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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 14:25
Les langues anciennes enfin réhabilitées ?

 

 

On se souvient que la réforme des collèges initiée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem avait annihilé l'enseignement du latin et du grec.

Ces disciplines avaient été mises au rebut puisque les horaires dédiés à ces deux langues avaient été supprimés au profit d'EPI, ou enseignements pratiques interdisciplinaires, sortes de fourre-tout où ces langues n'étaient plus vraiment enseignées.

Les humanités avaient été aussi depuis longtemps reléguées, placées dans les emplois du temps des élèves en fin de journée....

A terme, était programmée la disparition de ces disciplines, avec un recrutement toujours plus réduit d'enseignants de lettres classiques...

Ainsi, avec la réforme du collège, le nombre d'établissements situés en REP+ qui ne proposent pas de latin est passé de 40 à 160 !

Au nom de l'égalitarisme, on s'est attaqué à ces disciplines comme si elles avaient tendance à creuser les inégalités.

 

Mais c'est une absurdité : ce n'est pas en supprimant des enseignements exigeants et formateurs que l'on va sauver l'école.

On a prétendu que ces disciplines sont élitistes : quelle erreur !

Elles permettent, au contraire, à des élèves volontaires d'approfondir leur connaissance de la langue, d'acquérir une certaine rigueur, de s'intéresser à l'histoire, la mythologie, la littérature antique.

 

Comme le souligne un rapport de Pascal Charvet, ces enseignements sont bel et bien des "facteurs d'intégration scolaire".

Dans ce rapport intitulé "les humanités au cœur de l'école" qu'il vient de rendre au ministre de l'Éducation nationale, Pascal Charvet réhabilite enfin ces disciplines.

 

Le latin, le grec développent la curiosité des élèves qui peuvent ainsi s'intéresser à l'étymologie, l'origine des mots, leur histoire.

Les élèves ont l'occasion de traduire des textes antiques qui sont le substrat de notre culture : poésie, théâtre, comédie, tragédie, fables, discours, tous ces grands genres littéraires sont nés en Grèce...

 

Oui, ces disciplines sont exigeantes : elles réclament des efforts, de la volonté, de la persévérance, et en ce sens elles sont particulièrement formatrices.


Le latin et le grec ne sont pas des langues mortes, comme on le dit trop souvent : ces langues vivent à travers le français, elles sont omni-présentes, elles survivent même là où on ne le soupçonne pas, des termes très modernes sont, ainsi, empruntés au grec, "le canapé, la vidéo, la télévision, le cinéma, l'astronomie", pour ne citer que quelques exemples...
 

Il faut souhaiter que ces enseignements soient effectivement remis à l'honneur le plus rapidement possible, qu'ils retrouvent toute leur place dans les établissements scolaires, que soit enfin rétabli un véritable recrutement de professeurs de lettres classiques.


Dans un monde en perte de repères, comment ne pas voir que ces disciplines sont essentielles ? Elles nous relient au passé, à notre histoire, au substrat de notre culture et de notre langue.
 

 

 

 

Source : un article du journal Le Point :

 

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-latin-grec-le-requisitoire-contre-najat-vallaud-belkacem-01-02-2018-2191295_2134.php#xtmc=latin-grec&xtnp=1&xtcr=1

 

 

 

 

 

Les langues anciennes enfin réhabilitées ?
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2 février 2018 5 02 /02 /février /2018 09:10
Les profs seraient déconnectés du réel ?

 

 

On tombe des nues quand on voit ce rapport pondu par Aurore Bergé et Béatrice Descamps sur les relations parents-professeurs...

 

Selon les deux députés auteurs du texte, Aurore Bergé (LREM) et Béatrice Descamps (UDI), il existe un problème majeur dans les établissements scolaires en difficulté : les professeurs ne seraient pas en phase avec les quartiers dans lesquels ils peuvent être mutés, ils seraient même "déconnectés de la réalité". "Ainsi donc, les professeurs ne peuvent pas comprendre leurs élèves car ils ne leur ressemblent pas."

 

Les enseignants déconnectés ? Alors qu'ils sont confrontés tous les jours à des problèmes innombrables : classes surchargées, élèves indisciplinés, bavardages, insolence, incivilité...

 

Il semble que ces deux députés aient l'art d'inverser les rôles : ce sont les hommes et les femmes politiques qui sont déconnectés du réel, qui n'ont pas conscience de toutes les difficultés que rencontrent les enseignants.

 

D'ailleurs les conseils donnés par ces "responsables" politiques relèvent d'une rare inconscience : par exemple, "les enseignants devraient se retenir d'écrire des "remarques désobligeantes, voire stigmatisantes sur le bulletin scolaire..."

ou encore "les enseignants devraient arrêter d'utiliser un vocabulaire volontairement opaque..."

 

On est sidéré par de tels conseils venus d'un personnel politique totalement éloigné des réalités du terrain.

On est sidéré par ces remarques désobligeantes pour le corps professoral, comme si les enseignants usaient à dessein d'un vocabulaire compliqué, comme s'ils n'avaient pas à coeur d'expliquer et de transmettre des savoirs accessibles à tous.

 

On exige aussi des professeurs qu'ils soient bienveillants voire indulgents dans leurs appréciations, il serait peut-être même bienvenu de leur part qu'ils mettent de bonnes notes à tous leurs élèves ?

Comment ose-t-on donner de telles directives aux enseignants ?

Quel est ce mépris dans lequel est tenue la fonction enseignante ?

 

Il serait temps de prendre conscience des réelles difficultés de ce métier au lieu de faire semblant de prodiguer des conseils absurdes au personnel de l'Education nationale...

 

Plus loin dans le rapport, on trouve encore cette proposition surréaliste : la création d’une "semaine du goût où chaque parent pourrait apporter une spécialité culinaire de son pays".  Une façon de vivre de meilleures relations avec les parents !

 

On a vraiment l'impression que ces "responsables" politiques se moquent de ceux qui sont sur le terrain, confrontés tous les jours à un métier exigeant et complexe... confrontés à des élèves qui ne lisent plus, qui sont branchés sur Facebook, qui sont obnubilés par toutes sortes d'écrans.

Qui est déconnecté du réel ? Qui ne voit plus le monde tel qu'il est ?

Qui vit dans sa bulle ?

Qui prétend donner des leçons à ceux qui travaillent dans des conditions difficiles ?

 

Je le constate et je l'ai constaté à plusieurs reprises dans mon activité d'enseignante : ce métier est complètement déconsidéré par la société, l'administration  et par les instances politiques...

Et encore une fois, ce rapport en est la preuve...

 

 

 

 

 

 

 

Les profs seraient déconnectés du réel ?
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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 14:32
Une classe de seconde...

 

 

 

J'ai sous ma responsabilité, une classe de seconde qui comporte 36 élèves : j'ai l'impression que ces élèves n'ont aucun sens du savoir vivre, de la politesse, comme si leurs parents ne les avaient pas éduqués : ils rentrent en classe bruyamment, ils bavardent, certains oublient leurs affaires ou les perdent, certains me lancent des bonjours tonitruants et appuyés qui dénotent un irrespect total.

 

Quand je fais l'appel, certains oublient de répondre, d'autres discutent...

J'ai déjà sanctionné par des heures de retenue deux élèves : l'un avait encore oublié son livre, l'autre refusait de relire sa prise de notes...

On le voit : l'année promet encore d'être sportive... une jeune stagiaire en sciences économiques n'arrive même pas à faire cours à ces élèves, la progression est sans cesse empêchée par des bavardages..

La plupart de ces adolescents ne sont pas issus d'un milieu défavorisé : fils et filles d'avocat, de médecin, de pharmacien, de notaire, de chef d'entreprise etc.

 

On perçoit chez eux, une envie permanente de s'amuser, de se distraire : aucune retenue, aucune sensibilité, aucune reconnaissance pour le travail fourni par les enseignants.

On pourrait croire que le français, discipline que j'enseigne, ne les tente guère mais ils ont exactement le même comportement avec leur professeur de mathématiques..

.

Mon rôle étant d'enseigner le français, j'estime inadmissible tant de laisser aller dans le comportement : j'ai donc décidé de sévir dès le début de l'année... pour autant, à crier et tempêter contre les élèves, on perd beaucoup de son énergie.

La lutte sera âpre, heureusement, ma collègue de mathématiques adopte la même attitude : la sévérité, des sanctions...

 

Nous sommes solidaires face à cette classe, même si nous travaillons séparément, et nous refusons ce laxisme dans le comportement et le travail...

 

Devant ces difficultés, je me pose, tout de même, bien des questions : quelle éducation les parents ont-ils donnée à ces enfants ? On a l'impression d'être devant des sauvages, qui n'ont pas de repères, qui sont là pour prendre du bon temps...

 

Quelles valeurs leur ont été inculquées ? Sûrement pas celles du travail, du respect, mais celles qui consistent à se détendre, s'amuser, quitte à mépriser le travail d'autrui...

 

Ces élèves s'arrogent tous les droits et ne se soumettent parfois à aucune discipline : telle une horde, ils se lâchent, et n'ont aucune retenue...

Effectivement, les parents devraient se sentir responsables du comportement de leurs enfants en classe.

Et on a l'impression qu'ils se déchargent de toute responsabilité : l'éducation commence pourtant dès le plus jeune âge, et les parents se doivent de l'assumer et d'assurer leur rôle d'éducateurs.


Il est vrai que notre monde est celui de la consommation rapide, irréfléchie, irraisonnée, et il semble que les individus se laissent aller à une sorte d'apathie, d'égocentrisme, oubliant les règles élémentaires de la vie en société.
 

 

  
 

 

 

 

Une classe de seconde...
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4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 10:56
Rétablir enfin le respect des autorités...

 

 

L'agression violente qui s'est produite à Champigny à l'encontre de policiers est particulièrement révoltante : les faits sont graves... une policière au sol a été tabassée par une foule en délire.

Un capitaine de police a eu le nez cassé, et la gardienne de la paix qui a été rouée de coups souffre de contusions au visage.

 

Ainsi, le respect des forces de l'ordre n'a plus cours : régulièrement, des policiers, des pompiers sont frappés, caillassés, menacés.

Il serait temps de rétablir l'ordre et de remettre à l'honneur cette vertu essentielle qu'on appelle le respect.

 

Et cela commence dès l'école par le respect dû aux enseignants : des mesures strictes doivent être prises pour sanctionner les élèves qui font preuve d'insolence.

Une société ne peut être régie par l'irrespect, l'inconscience, l'ingratitude...

La police joue un rôle essentiel : nous avons besoin de policiers qui assurent l'ordre, nous avons besoin de tribunaux...

Sans la police, sans des autorités, la loi de la jungle et le désordre s'installent.

 

Il est tout de même symptomatique de faire ce constat : dans nos sociétés, deux métiers sont devenus particulièrement difficiles, deux métiers qui sont confrontés à l'irrespect : l'enseignement et la police.

 

Afin de rétablir l'ordre dans nos écoles, des sanctions strictes s'imposent : exclusions, mise en garde des familles.

 

Il est vrai que l'irrespect règne aussi en maître dans nos sociétés : internet devient un défouloir d'invectives, d'injures grossières.

L'irrespect étant de l'ordre du réflexe, il se répand comme une traînée de poudre : on ne réfléchit plus, on balance des insultes, on agresse l'autre avec virulence.

L'anonymat favorise aussi le manque de respect : on se croit tout permis, on a tous les droits...

 

Ainsi, le respect, autrefois signe d'éducation devient une valeur caduque : je m'en inquiète, car toute société, quelle qu'elle soit, est fondée sur le respect.

 

Alors, bien sûr, il peut arriver que des policiers commettent des bavures, mais ce sont des exceptions, et on doit leur être reconnaissant du travail accompli.

Que dire des sapeurs pompiers qui reçoivent dans certains quartiers des pavés et des cocktails Molotov sur leur fourgon ?

Pourtant, on ne peut nier la fonction éminemment utile et précieuse des pompiers.

 

Il n'est plus temps de s'indigner et de pousser des cris d'orfraie comme le fait le ministre de l'intérieur Gérard Collomb : il convient de rétablir le respect des autorités par des sanctions exemplaires.

 

 

 

 

 

 

Rétablir enfin le respect des autorités...
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19 décembre 2017 2 19 /12 /décembre /2017 13:30
Peut-on encore sauver le passé simple ?

 

 

Le constat est évident : de nombreux élèves de seconde ne maîtrisent pas le passé simple, ils confondent les différents groupes de verbes, ils commettent d'énormes barbarismes sur certaines formes... Le passé simple est en voie de disparition...

 

Pourquoi cette extinction d'un temps qui est pourtant essentiel dans la langue française ?

 La conjugaison du passé simple ne s'apprend plus qu'aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, en début de collège...

Par souci d'égalitarisme, on a voulu évincer ce temps jugé trop difficile, littéraire, comme on a voulu annihiler le latin et le grec...

Alors, forcément, les élèves sont à la peine pour reconnaître et utiliser ces formes.

 

Il faudrait bien sûr que cet apprentissage intervienne, comme c'était le cas auparavant, dès l'école primaire.

On le sait : le passé simple appartient à la langue écrite, on ne l'utilise jamais à l'oral, c'est pourquoi, il est important de l'enseigner le plus tôt possible.

Le passé simple fait partie de notre patrimoine littéraire : il est employé dans les récits où il marque l'enchaînement des actions, avec une idée de ponctualité, d'instantanéité.... Il indique un fait achevé, délimité dans le temps.

 

Certains disent qu'il faut "tuer ce temps désuet", car le temps s'accélère et d'autres connaissances seraient plus utiles.

"Utile ! Dorénavant, il faut que tout soit utile !"

Comme si les trésors de notre littérature ne méritaient pas d'être préservés !

Comme s'il fallait réécrire tous les textes en supprimant le passé simple !

La modernité ne devrait pas exclure le respect du passé.

Et même dans la littérature contemporaine, le passé simple a tendance à disparaître et à s'effacer.

 

Notre langue est riche de nuances : c'est ce qui en fait toute la valeur et la spécificité... Notre langue est précise, fine, avec de nombreux temps qui expriment différentes subtilités : l'imparfait marque la durée, c'est aussi le temps de la description, le plus-que-parfait indique une antériorité dans le passé, le passé simple peut aussi avoir une valeur d'imparfait à l'intérieur du passé...

 

Sans le passé simple, le récit perd de sa vitalité, il devient statique et morne : le passé composé ne saurait le remplacer à l'écrit.

Les grands récits de notre littérature sont écrits au passé simple : faut-il les jeter aux oubliettes ? Faut-il les mépriser ?

Faut-il renoncer à la poésie de nos grands classiques ? Faut-il ne plus enseigner ces vers célèbres : 

"Ariane, ma soeur, de quel amour blessée
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !" ?

La disparition du passé simple n'est pas inéluctable : il faut restaurer son enseignement, dès l'école primaire, afin que tous les élèves aient accès aux fleurons de notre littérature.

C'est l'excellence qu'il faut viser, non la médiocrité et le nivellement par le bas.

 

 

 

Source : un article du journal Le Point

 

http://www.lepoint.fr/societe/la-fin-du-passe-simple-c-est-la-perte-d-une-nuance-de-l-esprit-19-12-2017-2181037_23.php

 

 

 

Photos : Pixabay

Peut-on encore sauver le passé simple ?
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13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 10:18
Interdire le portable ? Mission impossible ?

 

 

 

Emmanuel Macron l'avait promis lors de sa campagne : il ferait interdire les portables à l'école. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a confirmé dimanche cette interdiction pour les élèves des écoles et collèges. Cette mesure serait appliquée à la rentrée 2018.

Voilà une décision qui paraît utile mais qui sera probablement très difficile à mettre en oeuvre.

 

C'est certain : de nombreux élèves connaissent une véritable addiction au portable qui devient comme le prolongement de leur main et de leur cerveau.

Très souvent, ils sont tentés de l'utiliser en classe, alors que c'est strictement interdit...

 

De plus, ils ont tendance à abuser de cet outil, lors des récréations : au lieu de communiquer entre eux, ils ont le regard rivé sur leur smartphone.

Certains élèves se livrent aussi à ce petit jeu : faire sonner leur portable en cours...

D'autres encore se laissent aller à filmer et enregistrer le professeur pendant le cours.

Bref, le portable devient un véritable poison pour les enseignants.

 

Mais comment l'interdire ?

On peut difficilement envisager de demander aux élèves de les déposer dans des casiers réservés à cet effet, ce qui demande une surveillance attentive.

En cas de vol, la responsabilité de l'établissement serait engagé : un portable peut coûter très cher...

Jean-Michel Blanquer a proposé le confinement des téléphones dans les cartables… Une disposition qui existe déjà pour le temps passé en classe, ce qui n'empêche pas certains élèves d'utiliser leur portable pendant les cours...

 

La plupart des élèves sont équipés d'un smartphone, et c'est un moyen de communiquer avec leurs parents, quand un problème se présente.

C'est un outil qui rassure les enfants et leur famille.

 

Ainsi, la modernité comporte d'indéniables avantages mais fait naître aussi des problèmes insolubles...

 

Les enseignants eux-mêmes peuvent difficilement confisquer un portable : ils peuvent punir l'élève qui s'en sert pendant le cours, le sanctionner avec des heures de colle, par exemple.

Mais quand l'enseignant se retrouve devant des classes de 36 élèves, il n'est pas toujours évident de repérer un élève qui pianote sur son portable pendant le cours...

Certains adolescents savent mettre en oeuvre tout un art de la discrétion pour échapper à la vigilance des enseignants.

Il faut craindre que la décision du ministre ne soit qu'un voeu pieux et que l'on en reste à un effet d'annonce...

On attend les solutions envisagées pour mettre en place cette interdiction...

Mais on est sceptique devant les annonces du Ministre de l'Education : une proposition "symbolique", disent certains.

 

 

 

 

 

 

 

Interdire le portable ? Mission impossible ?
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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 15:01
Ecriture inclusive : arrêtons le massacre !

 

 

La langue française malmenée, défigurée tant de fois, mérite d'être préservée des atteintes de cette nouvelle lubie : l'écriture inclusive qui la dénature un peu plus encore.

 

Il suffit de regarder quelques mots orthographiés selon le principe de l'écriture inclusive : "boulanger.e.s, conducteurs.rices, ingénieur.e.s ou des salarié.e.s, artisan.e.s, commerçant.e.s", pour comprendre les difficultés que soulève une telle pratique.

Notre langue en devient incompréhensible, absconse, obscure.

 

Une telle écriture perturbe la lecture et la rend difficile : l'utilisation de points au milieu des mots est une hérésie totale... Le point doit rester une ponctuation qui marque la fin d'une phrase.

Et ce galimatias serait introduit au nom de l'égalité des sexes ! ?

Mais on croit rêver !

 

 Brigitte Grésy, la secrétaire générale du haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes a même osé déclarer, à ce sujet :
 "Je trouve ça élégant ; cela forme comme des petits nuages à la fin des mots. Surtout, depuis que j’écris ainsi, je ne vois plus un monde uniforme mais riche des deux sexes. Enfin, la moitié de l’humanité, les femmes, apparaît. Car oui, une langue représente le monde. Et cette écriture dite inclusive est une arme massive de visibilité pour les femmes." 

Mais qui ne voit que le combat pour cette égalité doit se situer ailleurs ?

 

L'apprentissage de notre langue est déjà très complexe, avec des règles et des exceptions grammaticales nombreuses.

Avec cette écriture dite inclusive, on risque d'exclure de plus en plus de jeunes qui éprouvent des difficultés à apprendre la langue.

 

Combien d'élèves ne maîtrisent pas des règles d'accord élémentaires entre le sujet et le verbe, entre le nom et l'adjectif ? Et on voudrait rajouter d'autres subtilités grammaticales ?

On voit bien que les promoteurs de l'écriture inclusive n'ont aucune connaissance des réalités de l'enseignement.

 

D'autres  s'insurgent encore contre cette règle grammaticale : "le masculin l'emporte sur le féminin..."

Il faudrait donc que le féminin l'emporte sur le masculin, afin de satisfaire quelques féministes fanatisées ?

Mais ce n'est pas sur ce terrain qu'il faut se battre pour lutter contre l'inégalité des sexes.

Cette cause est trop importante pour qu'on la réduise à des habitudes de langage.

Il existe des problèmes bien plus graves.

 

C'est dans les faits, dans la réalité qu'il faut promouvoir la cause des femmes : lutter contre le sexisme, le harcèlement, les brimades.

La parole se libère de plus en plus pour défendre la cause des femmes et dénoncer leur asservissement.

C'est sur ce terrain qu'il faut continuer à se battre...

La cause des femmes mérite mieux que ces galimatias instaurés par l'écriture inclusive.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecriture inclusive : arrêtons le massacre !
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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 17:11
Réhabiliter la culture...

 


 

Comment réhabiliter la culture ? Cette culture qui a tendance à disparaître de nos écrans : la télévision nous offre de moins en moins de grandes émissions culturelles et privilégie souvent des divertissements de pacotille.

 

Les jeux vidéo connaissent un succès grandissant auprès des jeunes générations, et pourtant, ils ne sont le plus souvent que vacuité, abrutissement et inculture.

 

On aimerait retrouver sur le petit écran, à des heures de grande écoute, des représentations théâtrales, des émissions littéraires, ou encore des documentaires sur l'art, la peinture, la musique.

 

La culture doit retrouver, aussi, sa place à l'école : c'est à l'école que naît le goût pour la culture, c'est là que se transmettent les savoirs et les connaissances indispensables pour avoir accès à la culture.

La culture est affaire de curiosité et cette curiosité doit être éveillée dès le plus jeune âge.

 

Or, paradoxalement notre école a eu tendance, ces dernières années, à effacer la culture : la pédagogie de la découverte a fait des ravages, l'élève étant censé découvrir par lui-même le savoir.

 

Mais si on ne donne pas aux enfants, aux adolescents les outils pour accéder à la culture, ils ne pourront jamais l'apprécier à sa juste valeur.

Il convient de réhabiliter toutes les disciplines qui permettent d'éveiller la curiosité, de donner le goût des mots, de la lecture : la grammaire, la syntaxe, l'étymologie.

 

Il convient de montrer l'importance des connaissances culturelles, littéraires, historiques, philosophiques, scientifiques, artistiques qui permettent de s'ouvrir au monde.

Et la culture passe d'abord par un apprentissage rigoureux de la langue.

 

Notre école engluée dans l'idéologie de l'égalitarisme en vient à négliger des savoirs essentiels : la grammaire, l'apprentissage de la langue. Sans ces connaissances de base, la culture est inaccessible et lointaine.

Comment apprendre, comme se cultiver si on ne maîtrise pas sa propre langue ?

Toute culture passe par le langage et les mots.

 

Oui, la culture demande des efforts, elle est exigeante, parfois difficile d'accès : elle ne s'accommode pas de paresse intellectuelle.

 

L'art est aussi trop souvent négligé dans l'éducation : autrefois, les cours de dessins étaient obligatoires dans les lycées, dorénavant, les enseignements artistiques sont devenus optionnels.

C'est pourtant lors de l'adolescence que se forment cette éducation et cette ouverture sur les arts.

 

Dans un monde où l'image occupe une place prépondérante, où s'imposent le superficiel et l'artifice, la culture doit permettre à chacun d'échapper à ces tendances.

 

La culture doit permettre de décrypter les réalités qui nous entourent et de mieux comprendre le monde.

Notre monde déverse des flots d'images de toutes sortes, et pourtant, nous ne sommes pas formés à décrypter ces images.

 

 

 


 

 

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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 13:59
Le marasme des bavardages...

 

 


Certains cours de lycées sont dispensés dans une nuée de bavardages : les élèves piaillent, discutent entre eux alors que le prof essaie d'en placer une... On se croirait, dans une cour de récré, avec des rires diffus, des cris, un brouhaha de paroles....

 

Que faire ? Certains professeurs donnent des punitions, d'autres laissent faire, pour avoir une sorte de paix toute relative : ainsi, s'instaurent des habitudes de parler en cours, de s'amuser, de chanter, parfois !

 

L'atmosphère de certains cours est houleuse avec une dispersion totale de l'attention : comment peut-on supporter un tel vacarme ?

 

Pour ma part, je n'en ai pas pris l'habitude et je me refuse à accepter tant d'inattention bruyante... 

 

Face à une classe de bavards, je choisis la punition : mais même avec cette posture, le travail est épuisant, il faut réprimander, élaborer des punitions, les transmettre à l'administration...

 

Il semble que certains professeurs admettent de délivrer un enseignement dans ces conditions : les élèves ont, de plus en plus des difficultés d'attention : "il faut leur pardonner ces écarts de conduite, ils vivent dans un monde d'immédiateté, il faut profiter de toutes les occasions de s'amuser, de rire, de discuter"...

 

Mais vers quel marasme d'inconduite, de permissivité les entraîne-t-on, si on leur accorde le droit de parler à tort et à travers pendant les cours ?

 

La culture de la spontanéité connaît, ainsi, un grand succès auprès des inspecteurs de l'Education nationale : il faut que le cours soit vivant... Une classe bruyante serait même un témoignage de vitalité.

Comme si le silence devait être banni des salles de cours, comme s'il était un signe d'ennui...

Le silence n'est plus valorisé dans nos sociétés : nous vivons dans un monde de bruit permanent. Partout, le bruit est omniprésent.

 

Non, les élèves n'ont pas tous les droits, les adolescents doivent respecter les adultes : on donne à certains l'excuse de l'hyperactivité, mais ce trouble du comportement doit pouvoir être dorénavant corrigé...

 

Pour ma part, je ne supporte pas de parler dans le bruit : c'est nerveusement et physiquement fatigant...

 

Il semble que l'on assiste à une sorte de propagation des bavardages, que ceux-ci sont admis, tolérés, acceptés par nombre d'enseignants....

Or, si cette habitude est admise par certains, on comprend que le phénomène s'étende et se répercute d'un cours à un autre....

 

Le respect passe par l'attention, l'écoute de l'autre : sinon, on est dans la confusion la plus totale... La prise de parole ne peut s'effectuer dans le désordre.

Il faut veiller à donner un cadre de conduite aux élèves, leur montrer l'importance de la politesse, mais dans certains cas, la tâche se révèle difficile : face à des élèves démotivés, peu enclins au travail, il faut lutter pied à pied pour les inciter à l'écoute...

 

 

 

 

 

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 13:53
La numérisation de l'école et ses dangers...

 

 

 

Désormais, dans les écoles, les collèges, les lycées, tout passe par des écrans informatiques :  pour enseigner, pour apprendre, pour faire l’appel en classe, pour communiquer avec les familles ou avec l’administration...

 

Toutes les salles de classe sont équipées d'écrans d'ordinateurs : la révolution numérique est en marche et, en une dizaine d'années, tout a changé.

 

Le cahier de textes de la classe est numérique : le professeur indique en ligne tout le travail effectué en classe, les exercices à réaliser, les leçons à apprendre.

L'ordinateur est ainsi un outil précieux de communication.

 

Pour autant, le "tout numérique" comporte des dangers.

En privilégiant des apprentissages ludiques, on en oublie le sens de l'effort... On laisse de côté la mémoire pourtant essentielle dans la formation des individus.

Que deviennent la patience, la lenteur ?

 

De plus en plus de jeunes sont hyperconnectés chez eux : ils ont déjà un ordinateur, un smartphone, une tablette. On peut même parler d'addiction pour certains adolescents qui ne quittent plus leur portable.

 

Et on leur offre, encore, dans les lycées et les collèges un ordinateur, un nouvel écran... 

 

La dispersion favorisée par les images des écrans n'est pas bonne, les élèves ont besoin d'apprendre la rigueur, de se confronter à des difficultés pour progresser. Les obstacles sont formateurs et on en vient à les supprimer par des apprentissages ludiques. On le sait bien : la pédagogie de la découverte et du jeu comporte des risques... on oublie de donner des bases essentielles pour la formation du raisonnement.

 

Les enseignants eux-mêmes sont amenés à corriger des tests d'évaluation, avec des codages compliqués, et ils deviennent ainsi des outils du numérique, des robots.

Leurs outils de travail sont dématérialisés : le livre électronique rentre peu à peu dans les établissements scolaires.

Bientôt, les profs seront peut-être remplacés par des vidéos, et c'en sera fini du contact entre l''élève et l'enseignant.

 

Le numérique n'est donc pas une panacée qui permettrait de résoudre les problèmes de l'école, bien au contraire. Il ne doit être utilisé que comme un appoint, en complément de l'enseignement délivré par les enseignants.

 

 Ainsi, Steve Jobs, lui-même, fondateur d'Apple, a toujours préservé ses enfants de l'envahissement des nouvelles technologies... Ceux-ci n'ont jamais utilisé d'Ipad.
 
La plupart des innovateurs du numérique limitent l'utilisation des écrans par leurs enfants à 30 minutes par jour pendant la semaine, alors que d'autres ne tolèrent l'usage de la technologie que pendant le week-end.

 

On le sait : la surconsommation d'écrans est néfaste, elle entraîne une certaine passivité, une déconnexion de la réalité, un émiettement, un éparpillement de l'attention...


 

 

 

 

 

 

La numérisation de l'école et ses dangers...
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