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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 12:38
APB ou la déshumanisation des systèmes informatiques...

 

 

En cette période de rentrée scolaire et universitaire, de nombreux bacheliers se retrouvent sans affectation dans l'enseignement supérieur : c'est un système informatique APB, admission post-bac, qui attribue les places par tirage au sort.

 

Avec APB, c'est l'arbitraire le plus complet qui règne, et ce, au nom de l'égalitarisme... ?

 

C'est absurde : on ne tient plus compte de la motivation des élèves, de leur niveau, de leurs capacités.

Ce système est profondément injuste et inhumain...

 

Bien sûr, certaines filières sont engorgées et il conviendrait d'informer et d'orienter les étudiants afin qu'ils ne se dirigent pas vers ces filières saturées.

 

Mais le système APB est une aberration : nos sociétés sont, ainsi, de plus en plus, soumises à l'informatique.

Les enseignants eux-mêmes sont "gérés" par ces dispositifs : les mutations, les affectations pour les examens sont décidées par des machines.

L'humain,  ses difficultés ne sont plus du tout pris en compte.

 

Le tirage au sort est absurde : la sélection devrait se faire par les résultats, les notes obtenues au baccalauréat, par des entretiens où l'on testerait la motivation des étudiants.

 

Pour éviter la sélection, on en instaure une autre qui est totalement arbitraire...

Où est la cohérence ? On comprend la colère et le désarroi des étudiants, qui, après avoir obtenu le baccalauréat, se retrouvent sans aucune affectation.

 

Ainsi, pour régler certains problèmes, on s'en réfère de plus en plus à des machines. On supprime des emplois, on crée du chômage. Qui voudrait d'une société gérée par des machines ?

 

C'est pourtant cette tendance qui s'affirme de plus en plus : répondeurs téléphoniques, serveurs vocaux, distributeurs de boissons, de nourriture, caisses automatiques, péages autoroutiers, pompes à essence automatisées, distributeurs de billets à la SNCF...

 

Et quand les machines ont, en plus, le pouvoir de décider à la place des humains, on voit bien le danger de telles évolutions...

 

Quand une machine décide de l'avenir des jeunes, n' y a-t-il pas de quoi s'inquiéter ?

Quand une machine gère des personnels, n'est-ce pas un risque pour l'humanité ?

Des ordinateurs, des algorithmes sont capables, désormais, d'écrire des articles, de réaliser des transactions boursières.

 

Le numérique a tendance à prendre de plus en plus de place dans nos vies : il faut en percevoir toutes les conséquences et en dénoncer toutes les dérives afin de préserver notre humanité....

 

 

 

 

 

 

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 12:02
Une rentrée sous le signe de la musique...

 

 

Le nouveau ministre de l'Education, Jean Michel Blanquer a imaginé une rentrée "en musique"...

"Il s'agit de proposer aux élèves, qui étaient déjà présents l'année précédente, d'accueillir leurs nouveaux camarades en musique, manière chaleureuse de leur souhaiter la bienvenue", précise un communiqué de l’Education nationale.

 

En voilà une bonne idée ! L'éducation artistique a été trop souvent négligée, ces dernières années : elle est pourtant essentielle.

 

Où sont passés les cours de dessin, de musique, de travaux manuels que des professeurs qualifiés dans ces domaines prodiguaient autrefois aux élèves ?

 

Ces formations à l'art permettent une ouverture à la sensibilité : une qualité qui se perd dans notre monde d'indifférence et d'inattention.

A l'heure où les voitures sont bardées de capteurs, où elles peuvent se conduire seules, il est important de former l'attention des jeunes générations.

 

Il faut réhabiliter ces disciplines : la musique, le dessin.

L'enseignement artistique offre à chacun un épanouissement, un bonheur de la découverte.

 

Que serions-nous donc sans la musique qui apaise les coeurs et provoque tant d'émotions ?

C'est un langage universel qui parle à chacun de nous : elle peut exprimer toutes sortes de sentiments, joie, exaltation, douleur, révoltes.

Elle permet de réunir les gens, de les faire vibrer à l'unisson devant la beauté de certaines harmonies.

 

La musique est un art premier : la nature elle-même nous offre des musiques diverses, chants d'oiseaux, murmure du vent dans les arbres, bruissements d'une source.

 

Le dessin, la peinture sont aussi un langage universel accessible à tous.

Le dessin nous apprend la maîtrise du geste, une concentration, une observation minutieuse du monde.

Il nous permet une redécouverte de la nature : dessiner un arbre, c'est en percevoir toutes les formes, tous les détails, toutes les beautés.

 

Un grand nombre d'élèves ne savent plus se concentrer pendant les cours...

Il est donc important de retrouver ce goût de l'attention qui tend à se déliter dans notre monde moderne où défilent les images.

Le dessin, c'est justement la possibilité de faire un arrêt sur image.

 

Alors, bien sûr, l'idée de proposer une rentrée en musique est intéressante.

Mais on attend aussi que soient vraiment réhabilités les enseignements artistiques dans notre système scolaire...

 

 

 

 

 

 

Une rentrée sous le signe de la musique...
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 12:50
Le choc de la rentrée...

 


 

La rentrée approche : et, dès que l'année scolaire est engagée, c'est pour les enseignants un véritable bouleversement qui commence, après le temps des vacances...

 

Le travail de l'enseignant est exigeant et prenant, car l'esprit est, sans cesse, mobilisé par toutes les tâches à accomplir : en début d'année scolaire, il faut d'abord se familiariser avec un nouvel emploi du temps, de nouveaux élèves qu'il faut apprendre à connaître.

 

Et, dès la première semaine, l'enseignant se doit non seulement d'assurer ses cours, de veiller à la discipline, mais aussi de prévoir le travail du trimestre, avec une progression, des exercices, des devoirs à préparer...

Car le temps passé en cours n'est qu'une petite partie du travail fourni par les enseignants...

 

La préparation des cours, la correction des copies occupent souvent les vacances, le week-end, si bien que le temps de loisirs se réduit à peau de chagrin.

 

Dès que l'année scolaire est lancée, c'est, pour les professeurs, une course pour finir les programmes, notamment, dans les classes à examen.

 

La surcharge des classes contribue également à un surcroît de travail, de fatigue et de stress. Les enseignants, confrontés à des classes hétérogènes, doivent s'adapter à un public très divers qui vient d'horizons différents.

Les semaines qui s'enchaînent au cours d'un trimestre ne laissent guère de place à la détente, aux loisirs...

 

Oui, la rentrée est un véritable choc car c'est le début d'un marathon qui s'achèvera à la fin de l'année scolaire, un marathon au cours duquel les enseignants se mettent au service des élèves, de leurs parents, de l'administration.

 

Ainsi, il n'est pas rare que les parents demandent des rendez-vous avec le personnel éducatif.... Il faut, alors, passer du temps pour donner des conseils, des directives précises.

 

Les tâches administratives font aussi partie du travail de l'enseignant : remplir régulièrement le cahier de textes de chaque classe, de préférence en double exemplaire, en cas de visite d'un inspecteur : sur papier et sur ordinateur.

Il faut veiller, au début de chaque heure de cours, à faire rigoureusement l'appel, noter les absents et transmettre cet appel à l'administration.

A la fin de chaque trimestre, il faut remplir tous les bulletins scolaires de chaque élève.

Il faudra avoir veillé auparavant à faire le relevé de toutes les notes des élèves.

 

Des réunions sont, parfois organisées en vue de la préparation de devoirs communs : les professeurs décident en concertation des exercices qui seront proposés aux élèves.

 

On le voit : les tâches sont multiples et diverses...

Le travail est conséquent : il exige disponibilité, rigueur, sérieux, attention permanente.

 

C'est certain : la rentrée bouleverse les habitudes de tout un chacun, mais plus encore pour les enseignants, c'est le début d'un long marathon qui mobilise l'esprit et exige un travail très absorbant.


 

 

 

 

 

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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 08:02
Il faut réapprendre le français...

 

 

Il faut réapprendre le français dans nos écoles, parce que l'apprentissage de la langue est essentiel : c'est par le langage que s'acquiert la réflexion et que se développe la curiosité.

 

La grammaire est le fondement de cet apprentissage : trop souvent délaissée, cette discipline doit absolument retrouver sa place dans les établissements scolaires.

 

L'étude de la grammaire permet de structurer le fonctionnement de la pensée et la compréhension de la langue.

Comment s'étonner de la baisse du niveau quand on sait que dans le primaire l'horaire hebdomadaire de français a été divisé par deux en moins d'un siècle ?

De la même façon, au collège, les heures de français ont été considérablement réduites.

 

On connaît aussi une des nouvelles lubies des pédagogistes : remplacer la notion de complément par celle du prédicat, une façon d'effacer toutes les nuances de notre langue : complément d'objet direct, indirect, complément circonstanciel de temps, de lieu, de but, de concession etc.

Ces nuances sont essentielles pour une bonne analyse de la langue : elles permettent des repérages, elles sont des jalons dans toutes sortes de textes : narratifs, argumentatifs, descriptifs...

 

A l'école primaire, on n'apprend plus aux élèves des modes et des temps essentiels comme le conditionnel, le subjonctif, le passé antérieur... Pourquoi ? C'est une façon d'éluder des difficultés...

C'est par des révisions successives et répétées que se consolident les apprentissages : mieux vaut aborder ces notions dès le primaire.

 

La modernisation de la grammaire qui passe par une simplification abusive est néfaste : c'est la confusion qui s'impose, alors, dans les esprits.

Ce n'est pas en supprimant les difficultés de la langue française dans l'enseignement que l'on va favoriser son apprentissage, bien au contraire.

En simplifiant à l'extrême, on empêche les élèves de percevoir toutes les subtilités de notre langue.

On leur enlève aussi la possibilité de maîtriser leur outil essentiel de communication.

 

Comment comprendre un texte littéraire ou un simple message si on ne connaît pas la grammaire de la langue et son fonctionnement ? Comment bien communiquer quand on ne sait pas utiliser toutes les nuances du langage ?

 

La grammaire n'est pas innée : elle doit être apprise avec rigueur, elle doit être assimilée progressivement, sans cesse révisée pour une maîtrise sans failles.

 

L'orthographe qui renvoie, souvent, à l'étymologie des mots donne aussi du sens à la langue : un texte bourré de fautes est peu compréhensible...

L'orthographe permet de remonter à l'origine des mots, à leur signification première qui est révélatrice.

 

Grammaire et orthographe méritent d'être réhabilitées dans notre enseignement : il y va de la survie de notre langue, de son rayonnement à travers le monde...

 

 

 

 

 


 

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7 août 2017 1 07 /08 /août /2017 07:44
Un monde de faux-semblants...

 

 

Nous vivons dans un monde de faux-semblants et d'illusions permanentes...

 

Ainsi, dans l'enseignement, on invite les professeurs à sauvegarder les apparences : il faut, surtout, ne pas faire de vagues, lorsque surviennent des problèmes de discipline.

 

L'administration n'apprécie pas que les enseignants évoquent leurs difficultés : indiscipline, drogue, insolence...

 

Il faut surtout ne pas alarmer, ne pas inquiéter les parents d'élèves, les recteurs, la direction de l'établissement.

"Tout va bien, tout est pour le mieux"...

 

Il faut aussi faire en sorte que le plus grand nombre d'élèves obtiennent le baccalauréat, quitte à fausser les résultats, à brader cet examen.

Chaque année, les inspecteurs invitent les enseignants à faire preuve d'indulgence, lors de la correction des épreuves : il convient d'atteindre le quota annuel de 85% de réussite.

 

Par ailleurs, la France s'est lancée dans l'aventure de l'EPR et on sait les difficultés que l'entreprise EDF rencontre dans la construction de ces nouvelles technologies : des retards, des surcoûts exorbitants, des malfaçons. 

Et comble du faux semblant ! On a vendu cette technologie à la Finlande, puis à la Grande-Bretagne. C'est une véritable fuite en avant !

Et, pourtant, on continue à faire comme si tout allait bien, comme si cette technologie était fiable.

 

L'illusion ! Elle est partout.

Certaines entreprises, apparemment florissantes, sont au bord du gouffre : ainsi, le constructeur européen Airbus multiplie les retards de livraison de son avion de transport militaire l'A 400M...

En perspective : un véritable gouffre financier qui dépasse les 30 milliards d'euros. Des problèmes techniques sont apparus, notamment l'usure trop rapide d'une boîte de vitesses.

 

Là encore, on évite d'évoquer ces problèmes. Il faut faire semblant à tous les niveaux de la société.

L'authenticité, la sincérité, le franc-parler ne sont plus de mise.

La démesure, le chiffre, la performance sont à la mode, si bien qu'on en oublie l'essentiel : la qualité du travail.

 

Dans un tout autre domaine, le gouvernement se réjouit que la ville de Paris ait obtenu l'organisation des JO de 2024. Partout, fleurissent des articles élogieux sur ce projet : on nous assure et on nous annonce un budget en équilibre, mais on sait par expérience que le plus souvent les coûts explosent et là encore on nous berce d'illusions.

Ce budget doit surtout réjouir les entreprises du BTP ! Mais, inévitablement, qui paiera l'addition si ce n'est le contribuable ?

Aux Etats-Unis, on a appris que près d'un tiers des abonnés du président Trump sur Twitter ne seraient en fait que des bots, ces programmes informatiques automatisés qui simulent le comportement d'une personne humaine.

Encore un trompe-l'oeil qui met en évidence l'illusion qui gouverne le monde...

 

En fin de compte, dans nos sociétés, la vérité importe peu, il s'agit de gérer avec habileté le mensonge et l'imposture...

 

 

 

 

 

 

 

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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 09:50
Trop de bacheliers ?

 

 

De plus en plus de lycéens obtiennent le baccalauréat, un diplôme qui tend à perdre de sa valeur.

Cette année, 87 000 bacheliers se retrouvent, ainsi, toujours en attente d'affectation : pas de places pour eux dans les universités.

 

Problèmes d'orientation, baccalauréat bradé... le système s'essouffle et il serait temps de redonner à ce diplôme toute sa signification.

 

Ainsi, malgré un baccalauréat scientifique mention très bien, un jeune lycéen n'a pas été accepté dans la filière qu'il souhaitait, à l'université de Caen.

 

Et ils sont nombreux dans ce cas. Le système APB, admission post-bac est saturé et le jeune homme qui voulait intégrer la filière sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) se voit obligé de s'inscrire en licence de physique-chimie pour la rentrée de septembre prochain. 

 

L'inscription se fait sur tirage au sort. Les notes n'entrent pas en ligne de compte et la liste des admis se fait par informatique...

C'est donc l'arbitraire le plus complet qui règne dans ce domaine...

 

Dans certaines filières, les meilleurs élèves ont accès à des places prioritaires... mais pas dans celle qu'a choisie ce jeune lycéen.

 

On voit bien que certaines filières sont saturées : il faudrait sans doute organiser une meilleure information sur l'orientation et prévenir les élèves des difficultés à venir.

On éviterait, ainsi, des déceptions légitimes et des échecs prévisibles.

 

Il n'est "absolument pas normal" que l'orientation de lycéens dépende d'un système informatique, a déclaré  sur France Inter la ministre de l'Enseignement supérieur Dominique Vidal en dénonçant une "situation injuste et qui n'a aucun sens."

 

C'est pourtant ainsi que fonctionnent nos sociétés : elles sont gérées par des systèmes informatiques...

Nous sommes tous numérisés, surveillés, identifiés.

 

Les enseignants reçoivent aussi chaque année des consignes précises concernant la correction du baccalauréat : on les incite à une forme d'indulgence.

Le baccalauréat devient une grande braderie et perd de plus en plus de sa valeur.

Chaque année, les pourcentages de réussite atteignent des taux records, mais de nombreux bacheliers se retrouvent en grande difficulté pour mener à bien des études universitaires.

Il serait temps de ne plus se contenter de faux-semblants et de redonner tout son sens au baccalauréat.

 

 

 

 

 

 

 

Trop de bacheliers ?
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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 08:32
Recrutement des enseignants : la pénurie, encore...

 

 

 

Qui veut désormais devenir enseignant ??

Qui accepte d'être déconsidéré, jugé responsable de tous les maux de la société ?

 
Qui accepte d'être ainsi méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?
 

Le ministère de l'Education se retrouve face à une pénurie de professeurs, malgré de nombreuses campagnes de recrutement.

 

Lettres modernes, lettres classiques, anglais, allemand, mathématiques… Dans toutes ces disciplines, la pénurie de professeurs s’est installée. Les résultats du Capes 2017 le démontrent : 1 303 postes au total n’ont pas été pourvus à l’issue du concours de recrutement des enseignants du second degré, soit 17 % du total...

 

Eh oui, les candidats ne se bousculent plus pour se présenter aux concours d'enseignement.

Mais pourquoi ?

Alors que le métier de professeur est présenté comme idyllique par certains : d'excellentes conditions de travail, des élèves attentifs, polis, une administration aux petits soins, des vacances à gogo... pourquoi cette pénurie dans le domaine de l'éducation ?

Comment l'expliquer, si ce n'est par des difficultés croissantes dans ce métier de transmission ?

 

Un métier qui exige des études assez longues, donc une entrée tardive dans le monde du travail, un métier difficile car les enseignants sont confrontés à tous les problèmes de la société : chômage, familles décomposées, recomposées, divorces, misère sociale...

Un métier où chaque enseignant se retrouve isolé face à ses élèves, car, souvent l'administration préfère fermer les yeux quand des problèmes se posent.

Un métier où les réformes se sont succédé, sans concertation, de manière improvisée....

Un métier où les conditions de travail sont parfois déplorables : des établissements vétustes, mal équipés, des élèves que leurs parents n'éduquent plus, des élèves incapables de se concentrer et d'écouter un cours.

 

Certains jeunes enseignants en viennent à démissionner, après avoir réussi leur concours : c'est particulièrement inquiétant.

Confrontés aux réalités du métier, ils renoncent à cette fameuse "sécurité de l'emploi", si convoitée et si précieuse en période de crise.

Triste constat !

 
Un des métiers les plus importants de nos sociétés est sacrifié à des modes : la transmission des connaissances n'est même plus au coeur de ce métier. Or, elle est essentielle, seules les connaissances permettent de progresser, elles sont un support indispensable de la réflexion.

 

Il serait temps de rétablir des équilibres perdus : redonner du poids et de l'autorité aux enseignants.

Il serait temps de remettre à l'honneur la culture, l'enseignement de la grammaire, de l'orthographe.

 

L'enseignement ne devrait-il pas être une priorité dans une société moderne ? Ne devrait-il pas être au coeur et au centre de toutes les préoccupations ?
 

 

 

 

Source : un article du journal Le Monde :

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/07/la-penurie-de-professeurs-perdure_5157048_3224.html

 

 

Recrutement des enseignants : la pénurie, encore...
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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 10:38
Réhabiliter l'exercice de la dictée...

 

 

 

L'orthographe n'est plus à la mode et l'exercice de la dictée s'est éloigné des exigences que l'on attendait autrefois des élèves : des dictées préparées, des dictées à trous leur sont proposées.

 

Pour le brevet des collèges, la dictée est notée sur 5 points alors que l'analyse d'un texte et la rédaction sont évaluées sur 40 points : on perçoit, ainsi, le peu de valeur accordée à l'orthographe.

 

Dès lors, il n'est pas étonnant que des élèves arrivent en seconde, avec de grosses lacunes et comme l'orthographe n'est plus enseignée en lycée, il est difficile pour eux de rattraper leur retard.

 

Il serait temps de réhabiliter, enfin, cet exercice : la dictée, il serait temps de rétablir un véritable apprentissage de la grammaire et de l'orthographe qui vont de pair.

 

Il est essentiel d'apprendre et de maîtriser les conjugaisons, de connaître les modes, les temps, les voix, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de sa langue.

 

La dictée est, ainsi, un exercice très formateur : elle permet de découvrir des extraits choisis des grands auteurs, elle est l'occasion de se concentrer sur des textes courts, de relire attentivement ce que l'on a écrit.

 

Et on sait que la concentration a tendance à se perdre dans notre monde où défilent toutes sortes d'images.

L'orthographe est aussi un retour aux sources, à l'étymologie des mots, à leur origine : ainsi, le mot "théâtre" issu du grec vient d'un verbe ancien : "théaomai" qui signifie "regarder, voir".

Le théâtre se définit, ainsi, avant tout, comme un art du spectacle.

Le mot "temps" vient du latin "tempus", et ce n'est pas par hasard s'il s'écrit avec un "s" final...

Le nom "orthographe" a lui-même une origine grecque bien connue.

 

De plus en plus d'étudiants arrivent en faculté et ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe : ils rencontrent, alors, d'énormes difficultés dans leurs études.

 

Bien sûr, il serait, sans doute, utile de simplifier certaines règles d'accord du participe passé, jugées trop complexes mais il faut conserver l'âme de notre langue, ses origines, sa structure.

 

Il est, donc, essentiel de réhabiliter les leçons d'orthographe qui favorisent la mémorisation trop souvent négligée dans notre enseignement.

Il est essentiel de comprendre le fonctionnement de la langue que l'on parle...

 

Non, l'orthographe n'est pas la science des ânes, comme on le dit souvent : elle est nécessaire à une bonne compréhension, elle aiguise la curiosité, elle entraîne la mémoire.

 

Voici à titre d'exemple la dictée proposée cette année pour le Brevet des collèges, un texte de Giono extrait de son oeuvre Les Vraies Richesses... l'occasion de découvrir une belle description nocturne de la ville de Paris :

 

 

"De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris s’entasse: des foyers éclatants et des taches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des nomades. 

Et le bruit: bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ? 

Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu."

Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936

 

On le perçoit : ce seul extrait peut donner l'envie de lire l'oeuvre de Giono... 
 

 

 

 

 

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 10:16
Le nouveau ministre de l'Education favorable au retour du redoublement...

 

 

 

Le redoublement jugé trop coûteux avait été quasiment supprimé, lors du quinquennat précédent, avec le projet de refondation de l'Ecole : il était devenu exceptionnel, après accord des parents.

 

La suppression du redoublement avait forcément aggravé les difficultés des élèves qui arrivaient en classe de seconde sans avoir le niveau requis : lacunes en grammaire, en orthographe, difficultés de lecture...


 
De plus, quand le passage dans la classe supérieure devient quasi automatique, comment motiver les élèves pour les inciter à travailler ? Comment leur montrer toute l'importance du travail scolaire ? Les professeurs se retrouvent quelque peu démunis pour solliciter plus d'assiduité, de persévérance dans les efforts de la part de certains élèves...

 

Le nouveau Ministre de L'Education Jean-Michel Blanquer souhaite "autoriser à nouveau le redoublement" dès l'année scolaire 2017-2018, jugeant "absurde" son interdiction : c'est ce qu'il a déclaré dans un entretien au "Parisien" ce jeudi.

"Il n'est pas normal d'interdire le redoublement", estime le ministre. "Il y a quelque chose d'absurde à laisser passer de classe en classe des élèves accumulant des retards."

 

Une déclaration qui va dans le bon sens : le redoublement peut être une seconde chance donnée à l’élève, notamment en primaire. Redoubler peut permettre à un élève de revoir certains points qui ne sont pas acquis.

 

Pour limiter le nombre de redoublements, le ministre a, aussi, confirmé la mise en place de "stages de soutien" avant l'entrée en 6ème, qui seront assurés par "des enseignants volontaires, rémunérés sur la base d’heures supplémentaires".

 

Il faut souhaiter que le ministre n'en reste pas à des déclarations d'intention et que notre école redevienne véritablement une école de l'effort.

 

En supprimant le redoublement, en supprimant les notes, en amoindrissant les programmes, les ministères successifs ont construit une école du laxisme, de la passivité, de la paresse.

 Le passage dans la classe supérieure constitue, on le sait, un enjeu important, supprimer cet enjeu, c'est enlever de la valeur, du poids à l'enseignement, aux professeurs.

 

Les enseignants attendent aussi que soient rétabli dans les programmes un véritable enseignement de la grammaire, de l'orthographe, de la lecture.

 

Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer annonce son intention de développer l'apprentissage de la musique dont il juge la place "insuffisante" : il semble, en effet, utile de donner une place importante aux disciplines artistiques qui ont été délaissées et mises au rebut, ces dernières années.

 

Quant au projet d'autonomie des établissements voulu par le nouveau ministre, il paraît dangereux à bien des égards : les chefs d'établissement pourraient recruter eux-mêmes les professeurs, la porte ouverte à toutes sortes d'abus, d'arrangements, de copinages, un système nuisible qui ne correspond pas du tout à notre culture de l'Education.

 

Il faut donc rester vigilant, face à toutes les annonces qui sont faites et combattre ce projet d'autonomie des établissements.

 


 

 

 

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 14:10
Les exposés...

 

 

 

 

Les élèves sont invités parfois à prendre en charge des exposés qui leur permettent de faire des recherches personnelles, de se cultiver, de s'exprimer à l'oral...

 

Dorénavant, grâce à internet, les élèves disposent d'une multitude de sources d'information, wikipédia et d'autres sites leur offrent une diversité et une rapidité qui n'existaient pas autrefois. L'ordinateur a bouleversé les modes de communication et de connaissances.

 

Pour autant, on est parfois étonné par la pauvreté des exposés produits par les élèves : alors qu'ils bénéficient d'une grande diversité de sources, les adolescents ne savent pas approfondir le travail de recherches, ils se contentent du minimum, plus grave, ils commettent de grossières erreurs, attribuent indûment une oeuvre à un auteur, par exemple.

 

Est-ce une volonté de bâcler le travail, d'aller au plus vite ? C'est d'ailleurs là l'esprit même d'internet : on peut puiser l'information très rapidement mais encore faut-il bien l'interpréter, bien l'analyser, y passer du temps, donc...

 

En revanche, les adolescents aiment construire des diaporamas, avec des illustrations mais le texte qui les accompagne est souvent trop sec, superficiel.

 

On perçoit bien combien ces jeunes sont influencés par le règne de l'image : pour eux, l'image prime sur la réflexion, de belles images de préférence...

Pour eux, l'image est essentielle, d'ailleurs souvent ils ne pensent pas à la commenter en détail : l'image s'impose et se suffit à elle-même.

 

La réaction des élèves à la fin de chaque exposé est aussi invariable : ils applaudissent en forme de soutien la prestation accomplie par leur camarade, quelle que soit d'ailleurs la qualité de l'exposé, une façon de se rassurer peut-être, de s'affirmer, de considérer que tout exposé mérite des applaudissements.

 

Il est bon de réserver ce type d'exercices à la fin de l'année mais il faudrait aussi les multiplier car les élèves ne savent pas s'exprimer à l'oral souvent : ils lisent leur texte, de manière monocorde, la tête plongée sur leur feuille, incapables de faire face à un public, de le regarder.

 

D'ailleurs, c'est en faisant des exposés qu'ils prennent eux-mêmes conscience des difficultés du métier d'enseignant : affronter un public, éviter les erreurs, maîtriser ce que l'on dit, ne pas bafouiller, être parfaitement concentré...

 

Ces exercices révèlent combien les élèves d'aujourd'hui manquent, parfois, d'autonomie, ne savent pas toujours se concentrer sur un travail, privilégient l'image sur la réflexion : l'essentiel est d'aller vite, même si l'on commet des erreurs, l'essentiel est de passer par l'image, l"apparence...

 

Il faut, alors, montrer aux élèves l'importance de l'approfondissement,de la réflexion, du travail bien fait mais la tâche des enseignants se heurte au contexte dans lequel vivent ces adolescents : une époque où s'impose l'idée d'immédiateté, d'instantanéité... où tout doit aller très vite.

 

 

 

 

 

Les exposés...
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