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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 13:46
Un peintre du Dimanche...

 

 

Peindre avec ses doigts, sans pinceau, créer des tableaux abstraits pétillants de couleurs, qui suggèrent la vie, les mouvements de la mer, des montagnes, des embruns... et les offrir en cadeaux aux enfants, aux passants qui s'attardent...

 

Voilà une belle activité à laquelle se livre ce peintre du Dimanche...

 

Des tourbillons, des vagues, des silhouettes étranges, des feux d'artifice, des citrouilles colorées naissent sous ses doigts... tout un monde de rêve, où on peut voir se dessiner des fleurs, des explosions, des éclats lumineux...

 

Le peintre crée des tableaux en reliefs, en mouvements...

 

Des créatures mystérieuses surgissent : chevaux qui se cabrent, dragons qui crachent du feu, nuées rouges, lacs aux teintes de bleu et de verts, arbres sous la lune...

 

Concentré sur son travail, il peint en musique, étalant ses couleurs dans de subtils dégradés...

Le geste est sûr, la technique éprouvée...

Puis, il se dresse, et jette de nouvelles taches de couleurs sur la toile...

 

Le peintre est inspiré par Dieu : il le pense avec ferveur. Et il distribue des messages de paix et d'amour.

"Rien n'arrête la puissance de son amour", a-t-il écrit sur la dédicace du tableau qu'il m'a offert.

Inspiré par la foi protestante, il offre son temps, sa passion à ceux qui passent.

 

Il lui arrive aussi de distribuer des fleurs, ou des séances de maquillage pour enfants...

Professeur de gym, il donne son savoir-faire aux autres, il partage, il est dans l'action au service des autres.

Dans un monde où règne l'individualisme, il oeuvre pour le partage... il est disponible pour les autres.

La technique qu'il utilise, la peinture à l'acrylique, permet une grande liberté dans la composition de ses tableaux.

Les couleurs vives traduisent un optimisme, une joie de vivre, une envie de partage...

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Un peintre du Dimanche...
Un peintre du Dimanche...
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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:22
Noël : n'oublions pas le message originel...

 

 

Qu'est-ce que la fête de Noël ? Quel est le message originel ? C'est bien sûr, celui de la crèche où un enfant est né dans la pauvreté, il y a deux mille ans, un enfant qui symbolise toute la richesse de l'amour.

 

Ce message a été oublié, perverti, car Noël est devenu dans nos sociétés une fête de la consommation, une célébration du capitalisme triomphant : que de richesses étalées dans les "temples de la consommation" que sont les grandes surfaces !

Quel luxe ! Quelle opulence !

Oublié l'esprit de Noël ! Oublié le message originel !

 

Pourtant, ce message véhicule de belles valeurs, des idées de partage, de simplicité, d'harmonie : dans la crèche, on voit des gens simples venir rendre hommage à un enfant, symbole d'espoir, de paix.

Les bergers apportent des cadeaux à l'enfant : c'est une célébration du don et de l'échange.

 

Les personnages représentés sont des gens humbles et modestes : meunier, rémouleur, porteuse d'eau, etc.

C'est cet esprit de Noël qu'il faut avoir en tête.

 

Même si je ne suis pas croyante, comment ne pas adhérer à ces valeurs ?

Je ne peux les renier : elles constituent des repères de notre civilisation.

Faudrait-il renier ces valeurs ? Faudrait-il les oublier ?

Notre culture est empreinte de ces valeurs.

 

La musique sacrée a produit des chefs d'oeuvre : Bach, Mozart, Schubert, Gounod et tant d'autres ont écrit des morceaux magnifiques.

L'art sacré, c'est une évidence, a créé des merveilles : peintures, fresques, icônes, vitraux etc.

N'oublions pas le génie de Pascal, de Péguy, de Saint Augustin...

Cette culture est la nôtre : elle est belle, remplie de messages de paix et d'amour.

C'est notre héritage, c'est le mien.

 

En ces temps où tout s'accélère, nous avons besoin de ces repères : le nihilisme ne vaut rien pour faire un mauvais jeu de mots.

La culture nous relie au passé, à tous ceux qui nous ont précédés et qui ont oeuvré pour faire vivre cette culture et nous la transmettre.

 

Nous leur devons respect et reconnaissance : car même si la religion a été dévoyée et pervertie, elle a aussi produit des oeuvres somptueuses.

Ces oeuvres sont un patrimoine à préserver précieusement, un héritage essentiel...

Il en est de même pour le message de la crèche : un enfant fragile, nu qui symbolise un Dieu, mais aussi notre humanité, et qui évoque l'amour...

 

 

 

 

 

 

 

Noël : n'oublions pas le message originel...
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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 13:37
Jean-François Millet, le peintre des pauvres...

 

 

Tout le monde connaît le célèbre tableau reproduit des milliers de fois :"L'angélus" de Millet mais on connaît moins le peintre lui-même.

Qui était Jean-François Millet ?

 

Issu d'une famille de paysans normands, berger dans son enfance et plus tard laboureur, le jeune Jean-François Millet a accès à une certaine culture notamment grâce à son oncle, un curé lettré : grâce à lui, il apprend le latin, lit Montaigne, La Fontaine, Homère et Virgile, Shakespeare et Milton, Chateaubriand et Victor Hugo. Les parents de J.F Millet sont des paysans modestes. Il vit avec sa famille l’existence d’un jeune paysan. Ses compétences pour le dessin sont très vite remarquées et repérées dès son enfance par son entourage.

 

Il travaille dans la ferme familiale jusqu'à l'âge de 20 ans, puis, en 1833, il est envoyé à Cherbourg par son père, grâce à des relations pour apprendre le métier de peintre auprès de Paul Dumouchel et de Langlois de Chèvreville. 

Il peut ensuite se rendre à Paris pour se perfectionner : il étudie à l'école des beaux arts dans l'atelier du peintre Paul Delaroche. Il doit ensuite quitter la capitale et rejoint sa Normandie natale..

 

Ses premières œuvres, dans les années 1840, sont des scènes pastorales et des nus, ainsi qu'une série de beaux portraits appréciés de la clientèle bourgeoise de province. 

 

Très rapidement sa peinture s'oriente vers des sujets champêtres : les origines paysannes de Millet expliquent son engouement pour les scènes champêtres qui sont l'essence même de son oeuvre... Millet peint des paysans, un milieu qu'il connaît bien, une réalité qu'il a côtoyée et Millet le fait avec talent : il restitue les gestes ordinaires, simples de ces paysans du 19 ème siècle, on perçoit leurs mouvements, leur travail quotidien, ordinaire.

 

Les paysans sont au centre de ses tableaux, et Millet montre bien leur humanité, leur labeur acharné. Ses tableaux, comme Les Glaneuses (1857), dépeignent les plus pauvres des femmes de la campagne qui se courbent dans les champs pour glaner les restes de la moisson.

 

La paysannerie constituait à l'époque la majeure partie de la population française. Les Glaneuses, La Bergère, L’Angélus, Le vanneur, Les planteurs de pommes de terre, Le semeur, Les lavandières, La récolte… Millet reproduit avec grande précision ses sujets, montrant ainsi la vie difficile de la paysannerie de son époque. On peut parler du réalisme de Millet...

 

Le peintre met en évidence la splendeur du geste. Qu'on observe attentivement ses vanneurs, ses semeurs, ses moissonneurs, ses fendeurs de bois... C'est leur geste précis, efficace qui retient l'attention du peintre. C'est à restituer ce geste que le dessinateur s'attache. Millet parvient à magnifier l'univers paysan tout en nous faisant percevoir le dur labeur de ces travailleurs de l'ombre et de la terre...

 


Millet peint une harmonie profonde entre l'homme et la nature où le geste paysan trouve sa vraie signification. A travers ses tableaux, on voit bien que le peintre est en symbiose avec les êtres qu'il peint, il les aime.

Millet joue un rôle capital dans l'histoire de la peinture puisqu'il ouvre la voie aux impressionnistes : Van Gogh le revendiqua comme modèle et s'en est inspiré dans nombre de tableaux .

 

Pourtant, malgré sa notoriété, son influence, Millet est un artiste moins reconnu que la plupart des impressionnistes dont la gloire a éclipsé la sienne...On peut dire aussi que le succès de certains de ses tableaux comme L'angélus l'ont desservi et qu'on a réduit son oeuvre à des clichés. Or, la production de J. F. Millet est beaucoup plus riche qu'il n'y paraît...

 


Millet a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, et surtout sur Vincent Van Gogh, qui a reproduit à sa façon la plupart de ses scènes rurales.

On perçoit en regardant ses oeuvres une profonde humanité,un bonheur de peindre le quotidien de gens ordinaires, une simplicité et une volonté de montrer l'utilité du labeur de paysan, sa noblesse même !

 

 

Le Palais des beaux-arts de Lille consacre une rétrospective, la première depuis 1975, au peintre français.

 

http://www.lemonde.fr/arts/article/2017/10/23/jean-francois-millet-le-sel-de-la-terre_5204653_1655012.html

 

 

https://youtu.be/fIF_6RZCgAw

 


 

 

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10 juin 2017 6 10 /06 /juin /2017 14:42
Le lierre s'enroule et déroule ses feuilles vernissées...

 

 


 "Il a compris la race antique aux yeux pensifs
 Qui foule le sol dur de la terre bretonne,
 La lande rase, rose et grise et monotone
 Où croulent les manoirs sous le lierre et les ifs.


 Des hauts talus plantés de hêtres convulsifs,
 Il a vu, par les soirs tempétueux d'automne,
 Sombrer le soleil rouge en la mer qui moutonne ;
 Sa lèvre s'est salée à l'embrun des récifs."

 

 

Tel est l'hommage que rend le poète José Maria de Heredia au peintre français Emmanuel Lansyer, paysagiste qui a représenté la Bretagne dans de nombreux tableaux...

Heredia évoque magnifiquement ces paysages bretons fixés par le peintre : la lande, l'Océan, les vieux manoirs recouverts de lierre.

Le lierre semble conférer à ces manoirs encore plus de mystère...

 

Le lierre qui s'enroule et déroule ses feuilles vernissées sur les murs, les arbres, le sol : beau tapis de vert, le lierre qui orne et embellit les jardins de ses feuilles aux formes épanouies...

 

Le lierre côtoie la mousse, escalade les arbres, recouvre la terre, le lierre s'accroche partout, se répand, s'épanche dans un envahissement étourdissant...

 

Ce mot "lierre", avec ses deux voyelles imbriquées "i" et "é", sa double consonne gutturale "r" semble mimer la plante qui s'imprègne sur toutes les surfaces, sur la roche, les pierres, les branches...

 

Belles feuilles alvéolées, abondantes, prolifiques, le lierre nous offre des bouquets de verdure.

 

Ce mot venu du latin "hedera" est issu d'un verbe "prehendo", saisir, prendre...

Le lierre fut d’abord appelé "èdre", puis "l’ierre", et la fusion avec l’article défini a donné la forme définitive du mot...
  

Le lierre s'empare de tous les territoires, il chemine, se disperse, s'éparpille partout, il prend possession de tous les lieux, même les plus improbables.

 

Symbole de fidélité, d'attachement, le lierre aux feuilles éternellement vertes forme des tableaux étonnants, ruisselle sur les murs, les façades, les cyprès, les cèdres...

 

Associé au dieu du vin Bacchus, souvent représenté avec une couronne de lierre, cette plante représente aussi la prolifération, la gaieté, l'enthousiasme.

 

Le lierre protège une faune abondante qui se cache sous son feuillage, tout un monde d'insectes qui vit à l'abri de ces feuilles persistantes...

Le lierre recèle une vitalité mystérieuse, des myriades d'insectes qui peuplent ces sous-bois...

 

"Hedera", feuille de lierre ! Le mot est féminin, en latin, comme la plupart des noms d'arbres et de plantes...

"Hedera", peuplée de nymphes prolifiques, "hedera" souple et ondoyante !

 

Les feuilles de lierre couronnent aussi les poètes, et sont une façon de les honorer.

Ce mot fait surgir des images de luxuriance, d'harmonie et d'abondance !

 

 

 

 

Le poème de José Maria de HEREDIA  :

 

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jose_maria_de_heredia/un_peintre.html

 

 

 

Le lierre s'enroule et déroule ses feuilles vernissées...
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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 09:19
Ma nuit des Musées : le Carré d'Art à Nîmes...

 

 


Le samedi 20 mai 2017, était organisée la 13 ème édition de la nuit européenne des Musées, l'occasion de voir des expositions présentées au Carré d'Art de Nîmes...

 

Une exposition d'art contemporain, c'est toujours un peu une découverte entre étonnement, perplexité, scepticisme, curiosité, amusement, doute...

 

La première exposition intitulée Du verbe à la communication faisait appel à un art du questionnement, de la réflexion : des artistes attachés aux mots, à la phrase, au verbe présentent des oeuvres qui n'ont pas pour but de plaire visuellement mais plutôt d'interroger l'art, d'y découvrir des dimensions politiques et sociales.

 

C'est ce que l'on appelle de l'art conceptuel : l'art est défini non par les propriétés esthétiques des objets ou des œuvres, mais seulement par le concept ou l'idée de l'art.

 

On découvrait d'abord une toile du 19ème siècle : une Annonciation dévernie et allégée d'une partie de sa couche picturale par Fabrice Samyn.

Le dévernissage serait une invitation à aller au delà du vernis superficiel du tableau : le personnage principal n'est pas la Vierge Marie, c'est Saint Jean et ce qui est encore plus important, c'est le message qu'il écrit : "Et factum verbum est caro, Et le verbe s'est fait chair."

Il s'agit donc de représenter l'incarnation du verbe.

A côté, une photographie de Joseph Kosuth : un extrait de dictionnaire, un négatif agrandi, la définition du mot "abstract", une façon de représenter ce qui est irreprésentable : l'abstrait est, ainsi, concrétisé par cette définition du mot. L'artiste rend visible ce qui  ne l'est pas.

 

Cet art conceptuel, on le voit, doit être expliqué pour être bien compris.

Un art intellectuel, assez hermétique... un art qui exige d'être décrypté, décortiqué.

Certaines oeuvres restent malgré tout assez obscures et lointaines.

 

Une autre exposition intitulée A différent way to move était également visible : elle permettait d'approcher les formes du minimalisme, à travers la musique, la danse, le texte, le film, des performances.

 

J'avoue que certaines "oeuvres" exposées m'ont laissée perplexe : des morceaux de plomb dispersés sur le parquet, un accrochage de tissu inquiétant sur un mur, oeuvre de Robert Morris, des tapisseries, deux boîtes en contreplaqués posées à même le sol... c'est là le summum de l'art moderne : peut-on appeler cela de l''art ?

Je m'interroge...

 

En revanche, j'ai pu apprécier des oeuves plus classiques : deux mosaïques avec de superbes dégradés de couleurs, d'autres tableaux dans un style naïf aux teintes vives de Etel Adnan, ou encore une oeuvre de Sylvain Fraysse, un fusain qui fait apparaître un personnage féminin au bord de l'eau : on a l'impression de sentir le vent, le mouvement léger des vagues et d'entrer dans le paysage...

 

Des films étaient également présentés : lavage de mains au savon d'Alep, mouvements de danse, gestes d'une main qui s'agite.


Le film intitulé Le savon d'Alep de Jaime Pitarch a requis la participation de plus de 400 personnes de différentes origines sociales filmées, durant 5 heures, dans le studio de l’artiste.
On retrouve le geste universel de se laver les mains, la même action se répétant jusqu’à la disparition du savon. La présence du savon lui-même serait une métaphore de la cité d’Alep, de son histoire et de la tragédie actuelle. On y trouve ensuite l’idée que les pays occidentaux n’agissent pas pour différentes raisons liées à des stratégies géopolitiques.

 

Une performance était, aussi, mise en scène : des cordes avec des noeuds posées sur une planche inclinée étaient l'occasion pour deux jeunes femmes de se livrer à des mouvements chorégraphiques : j'avoue n'avoir pas bien perçu la signification de cette performance.

 

En tout cas, le mérite de cette exposition est, sans doute, d'amener le spectateur à se poser des questions, à faire des recherches, à s'intéresser à de nouvelles formes artistiques.

 

Mais je me dis que cet art moderne est souvent trop élitiste : il n'est pas directement accessible à la sensibilité, il exige des explications compliquées, et il ressemble parfois à une forme d'escroquerie...

 

"Comment l’art contemporain s’y prend-il pour être simultanément élitiste et populaire, ou incompréhensible et accessible ? D’abord parce que étant d’une qualité variable, il a besoin, pour prospérer, de recourir au sentiment que ce qui est inaccessible est génial. Comment vendrait-on des chiens en bulle, des baignoires amputées, des pastèques sur piédestal et d’autres produits dont le minimalisme recouvre la vacuité, sans parier sur le snobisme d’un spectateur qui, flatté d’en pressentir le sens caché, excommunie les sceptiques comme un troupeau de grincheux réactionnaires ?", écrivent Raphaël Enthoven et Adèle Van Reeth.

 

L'art contemporain symbole de snobisme ? C'est là une caractéristique de notre monde voué souvent, hélas, à ce qui est artificiel et finalement très superficiel.

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Ma nuit des Musées : le Carré d'Art à Nîmes...
Ma nuit des Musées : le Carré d'Art à Nîmes...
Ma nuit des Musées : le Carré d'Art à Nîmes...
Ma nuit des Musées : le Carré d'Art à Nîmes...
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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 10:13
Pissarro : tout le charme d'un tableau champêtre...

 

 

Un tableau champêtre aux teintes claires et rayonnantes : sous un pommier, quatre personnages participent à une récolte de ces fruits que l'on entrevoit à peine dans l'arbre.

 

Voilà un véritable hymne à la nature : sous un soleil éclatant, un paysan gaule les pommes, alors que deux femmes accroupies ramassent les fruits à même le sol.

 

On les voit, le dos cassé, penchées vers le sol remplir des paniers en osier... Les gestes, la posture des personnages restituent la dureté de la tâche...

 

Une seule femme observe attentivement la scène, immobile, les yeux fixés sur le pommier.

 

Le soleil est là, il illumine le paysage et on voit l'ombre portée de l'arbre sur le sol...

 

Tout autour, plusieurs paniers débordent de fruits...

 

On voit, aussi, le geste précis du paysan qui tient une gaule dans ses mains...

 

Tout autour, à l'arrière plan, des champs aux teintes de xanthe éclatant, des tons chauds qui éclairent la toile...

 

Pissaro nous fait percevoir la texture des paniers en osier, la lumière qui irradie le paysage,  les vêtements  sont simples, des tabliers sur de longues jupes pour les personnages féminins, un gilet brun et un pantalon rustique pour le paysan.

 

Au loin, on peut apercevoir une charrette, des arbres qui s'arrondissent sur l'horizon...

 

On retrouve, dans ce tableau, un des thèmes de prédilection des impressionnistes : la nature, des gens humbles, des paysans qui s'activent.

 

La technique impressionniste est parfaitement maîtrisée : par petites touches, elle restitue les éclats de la lumière sur le paysage...

 

Les teintes de bruns, pour les paniers, les vêtements permettent de souligner les personnages et le travail qu'ils accomplissent.

 

Scène familière, simple, ce tableau magnifie le travail des paysans, leurs gestes attentifs, il montre la difficulté de leur labeur : le corps des femmes est disloqué, penché en avant.

Moins connu que Cézanne et Monet, Camille Pissarro a pourtant peint plus de 1500 tableaux, il est le premier des impressionnistes, il a expérimenté différentes techniques, dont le pointillisme qui consiste à juxtaposer de légères touches de couleurs...

 

 

 

Une exposition Pissarro a lieu au Musée du Luxembourg du 16 mars au 9 juillet.

 

http://museeduluxembourg.fr/expositions/pissarro-eragny

 

 

http://culturebox.francetvinfo.fr/arts/peinture/pissarro-aux-sources-de-l-impressionnisme-au-musee-marmottan-253077

 

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 15:13
Cultiver son étonnement et son imagination...

 

 


 

Cultiver son étonnement, s'émerveiller du monde, de ses métamorphoses, au fil des saisons, saisir les couleurs changeantes du ciel, capturer des odeurs, des sons, des senteurs de lavande, de romarin, de thym, la musique de l'eau, le bruissement des arbres...

 

S'étonner, c'est cultiver aussi son imagination, c'est percevoir des fusions de sensations, des harmonies nouvelles...

 

"Tout change, panta rei, tout coule, tout est en mouvement...", affirmait Héraclite.

La nature nous offre des mutations incessantes : les arbres ont encore leurs allures d'hiver, et voilà que de près, on perçoit de légers bourgeons sur les branches...

Des bourgeons satinés, dorés, cuivrés aux teintes nuancées....

 

L'eau révèle des reflets changeants, des tableaux étonnants pleins de mystères et d'étrangeté.

 

L'imagination suscitée par l'étonnement est créatrice : c'est elle qui nourrit un peintre, un écrivain, un sculpteur, un artiste, un compositeur.

 

Quand Cézanne peint la Sainte Victoire, il ne se contente pas de reproduire la réalité : il fait appel à son émerveillement, à son imagination, les couleurs sont éclatantes, les arbres stylisés, le paysage magnifié...

De même quand Giono évoque la campagne provençale, il nous montre une nature vivante, animée, il la dépeint comme si elle était un être humain.

La nature devient une entité mystérieuse, remplie de signes, de symboles.

 

Nous oublions trop souvent de nous étonner de tant de choses : le renouvellement des saisons, des couchers de soleil, chaque soir, différents...

La stupeur n'est plus à la mode... c'est de ce radical que vient, d'ailleurs, notre adjectif "stupide"...., comme si la stupeur était une preuve de bêtise.

Etonnons-nous devant la beauté du monde !

Etonnons-nous des merveilles de la nature !

 

Soyons attentifs au rythme des saisons, à leur variété, leurs couleurs nuancées...

Trop souvent blasés par toutes sortes d'images et toutes sortes d'écrans, nous oublions d'observer ce qui nous entoure...

 

Pourtant, la nature nous offre des spectacles uniques, une variété inouie de formes, de couleurs, de textures.

 

Il suffit d'observer un helleborus niger pour en percevoir toute l'élégance, la délicatesse, le charme de ces pétales aux teintes éblouissantes.

Il convient d'admirer les couleurs éclatantes des primevères, quand la saison est revenue.

On peut s'attarder à contempler un coucher de soleil, des nuances variées de roses et de rouges, des nuées éclaboussées de xanthe et de pourpre...

 


 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Cultiver son étonnement et son imagination...
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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 13:19
Tout le charme d'un tableau de Vermeer...

 

 

 

 

 

Vermeer, peintre néerlandais du 17 ème siècle a peint souvent des personnages dans des intérieurs somptueux : la lumière fait vivre ses toiles, elle se reflète dans le décor, des meubles, un vase, une aiguière...

 

Dans un de ses tableaux les plus célèbres, intitulé La jeune fille à la perle, Vermeer peint le portrait d'une jeune fille à la beauté radieuse : le tableau est centré sur le visage de la jeune fille : elle porte une perle à l'oreille gauche, petit bijou sur lequel se concentre la lumière.

 

La jeune fille, de profil, tourne son visage vers le peintre : les yeux, la bouche sont mis en valeur par un glacis qui les illumine et les éclaire.

 

Le vêtement somptueux de la jeune femme apparaît soyeux, couleur d'or sous un col blanc. La tête est couverte d'un turban d'un bleu vif et profond. De ce turban, retombe avec de légers plis un tissu soyeux et flamboyant...

 

Le visage enfantin révèle à la fois pureté et sensualité. Le peintre a su souligner l'aspect angélique de la jeune fille : les traits sont fins, les sourcils à peine marqués.

 

De grands yeux sombres observent le peintre et le spectateur du tableau. Le fond obscur, par contraste, montre bien le caractère lumineux et limpide du visage.

 

L'artiste a su mettre en valeur dans l'obscurité de la toile la perle étincelante de la jeune fille : le bijou semble comme en suspension sous l'oreille de la demoiselle, il attire le regard par sa brillance, ses reflets...

 

Vermeer semble jouer sans cesse dans ce tableau de l'ambiguité : sensualité et innocence se mêlent ici habilement : d'ailleurs, la perle est à la fois symbole de pureté et de vanité : bijou discret, elle reflète aussi une certaine richesse, un désir de briller...

 

Ce portrait nous étonne par sa fraîcheur, sa vie : la jeune fille semble s'animer sous nos yeux, tourner la tête vers le spectateur du tableau... Le regard lui-même plein de vivacité nous émeut...

 

Simplicité, élégance, charme, sensualité caractérisent ce portrait. Ce tableau d'une jeune fille peint au 17 ème siècle nous touche par sa modernité et son caractère intemporel...

 

La toile a été peinte vers 1665, elle mesure 45 sur 40 cm. 

 


L’exposition Vermeer se tiendra du 22 février au 22 mai, et s’inscrit dans une saison du Louvre dédiée au Siècle d’or hollandais : 12 toiles de Vermeer seront exposées.

 

 

http://www.20minutes.fr/culture/2017311-20170220-vermeer-exposition-louvre-tord-cou-legende-genie-solitaire

 

 

http://presse.louvre.fr/vermeer-et-les-maitres-de-la-peinture-de-genre/

 

http://www.lepoint.fr/arts/visitez-avant-tout-le-monde-l-exposition-vermeer-au-louvre-21-02-2017-2106449_36.php

 

http://youtu.be/EXRZGzRw-4M

 

http://youtu.be/fExnuHGgZDQ

 

 

http://youtu.be/34rJhdkQUtQ

 

 

 

 

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 12:16
Sous le signe de Cléopâtre...

 

 

 

 

Deux journées consacrées à Cléopâtre : ce fut l'occasion d'évoquer ce personnage mythique qui a inspiré tant de légendes, de tableaux, d'oeuvres cinématographiques.

 

La ville de Nîmes a, ainsi, pendant deux jours, rendu hommage à la reine la plus célèbre de l'antiquité...

 

Des jeux romains ont été reconstitués dans le cadre somptueux des Arènes de la cité :  exercices équestres, courses de chevaux, chars de combats et gladiateurs, évocation de la bataille navale d'Actium, où s'affrontèrent la marine d'Octave et celle de Marc Antoine et Cléopâtre.

 

Cléopâtre ! Ce seul nom suscite le rêve ! Un personnage entouré de mystères, au destin d'exception, un personnage fascinant qui attise encore tant de curiosités....

 

Cléopâtre, reine d'Egypte a été maintes fois représentée et mise en scène, Cléopâtre la séductrice, à la beauté divine fut, aussi, un esprit cultivé et brillant.

 

Une femme moderne, libre, une reine magnifiée par la légende...

 

Elle qui séduisit César, Marc Antoine, elle qui était issue d'une famille d'origine grecque, Cléopâtre a laissé son empreinte sur l'histoire du monde et de l'Egypte.

 

Elle fit trembler Rome, elle fut l'ennemie exécrée des romains : on se souvient de l'ode du poète Horace, sur la mort de Cléopâtre, "Nunc est bibendum, Maintenant, il faut boire"... il faut boire pour célébrer la victoire d'Actium, se réjouir de la mort de la reine, mais il faut, aussi, célébrer, admirer son courage, sa détermination, sa volonté d'échapper à son vainqueur...

Cette ode est, malgré tout, une façon de rendre hommage à la reine d'Egypte...

 

A Nîmes, les deux journées consacrées à cette héroïne de l'antiquité ont permis aux enfants et aux adultes de découvrir cette reine à travers différentes représentations depuis l'antiquité jusqu'à nos jours : bas reliefs, sculptures, tableaux, films, bande dessinée...

 

Les enfants ont été conviés, dans le jardin de la ville, à des activités ludiques : confection de masques de Cléopâtre, jeux de construction de pyramides, découverte de l'archéologie, grâce à des simulations de fouilles, initiation à des jeux antiques, spectacle de théâtre improvisé, mettant en scène Cléopâtre et des protagonistes célèbres de cette époque...

 

Un stand était, aussi, consacré à la médecine égyptienne qui utilisait des végétaux, ail, oignon, pavot, orge, mais aussi, des excréments de lézards, de crocodiles...

 

Sur les visages des enfants, on pouvait lire curiosité, étonnement, bonheurs des découvertes...

 

Des enfants et des adolescents ont pris plaisir à  revêtir des toges antiques, des tuniques, des pagnes, de robes longues plissées et évasées, pour se fondre dans l'atmosphère de l'époque.

 

Ces deux journées ont permis à chacun de redécouvrir Cléopâtre, ce personnage devenu mythique, qui suscite encore de nos jours la curiosité et le rêve...

 

Pour mieux connaître Cléopâtre : une biographie...

 

 

http://www.larousse.fr/encyclopedie/groupe-homonymes/Cl%C3%A9op%C3%A2tre/113829

 

Le poème d'Horace :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nunc_est_bibendum

 

http://www.espace-horace.org/iter2/ode_I_37.htm

 

Le programme de ces journées :

 

http://arenes-nimes.com/fr/grands-jeux-romains-cleopatre

 

 

Photo : en haut de l'article : représentation de Cléopâtre sur le temple d'Isis à Philae

 

Photos : rosemar

 

Sous le signe de Cléopâtre...
Sculpture égyptienne

Sculpture égyptienne

Sculpture romaine du 1er siècle av J C

Sculpture romaine du 1er siècle av J C

Sculpture en marbre 1er siècle av J C

Sculpture en marbre 1er siècle av J C

Sculpture romaine

Sculpture romaine

Cléopâtre : un dessin de Michel-Ange

Cléopâtre : un dessin de Michel-Ange

Charles Natoire : Arrivée de Cléopâtre à Tarse 1756

Charles Natoire : Arrivée de Cléopâtre à Tarse 1756

La mort de Cléopâtre   Girolamo Marchesi

La mort de Cléopâtre Girolamo Marchesi

Cléopâtre devant César de Jean Léon Gérôme

Cléopâtre devant César de Jean Léon Gérôme

Sous le signe de Cléopâtre...
Cléopâtre dans la BD Astérix et Cléopâtre   Uderzo

Cléopâtre dans la BD Astérix et Cléopâtre Uderzo

Sous le signe de Cléopâtre...

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 12:26
Honneur à la culture française...

 

 

 


En ces temps de mondialisation où l'on veut nous imposer une uniformisation des cultures, j'affirme ici mon attachement à la culture, à la langue, à l'âme françaises. La culture de mon pays m'a forgée, m'a façonnée : celle d'un pays épris de liberté, aimant la réflexion, la controverse, la pureté de la langue...

La langue de Rabelais au vocabulaire foisonnant, celle de Voltaire aiguisée et acérée, celle de Hugo tour à tour grandiloquente et dépouillée, celle de Baudelaire qui nous emmène au bord du rêve, celle de Zola proche parfois de l'épopée, celle de Montaigne limpide et complexe à la fois, celle de Céline pleine de familiarités et d'inventivités.

La langue des auteurs classiques, La Fontaine, La Bruyère, Molière, Racine... langue épurée, qui exprime l'esssentiel.



J'aime "l'esprit" français, une certaine liberté de ton, une envie de contestation....

J'aime la langue de mon pays, ses sonorités dures ou douces, ses éclats, ses envolées, sa poésie, son charme... la poésie de Verlaine, de Musset, de Hugo, de Racine, Corneille...

J'aime le théâtre de Racine, celui de Molière, de Giraudoux.

Que dire des romans si variés depuis le Moyen âge jusqu'à nos jours ? Romans  de Chrétien De Troyes, Lesage, Marivaux, Balzac, Flaubert, Giono...

J'aime les mots de ma langue, leur variété, leurs nuances infinies, leurs origines, tant de mots venus du latin et du grec.

Des mots familiers ou recherchés, des niveaux de langue très divers....

J'aime les idées de progrès, l'engagement des auteurs, celui de Hugo, de Zola qui défendent le peuple et ses valeurs, celui de Montaigne qui dénonce l'intolérance et les guerres de religion, celui de Montesquieu qui remet en cause la monarchie de droit divin et ses privilèges, celui des poètes de la résistance... 

J'apprécie la peinture plus particulièrement l'impressionnisme, celui de Monet, de Manet, de Cézanne, de Renoir... l'impressionnisme qui a aussi influencé la littérature : certaines descriptions de Maupassant, de Zola en sont imprégnées...
 

Comment ne pas percevoir aussi le génie musical d'Offenbach, de Bizet, de Lully, de Rameau, de Saint Saens ? 
 Comment ne pas être sensible aux chansons et à la poésie de Brassens, de Nougaro, de Brel ?
 
Musique, peinture, littérature autant d'arts dans lesquels se sont illustrés nombre de créateurs de talent !
 
Notre culture est essentielle parce qu'elle constitue nos origines, notre passé, notre ancrage et qu'elle nous permet aussi de mieux comprendre ce que nous sommes, notre originalité, nos spécificités.
 
La culture est l'âme d'un peuple, de tous ceux qui nous ont précédés, leurs pensées, leurs idées, leur idéal... Sans elle, sans ce passé de culture, nous ne serions que des fantômes sans vie, des esprits vides et arides : sans ce passé, nous ne pourrions pas nous construire et progresser...
 
 

 

 

 

 

 

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