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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 10:29

muguet

 

Friselis de blancs ! Basquines légères ! Fleur de Mai ! Maia, déesse du renouveau, déesse de la lumière retrouvée... Fleur du printemps aux parfums subtils...

 

Eclats de guipures perlées de blancs ! Les brins légers rayonnent de leur teintes de lin !

 

Les brins lumineux répandent des senteurs anisées, des prairies de verts, des herbes douces, des embruns de printemps.

 

Les fleurs de petites corolles s'étagent sur la tige diaphane, elles se superposent, s'entrelacent, elles forment des grappes, des pampres de lumières...

 

Perles enveloppées par des feuilles irisées de verts, les fleurs se hissent, montrent leurs éclats de soie blanche, leur fragilité.

 

Dentelles et festons de blancs s'entrecroisent sur les feuilles ligneuses de vert tendre.

Ruisseaux de luminosités, cascades de blancs sur la tige !

 

Parfums étoilés, parfums de la terre !

 

La fleur de Mai aux senteurs d'anis, de regain, de renouveau, aux petites corolles en pluie de perles blanches fait cascader des embruns d'écumes... des veloutines éclatantes de parfums...

 

Fleur si douce, si légère aux senteurs étonnantes !

 

Reine des bois, des arbres, du printemps qui commence ! Quelle simplicité ! quelle vénusté !

 

http://youtu.be/c1dZoWHKCAs

 

 

http://youtu.be/df-eLzao63I

 

 

 http://youtu.be/eaPJKz1o0R4

 

 

 

 

 

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muguet-Michel-claquin-com.jpg

 

 Dernière photo : Michel Claquin

 


 

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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 15:42
gentiane---f-corageoud.JPG
Un blanc-bleu submerge la corolle, un blanc-bleu déferle et s'empare de la fleur.
Levantine ! Soie de bleuet !
 
Ondes bleutées de blanc, vagues mousseuses de splendeur, la gentiane s'éblouit de lumières !
 
Fleur de bleu sombre, la gentiane déploie ses corolles en forme de trompettes, piquetées d'un plumetis blanc orné de noirs...
 
Calices aux bords flottants de bleus, feuilles longues, menues, la gentiane fait resplendir ses teintes de lapis-lazuli, aux rayonnements de ciels d'azur.
 
Quelques nuées de blanc frôlent les corolles, font ressortir le bleu profond de la fleur.
 
Ciels de mistral, ciels superbes, ciels rayonnants nimbés de nuées légères ! Mer moutonnante d'écumes, fleur spumeuse, la gentiane reflète la mer, imite ses nuances.
 
Fleur aux teintes azurées, elle dessine des ciels bleus infinis, des transparences marines, des vagues qui déferlent, des embruns qui s'emportent...

Un blanc-bleu submerge la corolle, un blanc-bleu déferle et s'empare de la fleur !

 

Fleur sauvage, mystérieuse et secrète, la gentiane nous étonne de ses couleurs, la gentiane chante la beauté de paysages, de monts sauvages, de collines flamboyantes heurtées par le mistral, aux sentiers lumineux.

 

Le coeur s'irise de blanc, de pointes légères de bruns, de noirs.

 

La gentiane nous fait voyager vers des ciels céruléens, vers des sommets, vers des hauteurs d'air pur et transparent...

 

 

 

 

 

http://youtu.be/rTst74LXpMs

 

 

 

 
 

 

 

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gentiane michael gasperl
 

 

 

 

 

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Photos 1-2 : F corageoud  3-4 : Michael Gasperl  5 : Patrice 78500   creative commons

 


 

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 15:43

 

Photo1265.jpg

 

Le printemps associé à l'amour, voilà un thème éternel : le printemps fait naître des passions inoubliables et parfois inaltérables.

 

C'est ce motif que l'on retrouve dans une chanson de Hugues Auffray : le constat initial, "Les filles sont jolies dès que le printemps est là" s'oppose aux "serments oubliés" et perdus, dès que le printemps s'est envolé... Le contraste est saississant entre l'idée de beauté et une impression d'abandon et d'oubli... L'amoureux éconduit a, malgré tout, l'espoir de retrouver un réconfort, avec le renouveau.

 

On perçoit une attente associée à la saison des amours, attente d'une "fille en organdi", image d'élégance, de jeunesse... Le cadre champêtre, "une prairie" contribue à une impression de liberté, de bonheur espéré.

 

Le "chemin", les "soirées qui se font chaudes" évoquent, aussi, bien cette saison de renouveau...

 

L'attente est vaine, mais les souvenirs sont tenaces : souvenir du regard de la jeune fille, souvenir des adieux.... L'image hante le coeur de l'amoureux qui ne peut s'en détacher, comme le suggère le préfixe "re" qui marque un retour perpétuel dans de nombreux mots : "revient, je repense, je revois, je crois la retrouver." 

 

Le printemps fait ressurgir des espérances, et le rêve s'évanouit avec sa disparition : le printemps reste, ainsi, uni à l'idée d'un amour qui n'en finit pas.

 

Le texte nous fait voir la douleur d'aimer dans le dernier couplet : on perçoit une envie de mourir... L'amour est, alors, lié à la "brûlure, la "douleur" et la "blessure", des mots très forts qui soulignent le désespoir, la tristesse de la séparation...

 

Le poème est bâti sur une progression : d'abord, le printemps fait naître des images joyeuses de "jolies filles" puis, l'amoureux en vient à ressentir un désir de mort.

 

Le refrain insiste sur l'idée du temps qui passe, mais qui ne referme pas le chagrin et les blessures... Le mot "temps" répété suggère bien la succession des saisons qui défilent, mais qui ne parviennent pas à faire oublier l'amour perdu.

 

La mélodie légère souligne le bonheur qu'apporte le printemps mais par les retours lancinants, elle met en évidence les tourments de l'amoureux.

 

Avec simplicité, harmonie, cette chanson nous fait ressentir toute la douceur et l'insouciance du printemps mais, aussi, les souffrances causées, parfois, par le sentiment amoureux...

 

Tout en nuances, le texte nous rend sensibles la délicatesse du printemps ainsi que les difficultés d'aimer.

 

 

 

 

http://youtu.be/HedHEyYNuBI

 

 

 

seringa libre Dinkum

 

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Première photo sous la vidéo  auteur : Dinkum  creative commons


 

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 09:04
800px-Collines_d-Aubenas-les-Alpes.JPG

"Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu'au bas de la côte", c'est ainsi qu' Alphonse Daudet évoque les paysages de Provence, dans Les lettres de mon moulin, au début de son récit...
 
Le verbe "dégringoler" nous étonne par ses sonorités de gutturale répétée, par ses voyelles variées dont l'une est nasalisée : le mot semble mimer le geste maladroit de celui ou de celle qui tombe brusquement ! Aussitôt, on voit une chute brutale qui nous fait sourire...
 
Joli mot que la dégringolade ! Un mot sympathique malgré la réalité qu'il évoque !
 
Ces termes "dégringoler, dégringolade" semblent avoir pour origine l'ancien français "gringole" qui désignait une colline. Avec le préfixe dé- ajouté à ce radical, on voit le point de départ de la chute et sa rapidité...
 
Ces mots nous emportent vers les collines de Provence, aux chemins pentus et caillouteux, vers des "gringoles" parfumées de thym, de romarins, aux senteurs de pins du midi !
 
Le nom"gringole" fleure bon le sud, le mistral, les calanques qui descendent vers la mer.
 
Aussitôt, les parfums iodés et ambrés de la mer nous montent à la tête !
 
Voilà aussi des oliviers qui dégringolent les collines !
 
Ces mots nous emmènent vers les rivages du sud, vers la Méditerranée aux mille lumières, aux éclats de vents, aux ondes lumineuses...
 
On sent la garrigue, les fleurs de thym, les odeurs de fenouil, de lauriers...
 
Des images de bonheurs, de vacances, de rires défilent sous nos yeux, des images de bleu, de blanches collines de calcaires !
 
On dégringole des chemins de campagne, on découvre les collines du sud chères à Cézanne, la Sainte Victoire, la chaîne de l'Estaque, on dévale des sentiers.
 
On lézarde au soleil, on se gorge de lumières, de senteurs de la terre, on voit des mas, des champs de lavandes tout bleus.
 
On s'imprègne d'odeurs, de ciels lumineux, de mistral !
 
On avance vers des calanques bleutées, vers la mer aux mille reflets de vagues bruissantes, on s'enivre de l'odeur des pins mêlée à celle de l'onde amère...
 
On admire des paysages lumineux, des "gringoles", où ruissellent des pins, des oliviers, où s'accrochent du thym, de la menthe sauvage.
 
On respire un air de liberté...
 
 
 
 
 
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Photo1152
 
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Premières photos en haut de l'article et sous l'article : Sébastien Thébault  Creative commons
Autres : Christelle et rosemar
 


 

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 17:51
coccinelle auteur cayron gilbert
 
Coccinelle ! Adalie ! Ecarlate, corallines, éclats de rouge, amarante, sur le vert des feuilles, elle brille de lumières, elle rutile et s'embrase de spinelles sombres...
 
Cascatelle de rouge ! Ruisselet de feu !
 
Aspiole, génie des feuilles, fée des arbres, la coccinelle s'empourpre de rouges et de noirs...
 
Nymphe des bois et des fleurs, subtile, divine pointille de lumières de pourpre !
 
Poinçon de flammes sur les feuillages, on ne voit qu'elle, si petite, si légère, si rouge ! 
 
Pétales brillants, perles d'aubes rougeoyantes, embrasements de feux !
 
Lucioles rouges, étincelles d'éclats, les coccinelles ! Surprises de vermillon, de kermès, les coccinelles s'éblouissent de lumière !
 
Brillances, vivacités, lueurs de rouges ! Embruns de rouille sur les fleurs du printemps, les coccinelles mettent des couleurs vives sur le monde...
 
Rouge, noirs, lucidité, transparence de l'air, leurs teintes diffusent le bonheur, la vénusté, l'éclat...
 
Finesse, légèreté de coccinelle !
 
Humilité, étoile ardente de pourpre sur le vert des feuillages, coquelicot, incarnat, corail, sang de lumières !
 
Douce et vive, lumineuse et noire, subtile et flamboyante coccinelle !
 
 
 
 
 
 
 
coccinelle 4

Coccinelle en haut de l'article  auteur : Cayron Gilbert   creative commons  



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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 17:47

 

Photo0676

 

Des chaloupes de nuages envahissent le ciel, de leurs ombres de gris et de blancs....

Belles chaloupes de nuées sur le bleu du ciel, beau foisonnement d'écumes sur l'azur !
 
Chaloupes de vagues, chaloupes de verdures au printemps, quand les rameaux ondoient sous le souffle des vents.
 
Chaloupes de clartés matinales au rougeoiement de l'aurore !
Le mot chaloupe désigne, d'abord, une embarcation, un grand canot de transport : issu de l'ancien français, "chaloppe", "coquille de noix", c'est un dérivé du nom "eschale ou écale, écaille" qui est une enveloppe de certains fruits, noix, noisette, amande, formant une sorte d'écorce coriace, une coquille...

 

Ce mot aux sonorités de chuintante, de labiale, de voyelles variées évoque aussi, par association d'idées, les flots de la mer, ses plis et ses replis, son tangage et ses roulis.

 

La mer toujours en mouvement fait "chalouper" les navires, elle fait virevolter les embruns... la mer, toujours bercée de flux et de reflux, danse sous nos yeux...

On voit des moutonnements, des foisonnements de vagues, des veloutines d'écumes, des brouées de bleu, de verts.

 

Le verbe "chalouper" désigne, également, une démarche ondulante et ondoyante, on peut marcher ou danser en se balançant latéralement, comme pourrait le faire une chaloupe.

 

Le mot "chaloupe" peut être employé, aussi, de manière figurée : une chaloupe de nuages suggère un paquet, un groupe de nuages dans le ciel... une façon de restituer l'ondoiement des nuages dans le ciel qui font songer à des navires à la dérive...

 

Ce mot nous emporte dans des tourbillons d'écumes, de mouvements, un balancement inlassable, celui de l'onde amère, celui des tempêtes de la mer !

 

Ce mot nous fait chavirer, nous enivre de turbulences, de flottements... il nous fait entendre des enroulements de vagues, le bruissement incessant des flots... des ondes hérissées ou plus douces...

 

Ce mot nous bouscule, nous fait tanguer, nous fait percevoir le roulis des vagues, il nous berce de rêves de voyages....

 

Il nous emporte sur les flots tumultueux de la mer vers de nouvelles rives.

 

Coquille, chaloupe, deux mots qui semblent éloignées par le sens mais dont on perçoit la parenté grâce à l'étymologie, deux mots qui se rejoignent : la chaloupe se laisse emporter par les flots comme une coquille de noix...

 

 

 

http://youtu.be/Xj0jFsxhgCc

 

 

 

 

amorgos-5

 

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Photos : Christelle et rosemar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 16:17

-Dianthus-andy-Mabett.JPG

 

Spinelles éclatantes de rouge sombre, perlées de roses ! Canetilles de carmin éclaboussé de blanc ! Des effluves subtils s'épanchent des fleurs froissées... 

 

La fleur des dieux répand une douce odeur sucrée : petite fleur divine, aux pétales diaprés et veloutés de rose-rouge, le Dianthus nous éblouit de ses couleurs de flammèches éclatantes, de ses pampres de feux...

 

Quelles teintes d'amarante ! quels parfums subtils !

 

Les feuilles légères, souples, minces filets de verts entourent les fleurs et les boutons de leurs flots d'opaline...

La fleur rayonne de pointes pourprées et empourprées, les pétales dessinent des trames de velours aux teintes nuancées...

 

La fleur devient satin et velours de soie, elle se pare de brouées de rose, de rouges flamboyants.

La fleur devient pétales de feux, éclats de cinabre, un assemblage inoui de couleurs où le blanc s'illumine de pourpres...

 

Les pétales serrés, denses forment un tourbillon de teintes qui s'enroulent, volubiles...

Des senteurs enivrantes se volatilisent dans l'air, des senteurs de printemps envahissent l'espace...

 

Fleur de Zeus, fleur des dieux, fleur du jour rayonnant, le dianthus nous exalte de ses éclats !

Fleur divine ! Fleur de rouges vifs ! Nuées et écumes rougeoyantes ! Parviflore aux teintes éblouissantes !

 

Des vagues de rose-rouge déferlent sur la fleur et laissent leur empreinte de couleurs estompées sur les pétales...

 

Des vagues de parfums s'enroulent autour des fleurs !

 

http://youtu.be/w8LL1x6J2rU

 

 

 http://youtu.be/eaPJKz1o0R4

 

 

 

-Dianthus auteur nordzee23

 

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 16:17
Laisse tomber l'éventail !

   

 

Qui n'a jamais rêvé de laisser tomber l'éventail ?

 

Suivre le vent, se laisser emporter par un souffle de liberté, échapper aux contraintes de ce monde : qui n'en a jamais rêvé ?

 

Dans cette chanson de liberté, d'évasion, Angelo Branduardi lance un invitation à suivre le vent, symbole même de délivrance et d'une certaine audace...

 

Le poème s'adresse à une femme, désignée par le terme "belle" : on perçoit un éloge appuyé de la beauté féminine... La jeune femme, présentée "dans la poussière de rails" qui représentent une voie toute tracée, mille fois empruntée, est sommée de laisser tomber son éventail, image de l'artifice, de la vie sociale, faite de masques et de représentations.

 

Elle est invitée à "danser la vie", à se libérer du poids des mots, ceux qui enchaînent, ceux qui pèsent de leurs faux semblants : il faut suivre le rythme du monde, se laisser aller.

 

Il faut, aussi, sur les ondes, ne pas se laisser guider par un gouvernail qui peut représenter une forme de carcan, car il impose une direction.

Le poème est, enfin, une incitation à l'aventure de l'amour : "Serre le bien fort dans tes bras, le premier qui te sourira..."

 

Il faut vivre l'amour, comme un espoir, ne pas le laisser passer, et en accepter les incertitudes, voilà ce que suggère le poème.

 

Le refrain, avec ses verbes de mouvements répétés : "Va où le vent te mène" insiste sur l'idée de liberté.

 

Les nombreux impératifs adressés à la jeune femme sont autant de conseils pour l'inviter à s'évader, sortir des sentiers battus.

 

La mélodie, légère, enlevée, virevoltante nous entraîne dans ses tourbillons ! Les sonorités de fricatives "v" dans le refrain contribuent à cette légèreté... Les verbes de mouvement incitent à une évasion, une délivrance, un élan...

 

Mais, on peut se demander si nous sommes encore capables de suivre le vent dans notre monde encadré, surveillé.

Sommes-nous assez libres pour suivre nos instincts ? Souvent, c'est la prudence qui nous guide, qui nous paralyse...

 

Suivre le vent ! Est-ce encore possible ? Il faudrait l'espérer !

 

Dans un monde de surveillance, de précautions, est-il permis de suivre le vent et d'oublier toutes les contraintes de nos sociétés ?

 

Belle chanson rythmée, hymne à la liberté, ce texte d'Angelo Branduardi nous donne envie de larguer les amarres, de fuir les servitudes étouffantes de la vie ! 

 

 

http://youtu.be/wNnQi5RIjEc

 

 

 

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 16:17

 

 

- Arbres et maisons cézanne

 

La vie humaine n'est-elle pas ponctuée par les saisons ? Ne nous sommes-nous pas tous soumis à cette alternance bienheureuse associée à des senteurs, des couleurs différentes et variées ?

 

Dans une de ses chansons, Jean Ferrat écrit un véritable hymne aux saisons : le texte s'ouvre sur deux exclamations, deux apostrophes qui personnifient les saisons et en montrent toute l'importance. L'auteur les magnifie et souligne le bonheur qu'il éprouve dans cette variété : il aime à en "rêver les odeurs", en "vivre les couleurs", en imaginer "les raisons" .

 

Le mystère des saisons ! Comment ne pas être sensible à leur diversité, leurs beautés ?

Le poème se transforme, aussi, en chanson d'amour adressée à la femme et Jean Ferrat, par une inversion subtile, devient alors, lui même,"automne aux pieds de la jeune femme."

L'amante est assimilée au goût de l'été pour la bouche du poète, puis à l'hiver" aux doigts bleus." Le printemps les réunit, enfin, dans une étreinte, dans une belle expression où le printemps est personnifié et devient "fou à lier" !

 

Les saisons deviennent les personnages du poème et Jean Ferrat se plaît à les évoquer, sans se lasser, dans une attente faite de bonheurs, auprès de la femme aimée...

 

Le poète nous fait percevoir toute la force, la puissance de ces saisons qui nous emportent et qui sont pleines d'ardeurs différentes.

Il faut savoir guetter ces moments aux "ardeurs" si changeantes,"voler" ces instants fugaces liés aux saisons de la vie...

 

L'hiver est associé à la faim, l'été à l'épanouissement, le printemps à un embrasement de flammes, l'automne au rire de la jeune femme ! A chaque saison, correspondent un univers et des sensations diverses.

 

Et l'auteur exprime son contentement, ses joies dans ce déroulement infini des saisons dont il ne "se lasse pas'" et dont "il distille les fleurs". L'image traduit bien ce bonheur patient et renouvelé des saisons qui recommencent avec, chaque fois, des plaisirs différents.

 

L'auteur affirme son bonheur d'en savourer chaque heure, chaque instant auprès de la femme qui l'accompagne, et il ne regrette pas de voir le temps passer , il ne se lasse pas de mourir un peu, chaque fois qu'une saison en remplace une autre...

 

Ce texte d'une grande poésie nous montre toute l'importance des saisons qui rythment nos vies. Il délivre, aussi, un message plein de sagesse : il faut essayer de profiter des plaisirs offerts par chaque moment de la vie : hiver, automne, printemps nous apportent des bonheurs infinis et si différents.

 

La nature personnifiée devient une entité, un personnage à part entière qui nous accompagne à chaque instant... Les différentes sensations liées aux saisons transparaissent à travers des couleurs, des parfums, des échos divers.

 

 

https://youtu.be/IYlKpiazKkA

 

 

 

 


 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 18:56


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"Ecris quelque chose de joli..." 

 

Dans ce texte superbe de simplicité, intitulé L'embellie, Jean Ferrat évoque tous les charmes de la poésie et de l'écriture, les bonheurs simples de l'amour... la poésie qui vient interrompre et adoucir "le tumulte de la vie ", devient une embellie teintée de "bleu et de rose".

 

L'embellie n'est-elle pas le symbole même de la beauté, du renouveau, de l'espoir ?

La poésie liée à la beauté, à l'harmonie, au beau temps est bien une façon de nous libérer du monde ordinaire, d'en oublier les laideurs et les horreurs... elle permet de métamorphoser les réalités banales. Il suffit de peu, de" l'odeur des lilas et des roses" pour oublier les tracas de la vie... Il suffit de "chanter la beauté des choses", de la nature, des fleurs, car la poésie est avant tout chanson, elle est associée à la musique des mots et des sons... liée aussi aux sensations, aux couleurs somptueuses des fleurs, à leurs parfums.

 

La poésie peint souvent des sentiments, un certain lyrisme la caractérise.

 

Elle fait appel à la beauté des images qui suggèrent l'amour : "L'aube entre nos bras qui repose". Ainsi, l'aurore personnifiée devient compagne des amants, leur complice, leur plaisir.

 

Les mots deviennent "murmures", le temps est aboli dans cette évocation benheureuse de l'amour, le temps est oublié..."Le temps sur nous s'est refermé" écrit le poète... Le temps n'existe plus...

 

Le refrain, avec la répétition insistante du nom "l'embellie", vient ponctuer la chanson de ce mot rempli de douceur, de splendeur.

 

L'emploi du conditionnel dans la dernière strophe semble suggérer les difficultés du poète à restituer toute la beauté de l'instant magique qui réunit les deux amants : "je l'aurais voulu si joli, ce poème en bleu et en rose "...et le poème s'achève par une affirmation pleine de tendresse : la femme aimée est, pour le poète, une véritable "embellie", même si les mots semblent encore trop faibles pour exprimer les sentiments ressentis...

 

La mélodie pleine de douceur, les sonorités de sifflantes, en fin de vers viennent encore souligner cette harmonie "choses, roses, lèvres mi closes, la métamorphose, instant de rêve et de pause."

 

En quelques mots simples, Jean Ferrat retranscrit, là, l'essentiel de la vie : la beauté du monde, de la nature, l'amour, sa tendresse, le bonheur des choses simples... l'embellie d'un instant fragile...
 
 
 
 
 
 
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