Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 09:44
Emmanuel Macron a parlé dans le poste...

 

C'est à distance, alors qu'il était en déplacement à Nouméa, qu'Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes...

Un discours convenu dans le poste... une interview enregistrée en distanciel, les deux journalistes qui l'interrogeaient étant à Paris, ce qui enlevait de la spontanéité et de la fluidité dans les échanges...

Un format inédit, très déroutant, des effets de lenteur, une grande pesanteur, quelque chose de très contraint : un choix de communication désastreux.

 

Une interview qui arrive au moment où les Français sont en vacances, le 24 juillet... et donc avec une audience limitée d'autant qu'elle était diffusée lors du journal de 13 heures.

On a une impression d'une certaine impréparation, et d'une certaine inefficacité... 

Eh oui, Emmanuel Macron aime parler dans le poste... pour reprendre ce qu'il reprochait lui-même à ses ministres...

Voilà un grand paradoxe !

 

Et bien sûr, peu d'annonces, une impression de piétinement...

En raison de la distance et du duplex, les journalistes ne pouvaient pas interrompre le Président pour demander des précisions, bref une fausse interview, un discours convenu.

Rien de nouveau dans cette intervention : Emmanuel Macron répète les grands chantiers à venir, parmi lesquels, par exemple, l'école...

Et à nouveau, il réitère ses "propositions" pour l'école...

Et blablabla et blablabla.

"Un professeur devant chaque classe à la rentrée !" Mais dans quelles conditions ? Et avec quelle "efficacité" ?

C'est donc le fameux "pacte" proposé aux enseignants...

 Emmanuel Macron a encore rappelé que les enseignants "prêts à en faire davantage" , notamment devoirs faits ou le remplacement de collègues, verront leur rémunération encore accrue.

C'est encore et toujours le "travailler plus pour gagner plus."

 

Mais comment les enseignants déjà surchargés de travail pourraient-ils dignement et efficacement remplacer des collègues absents ?

On croit rêver en entendant un tel discours si éloigné des réalités du terrain que connaissent les professeurs !

 

Un métier dévalorisé et déconsidéré depuis des années... si dévalorisé que le ministère peine à recruter des candidats aux concours d'enseignement...

Un métier affaibli par une succession de réformes désastreuses, et notamment celle du Baccalauréat et du lycée initiée par Jean Michel Blanquer, ministre d'Emmanuel Macron.

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5076765-emission-du-lundi-24-juillet-2023.html

 

 

 

 

Emmanuel Macron a parlé dans le poste...
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2023 1 24 /07 /juillet /2023 12:26
On ne critique pas Vladimir Poutine !

 

"On ne critique pas Vladimir Poutine !

En Russie, un blogueur nationaliste influent en a fait les frais : Igor Girkin a été interpellé pour "extrémisme" : il était l'anicien ministre de la défense de la république autoproclamée de Donetsk.

 

Critique de l'état major russe, Igor Girkin s'en prenait violemment à Vladimir Poutine dans un de ses messages. L'ancien chef séparatiste dans l'est de l'Ukraine avait déjà fait l'objet d'une enquête au mois d'avril pour avoir discrédité l'armée russe.

 

Depuis un peu plus d'un an, cet ancien colonel du FSB critiquait très violemment la conduite des opérations en Ukraine, ne manquant pas une occasion de souligner l'incompétence de l'état major ou du ministre de la défense russe ou encore leurs erreurs tactiques.

Des critiques publiées sur son compte Telegram suivies par plus de 875 000 abonnés, qui ne sont aujourd'hui plus tolérées.

 

Dans un de ses derniers messages, Igor Girkin  affirmait qu'un "minable était au pouvoir depuis 23 ans en Russie et que le pays ne supporterait pas six années de plus de ce lâche au pouvoir."

Des mots très virulents à l'égard de Vladimir Poutine, même si son nom n'est pas cité...

 

L'arrestation de celui qu'on surnomme aussi "le tireur" signifie que les autorités ont sifflé la fin de la partie...

Elle soulève un certain nombre de questions en Russie, notamment, celle des liens que cet ultra-nationaliste pourrait entretenir avec la milice Wagner et leur nature.

 

Igor Girkin figure parmi les hommes qui ont été condamnés à la perpétuité pour avoir abattu le vol MH17, ce Boeing de la Malaysia  Airline heurté par un missile dans le ciel ukrainien en 2014, tuant les 298 passagers et membres d'équipage.

 

La justice russe indique qu'Igor Girkin est accusé d'extrémisme... autre qualification existante : la haute trahison.

 

En Russie, les arrestations et procès pour haute trahison se sont multipliés depuis un an.

C'est ainsi que 18 ans de prison ont été requis contre Ilya Sachkov, le fondateur du fleuron russe de la cybersécurité, le groupe I-B.

Ilia Satchkov avait été arrêté en septembre 2021 mais très peu de détails ont été dévoilés sur l'affaire, les enquêtes pour haute trahison étant classées secret-défense."

 

Ainsi, la guerre des chefs continue et se propage sur le territoire russe...

Et qu'est devenu Prigojine ?

Une vidéo diffusée sur Telegram semble montrer Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, s’adressant à ses mercenaires en Biélorussie et qualifiant de "honte" la situation sur la ligne de front en Ukraine.

Face à ses combattants, le patron du groupe de mercenaires poursuit ses attaques contre le commandement militaire russe : "Nous nous sommes battus avec dignité. Nous avons beaucoup fait pour la Russie. Ce qui se passe en première ligne en ce moment est une honte dont nous ne devons pas faire partie. Nous devons attendre jusqu’à ce que nous puissions nous montrer, en pleine puissance."

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-vendredi-21-juillet-2023-3972630

On ne critique pas Vladimir Poutine !
Partager cet article
Repost0
19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 09:14
La voiture électrique : la solution ?

 

Désormais, il est question de tout miser sur l'électrique...  en Europe, où la vente de voitures neuves carburant à l’essence ou au diesel sera interdite à partir de 2035, le modèle le plus vendu est désormais la Tesla Y. 

Quelle folie !

Il faudrait d'abord questionner nos usages de la voiture : il suffit de regarder les encombrements de nos villes saturées et surchargées de voitures... dans la plupart des véhicules, une seule personne : le conducteur ou la conductrice...

Pour le moindre trajet, les gens ont pris l'habitude d'utiliser leur voiture au lieu de marcher...

 

Ainsi, la voiture, outil de liberté est devenue un instrument d'aliénation et de contraintes... difficile de circuler ou de se garer dans la plupart des grandes villes. 

De plus, rien qu’en France, le transport produit 30 % de nos émissions de gaz à effet de serre, dont la moitié vient de nos voitures individuelles.

 

Quant à la voiture électrique, elle n'empêchera évidemment ni les difficultés de circulation, ni les problèmes de parking...

Et, quel que soit son moteur, une auto reste un tas de ferraille de plus d’une tonne, dont la seule fabrication consomme quantité d’énergie et de matières premières. La voiture électrique engendrera d'autres pollutions toxiques...

 

Ce qu'il conviendrait de promouvoir, ce sont les transports en commun, la marche, le vélo...

Mais on est loin...

On remplace un problème par un autre... c'est absurde...

 

Nous vivons dans un monde de production capitaliste : il s'agit désormais de produire des véhicules électriques en grand nombre pour satisfaire à la demande.

Des véhicules très chers, très sophistiqués, des engins qui ne seront pourtant pas accessibles pour tout un chacun...

 Le risque d’une société à plusieurs vitesses existe, avec d’un côté ceux qui auront les moyens de changer de véhicule, et de l’autre, ceux qui ne les auront pas.

Là aussi, des emplois seront créés, mais beaucoup d’autres détruits, dans une filière qui en compte des centaines de milliers, avec des reconversions souvent compliquées...

 

Quant à l'électricité "verte", on est encore loin  du compte et du "conte"... Bien que la voiture électrique en tant que telle ne pollue pas, sa fabrication, quant à elle, pollue plus que pour une voiture traditionnelle. L’extraction de certains matériaux nécessaires à la fabrication des batteries ainsi que leur construction sont facteurs de pollutions.

Le tout électrique ? Les chinois et tout ce que la planète compte de pays non nucléarisés vont donc brûler du gaz et du charbon pour "tout électrifier" ? Et c'est écologique ?

On nous annonce aussi pour le premier août une augmentation de 10% du prix de l'électricité, et ce n'est qu'un début...

 

La voiture électrique est-elle vraiment une panacée, comme on veut nous le faire croire ?

 

 

Sources :

https://www.nouvelobs.com/edito/20230713.OBS75696/tout-miser-sur-la-voiture-electrique-attention-virage-glissant.html

 

https://www.nouvelobs.com/economie/20230713.OBS75707/avec-la-voiture-electrique-les-mecanos-a-la-casse-je-refuse-d-en-toucher-meme-pour-changer-un-pneu.html

 

 

 

 

 

La voiture électrique : la solution ?
Partager cet article
Repost0
31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 09:45
La voiture électrique : elle agit et pense pour vous...

 

Une voiture dont les rétroviseurs et les poignées se déploient à l'ouverture, une voiture qui freine en cas d'obstacle, une voiture bardée de capteurs, de caméras, avec écrans, avec GPS.

C'est la nouvelle voiture électrique... un sommet de sophistications et d'électronique...

Mais quelle place pour l'humain ? C'est une voiture qui voit, qui pense, qui agit pour vous...

Et c'est là l'avenir de la voiture qu'on nous promet à grands renforts de publicités...

Bien sûr, avec tant d'équipements et de sophistications, elle coûte très cher à l'achat. Est-ce donc une voiture réservée aux riches ?

Tous ces équipements me semblent superflus : un luxe inutile qui chosifie l'être humain, lui enlève ses capacités d'agir, de penser, d'exister...

Quelle gabegie !

 

Que va devenir l'humain si les objets agissent et pensent à sa place ? C'est encore une étape vers la voiture autonome.

Une voiture connectée qui permettra une surveillance généralisée...

 

On imagine tout le réseau routier surveillé, quadrillé, tous les déplacements observés à la loupe... le règne de Big Brother est en train de se mettre en place.

En Chine, c'est déjà chose faite, et c'est terrifiant... les citoyens sont sous surveillance, ils sont fichés, notés, évalués en fonction de leur comportement.

La connectivité généralisée nous entraîne vers un monde inhumain, désincarné, triste.

On imagine tous nos déplacements répertoriés, toutes nos sorties en voiture filmées...

 

Quant à la sophistication extrême des voitures électriques, elle peut être source de pannes diverses : on perçoit toute la fragilité de ces équipements technologiques...

Et, lorsqu'on connaît la difficulté à dépanner un smartphone ou un ordinateur – on l'envoie en général au rebut –, il y a tout lieu de s'alarmer de cette fragilité.

La voiture électrique est devenue, dans l'esprit de certains dirigeants, une solution globale, ce qui traduit un excès manifeste de confiance.

 

De plus, on ne peut occulter  la problématique du recyclage des batteries, de leur composition, de leur provenance (la Chine) et de la pollution sur tout le cycle de vie des véhicules électriques.

La voiture électrique est elle vraiment écologique ?

 

 

Source :

 

.https://www.lepoint.fr/automobile/securite/la-voiture-electrique-moins-fiable-que-la-voiture-thermique-31-03-2022-2470409_657.php

La voiture électrique : elle agit et pense pour vous...
Partager cet article
Repost0
22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 12:38
Encore une pénurie d'enseignants...

 

Ce n'est pas étonnant, il fallait s'y attendre : le ministère a encore de grandes difficultés pour recruter des enseignants. Les annonces de Pap Ndiaye pour la revalorisation du métier ont déçu...

Et pour cause : en fait de revalorisation, le ministre a surtout proposé aux enseignants de travailler plus pour gagner plus.

 

"Les écoles primaires auront-elles suffisamment d'enseignants à la rentrée ?

Au vu des premiers résultats des concours pour devenir professeur des écoles, on peut en douter...

Dans certaines académies, les candidats admissibles aux épreuves orales sont moins nombreux que les postes ouverts par le ministère de l'Education nationale.

A ce jour, le problème de pénurie des enseignants est loin d'être résolu : une rentrée qui s'annonce particulièrement difficile à commencer par l'académie de Créteil où on dénombre pas moins de 737 candidats admissibles à l'oral alors que 1166 postes de professeurs sont à pourvoir !

Idem dans celle de Versailles, la plus grande académie de France : là ce sont 833 postulants qui ont franchi les écrits pour 1285 places à pourvoir

Les départements d'outremer ne sont pas non plus épargnés à l'image de la Guyane où l'on compte le plus grand nombre de décrocheurs, avec 80 admissibles pour 165 postes...

 

On est donc bien loin du grand choc d'attractivité voulu par le ministère de l'Education qui comptait beaucoup sur les hausses de rémunération des professeurs pour attirer plus d'enseignants.

La secrétaire générale du SNUipp le constate : "Les enseignants ont compris que cette hausse  des salaires est un leurre. On a annoncé 6% d'augmentation pour toutes et tous et on n'y sera pas. Et dans le même temps, on annonce que pour gagner plus, il faudra travailler plus, donc les futurs enseignants ne sont pas dupes de ce qui se passe au niveau du ministère de l'Education nationale.

Ensuite, ce sont aussi les conditions de travail, l'exercice du métier qui doivent être revus avec un nombre d'élèves par classe difficile, avec des remplacements qui ne se font pas, donc on se retrouve avec  plus d'élèves dans les classes. On a des conditions difficiles."

 

De son côté le ministère qui a été contacté n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Il a précisé qu'il attendait les résultats définitifs du concours prévu en juillet pour s'exprimer.

 

En attendant, ce sont pas moins de mille postes qui pourraient manquer à la rentrée rien que dans les académies de Créteil, Versailles et de Guyane..."

 

Mieux vaut éviter d'évoquer les problèmes : on a l'impression fâcheuse que le ministère fait la sourde oreille et préfère temporiser au lieu de s'attaquer aux vraies difficultés...

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-15-mai-2023-3008109

 

 

 

 

Encore une pénurie d'enseignants...
Partager cet article
Repost0
1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 12:34
Le mot "travail" recouvre des réalités très différentes...

 

André Comte-Sponville, invité sur les Matins de France Culture a évoqué sa brève carrière dans l'enseignement : il dit qu'il a pris sa retraite très tôt à 46 ans !

 

Et il précise : "Je n'ai pas touché ma retraite à 46 ans, je la touche depuis que j'ai 62 ans... J'ai arrêté d'enseigner à 46 ans grâce au succès d'un de mes livres, Le petit traité des grandes vertus, je n'avais plus besoin de salaire pendant plusieurs années, bref, j'ai arrêté d'enseigner dès que je l'ai pu. Et donc, je serai très mal placé de faire la leçon à ceux qui veulent arrêter de travailler dès qu'ils peuvent et qui préfèrent s'arrêter à 62 ans plutôt qu'à 64ans..."

 

Et il rajoute :

"L'économiste Galbraith écrit dans un de ses livres qu'on utilise le même mot "travail", "work" en anglais pour désigner des activités tellement passionnantes qu'on les ferait, à la limite, bénévolement et pour désigner des activités tellement fastidieuses, fatigantes, désagréables que l'on fait parce qu'on y est contraint pour gagner sa vie.

Et Galbraith concluait en disant qu'utiliser le même mot pour désigner des activités tellement différentes, c'est déjà un signe évident d'escroquerie.

 

Eh bien moi, j'ai fait deux "travail" dans ma vie : il y avait l'enseignement et la correction des copies, c'est lourd, je le faisais bien, sérieusement, mais c'est lourd, et puis il y avait écrire des livres qui  était moins un métier qu'une vocation... Et dès que j'ai pu arrêter mon métier d'enseignant à 46 ans pour écrire davantage, bien sûr, je l'ai fait.

Et donc cela veut dire qu'il y a travail et travail.

 

Bien sûr, pour nous, écrire, faire de la recherche, c'est notre passion, donc on souhaite le faire si on peut jusqu'à la mort.

Mais on ne peut pas appliquer le même genre de discours à des métiers qui sont faits essentiellement parce qu'il faut bien gagner sa vie, et qui sont souvent des métiers fatigants, peu gratifiants et souvent, qui plus est, mal payés..."

 

Eh oui le mot travail recouvre des réalités très différentes : maçon, plombier, couvreur, chauffeur, aide-ménagère, aide soignante, infirmière, enseignant, banquier, informaticien, PDG etc.

Salaires, pénibilité, conditions de travail, horaires ne sont pas les mêmes..

C'est pourquoi une même réforme des retraites qui s'applique à ces différents métiers paraît totalement inadéquate, inadaptée...

André Comte-Sponville a pu s'arrêter d'enseigner à 46 ans, un privilège exorbitant... et s'il l'a fait, c'est qu'il trouvait le métier difficile, rempli de contraintes et d'aléas. Il a pu se consacrer à l'écriture, à la recherche, et s'est ainsi épanoui.

Et de nombreux métiers ne permettent pas cet épanouissement...

Notre époque réduit l'homme à une machine bonne à travailler et à produire... il faudrait redonner du sens au travail.

 

 

 

 

Vidéo : à 3 minutes, 20 secondes

Partager cet article
Repost0
26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 09:40
Sauver la grammaire...

 

Pour l’association Sauver les Lettres, l’enseignement de la grammaire à l’école a été sacrifié depuis des années...

La grammaire n'est pas à la mode : elle paraît trop austère. Elle est pourtant essentielle à la compréhension de notre langue...

 

L' Education nationale a sans cesse réformé la grammaire, les différentes terminologies, apportant ainsi la confusion et le trouble.

Un simple exemple : dans la dernière terminologie officielle publiée sur le site du ministère, dans la phrase "Je vais à Paris", "à Paris"  est analysé comme un COI (complément d’objet indirect) du verbe aller, et non comme un complément circonstanciel de lieu, comme on l'enseignait autrefois.

Et pourtant, il paraît essentiel pour une bonne compréhension de l'analyser comme un complément de lieu...

 

L’apprentissage formel de la langue occupe moins d’heures que jadis, les programmes ayant régulièrement exigé que moins de temps soit consacré à l’orthographe et davantage à la production d’écrits. Sans résultats concernant celle-ci.

Sont aussi relevées des difficultés en conjugaison. La maîtrise des variations du verbe réclame une pratique  continue, pas seulement des exercices ponctuels. C’est évidemment à l’écrit que se manifestent les difficultés en conjugaison et en orthographe, pas à l’oral.

 

Je me souviens de la visite d'un inspecteur alors que j'enseignais en collège : il me reprochait alors d'avoir consacré une heure de cours à une leçon de grammaire pure portant sur la notion d'attribut. Ce n'était pas assez ludique, sans doute...

Selon lui, il fallait grappiller dans les textes lus en classe quelques exemples de cette fonction grammaticale et expliquer cette notion à l'occasion de ces lectures...

Donc, pas de leçons apprises par coeur, et surtout pas un temps long consacré à la grammaire...

 

On en voit les résultats de nos jours : de nombreux élèves ne maîtrisent pas leurs conjugaisons, ont des difficultés pour accorder les verbes, comprennent mal les textes et les énoncés...

Bien évidemment, ces difficultés sont dues à un certain laxisme, à une volonté de réduire le niveau d'exigence.

Or, il est important que les élèves soient confrontés à des difficultés, à des efforts car l'échec est aussi un apprentissage.

Il est temps de remettre à l'honneur la grammaire, l'orthographe, les conjugaisons, la valeur des temps, des modes...

Il est temps de rétablir de véritables leçons de grammaire...

 

 

Source :

 

https://www.nouvelobs.com/opinions/20230307.OBS70410/plaidoyer-pour-une-grammaire-scolaire.html

 

 

 

Sauver la grammaire...
Partager cet article
Repost0
19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 09:43
Les propos d' Emmanuel Macron sur l'éducation : du mépris !

 

On croit rêver en entendant cet extrait du discours d'Emmanuel Macron !

"L'éducation nationale doit renouer avec l'ambition d'être une des meilleures d'Europe. Dès la rentrée, notre école va changer à vue d'oeil pour les enseignants qui seront mieux rémunérés, pour les élèves qui seront davantage accompagnés en français, en mathématiques pour leurs devoirs et pratiqueront plus de sport à l'école, pour les parents qui verront le remplacement systématique des enseignants absents..."

 

Et par quel miracle Emmanuel Macron va-t-il faire en sorte de régler le problème du remplacement des profs absents ?

Le ministère peine à recruter des enseignants, une catégorie professionnelle déconsidérée, sous payée, méprisée.

Est-ce qu'il envisage de faire remplacer les profs absents par des collègues en fonction, déjà surchargés de travail ?

Pour Macron,  la revalorisation passe effectivement par du travail supplémentaire, à savoir les remplacements des professeurs absents. Ce n’est pas de la revalorisation mais un travail supplémentaire mal rémunéré...

C'est une façon d'évacuer le problème...

 

Emmanuel Macron promet aussi de meilleures rémunérations pour les enseignants !

Il serait temps, mais, en fait, cette meilleure rémunération ne sera donnée aux enseignants que s'ils acceptent de travailler plus.

Travailler plus pour gagner plus : on connaît ce slogan de l'ultra libéralisme.

 

Encore une fois, de fausses promesses, un discours creux, sans substance, sans consistance...

"Notre école va changer à vue d'oeil", ose même affirmer Emmanuel Macron.

Mais par quelle formule magique ?

 

L'éducation est en détresse depuis des années : manque d'ambition, justement... 

Nivellement par le bas, diminution des exigences, suppression des difficultés, orthographe, grammaire négligées, alors que l'enseignement de la langue est essentiel.

De plus en plus le baccalauréat est bradé, les programmes rabotés, l'enseignement du latin et du grec sacrifié...

Un fiasco !

Bien sûr, de nombreux collègues fournissent un travail acharné, défendent leurs domaines de connaissances, se battent pour leurs élèves.

Mais l'éducation, comme l'hôpital connaissent un déclin et une crise sans précédent.

Les problèmes de discipline sont présents dans la plupart des établissements et ce, dans l'indifférence générale...

Les propos d'Emmanuel Macron montrent qu'il n'a pas pris la mesure des problèmes que connaissent les enseignants.

 

Pire encore : c'est du mépris, comment peut-on parler de revalorisation du métier des enseignants, alors qu'on leur demande de travailler toujours plus ? Ce n'est pas sérieux...

 

 

 

Les propos d' Emmanuel Macron sur l'éducation : du mépris !
Partager cet article
Repost0
24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 12:29
"C'est du vent ! Il fait sa com !"

 

Quel est le ressenti sur le terrain face au discours d'Emmanuel Macron, à 13 heures, ce mercredi 22 mars ?

 

"Dans le Var, à l'hôpital de Fréjus, un journaliste a suivi l'intervention d'Emmanuel Macron avec le personnel de l'hôpital...

Dans un local syndical de l'hôpital, on écoute attentivement le chef de l'état... une demi-heure d'interview, de tension : les visages fermés, les poings serrés.

 

"Bof, c'est du vent ! Voilà, il fait sa com..." dit une aide-soignante.

 

Et au bout du compte de la colère chez une femme agent de service hospitalier : "Un président qui n'écoute pas les Français et qui nous dit : de toutes façons, sa réforme passe et on discutera après."

 

C'est aussi ce que pense Nathalie Denis, aide-soignante depuis 30 ans :

"Pour moi, il méprise son peuple, j'ai encore réussi à être déçue, même si je pensais ne plus pouvoir être déçue par ce gouvernement. Il n'y a plus aucune confiance, même s'il y en avait très peu. On pensait encore avoir une démocratie et on sent qu'il n'y a plus de démocratie dans notre pays, voilà."

 

Dans cet hôpital, la mobilisation se poursuit. Même si le Président assure que la réforme sera appliquée, le secrétaire général de FO le dit :

"Elle va passer mais c'est pas grave, on reste motivé et tous les agents nous disent : "Bravo, c'est bien ce que vous faites, on vous soutient, il est hors de question qu'on baisse les bras, c'est une réforme qui va toucher toutes les générations, qui va toucher tous les Français à moyen et court terme. Donc, il est important plus que jamais de se mobiliser là maintenant."

De fait, l'hôpital est en souffrance dans notre pays : les urgences sont saturées, manque de personnel, épuisement, patients en danger...

Et cela fait des années que la situation se dégrade...

Et depuis des années, rien n'a été fait pour améliorer le quotidien des soignants.

 

Et qu'en pensent les égoutiers ?

"Dans l'obscurité, ces employés municipaux entretiennent les égouts. L'un d'entre eux, 50 ans, a 25 ans de métier et connaît une pénibilité quotidienne.

"On travaille accroupi, on sent déjà que ça commence à tirer sur les reins, on commence à être essoufflé déjà, alors que ça fait 10 minutes qu'on est là. Faire ça encore 12 ans, non, je ne crois pas, non."

Le milieu est humide, odorant et surtout très dangereux...

"Toutes les matières qu'on a ici, elles se décomposent, et cela forme des gaz qui sont très nocifs pour nous..."

Impossible d'améliorer les conditions de travail des égoutiers.

Reste la reconversion, l'autre option avancée par le chef de l'état... mais à 55 ans, un autre égoutier, Philippe Goujon ne s'en sent plus capable.

"J'ai commencé à travailler à 16 ans, j'ai peut-être pas la ressource de me former à des métiers nouveaux, parce que cela fait des années que j'ai pas été à l'école."

 

Autre exemple : la pénibilité est aussi omniprésente dans une marbrerie de l'Essonne : de la poussière, du bruit, mais aussi des plaques de 70 kg à porter.

"On est souvent accroupi chez le client, on a mal aux genoux, on a mal aux chevilles..."

A 28 ans, un de ces marbriers sait qu'il ne tiendra pas jusqu'à la retraite. Aucune machine ne peut le remplacer. Il a choisi de ne pas écouter le Président.

"Ces gens ne sont pas sur le terrain, ils ne savent pas de quoi ils parlent concrètement. Ils peuvent parler pénibilité, pour eux, ce sont des statistiques..."

 

Non, décidément, chez les Français aux métiers physiques, les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas...

 

Pour ce qui est des enseignants, là encore les propos d'Emmanuel Macron sont hors sol : 

. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs absents dans les classes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges et de lycées », a déclaré Emmanuel Macron.

Vaines promesses ! 

"C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonce Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage."

De plus, un projet prévoit d’augmenter les salaires des enseignants, à condition qu’ils remplissent de nouvelles missions, et bien sûr dans ces nouvelles missions, interviennent les remplacements de profs absents.

C'est une vision ultra libérale de l'éducation...

Tout cela n'est pas sérieux : les enseignants attendent une vraie revalorisation de leur métier, un métier qui connaît une désaffection inquiétante : le ministère peine à recruter de nouveaux professeurs.

 

Sources : à 8 minutes 38

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-22-mars-2023-3566677

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-chez-les-francais-aux-metiers-physiques-les-mots-d-emmanuel-macron-ne-passent-pas_5726624.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/remplacement-des-profs-reforme-du-lycee-pro-les-propos-de-macron-consternent-les-syndicats-d-enseignants_215592.html

 

 

 

"C'est du vent ! Il fait sa com !"
Partager cet article
Repost0
10 mars 2023 5 10 /03 /mars /2023 12:40
Ecole : des classes trop chargées...

 

La France est le pays de l’Union européenne où les classes sont les plus remplies.

Une récente étude du service statistique du ministère de l’éducation nationale souligne une situation qui se dégrade particulièrement dans les collèges et lycées.

Jugez plutôt : jusqu'à 36 élèves par classe en lycée...

Difficile de gérer autant d'élèves : ainsi, la correction des copies en lycée est particulièrement lourde, notamment dans les disciplines littéraires, Français, histoire géographie, philosophie...

 

"Régulièrement critiquées pour être surchargées, les classes en France "présentent la taille moyenne la plus élevée" dans l’Union européenne (UE), avec 22 élèves par classe pour le niveau élémentaire, contre en moyenne 19,3 élèves par classe dans le reste de l’UE. Le minimum étant observé en Grèce, en Lettonie et en Pologne, avec 17 élèves par classe. Au collège, l’effectif moyen approche 26 élèves (situation similaire à l’Espagne), très au-dessus de la moyenne de tous les pays, située sous la barre des 21.

 

Le rapport n’est pas moins sévère pour l’Hexagone lorsqu’il s’agit du nombre d’heures de cours effectués par les enseignants. Ces derniers assurent, en moyenne, 900 heures par an en école primaire et 720 au collège, tandis que la moyenne européenne est, respectivement, de 740 et de 659 heures. Pour les professeurs, ces conditions d’exercice ne sont pas compensées par un meilleur salaire, comme le rappellent souvent les syndicats."

 

Qui ose prétendre que les Français travaillent moins que les autres, qu'ils sont paresseux ?

Non seulement les enseignants sont sous payés, mais en plus, ils travaillent davantage...

Les enseignants, des privilégiés, des planqués qui passent l'essentiel de leur temps en vacances, qui se mettent en arrêt maladie à la moindre occasion, qui osent se plaindre alors qu'ils reçoivent un salaire mirobolant ? Ce mythe perdure encore pour beaucoup de gens...

L'école est en manque de profs... mais qu'attendent les gens pour préparer les concours et entrer dans une profession si prisée ?

 

Comment s'étonner des difficultés du ministère qui peine à recruter des enseignants ?

Ce métier n'attire plus les jeunes, alors que c'est un  métier essentiel pour l'avenir d'un pays.

 

 

Source :

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/ecole-la-france-est-le-pays-d-union-europeenne-ou-les-classes-sont-les-plus-remplies_212084.html

 

 

 

Ecole : des classes trop chargées...
Partager cet article
Repost0