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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 17:31

houx-Howaldt.jpg

 

 

Le houx aux baies de rouge pourpre répand des senteurs boisées : feuilles et branches rigides exhalent des parfums de bois étonnants...

Le houx nous fait voir une campagne verdoyante, aux feuilles glacées de lumières.

 

Un simple bouquet de houx nous emmène dans des bosquets, aux senteurs douces de miel et de fleurs légères...

 

Le bouquet exhale des effluves subtils, des embruns de couleurs vertes brillantes ou plus mates.

 

Les feuilles luisent de brillances, deviennent des éclats miroitants, des torsions de verdures aux replis généreux d'odeurs de forêts...

 

Les baies rutilantes explosent sur le vert, grappes rougeoyantes qui ornent les branches.

 

L'odeur du houx nous emmène dans des sous-bois, éclairés par quelques rayons de soleil, elle nous enivre de sa douceur, de ses brumes de mousse, de ses reflets de verts.

 

Le houx révèle une campagne hivernale aux parfums voilés, aux éclats tourmentés de vent, de tempêtes.

 

Le houx aux teintes contrastées de vert et de feu nous berce de légers frissons de senteurs, nous exalte de ses parfums doux comme le miel...

 

On entrevoit des parfums de pins, de chênes, de terre boisée, on perçoit des chemins de campagne remplis de mousse, de lichen, de petit houx, on est ébloui par des paysages d'hiver aux teintes douces et rayonnantes.

 

Les senteurs de houx, bonheurs de l'hiver exaltent les sens, avec douceur, harmonie...

 

Les couleurs s'entrelacent, se heurtent, vert-rouge flamboyant, les couleurs se superposent, s'exacerbent, s'illuminent au coeur de l'hiver...

 

 

 

http://youtu.be/fo1nzFWKYmU

 

 

 

 

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Houx rouge Semnoz créative

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

houx libre

 

Photos : en haut de l'article  auteur : Howaldt / deuxième photo sous l'article auteur : Semnoz     creative commons

 



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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 16:55

 

espagne-jose-carlos-diez.jpg

 

 

"Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
- Ramez, disaient-elles.

 

Comment, disaient-ils,
Oublier querelles.
Misère et périls ?
- Dormez, disaient-elles."

 

Dans ce poème, intitulé Autre guitare, extrait du recueil, Les rayons et les ombres, Victor Hugo évoque des "alguazils"... Ce mot nous intrigue et nous éblouit, aussitôt... Il attire notre attention et nous parle d'un autre monde...

 

Le nom "alguazil" révèle, dès qu'on l'entend, ses origines lointaines et exotiques : ce terme issu de l'arabe et de l'espagnol, à la fois, nous étonne de ses sonorités étranges... il rayonne, il impose sa présence.

 

La voyelle "a" dupliquée, la consonne "l" redondante, la gutturale, la sifflante sonore composent un ensemble surprenant.

Avec l'alguazil, l'Espagne et l'orient semblent réunis : ce mot rare, ancien suggère mystère et étrangeté...

 

 Quelle réalité se cache derrière ce mot ? Quelle énigme ?


Le mot résonne d'éclats : il est, en lui-même, tout un poème ! On y trouve une rime intérieure grâce à la reprise de la voyelle "a"... la consonne "z" lui confère une graphie d'exception.

 

J'aime ce mot venu d'ailleurs, aux sonorités lointaines : avec l'alguazil, il nous est permis de voyager vers des terres lointaines, des pays inconnus, des continents différents.

Il nous est permis d'entendre des sonorités éblouissantes.

Avec l'alguazil, on peut imaginer, inventer des paysages, des lieux inondés de lumières et de soleils, des oasis, des jardins aux fruits rafraîchissants...

 

Ce mot nous fait rêver à d'autres mondes, celui de l'Espagne, de ses palais somptueux ! "Alcades, Andalousie, fandango, passacaille" !

Tant de termes venus d'ailleurs, empreints de charmes, de voluptés secrètes !

 

Que d'étrangetés dans ces mots, que de paysages à découvrir !

 

Le nom "alguazil" nous parle un langage nouveau, il nous apprend la beauté des langues, des mots, des messages si variés qu'ils contiennent, une harmonie de sonorités.

Il nous apprend l'autre, l'ailleurs, nous donne envie de le découvrir, d'en percer les mystères...

 

Ce mot chante une langue nouvelle, celle des poètes qui aiment les mots, s'en abreuvent, s'en emparent, les magnifient, les subliment !

 

"Carafe, écarlate, felouque, santal" ! D'autres mots surgissent et forment des éclats...

 

L'alguazil évoque l'Espagne d'autrefois : "romancéros, alcades, picaros" nous emmènent vers un passé mythique et lointain...

L'alguazil nous entraîne dans un tourbillon de poésie, d'exotisme et de mystères !

 

 

 

Le poème de Victor Hugo :

 

http://poesie.webnet.fr/lesgrandscl...

 

 

 

 

http://youtu.be/0QgJr5zvx0c

http://youtu.be/oEfFbuT3I6A

 

http://youtu.be/2oyhlad64-s

 

http://youtu.be/R05YtpRuWOU

 

 

 

 

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 Photos : creative commons  José Carlos Diez  / Florence Devouard / J C Georgio  / Ji-Elle  / David Corral Gadea

 

 



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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 17:37

 

desert-sahara-florence-devouard-creative.jpg

 

 

Bel hommage aux musulmanes, à leurs douleurs, leur vie de soumission, leur courage, cette chanson de Michel Sardou évoque, avec tendresse et émotion, le destin de ces femmes vouées à l'anonymat, la solitude, l'enfermement...

 

La chanson s'ouvre sur une évocation poétique et symbolique des paysages du désert : "Le ciel est si bas sur les dunes", "ciel et dunes" semblent se confondre, si bien qu'on a l'impression de "pouvoir toucher la lune"... Ce désert qui se mêle au ciel, c'est peut-être, aussi, une façon de mettre en évidence la toute puissance de Dieu, dans cet univers...

 

Ces paysages grandioses sont, ainsi, restitués dans leur beauté étrange et mystérieuse, paysages mystiques, et incendiés de soleil, si bien que la chaleur a l'air de sourdre de la terre : "pierres brûlées" et "toits" incandescents de blancheur de la ville algérienne de "Ghardaia" le suggèrent...

 

Puis, vient l'évocation des femmes, images traditionnelles de musulmanes voilées, cachées, entourées de silence... des images fortes d'enfermement dominent : elles sont "cernées d'un silence absolu, dans des jardins clos de solitude".

 

On perçoit, aussi, leur beauté hiératique, elles deviennent des "vierges de pierre, aux corps de Diane", déesse traditionnellement associée à la chasteté...

 

Mais on entend, aussi, leur "long sanglot", à travers des chants répétés, psalmodiés, le youyou des musulmanes.

Le refrain revient sur cette monodie "un cri, un chant", à la fois... L'antithèse souligne toute l'ambivalence de leur vie, une vie âpre dans des paysages de désert, l'amour, mais, aussi, la "gloire des hommes" auxquels elles doivent se soumettre.

 

On entrevoit une vie consacrée à l'homme qu'elles doivent servir, au risque de côtoyer la "mort".

 

Joie et douleurs sont mêlées dans ce chant : joie de l'amour, des enfants qui naissent, mais aussi souffrances et peurs qui viennent des "hommes et du ciel", en même temps. Cette association de ces deux termes permet de montrer la toute puissance des hommes assimilés à des dieux... On perçoit, aussi, "toutes les fureurs" de ces femmes : ce mot très fort met en évidence toutes les raisons qu'elles pourraient avoir de se révolter...

 

Leur courage est souligné et magnifié puisqu'on les voit "debout sur champs de ruines", "sous le vent glacé des collines"...

 

Elles sont comme des images figées, pour lesquelles "le temps s'est arrêté", une sorte de "crépuscule" qui les condamne à l'oubli... Le "crépuscule de Sanaa", ville du Yémen les recouvre comme leurs vêtements sombres.

 

Le dernier couplet est un véritable hommage aux musulmanes, à leur abnégation, leur beauté, leur douleur symbolisée par un cri, un "long sanglot", alors que "leurs amants s'endorment" paisiblement.

 

Le contraste est saisissant entre la douleur des femmes et l'impassibilité des hommes.

 

Les sonorités de gutturales, à la fin du texte, viennent souligner toutes les violences et les contraintes subies par les musulmanes : "un cri, la douleur, toutes les fureurs, elles portent, la peur, les forêts..."

 

Le texte est ponctué de quelques noms propres exotiques aux sonorités évocatrices d'un univers oriental : "Ghardaia, Sanaa, les forêts du Liban"... Ces mots ajoutent beauté et mystères à l'évocation de ces musulmanes.

 

La musique elle-même souligne le courage de ces femmes anonymes, elle s'intensifie dans le refrain : on perçoit cmme un cri de révolte, une envie de vivre envers et contre tout...

 

http://dai.ly/x16xdth

 

http://youtu.be/fN-J_eK2KTQ

 

 

 

 

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niqab steve evans

 

 

 

 

 

 

 


 

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:28

Photo1921

 

 

Beau texte qui dénonce le fanatisme et l'intolérance, cette chanson, écrite par Alain Souchon, intitulée Et si en plus il n'y a personne, souligne, avec force et subtilité, toutes les incohérences des religions : au lieu d'apporter un réconfort, elles en viennent, parfois, à provoquer des conflits, des haines irréconciliables, elles sont, aussi, un instrument de manipulation redoutable...

 

La chanson s'ouvre sur trois prénoms : "Abderhamane, Martin, David", trois prénoms représentatifs des religions les plus répandues : mis sur le même plan, les trois prénoms devraient signifier une unité, une harmonie, une union...

 

Et, c'est, pourtant, la division qui l'emporte, comme le prouve la suite de la chanson.

 

Après ces apostrophes, qui interpellent chaque lecteur, l'expression : "Et si le ciel était vide" montre toutes les incohérences, la vanité des conflits religieux qui peuvent opposer les uns et les autres... On se bat, en fait, pour une entité hypothétique...

 

L'énumération qui suit restitue toutes les coutumes religieuses : "Tant de processions, tant de têtes inclinées, Tant de capuchons, Tant de mains pressées, Tant de prières empressées." L'anaphore de l'adverbe d'intensité "tant" souligne des pratiques parfois outrancières, un certain fanatisme.

 

Au passage, à l'intérieur de cette énumération, Alain Souchon nous rappelle, aussi, "les peurs" liées, depuis des siècles, à la religion, peurs entretenues, savamment, par les instances religieuses et politiques.

 

Le but est de dominer les peuples, de les asservir, ce que suggère le mot "démagogues" qui rime avec le terme "synagogues".

 

La chanson évoque, également, tous les cantiques religieux visant à endormir le peuple, à le soumettre, par des "musiques antalgiques", belle expression imagée qui insiste sur l'idée d'endoctrinement...

 

L'antithèse "tant de compassions, tant de révolvers" vient montrer que, derrière des apparences chaleureuses, se cache, parfois, une religion de haine, de violence : le fanatisme peut conduire au pire, à des actes monstrueux et inhumains...

 

On entend, ensuite, des prières représentatives de toutes les religions : "Arour hachem, Inch Allah, Are Krishhna, Alléluia", autant de références à Dieu, à sa puissance, sa volonté, sa bonté...

 

Mais des images de violence apparaissent, soudain : "Toutes les balles traçantes, Toutes les armes de poing."
On perçoit, enfin, les causes et les conséquences du fanatisme : "Toutes les femmes ignorantes, ces enfants orphelins, ces vies qui chavirent, ces yeux mouillés."

 

Et, derrière, transparaît "le vieux plaisir de zigouiller", inhérent à l'être humain. Cette expression triviale, familière vient renforcer l'idée de violence et de haine...

Le refrain vient insister, encore, sur l'inanité de tant de ferveurs et d'antagonismes : 

"Tant d'angélus
Ding
Qui résonne
Et si en plus
Ding
Y'a personne..."

L'angélus ou prière de l'ange met en évidence tous les bienfaits que devrait apporter la religion, mais c'est, trop souvent, l'intolérance qui l'emporte...

 

Ce texte contient l'essentiel : on y perçoit la collusion des pouvoirs religieux et politiques, les ravages provoqués par le fanatisme, la soumission et l'aveuglement des peuples...

La mélodie lancinante et entraînante, à la fois, souligne les douceurs inspirées par les religions et la façon dont elle sont dévoyées et détournées par la violence des hommes.

 

http://youtu.be/JvkMnHXtHzc

 

 

 

 

 

 

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 Photos : rosemar



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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 17:39

flocon serge melki

 

 

"La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu. Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante. Neige."

 

C'est ainsi que Maxence Fermine décrit la neige et ses flocons, dans un de ses romans, intitulé Neige.

Le flocon nous fait voir sa légèreté, son évanescence : sonorité de douce fricative au début, prolongée par la consonne "l", voyelle "o" dupliquée sous une forme nasalisée... les sonorités mêmes du mot nous font entrevoir la finesse et la délicatesse des flocons qui virevoltent.


Certains flocons sont plus compacts, plus épais et plus lourds, ils tombent en amas et on entend leur chute sur le sol : la consonne gutturale "c" au centre du mot nous fait percevoir cet éclat...

 

Des étoiles blanches apparaissent, des images de neiges en éclats dispersés, des embruns de blancs, des écumes étincelantes...

 

Un ballet incessant de plumetis couvre les paysages et les jardins... images soudain irréelles et mystérieuses de l'hiver.

 

L'horizon s'enlumine de teintes pâles, ouatées, feutrées....Un rideau de lumières envahit l'espace...

 

Léger, le flocon se multiplie à l'infini et peut former des écrans de candeurs, des entrelacs qui inondent le ciel, le transforment en un tissu ondoyant, satiné, perlé d'étoiles...

 

Le flocon nous montre toute la beauté de l'hiver : des éclats glacés, des couleurs atténuées, des contrastes de noirs et de blancs.... arbres sombres, ténébreux, entourés de lumières !

 

Les arbres se couvrent de ces amas de soie blanche, se parent de teintes nouvelles, et montrent toutes les harmonies de l'hiver.

 

Effet de clair-obscur produit par la neige !

 

Issu d'un mot latin "floccus" qui désignait une touffe de laine, le "flocon" a encore ce sens en français, mais le plus souvent ce terme est associé à la neige...

 

Flocons tourbillonnants dans l'air vif, pluie de l'hiver, les grains s'éparpillent et couvrent les paysages, de leurs embruns.

 

Les grains se rassemblent en couche compacte, sur le sol, les grains forment des tapis lumineux qui crissent sous nos pas...

 

Les flocons virevoltent dans l'air de l'hiver, rideaux de candeur, éclats de lumières.

 

Le mot nous éblouit de ses volutes lumineuses, de ses embruns de clartés...

 

 

http://youtu.be/ApwA8l8khhk

 

http://youtu.be/oXH4ihMfUKM

 

 

 

 

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flocon-Wuhazet.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Photos : auteurs : Serge Melki  / Stohrfoll / Wuhazet  creative commons

 



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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 10:37

 

Photo2034.jpg

 

 

Aigues vertes ! Cristes marines ! Vagues ondoyantes !

 

Le mur du jardin s'illumine de mousse, à l'approche de l'hiver : ce tapis soyeux se répand en vagues de verts, en tourbillons variés...

 

La mousse semble s'écouler, en ruisseaux, sur la roche, elle dessine des archipels, des volutes harmonieuses, des formes étranges.

Des teintes nuancées apparaissent, des camaieux de verts, verts foncés, pâles, anisés ou terreux...

 

Ces cascades et cascatelles ruissellent sur les murs, on en perçoit la douceur infinie, sur la roche calcaire.

On touche, des yeux, la finesse de la mousse, ses embruns pleins d'éclats, un tissu velouté et ondoyant.

On admire des broderies, des festons, des nids d'abeilles... 


La mousse, parfois épaisse et lourde, parfois plus légère et dentelée, dévale le mur, le transforme en un tableau de l'hiver, plein de charme et de splendeurs.

 

Quelques brindilles se dispersent, en écheveaux plus clairs, sur le vert de la mousse... 

Le ruisseau semble emporter ces brindilles, dans un courant tempétueux... images de montagne, d'une nature intacte.

 

La mousse offre, aussi, de petits bouquets qui s'épanouissent, telles des fleurs de l'hiver.

Le mur se pare de friselis, de frémissements, d'ondes ruisselantes : il resplendit, sous les éclats de verts, il devient pierre de soie, pierre de lumières.

Le mur devient un paysage : on entrevoit des éclaboussements d'îles, des bouquets d'arbres, des reliefs, des terres verdoyantes...

Le mur s'éblouit de motifs étranges, d'ondoyances, de lacs, de champeaux, de clairières...

 

 

 

http://youtu.be/PuyYc0gINbU

 

http://youtu.be/L25hMOeXvg0

 

http://youtu.be/MvQROitrwuE

 

 

 

 

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Photos : rosemar



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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 16:18

 

rois-mages-Sant-Apollinare_Nuovo_00-creative-commons.jpg

 

 

"Il flottait encore dans l'air un reste d'encens dont elle huma l'odeur une ou deux fois avec un plaisir mélancolique." C'est ainsi que Julien Green fait allusion à des parfums d'encens dans son roman intitulé Léviathan...

L'encens évoque des cérémonies religieuses, des parfums venus d'orient, aux effluves enivrantes...

 

Le mot fait penser aux Rois Mages qui offrirent de l'or, de la myrrhe et de l'encens à l'enfant Jésus... Venus d'orient, guidés par une étoile, les Mages étaient chargés de présents particulièrement précieux.

 

L'encens en fait partie, il est associé à l'or et, ainsi, on entrevoit sa rareté, et son prix... Melchior, Balthazar et Gaspard ont fait un choix de cadeaux recherchés et uniques.

 

De fait, l'encens est une substance produite à partir de la résine de certains arbres venus d'orient : l'arbre serait originaire du Dhofar, dans l'actuel sultanat d'Oman...On en trouve également en Somalie, au Yémen et en Inde.

 

Ces arbres orientaux deviennent, encore de nos jours, de plus en plus rares...

 

Le mot "encens" est, lui-même, un terme assez peu usité : on l'utilise de moins en moins, il a surtout une connotation religieuse, il se perpétue plutôt dans le sens de "louanges excessives, éloge"...

 

Ce terme ancien vient d'un verbe latin "incendere", "brûler, incendier". L'encens est, donc, fait pour être brûlé et pour dégager des substances odoriférantes...

 

Le mot lui-même semble danser, avec ses deux voyelles nasalisées qui se répondent, le mot nous fait voir des volutes de fumées qui virevoltent dans l'air et s'évaporent...

La consonne sifflante, au centre, lui confère douceur et élégance.

 

L'encens nous fait voir des lieux sacrés, des églises obscures aux décors majestueux, des autels, des cierges, des tableaux reproduisant des scènes religieuses, une atmosphère feutrée et mystique...

 

L'encens évoque également l'orient, ses mystères, ses arbres exotiques...

On songe, aussi, à la route de l'encens qui reliait l'Egypte au Yémen et à l'Inde. Aux environs de 1800 av. J.-C., les Indiens commencèrent à envoyer de l'encens vers les ports d'Arabie et de l'Égypte.

 

Les pharaons égyptiens pensaient que l'encens et sa fumée leur permettaient de s'attribuer les pouvoirs des dieux. On en brûlait dans tous les temples de l'Egypte ancienne. L'encens faisait partie des rituels d'offrande.

 

L'encens, aux origines si anciennes, a tendance à disparaître dans nos sociétés modernes : le mot a donné un dérivé plus courant : le verbe "encenser".

 

L'encens symbolise, dans l'antiquité, la divinité, il est associé à la fête de l'Epiphanie, qui trouve, en fait, son origine dans les célébrations paiennes de la lumière : c'est lors de cette fête, le 6 janvier, que les jours commencent à s'allonger de façon sensible....

Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette des rois symbolise, donc, anciennement, les éclats et le rayonnement du soleil.

 

L'encens, lui, était, surtout, un symbole de richesse et de ferveur religieuse...

 

 

 

http://youtu.be/6BEZ73O-yiU

http://youtu.be/OMBIWIATKzc

http://youtu.be/8woScNJRerU

http://youtu.be/olGkKtMxgFI

http://youtu.be/BQx7vH_6SQ0

 

 

 

 

 

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rois mages Albrecht Altdorfer libre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Photos : wikipédia  creative commons



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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 17:01

bouteille bourgogne Arnaud 25

 

 

"En faisant ce métier d'échanson, Bilot affectait une religieuse gravité ; on eût dit un prêtre de Bacchus officiant et célébrant les mystères de la dive bouteille ; il ne lui manquait que d'être couronné de lierre ou de pampre. Ces cérémonies augmentaient la valeur du vin qu’il servait, lequel était réellement fort bon et plus digne d’une table royale que d’un cabaret."

C'est ainsi que Théophile Gautier évoque un aubergiste, Maître Bilot en train de servir du vin à ses hôtes... C'est, là, un extrait d'un des romans les plus connus de cet auteur, intitulé Le Capitaine Fracasse...

 

La bouteille que sert l'aubergiste est décrite, avec de nombreux détails : "Il prit des mains du sommelier la bouteille grise de poussière et tapissée de toile d’araignée, la décoiffa de son casque de cire avec des précautions infinies, extirpa du goulot, sans secousse, le bouchon tenace, et d’une main aussi ferme que si elle eût été coulée en bronze versa un fil de liqueur blond, comme la topaze, dans les verres de Venise à pied en spirale..."

 

Le nom "bouteille" nous est si familier qu'on oublie d'en percevoir l'éclat : avec sa labiale initiale, sa dentale "t", sa finale aux teintes éblouissantes, ce mot est pourtant plein de résonances.

 

Issu du latin "butticula", formation de diminutif, la bouteille prend pour base le mot "buttis" qui désigne un récipient à vin, une outre, chez les romains...

 

Les romains étaient de grands amateurs de vins et il n'est pas étonnant qu'on leur ait emprunté ce mot : on connaît quelques noms fameux de ces breuvages anciens : Mulsum, Turriculae, Carenum, Falernum, vins agrémentés de miel et d'épices, d'eau de mer ou de coings...

 

Le terme "bouteille" n'est plus, de nos jours, réservé aux vins, toutes sortes de boissons sont, désormais, mises en bouteilles et ce récipient nous accompagne, tous les jours.

Par métonymie, ce terme peut désigner, aussi, le contenu de la bouteille...

Les embouteillages, sur nos routes, désignent des embarras de circulation : les voitures sont comme emprisonnées dans une bouteille, elles sont à l'arrêt, incapables d'avancer...

Ce mot bouteille a donné lieu, aussi, à quelques expressions savoureuses ou plaisantes : "jeter une bouteille à la mer, avoir ou prendre de la bouteille, aimer la bouteille"...

 

Ce nom évoque, en nous, des images de fête, des bonnes bouteilles, du Champagne, du Sauterne, des vins pétillants et joyeux, des vins enivrants.

 

La forme même évasée de la bouteille est, souvent, pleine d'élégance, de légèreté.

Certaines bouteilles élancées, aux verres colorés, sont de véritables oeuvres d'art...

Cannelures, éclats martelés, teintes de vert, certaines bouteilles nous séduisent, par leurs formes aériennes...

 

On songe, aussi, à la "dive bouteille" de Rabelais... Le vin, la bouteille, la vigne occupent une place de choix dans l'oeuvre de cet humaniste : le vin symbolise l'inspiration, la soif et la quête de connaissances : dans le Cinquième livre, c'est cette soif qui mène Pantagruel et ses amis vers l'oracle de la dive bouteille, une quête de vérité à trouver au plus profond de soi-même....

 

La dive bouteille permet d'étancher une soif de connaissances, elle est une invitation à profiter des plaisirs de la vie, mais aussi une incitation à la découverte permanente, à un enrichissement personnel...

 

C'est sur le sort de l'humanité tout entière que les Pantagruélistes sont allés consulter l'oracle de la Dive Bouteille et l'oracle leur a répondu : "TRINCH, abreuvez ­vous aux sources de la connaissance."

Connaître pour aimer, c'est, là, le secret de la vie...


Oui, décidément, ce mot "bouteille" est rempli de symboles, d'images lumineuses, de messages essentiels : la vie n'est-elle pas cette quête incessante de la dive bouteille ?

 

L'extrait du Capitaine Fracasse :

http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Ca...

 

 

 

http://youtu.be/fPQwV8wQMII

 

http://youtu.be/3MRvDGd02mA

 

http://youtu.be/Y3nceqcsF-c

 

 

 

 

 

 

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bouteille Arnaud 25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Photos : wikipédia  creative commons

Trois dernières photos : rosemar



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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 18:20

 

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L'horizon s'embrume d'or. C'est l'hiver, le jour de Noël : dans la campagne, au pied du Luberon, le soleil lance ses derniers éclats... dans le lointain, les silhouettes obscures des arbres détachent leurs motifs d'ombres étranges...

 

Le ciel se couvre d'or : les sapins, les cyprès se dessinent en embruns de fumerolles, montrant des épis, des hérissements ténébreux...

 

Le ciel se pare de teintes d'or et de roses : des traces lumineuses de nuées viennent sillonner l'azur pâli, de leurs éclats de blancs.

 

Le soleil se couche, entre les branches d'un arbre désséché : un embrasement de feux et de lueurs s'en empare.... L'arbre flamboie, jette des rayons, l'arbre rayonne.

 

Les rayons irradient le paysage, les rameaux se divisent, lancent leurs subtils entrelacs sur l'azur...

 

L'arbre devient soleil, il répand des éclats éblouissants, il s'illumine des douces splendeurs du couchant.

 

L'arbre devient rayon de lunes, il s'embrase sous nos yeux...

 

Une auréole éclatante apparaît dans les branches.

 

Le spectacle du ciel nous apaise, des odeurs légères de mousses, de thym, de terre, de lichen nous accompagnent, sur le chemin.

 

Les couleurs roussies de quelques arbres s'arrondissent, autour de nous, des alignements de végétations aux teintes de rouilles, d'ocres, de blonds...

 

De fins nuages gris flottent dans l'air, sur l'horizon, la terre et le ciel forment des contrastes étonnants : l'azur encore lumineux, clair et le sol, les arbres dans la pénombre avec quelques irradiations de lumières...

 

Les arbres s'entourent de ces auréoles du soir... des flammèches orangées, des chrysanlines les enlacent de leurs éclats... 

 

 

 

http://youtu.be/L25hMOeXvg0

http://youtu.be/oj2peq3yzVY

 

http://youtu.be/N_Z4DmualTc

 

 

 

 

 

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Photos : Bruno et rosemar



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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 16:28

 

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La datte, rêves de soleils, de lumières, de pays du sud, aux déserts de sables ! La datte nous fait admirer, au coeur de l'hiver, des paysages exotiques et lointains, aux charmes orientaux... L'Egypte, ses oasis au bord du Nil, la Tunisie, ses caravansérails, ses marchés...

 

Des mosquées, des hérissements de minarets, des coupoles, des palais, des dunes, des barcanes, des oasis, du sable à perte de vue...

 

Fruit oblong aux couleurs d'ambre et de miel, la datte gorgée de soleil, de douceurs, de lumières, nous éblouit de ses teintes nuancées...

Sa texture moelleuse, ses éclats dorés et brillants ravissent tous les sens.

Le mot lui-même, très simple, avec ses deux dentales éclatantes "d" et "t" suscite la curiosité...

L'homonymie avec cet autre mot, "date" nous intrigue, aussi.

 

La datte, fruit du soleil semble reproduire les couleurs mêmes de l'astre du jour : elle est parfois mate, mais, aussi, brillante, comme brunie par le soleil !

Parcouru de vaguelettes, le fruit semble simuler des embruns de sillons sur les dunes...

L'intérieur fait rayonner des fibres plus claires, aux saveurs de lumières.

 

D'où vient ce mot, "datte" ? Quelle est son étymologie ? Curieusement, ce terme est issu directement du grec "dactylos", qui désigne le "doigt". C'est la forme allongée du fruit qui lui a donné son nom...

Cette origine est bien lointaine, d'autant que le mot a perdu sa forme initiale, et que la dernière syllabe s'est effacée.

 

On connaît d'autres dérivés plus facilement reconnaissables : "dactylographie, dactyle, ptérodactyle"...

La datte, doigt solaire, effilée, élancée suggère, encore, par ses stries, la surface de la peau. 

 

Ce simple mot nous permet de remonter aux origines de notre langue : le grec... et l'on est étonné de découvrir le sens premier de ce terme.

La datte nous emmène, aussi, vers l'Orient, vers l'univers des Contes des mille et une nuits : elle nous raconte les douceurs orientales, un monde raffiné, lointain et mystérieux, un monde secret...

 

Celui des sultans et des califes, celui de Sindbad, le marin, celui de Shéhérazade.... Des villes orientales surgissent dans nos mémoires : Bagdad, Bassora, Babylone, noms aux sonorités étranges et remplies d'exotisme...

 

Symbole de fertilité, de prospérité, de bonheur, le palmier dattier est un arbre sacré dans la tradition orientale. 

Selon cette tradition, il faut manger sept dattes, le matin, au petit déjeuner, pour profiter de tous les bienfaits de ce fruit divin...

 

La datte fait, aussi,  partie des treize desserts provençaux de Noël : ce fruit venu d'Orient symbolise donc le partage, les dattes pourraient représenter les présents apportés par les rois mages à l'enfant Jésus...

 

 

http://youtu.be/Q6UoWgM5Lv8

http://youtu.be/AEwBy6Y8Wug

http://youtu.be/1qTaNSpYGqA

 

 

http://youtu.be/Pwri2NKtHB8

 

 

 

 

 

 

 

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mille et une nuits ali baba auteur Parish
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        

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mille et une nuits le cheval enchanté

 

 

 

 

 

 Photos de dattes : creative commons  en haut de l'article : auteur : Madhif

  Sous l'article photo 1 auteur :  Madhif   photo 3 : Med Dhifallah

Autres : illustrations des Contes des Mille et une nuits


 

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