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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 11:42
Tout le charme d'une toile du douanier Rousseau...

 

 

 

On connaît les paysages exotiques peints par le douanier Rousseau, cet artiste français, représentant de l'art naïf... On admire ses toiles qui font revivre une jungle peuplé d'animaux sauvages, en pleine nature...

 

Mais on connaît moins ce tableau, intitulé Une soirée au carnaval...

 

Un paysage fantomatique, sous un clair de lune, des arbres d'hiver à la ramure dépouillée qui s'élancent vers le ciel, et au pied de ces arbres, un couple comme venu de nulle part, en costume blanc....

 

L'oeil est attiré par ces personnages qui semblent poser devant un décor d'arbres entrelacés...

 

Derrière les arbres, le paysage des nuages nous offre des teintes mordorées, grises ou laiteuses... des camaïeux pleins de charme.. 

 

Pierrot et sa Colombine semblent en attente et ils nous laissent admirer leurs vêtements de carnaval, aux couleurs éclatantes et claires dans l'obscurité de la nuit...

 

Costume aux larges manches évasées pour lui, robe longue, pour elle aux tons de bleus, couverte d'un tablier blanc sur la jupe, les personnages sont éclairés par leurs vêtements et en même temps ils semblent perdus dans l'immensité de la toile.

 

En haut du tableau, à droite, une lune ronde vient couronner l'ensemble...

 

Aussi claire et lumineuse que les vêtements du couple, la lune semble complice de ces deux personnages costumés.

C'est bien un Pierrot lunaire qui est, ainsi, évoqué, avec sa colombine...

 

En haut, à gauche, trois légers nuages flottent dans l'air et quelques étoiles transpercent le ciel.

 

En bas du tableau, près des deux personnages, une cahute transparente nous étonne, d'autant plus qu'un personnage, dont on devine à peine le visage, semble observer la scène...

Est-ce le peintre lui-même qui est ici représenté, en train d'admirer Pierrot et sa Colombine ? Peut-on voir là une sorte de mise en abîme ? 

 

Ce tableau nous fait rêver, nous intrigue, et nous transporte dans un univers proche du surréalisme, avec ce paysage d'arbres démesurés, ces personnages costumés, cette lune qui en est comme le reflet...

 

On est sensible à la beauté du décor : les arbres et leurs mailles sutiles, les teintes nuancées des nuages, les contrastes de couleurs....

 

 

 

 

On peut visualiser en détail le tableau en cliquant sur l'image :

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Henri_Rousseau_-_A_Carnival_Evening.jpg

 

Une exposition au Musée d'Orsay :

 

http://www.lepoint.fr/arts/visite-privee-de-l-exposition-le-douanier-rousseau-a-orsay-03-04-2016-2029672_36.php

 

Une analyse de ce tableau :

https://youtu.be/B0P7Luqe7RI

 

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 17:27
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...

 

 

On la connaît surtout parce qu'elle fut la portraitiste officielle de Marie-Antoinette, et qu'elle a accédé ainsi, aux plus hautes sphères de la société...

 

Mais Elisabeth Vigée Le Brun a peint aussi des tableaux plus intimistes...

 

L'un d'entre eux retient plus particulièrement notre attention... Intitulé La tendresse maternelle, ce tableau représente l'artiste et sa fille Julie.

Assise sur un sofa, la jeune mère tient dans ses bras son enfant, dans un geste protecteur, rempli d'affection.

 

La jeune femme vêtue d'une robe soyeuse aux teintes de gris et d'ocre rayonne de bonheur, son sourire est léger mais on y perçoit une infinie tendresse...

 

La petite Julie se tient blottie dans les bras de sa mère, sa robe longue de couleur blanche se fond et se confond avec le corsage de la jeune femme, lui même, de teinte claire...

On est étonné par la vérité et l'émotion simple qui se dégagent de cette peinture.

Le regard des deux personnages traduit un épanouissement intense, les yeux grands ouverts restituent un bonheur, une envie de découvrir le monde.

On perçoit toute l'élégance de ce peintre du 18ème siècle : les traits sont fins, lumineux, les mains de la jeune femme enserrent l'enfant, avec tendresse...

Que de grâce dans ce tableau ! On ressent, en voyant cette oeuvre d'art, tous les sentiments qui unissent une mère et sa fille...

Les tenues chatoyantes restent, pourtant, simples : la coiffe de la jeune femme,  une sorte de bonnet soyeux, nous laisse entrevoir ses cheveux légèrement bouclés.

On est sensible à un naturel, une simplicité dans les vêtements et l'agencement de la coiffure.

On entrevoit une harmonie dans les regards, les tenues des deux personnages.

 

Le petite fille et sa mère semblent nous observer, nous croisons leurs regards emplis de tendresse.

Le fond gris du tableau et du sofa fait ressortir la robe blanche de la fillette qui attire tous les regards.

L'enfant se blottit dans les bras de sa mère et on perçoit une confiance, une relation privilégiée qui unit les deux personnages.

Les mains de la jeune femme posées avec délicatesse autour de l'enfant traduisent un geste protecteur plein de force.

 

On sait que les relations de la mère et de la fille furent, plus tard, tumultueuses : Julie, brouillée avec sa mère, atteinte de syphilis, meurt en 1819, à l'âge de 39 ans...

 

 

Une exposition consacrée à ce peintre au Grand Palais :

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun

 

Une biographie passionnante de ce peintre (un extrait):

 

 

https://youtu.be/2uQIbbNm33g

 

 

 

 

 

 

 

Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 09:37
La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...

 


Une exposition intitulée De bronze et de pierre, organisée par le musée archéologique, a lieu à la Chapelle des Jésuites, à Nîmes...

On peut y admirer des statues de divinités, Apollon, Vénus, Minerve, Hermès, et, aussi, le dieu gaulois Sucellus, qui a été intégré dans la religion romaine : dieu de la vie et de la mort, des récoltes et des troupeaux, Sucellus avait des dons et des attributions multiples : il ressuscitait les mortels avec son maillet, il protégeait les vignes, les tonneliers, les bûcherons. Il était, aussi, le dieu des forêts, des plantations et même de la bière... Il est représenté vêtu d'une tunique gauloise, ceinturée à la taille, formant des plis.

Cette exposition permet de voir des bustes de personnages divers, célèbres ou anonymes... on a, là, aussi, l'occasion d'apprécier de nombreux détails de la sculpture antique : des drapés harmonieux, des coiffures aériennes et sophistiquées, des stèles, des inscriptions...

Une stèle funéraire retient, plus particulièrement, l'attention : un bas relief de Julius Hesychus et de Julia Thalusa, où l'on entrevoit des signes plus ou moins ostentatoires de réussite sociale pour des affranchis de l'époque : la toge pour le personnage masculin, et de riches boucles d'oreilles pour sa compagne.

On admire, aussi, au passage, une statue d'un enfant portant affectueusement un chien, le torse d'un pêcheur, celui d'un berger.

Des personnages importants, comme l'empereur Tibère côtoient, ainsi, des statues de gens humbles, modestes, des anonymes.


Certains débris de statues sont l'occasion de voir tout l'art romain dans la représentation du corps humain, des pieds dont on perçoit le mouvement, des torses, des coiffures très sophistiquées avec des cascades de boucles.

On peut s'attarder devant la représentation d'une apothéose, et différentes statues pleines d'expressivité : Hermès, silènes, satyres.

Divinités personnifiant l'ivresse, les satyres et les silènes se confondent souvent dans les mythologies antiques : représentés sous la forme de vieillards, au ventre bedonnant, ou avec des pattes, des cornes de bouc, ils symbolisent une sensualité débordante.

L'exposition permet de voir différents aspects de l'art romain : tantôt familier, tantôt plus raffiné, ou pompeux et imposant.

On peut apprécier des scènes familières : une danseuse, aux drapés harmonieux, ou encore une porteuse d'eau, au regard profond et expressif.

Le marbre, le bronze produisent des effets contrastés dans les teintes, le blanc côtoie des couleurs mordorées et sombres.

Le cadre lui-même de l'exposition mérite une mention particulière, un édifice du 17 ème siècle, la Chapelle des Jésuites, aux ogives imposantes, à la lumière diffuse.


Un parcours tactile est possible, grâce à des reproductions accessibles aux visiteurs, ce qui permet de toucher les objets, d'en percevoir les contours.


Cette exposition est visible jusqu'au 31 octobre, à la Chapelle des Jésuites, à Nîmes...



http://www.objectifgard.com/2015/07/03/nimes-exposition-de-bronze-et-de-pierre-a-la-chapelle-des-jesuites-du-04-juillet-au-31-octobre-2015/



    

 

 

 

Photos : rosemar

Le dieu gaulois Sucellus  auteur : Siren.com       creative commons

Le dieu gaulois Sucellus auteur : Siren.com creative commons

Apollon

Apollon

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Femmes romaines

Femmes romaines

Stèle dédiée aux dieux Lares, les dieux du foyer

Stèle dédiée aux dieux Lares, les dieux du foyer

Femme romaine

Femme romaine

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Drapés

Drapés

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Pièces romaines

Pièces romaines

Drapé

Drapé

Torse musclé

Torse musclé

Stèle funéraire

Stèle funéraire

Statue  de la déesse Fortuna avec une corne d'abondance

Statue de la déesse Fortuna avec une corne d'abondance

Femme romaine à la coiffure sophistiquée

Femme romaine à la coiffure sophistiquée

Une apothéose

Une apothéose

Le dieu Silène

Le dieu Silène

Une porteuse d'eau

Une porteuse d'eau

Une urne funéraire

Une urne funéraire

Danseuse

Danseuse

Portrait d'un stratège ?

Portrait d'un stratège ?

Portrait d'Anacréon ?

Portrait d'Anacréon ?

Un vieux pêcheur

Un vieux pêcheur

Torse d'un berger

Torse d'un berger

Pieds

Pieds

Cupidon tenant une oie : statue en ivoire

Cupidon tenant une oie : statue en ivoire

L'enfant au chien

L'enfant au chien

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Le dieu Hermès réduit à sa plus simple expression...

Le dieu Hermès réduit à sa plus simple expression...

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Reconstitutions de coiffures romaines

Reconstitutions de coiffures romaines

La statuaire romaine à l'honneur, à Nîmes...
Le cadre : la Chapelle des Jésuites à Nîmes

Le cadre : la Chapelle des Jésuites à Nîmes

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 08:45
Robion, un vieux village de Provence...

 

 



Blotti au pied des falaises du Lubéron, l'ancien village de Robion nous permet de découvrir de vieilles bâtisses de Provence, en pierres sèches, aux toits de tuiles cahotiques.

Les façades révèlent des portes et des fenêtres voûtées, des battants de vieux bois aux teintes érodées par le temps.

Les maisons aux formes pittoresques, aux volets bleus s'entourent de verdures, feuilles de lierres, vignes vierges qui décorent les murs.

On peut admirer des routes pavées de pierres qui s'élèvent vers les hauteurs du village, les galets forment des pavements irréguliers aux teintes variées, lissés par le temps, ils montrent des surfaces comme vernissées et nous font voir ce qu'étaient les chemins d'autrefois...

Les falaises du Lubéron, près du village, sont impressionnantes : des cascades de cèdres s'écoulent sur la pente, formant un écrin de verdures somptueux.

Les hautes maisons côtoient les falaises abruptes... Du gris, de l'ocre, du mordoré, sur la blancheur éclatante des roches.

Les pierres sèches apparentes, sur les façades, révèlent, aussi, des couleurs nuancées de gris, de blancs, de roses.

On se plaît à observer les nombreuses vieilles portes de bois cloutées, aux teintes d'ébène ou d'argent, surmontées de voûtes en pierres.

Les vestiges d'un vieux rempart qui entourait le village nous font voir, encore, des voûtes pittoresques aux lourdes pierres taillées avec harmonie.

En haut du village, un théâtre de verdure, en plein air, accueille des spectacles divers, grâce à des gradins installés face à la roche du Lubéron, un véritable théâtre à l'antique.

Ce cadre naturel nous fait songer aux anciens théâtres grecs d'Epidaure, de Dodone ou de Delphes... On se croirait revenu en Grèce, au temps de Sophocle, d'Euripide ou d'Eschyle.

Les gradins installés en demi-cercle, près des rocs du Lubéron, permettent de restituer une acoustique proche de celle des théâtres antiques.

L'église romane, sur la place du village, avec son architecture épurée, séduit tous les regards, par l'harmonie qui se dégage de l'édifice tout en simplicité... Un cyprès placé près de l'entrée met en valeur les pierres d'un rose tendre de cette église ancienne.

Non loin de là, une fontaine, construite récemment, permet aux visiteurs de se rafraîchir, avec cette inscription gravée dans la pierre : "Savais-tu que le bonheur se cache dans une goutte d'eau ?"

Une façon d'évoquer toute l'importance de l'eau et des sources, sur cette terre aride de Provence, une façon d'accueillir le visiteur, en lui offrant la limpidité d'une eau si bienvenue et bénéfique, au coeur de l'été.

Le village de Robion nous permet de redécouvrir ces vieux hameaux d'autrefois, perchés sur des hauteurs, des maisons de pierres aux charmes infinis, des paysages abrupts et escarpés...

Robion, la roche, "rupes" en latin, nous éblouit de ses sommets vertigineux !

 

 

 

Photos : rosemar

Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
Robion, un vieux village de Provence...
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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 12:58
Vieilles portes de Provence !

 

 

Les vieux villages provençaux nous font découvrir des merveilles, des façades en pierres, des chemins caillouteux et abrupts, et parfois, des portes en vieux bois, encadrées de voûtes.

Ravinées par le temps, elles se marbrent de teintes variées : du gris, du blanc, du mauve, des veines parcourent le bois, des craquelures disent l'ancienneté de ces portes dont les planches sont disjointes.

Parfois, ces portes de bois brut se marbrent de noir, de brun, de teintes d'opales vertes...

Des clous sont venus renforcer une solidité chancelante... ces ouvrages s'entourent de voûtes de pierres, aux teintes de rose pâle, formant des tableaux de couleurs estompées...

Une vieille chaîne maintient un battant de la porte... La partie inférieure nous fait voir des planches en détresse, une mosaïque de morceaux de bois.

La porte semble avoir été rapiécée, ravaudée de pans rajoutés, comme un vieux tissu à la trame usée.

La porte devient une oeuvre d'art : son ancienneté, ses teintes, la voûte qui l'encadre en font un tableau digne des plus grands peintres...

La porte, composée de plusieurs planches assemblées, s'érode par le bas, se fendille, se craquelle.

Les veines du bois forment des vagues, des ondulations, la porte semble comme plissée par le temps.

Sur le haut, sous la voûte, des nuées apparaissent, couronnent l'ensemble : de légères envolées d'embruns nimbent le bois.

Ces portes nous font voir des siècles d'histoire, elles évoquent le moyen-âge et ses voûtes de pierres, elles suggèrent la vie rude des paysans d'autrefois, le travail de l'ébéniste qui les a ouvragées, celui du ferronnier qui les a renforcées.

Comment ne pas être admiratif devant ce savoir-faire, ces ouvrages en bois qui ont vaincu le temps, malgré l'usure ?

Ces ouvrages qui ont traversé les siècles, conservant des traces des outrages du temps, tout en restant debout, malgré tout...

Vieilles portes de Provence ! Vous nous parlez des brûlures du temps ! Vous nous racontez les vents hurlants du sud qui s'engouffrent dans les maisons, le mistral et la tramontane...

Vous nous dites l'âpreté des hivers de Provence, les chaleurs ardentes du Sud, la beauté de ces villages perchés sur les hauteurs, vous évoquez la rudesse du temps qui passe !



 

 

 

Photos : rosemar

Vieilles portes de Provence !
Vieilles portes de Provence !
Vieilles portes de Provence !
Vieilles portes de Provence !
Vieilles portes de Provence !
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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 15:13
L'homme entre dieu et diable...

 



Si le mot "dieu" est lié à l'idée de jour et de lumière, en relation avec l'adjectif "diurne", celui du "diable" évoque la séparation, la fracture, la brisure...

Etymologiquement, le diable est "celui qui divise, sépare et désunit", puisque le mot vient d'un verbe grec, "diaballo", "jeter à travers pour dissocier"...

Le diable  provoque des querelles, des disputes, il cherche à séparer les gens, à les éloigner, parfois, de leurs propres valeurs.

Le diable, destructeur de l'ordre établi, suscite la discorde, il sème la guerre, la violence.

Ainsi, le mot est, dès les origines, fortement péjoratif, et pourtant, le mot lui-même avec sa dentale initiale, sa consonne labiale "b" assez douce, est assez attirant et séduisant.
Selon la tradition biblique, le diable n'use-t-il pas de séduction pour attirer les âmes et les détourner du droit chemin ?
Le diable est, parfois, plein de charmes et d'attraits...

Symbole du mal, ce mot évoque, pourtant, des images terrifiantes, pleines de noirceur, des diables cornus, bêtes et méchants, des créatures inquiétantes.

En fait, quand on voit évoluer le monde, on peut penser que le diable habite en chacun d'entre nous.
L'être humain  diabolique suscite, sans arrêt, des guerres, des conflits, des haines, des insultes qui  surgissent et montrent qu'il ne faut pas chercher le diable, très loin.

L'homme est un animal diabolique, terrible, le plus terrible de tous, sans doute.
Doté d'intelligence, il a domestiqué la terre, l'a pliée à ses désirs, l'a exploitée, oubliant souvent que cette terre n'était pas inépuisable.
L'homme a inventé des armes terrifiantes, il a tué, il a meurtri, il a blessé, offensé, menti, il a détruit.

Pourtant, l'homme est, aussi, à l'origine d'inventions merveilleuses, n' a-t-il pas créé,  imaginé, composé des oeuvres d'art sublimes, dans de nombreux domaines : musique, littérature, peinture, cinéma ?

N'est-il pas un créateur, plein d'inventivité ? Ne fait-il pas surgir des lumières, des aurores aux lueurs naissantes ? N'est-il pas un dieu qui crée des clartés apaisantes ?

Poésies, concertos, romans, oeuvres théâtrales, harmonies de mots et de musiques, sculptures, tableaux, artisanat...

Vivaldi, Verlaine, Mozart, Racine, Molière, Cézanne, Monet, Praxitèle, tant de noms illustres nous viennent à l'esprit et chacun d'entre nous peut devenir créateur à sa manière et dans son domaine : bricolage, cuisine, écriture, activités de loisirs diverses...

L'art offre à chacun une évasion, il permet de s'élever vers une forme d'idéal, il recrée le monde, nous en fait percevoir toutes les beautés, il magnifie des paysages, il donne de nouvelles couleurs aux objets, il fait réfléchir, délivre des messages emplis d'humanité.

L'art peut dénoncer la guerre, les injustices, l'indifférence des êtres humains, le racisme, l'inconscience.


Ainsi, à la fois, dieu et diable, l'homme hésite et oscille sans arrêt entre le bien et le mal.

L'homme, à la fois dieu et diable, est bien le résultat de cette antinomie, de ces deux images opposées, il est le pire et le meilleur !

Le meilleur, c'est sa créativité, sa passion pour les arts, la beauté !

Cultivons cette passion pour la culture qui est essentielle ! L'homme produit, ainsi, des chefs d'oeuvre inoubliables qui apportent bonheur, harmonie, réflexion au monde.

C'est, là, ce qui fait la valeur de l'être humain, la capacité à s'épanouir dans la création, à partager ses émotions...

Le partage et non la division, c'est ce qui devrait l'emporter dans un monde moderne de progrès !




 

 

 

L'homme entre dieu et diable...
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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 17:23
Passion, mystères, aventures : Le tigre du Bengale...

 

 


J'ai revu, dernièrement, Le tigre du Bengale du réalisateur Fritz Lang, ainsi que le film suivant, Le tombeau hindou, des oeuvres inoubiables qui avaient marqué mon enfance : j'avais tremblé, alors, devant les nombreuses mésaventures vécues par ce jeune architecte, arrivé en Inde pour y superviser la construction d'un hôpital, sous les ordres d'un Maharadjah qui paraissait à la fois débonnaire et cruel...


J'avais frémi, en découvrant, dans les souterrains du palais, une horde de lépreux laissés à l'abandon, se précipitant à la poursuite du héros de l'histoire.

J'avais été éblouie par les décors somptueux de l'Inde et de ses palais, par la procession en l'honneur du Maharadjah, installé sur un éléphant caparaçonné de tissus soyeux.

J'avais admiré la danse de Seetha, la bayadère, aux mouvements ondoyants, accompagnés par une musique rythmée, envoûtante.

En revoyant ce film, j'avoue que le charme a, encore, opéré : ce beau livre d'images m'a, encore, emportée et fait rêver à une Inde mystérieuse et magique...

Les noms des personnages et des lieux aux sonorités exotiques, m'ont, encore, fait voyager vers des rives lointaines : Seetha, Asagara, Chandra, Eschnapur.

J'ai, encore, vibré devant les dangers bravés par les deux jeunes héros, Harald Berger (Henri Mercier, dans la version française) et Seetha.

J'ai  perçu mieux encore une société indienne où règnent les pires des injustices : face au luxe démesuré du palais de Chandra, on y voit des exclus, des malades, des réprouvés.

On est révolté par cette société de l'exclusion et de la démesure.

Tous les ingrédients du film d'aventures sont réunis : amour passionné, haine, jalousie exacerbée, désir de vengeance, poursuites dans le désert, cruauté, peur, angoisse...

Ce film nous donne, aussi, d'une certaine façon, une leçon de vie : le Maharadjah, devant l'amour qui unit les deux héros, finit par renoncer à sa vengeance et les laisse libres de repartir vers l'Europe.

On est sensible à l'humanité du personnage d'Asagara qui, malgré la soumission à son maître, essaie d'aider les personnages en difficulté.

On voit combien la cruauté, la jalousie humaines conduisent à des excès condamnnables : la violence des châtiments est terrible.

Sorti en 1959, ce film montre une sorte de fascination du réalisateur pour l'Inde et ses mystères. A travers le personnage de Seetha, la danseuse sacrée, Fritz Lang nous fait percevoir la présence d'un autre monde, mystique, caché... Le palais d’Eschnapur symbolise bien cet univers secret, avec ses dédales, ses souterrains, sa léproserie, lieu inquiétant et révélateur de la détresse humaine, de sa fragilité.

Les lépreux mis à l'écart, enfermés, laissés à l'abandon, rebut de l'humanité sont une démonstration de la cruauté et de la barbarie des hommes.

Le palais lui-même, dans sa richesse au luxe tapageur, peut évoquer le délire du Maharadjah, sa soif de puissance qui le conduit vers l'excès, l'envie de domination, et d'un pouvoir absolu.

Certaines scènes empreintes d'érotisme dont la célèbre danse du Cobra exécutée par Seetha laissent entrevoir toute la force du désir humain, 


Ainsi, ce film d'aventures, contrairement au apparences, n'est pas si anodin : il  contient de nombreux messages, il révèle les êtres humains que nous sommes, il montre les conflits qui régissent les rapports humains, la haine, la violence animale qui est en chacun de nous, bien représentée par le tigre du Bengale qui donne son titre au film


Le palais de Chandra ne symbolise-t-il, ainsi,  pas tous les replis de l'âme humaine ? Beauté, éclats, cruauté, misère, désarrois et fragilités...

 

 

 

 

 

 

 

 

Passion, mystères, aventures : Le tigre du Bengale...
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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:13
Toute la beauté d'un tableau de Renoir...

 


Auguste Renoir, un des plus célèbres peintres du mouvement impressionniste, est surtout connu pour ses portraits, mais il a peint, aussi, de nombreux paysages et des natures mortes...

Dans un de ses tableaux, intitulé Le marronnier en fleurs, Renoir nous fait découvrir un décor champêtre, au bord d'un ruisseau.

Le marronnier, au centre de la toile, impose sa présence somptueuse : coloré de vert et de rose, il s'épanouit largement, au delà de la rive d'un ruisseau... Au premier plan, des herbes folles poussent, au bord d'un chemin qui conduit à la rivière : on voit des herbes hautes, hérissées, d'un vert tendre, qui masquent quelque peu le courant de l'eau.


Le ciel bleu, traversé de nuages légers et transparents, révèle un temps serein et doux.

Au pied du marronnier, on perçoit les silhouettes fragiles de deux enfants habillés de blanc et de bleu, un chapeau de paille sur la tête... L'un semble se baisser pour cueillir des fleurs, l'autre debout l'observe attentivement, les mains sur les hanches. Les silhouettes floues sont à peine esquissées.

 

On contemple une scène familière, dans un cadre naturel : on retrouve, là, un des thèmes de prédilection des peintres impressionnistes qui se sont attachés à évoquer des sujets de la vie quotidienne.

 

Loin de la peinture académique, loin des décors pompeux, les impressionnistes font revivre le monde ordinaire, celui du travail ou des activités de loisir des gens simples. On perçoit un contact authentique avec la nature, les arbres, les fleurs. La présence de l'eau et de ses jeux de reflets est, aussi, une des caractéristiques essentielles de l'impressionnisme : l'eau fascine et attire tous les regards...

De l'autre côté de la rive, on entrevoit deux autres personnages vêtus de blanc, esquisses plus frêles, plus légères encore, peut-être une jeune fille et un enfant.

Au centre, le ruisseau déroule son ruban de bleu teinté de vert. Au fond du tableau, en perspective, se dresse sur l'horizon une forêt de sapins, pour compléter ce tableau champêtre.

On voit bien, dans cette oeuvre, s'exprimer toute la technique impressionniste : des coups de pinceaux légers qui esquissent des formes, avec des touches de couleurs... Les contours sont flous, à peine dessinés.


Le vert des arbres, le bleu du ciel et de la rivière, couleurs froides dominent la toile. Mais les fleurs du marronnier, au centre, dans des tons de rose éclatant, attirent irrésistiblement le regard. On a vraiment l'impression de voir l'écoulement du ruisseau, les mouvements des personnages, pris sur le vif.

 

Ce tableau qui esquisse des formes, plus qu'il ne les dessine nous donne une étonnante impression de vie... Les personnages, le décor sont en harmonie : ils nous transmettent une leçon de vie et de bonheur, dans un cadre naturel.


 

http://youtu.be/BAv9UwdLi2o


http://youtu.be/azuYYHlaKUs


http://youtu.be/cuyl7Rr3YiM


http://youtu.be/dM_BbPSylKU


 



 

 

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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 16:44
Poésie, violence, tendresse : L'Odyssée de Pi...

 

 

Poésie, violence, tendresse, émotions, aventures, tels sont les ingrédients de ce film L'Odyssée de Pi, réalisé en 2012, par Ang Lee,  adapté d'un roman à succès Histoire de Pi de Yann Martel.


On retrouve, ici, le thème ancien du voyage initiatique : celui de l'Odyssée d'Homère, récit fondateur qui n'a pas fini d'inspirer auteurs et réalisateurs.


Le film raconte l'épopée extraordinaire d'un jeune indien, nommé Piscine Molitor Patel, fils du directeur d'un parc zoologique à Pondichéry. Durant son enfance, Piscine, moqué à cause de son prénom, se présente à tous sous l'abréviation "Pi". Sa famille, ne pouvant plus tenir le zoo, décide de déménager au Canada, et d'embarquer à bord d'un cargo.... À la suite d'un naufrage, Pi se retrouve en plein océan à bord d'un canot de sauvetage, accompagné d'un zèbre, d'une hyène, d'un orang-outan et d'un tigre du Bengale, appelé Richard Parker. 


On est subjugué, dès l'introduction du film, par la beauté des images, celles des animaux, d'abord, puis celles des paysages marins : le naufrage, l'immensité des flots peuplés d'étranges créatures...

Le personnage principal fait le récit de ses aventures à un journaliste, de la même façon qu'Ulysse, dans l'épopée d'Homère, raconte rétrospectivement certains épisodes de son périple, alors qu'il se trouve à la cour du roi Alkinoos.

On retrouve, comme dans l'Odyssée d'Homère, des dangers symbolisés par des "monstres" : la hyène, qui représente le mal absolu, s'attaque aux autres animaux, menace le jeune garçon, héros de l'histoire.

Elle fait penser au Cyclope qui dévore les compagnons d'Ulysse, dans l'Odyssée primitive.

Le tigre qui a un nom humain, Richard Parker, peut évoquer ces magiciennes de l'ancienne épopée : fascinant, mystérieux et dangereux à la fois, l'animal représente une force brutale, pleine de charmes...

Le héros, confronté à la disparition de ses parents lors du naufrage, face à la violence de la hyène et du tigre, face à la solitude, la désespérance, doit trouver toutes sortes de ressources, de ruses et de stratagèmes pour échapper, lui-même, à la mort.

Le destin de l'homme est, ainsi, mis en scène, un destin fait d'épreuves, de souffrances, de conflits qui permettent à l'être humain d'évoluer, de comprendre le monde, de lutter envers et contre tout.

Belle métaphore de la vie humaine en butte à des embûches, des drames, des obstacles qu'il faut, sans cesse, franchir !

Bien sûr, dans cette épopée, les dangers sont exacerbés à l'extrême, puisque le personnage doit lutter contre des animaux sauvages, féroces et dangereux, contre les éléments qui se déchaînent : tempêtes, ouragans...

La hyène tue successivement le zèbre, le singe, et Pi se retrouve, seul, en compagnie de Richard Parker, le tigre.

Ce tigre, au nom bien humain, impressionnant de force et de beauté, est finalement dompté par le jeune garçon, au prix d'efforts inouis de patiences et de ruses...

Le film montre aussi, au début, une sorte de quête mystique du jeune Pi, adepte de l'hindouisme, puis du christianisme, de la religion musulmane, alors que son père affirme : " Ne laissez pas toutes ces belles histoires et toutes ces lumières vous abuser. La religion, c'est l'obscurité..."

Le film déroule de superbes images : celles de la tempête déchaînée, des fonds marins vertigineux, la fureur des flots sur lesquels se retrouve le héros.

Le canot de sauvetage devient une sorte d'arche de Noé, où règnent la peur, la souffrance, le désarroi... Les dangers sont permanents, avec la présence du tigre menaçant, des requins qui tournent autour de l'embarcation.

Le thème de la survie, dans un univers hostile, celui de la culpabilité sont évoqués de manière dramatique et émouvante.

Le miroir de l'eau nous fait voir les spectacles magiques des ondes reflétant des paysages célestes, emplis de nuées drapées d'or, qui bourgeonnent et s'étirent.

L'humanité, la tendresse transparaissent, quand le héros a la possibilité de tuer le tigre tombé à l'eau et qu'il le sauve de la noyade, en lui offrant la possibilité de remonter sur le canot de survie.

Un tableau nocturne de l'océan, rempli de lumières, nous fait admirer une baleine qui bondit et met, encore, en péril la vie du héros...

Après une nouvelle tempête, l'escale sur l'île luxuriante des suricates fait penser à un paradis trompeur puisque, pendant la nuit, l'île se transforme en monstre carnivore et dévore tout : on est bien dans un univers mythique, où intervient le merveilleux.

Puis, parvenu sur les côtes du Mexique, épuisé, Pi voit s'éloigner vers la jungle Richard Parker, son compagnon de naufrage, qui ne lui accorde même pas un regard : un regret pour le héros qui semble vouloir le remercier, car, c'est finalement grâce à l'animal sauvage qu'il a pu se maintenir en vie, le tigre lui donnant un but, par le dressage...

L'histoire est incroyable, et d'ailleurs les hommes de la compagnie maritime qui interrogent le jeune homme refusent de le croire.

Dès lors, devant l'incrédulité générale, le héros raconte une autre version de l'aventure avec cette fois, des survivants humains, le cuisinier, un marin, la mère de Pi.

Dans cette deuxième version, le tigre se confond avec le jeune garçon.

La première version emporte, bien sûr, la préférence du journaliste qui recueille l'histoire de Pi.

Beau mensonge, histoire vraie, magnifiée ?

Le film démontre bien l'illusion de la littérature qui transforme la réalité pour la rendre plus belle : Ulysse, le héros de l'ancienne épopée, ce beau parleur, n'a t-il pas lui-même embelli sa propre histoire, grâce au poète qui retranscrit ses aventures, Homère ?

Belle réflexion sur l'oeuvre d'art qui réinvente la réalité, sur les difficultés de la vie humaine, ce film nous donne des leçons de courage, nous révèle les beautés des océans et du monde, met en scène l'instinct de survie  de l'homme et des animaux, nous fait, tout simplement,  rêver à une belle histoire...

 

 

 

 

 

 

Poésie, violence, tendresse : L'Odyssée de Pi...
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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 16:22

 

icone

 

 

Le mot "icône" nous étonne par sa voyelle "o", surmontée d'un accent circonflexe, belle graphie qui fait songer à une interjection marquant l'admiration...

 

Comment ne pas admirer ces icônes religieuses aux teintes d'or, images pleines de sérénité, d'harmonie ?

 

Des auréoles d'or enserrent les visages, les magnifient, soleils éblouissants autour des personnages divins...

Divines et somptueuses images ! Icônes des églises orthodoxes aux teintes éblouissantes ou ténébreuses !

 

Le mot vient du grec ancien, "εἰκών, eikôn, l'image, le portrait, la ressemblance"... L'accent circonflexe est issu de la voyelle longue oméga "ώ", que l'on restitue par une prononciation prolongée.

Ce nom en acquiert une sorte de solennité qui correspond bien au sens qu'a pris ce terme religieux...

 

L'icône est sacrée, on la trouve à l'ombre des églises, dans des lieux de mystères et de ténèbres.

 

En même temps, l'icône est modeste, empreinte d'austérité et de sobriété, peinte sur un simple support en bois, de dimensions réduites. 

 

Le mot nous éblouit de ses voyelles contrastées, le "i", très aigu, le "o" tout en rondeur, de sa consonne gutturale éclatante.

 

On perçoit des contrastes de couleurs, des éclats d'or, des étincelles de lumières, on admire des oeuvres d'art...

 

Des images de paix nous bercent, des visages bienveillants, de grands yeux sombres, de légers sourires...

Ange Gabriel aux yeux lourds et sombres, aux cheveux d'or, tressés...

Icône de la vierge de Kazan, aux éclats d'or, aux lumières irisées...

Que de beautés sereines dans ces images ! Que d'harmonies !

 

L'icône nous emmène vers l'orient, vers la Grèce, ses monastères perchés sur des hauteurs vertigineuses, ses églises.

On admire les escarpements des météores, on entre dans un monde mystique, plein de beautés.

Les météores touchent le ciel comme pour l'atteindre et nous élever vers des sommets...

 

Les icônes elles-mêmes subliment les visages, leur donnent un air divin, transmettent et disent toutes les beautés du monde...

 

Ces visages nous donnent des leçons de sérénité, de modération, d'élégance !

Mains jointes, visages harmonieux, les icônes restituent un mysticisme, une croyance faite de paix, de bonheur...

 

 

 

 

http://youtu.be/pqZanVXQ_H0

 

http://youtu.be/ut7-xO7S-w4

 

http://youtu.be/RwFYUJb03d0

 

http://youtu.be/Da9FeNoFIm0

 

 

 

 

 

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