d'obtenir les meilleurs résultats au Baccalauréat, quitte à fausser les résultats, car de plus en plus on incite les professeurs à valoriser les copies, à être indulgents.

Les inspecteurs donnent eux-mêmes des consignes d'indulgence lors de la correction du Baccalauréat : il faut faire du chiffre !

 

Les enseignants eux-mêmes sont en concurrence : ils doivent se battre pour obtenir les meilleures classes quitte à faire la cour aux chefs d'établissement.

Ils doivent lutter entre eux pour attirer un maximum d'élèves vers des enseignements optionnels, quitte à faire preuve de démagogie...

Ils se transforment même parfois en publicitaires chargés de faire l'éloge de leur discipline devant les parents d'élèves.

 

Non, un lycée n'est pas une entreprise : c'est un lieu de savoir, de connaissances, un lieu de travail, bien sûr, mais en aucun cas un lieu où les enseignants se voient contraints de se livrer à une compétition effrénée.

Avec les nouvelles réformes prévues par Emmanuel Macron, cette tendance va encore, hélas, s'accentuer.

 

 

Source :

 

https://www.publicsenat.fr/article/politique/le-programme-d-emmanuel-macron-sur-l-education-un-copier-coller-des-propositions

 

Macron : l'enseignement sur le modèle de l'entreprise...
Partager cet article
Repost0
4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 11:26
Enseignement : le programme de Macron,  travailler plus pour gagner plus...

 

Décidément, le programme d'Emmanuel Macron dans le domaine éducatif est, une fois de plus, déconnecté du réel : il ne tient pas compte des réalités que connaissent et que vivent les enseignants.

 

"Travailler plus pour gagner plus", on connaît ce slogan mis à l'honneur par un certain Nicolas Sarkozy.

C'est ce que propose Emmanuel Macron aux enseignants dans son programme pour la présidentielle.

 

De nouvelles fonctions seraient dévolues aux enseignants. Ces nouvelles fonctions pourraient concerner "le remplacement effectif des absences" de professeurs.

Emmanuel Macron évoque également "un suivi plus individualisé des élèves", l’aide aux devoirs et encore un accompagnement sur le temps périscolaire. Bref, il s'agirait de mieux rémunérer les heures supplémentaires.

Les nouvelles embauches se feront sur la base de ce pacte.

 

Quand on connaît les difficultés du ministère pour recruter de nouveaux enseignants, quand on voit le nombre de candidats aux concours de l'enseignement diminuer chaque année, on se dit que de telles mesures ne vont pas les inciter à se lancer dans la carrière de l'Education.

 

Les tâches des enseignants sont déjà multiples : elles ne se résument pas aux heures de présence en cours.

Préparation des cours qui évolue en fonction des programmes, réunions pédagogiques, correction des copies (un enseignant peut passer des week-ends entiers à corriger des copies), suivi des élèves, conseils de classe, rendez-vous avec les parents...

 

Proposer aux enseignants de remplacer des collègues absents, ce n'est pas sérieux : comment envisager de faire des remplacements, alors qu'on est déjà débordé et saturé de travail ?

Le temps de travail est déjà très lourd :  selon les statistiques du ministère lui-même, le temps de travail hebdomadaire des enseignants dépasse les 40 heures !

 

Il serait question aussi d'étendre la possibilité de bivalence ou la polyvalence pour les enseignants. L'idée étant d'introduire davantage de souplesse dans les emplois du temps et d'augmenter le vivier de remplaçants en cas d'absence d'un enseignant.

Est-ce bien sérieux ?

Enseigner plusieurs disciplines ? Est-ce une solution ? N'est-ce pas plutôt un cache misère ?

Dans ce programme, rien sur l'inanité de la hiérarchie qui ne souhaite jamais faire de vague et ne soutient jamais les professeurs, rien sur les méthodes ineptes imposées d'en haut, rien sur les programmes, rien sur la discipline, le comportement des élèves et de leurs parents... 

Certains collègues démissionnent devant les problèmes auxquels ils sont confrontés...

 

 

 

 

Enseignement : le programme de Macron,  travailler plus pour gagner plus...
Partager cet article
Repost0
28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 12:28
Qui pour remplacer les profs absents ?

 

"Qui pour remplacer les profs absents ?

C'est la question que se posent beaucoup de parents d'élèves face à la pénurie de suppléants..."

D'ailleurs, le métier est de moins en moins attractif : le ministère peine à recruter des enseignants. Dès lors, les suppléants eux aussi manquent à l'appel.

 

"C'est les enfants qui en pâtissent", déclare une mère d'élève. Comment en serait-il autrement ?

"Le ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer a récemment promis des renforts.

Mais dans l'urgence, comment sont-ils recrutés ? A la va vite, au rabais !

 

Entre les matelas et les voitures d'occasion, des journalistes ont ainsi répondu à des offres d'emplois sur internet.

Un poste de professeur d'allemand, de français, de SVT : sur une plateforme de petites annonces, des dizaines d'établissements recherchent des suppléants.

Une journaliste a alors candidaté à 3 postes, et, chaque fois, son absence d'expérience n'a pas été un obstacle.

 

Sur son CV, elle précise ses diplômes : licence en sciences politiques, communication, avec une option en lettres modernes... Suffisant pour être immédiatement convoquée à Grenoble pour un poste de professeur de français...

Elle se présente : "J'ai rendez-vous avec le directeur de l'établissement"... le directeur de cette institution privée sous contrat a besoin d'un remplaçant en urgence pour ses sixièmes et cinquièmes.

-"Est-ce que vous avez déjà enseigné ?"

Réponse : "Non".

-"C'est bien ce que je pensais, mais je n'en étais pas certain."

Aucune question sur le cursus de la journaliste, et moins de 10 minutes après son arrivée, le directeur lui propose de commencer dès le surlendemain, sans aucune formation.

"Moi, je suis prêt à marcher avec vous. Je pense qu'il faut vous lancer.", dit le directeur.

-"Sauter dans le grand bain, carrément ?"

-"Oui. Qu'est ce que vous prenez comme risque ?"

-"Ben moi, aucun. Mais c'est plus vous qui en prenez un."

-"Moi je mesure le risque." répond le directeur.

Seul préalable à l'embauche : un entretien avec le CPE : il tente de rassurer la journaliste sur ses capacités à gérer une classe de 30 élèves pour la première fois.

-"ça arrive souvent qu'il y ait des profils comme le mien ?"

-"Ah oui, là on en a sept ou huit sur les quatre-vingt. On n'a plus de prof, ça n'attire plus personne."

-"Je comprends mieux pourquoi j'ai trouvé l'annonce sur le Bon Coin."

-"Ah ben oui, nous, on en est là..."

 

En sortant de l'entretien, la journaliste se désiste avant que le rectorat ne valide son recrutement.

Le salaire qu'on lui proposait : 600 euros net par mois pour un temps partiel, des salaires qui rebutent sans doute de nombreux candidats.

 

Lors de son second entretien d'embauche, même la directrice le reconnaît :

"Vous êtes à un tout petit peu plus que le SMIC. Et les déplacements ne sont pas du tout pris en charge, ça peut vite peser. A chaque fois que j'ai trouvé quelqu'un, et je le comprends complètement, la personne n'est pas restée, elle a trouvé un autre job derrière. On ne peut pas vivre avec ça."

 

Contactés, ni le rectorat de Grenoble, ni le Ministère de l'Education n'ont répondu aux questions des journalistes à ce sujet !"

 

Et pour cause ! Invité le mercredi 26 janvier de la matinale de RMC, Jean-Michel Blanquer a assuré que l’Éducation nationale avait "globalement" réussi à remplacer les enseignants absents en raison du Covid-19. Quel Tartuffe ! Ces propos ont été contredits par nombre de professeurs et de parents...

Le Syndicat unitaire de l’inspection (SUI-FSU) de Créteil a déploré que "les remplacements dans le secondaire sont dramatiquement insuffisants, non pas depuis un mois, non pas à cause du Covid, mais depuis plusieurs années à cause des choix budgétaires opérés."

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/penurie-d-enseignants-recrutement-express-sur-petites-annonces_4922805.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/remplacement-des-profs-absents-reussi-ces-temoignages-qui-contredisent-blanquer_fr_61f17d7ee4b01d3f2995a3c0

 

 

Qui pour remplacer les profs absents ?
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 10:52
On l'appelle désormais le protocole Ibiza...

 

On l'appelle désormais le protocole Ibiza... c'est là que Jean-Michel Blanquer a passé une partie de ses vacances de Noël... 

Ibiza connue pour ses plages, sa vie nocturne et festive...

 On vient également d’apprendre, que le chef de cabinet de Castex était au courant du voyage et lui avait déconseillé d’y aller.

En pleine crise du coronavirus où l'on demande aux Français de restreindre leurs festivités, le ministre se rend à Ibiza.

 

Et c'est de là que le ministre a dévoilé son protocole, la veille de la rentrée scolaire, un protocole totalement abscons, irréalisable qui a désorganisé l'école, bouleversé la vie des enfants, des parents, des enseignants...

De l'art de compliquer la vie des gens, de l'art de les "emmerder..." Je n'aurais pas utilisé ce terme si le Président de la République ne l'avait pas lui-même employé...

 

Evidemment, tout cela ne fait pas très sérieux.

Donc, petit mea culpa de Jean-Michel Blanquer : le ministre de l'Education a dit regretter la symbolique du lieu choisi pour ses vacances...

"J'aurais dû choisir un autre lieu", concède le ministre... Est-ce qu'il regrette aussi la complexité de son protocole ?

 

"Je ne suis pas parfait", avait aussi argumenté le ministre, face aux critiques qu'on lui adressait.

Interrogé sur la grève des enseignants survenue le jeudi 13 janvier, le ministre de l’Éducation avait présenté ses excuses.

 "Si vous souhaitez un mea culpa, je n’ai aucune difficulté à le faire", a d’abord déclaré l’homme politique, avant de poursuivre : "Je ne suis pas parfait, je fais des erreurs et je n'ai aucun problème à dire que je suis désolé de certaines choses", a-t-il conclu.

Jean-Michel Blanquer a ensuite tenté de se défendre. Il a rappelé que la gestion de l’épidémie dans les écoles, dont les enseignants se plaignent, n’a pas tenu qu’à lui et que les décisions n’ont pas été uniquement de son ressort. "C’est important aussi de ne pas être dans une logique de cristallisation excessive sur une personne quand on connaît le processus de décision", a insisté le ministre de l’Éducation, qui a plaidé pour une responsabilité collective de la gestion de la crise sanitaire à l’école.

 

Ce qui veut dire que le protocole en question a été concocté par un collectif, un ensemble de personnes ?

Mais c'est d'autant plus grave : comment ces gens en responsabilité n'ont-ils pas perçu le caractère infaisable de ce protocole ? Ils ont réussi à instaurer le chaos dans les écoles...

Personne dans ce collectif n'a émis de réserves sur cet ensemble de mesures ?

 

La valse des protocoles sanitaires dans les écoles au cours des dernières semaines a provoqué la colère des enseignants, dont une partie s’est mise en grève le 13 janvier, un mouvement largement suivi. Plusieurs syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action pour ce jeudi 20 janvier, qui pourrait se traduire par une nouvelle grève.

 

 

 

 

 

On l'appelle désormais le protocole Ibiza...
Partager cet article
Repost0
13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 15:05
Ecole : le mépris d'un ministre ?

 

Un protocole sanitaire dévoilé par le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, la veille de la rentrée, un dimanche, sur un journal dont l'article n'était même pas libre d'accès...

Un protocole complexe, si complexe que les parents d'élèves avaient bien du mal à le comprendre et à le mettre en oeuvre....

Un protocole qui a été finalement modifié à deux reprises, face au tollé qu'il suscitait aussi bien de la part des parents d'élèves que du milieu médical....

Mais qui a pu concocter un tel protocole ?

Gabriel Attal au sortir du Conseil des ministres, évoquait des “décisions collégiales” pour lutter contre la pandémie : comment ont-ils pu ne pas percevoir que ce protocole était irréalisable ?

 

Pharmacies, labos saturés, engorgés, école désorganisée... Les écoles restent ouvertes ! Magnifique ! Mais avec quelles conditions de travail ? Des élèves renvoyés chez eux, des classes désertées, des parents et des enfants déboussolés...

Les enseignants sont excédés et fatigués. Ils se sentent méprisés : comment pourrait-il en être autrement ?

Ils ont été informés, ainsi que les parents, du protocole sanitaire, la veille de la rentrée, le soir !

On pourrait dire qu'il y avait urgence, qu'il faut s'adapter à un virus mutant...

 

Mais cela fait des mois que les enseignants réclament dans leurs locaux des masques efficaces, des purificateurs d'air, des capteurs de CO2... peine perdue, ils n'ont pas été écoutés, ni entendus.

Comment ne se sentiraient-ils pas méprisés alors que le gouvernement ne répond pas à leurs demandes et à leurs attentes ?

On leur balance la veille de la rentrée un protocole infaisable : débrouillez-vous avec !

Et les parents peuvent aussi témoigner des difficultés qu'ils ont pu rencontrer avec ce protocole.

Le mouvement de grève prévu ce 13 janvier pourrait rassembler jusqu’à 75 % des enseignants du premier degré, une grève inédite par son ampleur...

L'école, les familles, les enfants, le personnel éducatif dans son ensemble sont en souffrance : la situation est ingérable.

La plupart des enseignants ont fait leur part de travail malgré toutes les difficultés rencontrées lors de cette crise qui n'en finit pas : travail à distance, continuité des cours, suivi des élèves auprès des parents, etc.

Ils n'ont obtenu aucune reconnaissance de la part de leur institution.

 

"À 46 ans, Virginie, directrice d'école témoigne : elle s’apprête à faire grève pour la première fois de sa carrière. À peine plus d’une semaine après la rentrée, cette directrice d’une école en Alsace comptabilise dans son établissement 12 élèves et 2 enseignants positifs. Résultat : familles et enseignants ont déjà dû réaliser au total 136 tests et 272 autotests depuis le 3 janvier. De quoi donner une idée de l’ambiance qui règne à l’école en pleine cinquième vague."

 

Source :

 

https://www.marianne.net/societe/education/epuisement-protocole-sanitaire-jean-michel-blanquer-pourquoi-les-profs-sont-en-greve

 

 

 

Ecole : le mépris d'un ministre ?
Partager cet article
Repost0
10 janvier 2022 1 10 /01 /janvier /2022 12:11
Après le casse-tête des attestations de sorties, voici le casse-tête des tests...

 

Emmanuel Macron nous a fait part de son envie d'emmerder les non vaccinés... 

 

Aurait-il eu envie précédemment d'emmerder les Français avec l'instauration des attestations de sortie ?

 On se souvient de la multiplication des attestations dérogatoires de déplacement pour les familles, lors des confinements : un véritable casse-tête !

 Attestation pour emmener les enfants à l’école, celles des enfants pour aller à l’école, attestation permanente de l'employeur, attestation pour aller au travail, attestation pour les courses en sortant du boulot et celle pour la sortie d’école. attestation pour faire un peu de sport, etc.

Un véritable cauchemar !

 

Et voici que les familles se retrouvent à nouveau confrontées à un autre problème : la multiplication des tests en milieu scolaire !

Ainsi, les protocoles sanitaires imposés par l’Éducation nationale, en particulier dans le primaire, ont de quoi rendre fous les parents les plus conciliants.

 

Jugez plutôt : 3 cas de Covid dans une classe, fermeture provisoire de la classe, tous les élèves doivent subir un test PCR ou antigénique. Si le test est négatif, l’enfant peut revenir dès le lendemain.

Or, les laboratoires et les pharmacies sont pris d'assaut pour la réalisation des tests : des files d'attente interminables...

Mais ce n'est pas tout : on rajoute l’obligation supplémentaire de deux auto-tests à J + 2 et J + 4 ("délivrés gratuitement en pharmacie"), à condition qu'il n'y ait pas de rupture de stock, bien sûr !

Les parents peuvent aussi remplir une fausse attestation sur l'honneur, quelle farce !

Et quand on a plusieurs enfants, les problèmes d'organisation s'accumulent...

 

Vive la simplification !

Mais où est-elle ? On la cherche désespérément...

 

Les politiques semblent, une fois de plus, déconnectés de la réalité que vivent les Français...

Certains affirment que le problème vient du fait que le  président n'a pas d'enfants à charge.

Est-il si difficile de se mettre à la place des autres ? Est-il si difficile d'imaginer leurs difficultés ?

 

Finalement, devant les récriminations des parents d'élèves, le protocole, annoncé par Jean-Michel Blanquer, je le rappelle, la veille de la rentrée, a été un peu allégé : si un nouveau cas positif est recensé dans les sept jours, les élèves n’auront pas à recommencer leur parcours de trois tests.

 

Malgré tout, les pharmacies, les labos sont pris d'assaut, la plateforme SIDEP est saturée : de très nombreux Français ont ainsi dû attendre plusieurs heures pour savoir s’ils étaient négatifs ou positifs ces derniers jours.

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/societe/monsieur-le-president-si-vous-aviez-des-enfants-a-l-ecole-vous-sauriez-07-01-2022-2459515_23.php

 

https://www.lepoint.fr/education/covid-19-a-l-ecole-le-protocole-sanitaire-finalement-allege-07-01-2022-2459490_3584.php

 

Après le casse-tête des attestations de sorties, voici le casse-tête des tests...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/