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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 13:04
Paysages découpés...

 

Tout un monde de couleurs vives ! Jérémie Fischer compose des tableaux avec des papiers découpés...

Notamment des paysages inspirés des tableaux de Paul Cézanne père du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

 

 "Cézanne était installé en pays d’Aix, il a peint sa région. Je suis allé là où il peignait. Et je me suis inspiré de ces paysages pour en faire des découpages et tout un travail graphique", explique cet artiste diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 2011.

 

Dans une exposition organisée par le  Carré d'art de Nîmes, on pouvait découvrir des grands formats sur lesquels on pouvait reconnaître la montagne Sainte-Victoire, les carrières romaines Bibémus ou encore des vues de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, Jérémie Fischer ne cesse de réinventer le portrait paysager avec une grande économie de moyens, employant du papier encré, découpé et le collage.

Des éclats de couleurs, des contrastes, des paysages du sud aux teintes éclatantes...

 

On aime cette série de tableaux La Danse des Etoiles où les étoiles dansent sur des paysages qu'elles envahissent de leurs rayons lumineux...

 

On reconnaît ce lieu étonnant Vallon Pont d'arc dans les gorges de l'Ardèche... Le Pont d'Arc est une arche naturelle située dans le sud de l'Ardèche. Datée d'au moins 500.000 ans, ses dimensions sont impressionnantes : 54 mètres de hauteur pour 60 mètres de largeur. L'eau s'est infiltrée progressivement dans la roche calcaire pour finalement créer une immense ouverture sur les Gorges de l'Ardèche.

 

On aime aussi cette affiche créée pour les Nuits de la lecture avec une énorme lune aux teintes vibrantes, des étoiles qui scintillent...

Ou encore ce superbe lion jaune stylisé,  un visuel réalisé pour l'affiche du Mois de la petite enfance...

 

 On pouvait aussi découvrir dans cette exposition des carnets de croquis, des livres d’artistes, des estampes.  "J’aime aussi faire des créations animées, notamment pour les livres jeunesse, en jouant avec la transparence, en déplaçant des éléments, ce qui fait apparaître des mots par exemple", explique l’artiste qui a notamment co-fondé la revue littéraire et dessinée Pan avec l’auteur J-B Labrune et l’éditeur Julien Magnani.

 

On pouvait aussi feuilleter ce conte de Jérémie Fischer : La danse des Etoiles, qui raconte la quête du Soleil, parti à la recherche de celle qui veillera sur la nuit : la lune. Les fleurs, les arbres, les collines, le lac et les montagnes sont les témoins de cette recherche. Les étoiles, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le soir avance, accompagnent le Soleil dans son périple. "La Danse des Étoiles" se déroule le temps d'une soirée, du jour à la nuit, des couleurs chaudes aux couleurs froides. Un magnifique livre pour les enfants petits et grands...

 

 

 


 

Photo et vidéo : rosemar

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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 10:35
Fly me to the moon...

 

Une fort jolie déclaration d'amour dans cette chanson : Fly me to the moon...

Une déclaration imagée qui passe d'abord par l'évocation d'un voyage vers les astres et les étoiles... une façon de suggérer tous les bonheurs et toutes les aventures du transport amoureux...

La Lune, les étoiles, Jupiter, Mars ont toujours fait rêver les humains de mondes nouveaux à découvrir...

 

L'amour est aussi associé traditionnellement à la joie, au printemps : on retrouve ces aspects dans ces expressions :

"Laisse-moi jouer parmi les étoiles
Laisse-moi voir à quoi ressemble le printemps"

Des expressions imagées, savoureuses, et pleines de suggestions... on peut y déceler un double sens... par exemple quand il s'agit de "voir à quoi ressemble le printemps", on peut penser à une invitation pressante de l'amoureux qui souhaite découvrir les beautés de la jeune femme...

 

La déclaration se précise encore dans les vers suivants :

"En d'autres mots, prends ma main
En d'autres mots, bébé, embrasse-moi"

Les impératifs : "Envole-moi jusqu'à la lune, Laisse-moi, prends ma main, embrasse-moi" sont autant d'exhortations insistantes à l'amour, avec une gradation dans les idées, les gestes de plus en plus précis et pressants...

 

Le bonheur procuré par l'amour est aussi associé à une chanson, grâce au rapprochement de ces deux termes "coeur, chanson."

"Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement..."

Le poète en demande même toujours plus : il souhaite une éternité d'amour...

 

La déclaration s'achève avec ces mots qui impliquent un amour exclusif, total, quasiment religieux avec notamment l'emploi du  verbe "adorer" et du pronom indéfini "tout".

"Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît sois sincère
En d'autres mots, je t'aime !"

Les deux derniers vers se présentent comme une véritable supplique... et avec une grande simplicité dans cette affirmation émouvante et directe  : "je t'aime."

 

Une chanson qui n'a rien perdu de son charme, offrant une promesse de magie, de découvertes, d'aventures, de séduction...

La mélodie rythmée, enjouée participe aussi à cette magie !

 

Fly Me to the Moon (en français "Envole-moi vers la Lune") est un standard de jazz américain, chanson écrite et composée par Bart Howard en 1954. La version de Frank Sinatra dans son album It Might as Well Be Swing  enregistrée en 1964 est une des plus célèbres.

 

Les paroles :

 

https://www.lacoccinelle.net/250253-frank-sinatra-fly-me-to-the-moon.html

 

"Envole-moi jusqu'à la Lune
Laisse-moi jouer parmi les étoiles
Laisse-moi voir à quoi ressemble le printemps
Sur Jupiter et Mars
En d'autres mots, prends ma main
En d'autres mots, bébé, embrasse-moi

Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement
Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît soit sincère
En d'autres mots, je t'aime !

Emplis mon coeur d'une chanson
Et laisse-moi chanter éternellement
Tu es tout ce que je désire,
Tout ce que je respecte et adore
En d'autres mots, s'il te plaît sois sincère
En d'autres mots, je t'aime !"

 

 

 

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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 13:40
Pour redécouvrir Victor Hugo...

 

Victor Hugo : un des auteurs les plus célèbres de notre littérature... on connaît ses romans, nombre de ses poèmes, mais que sait-on de l'homme, de cet écrivain si renommé ?

Agnès Sandras porte un regard nouveau sur cet auteur qui a été déjà décrit dans de nombreux ouvrages.

Dans son livre, Victor Hugo, Le forçat des Lettres, elle répond d'abord à un défi d'éditeur : quand on lui a proposé d'écrire sur Victor Hugo, elle a eu envie de relever le défi.

"Ce qui m'a intéressée, c'était ce que propose cette collection, une collection qui est un partenariat entre Perrin et la Bibliothèque nationale de France, elle a recours à toute l'iconographie que peut posséder la BNF, à tous les manuscrits, les photographies, etc. parce qu'il y a un fonds Hugo absolument somptueux.

C'était là le premier défi absolument génial : faire une biographie illustrée de Victor Hugo, ce qui n'avait jamais été fait jusqu'à ce jour.

Il existe un Victor Hugo que tout le monde ne connaît pas : c'est quelqu'un qui dessine, qui peint de manière fabuleuse... et je trouve que c'est équivalent à la force de ses romans, c'est vraiment un homme multi-facettes, capable de tout faire...

Comment un écrivain travaille ? On s'imagine souvent le romantique inspiré, en train de se balader et tous les poèmes lui arrivent, non ce n'est pas du tout comme ça.

Victor Hugo, c'est certes quelqu'un qui a beaucoup d'imagination, mais c'est aussi quelqu'un qui travaille ses poésies, ses romans. Quand il écrit des discours politiques, il prévoit jusqu'aux interruptions de la Chambre, et il prévoit jusqu'à ce qu'on va lui dire...

Ce qui m'a intéressée, c'est de montrer Victor Hugo en train de travailler... il travaille ses alexandrins, et en revanche, dans ses dessins, dans ses peintures, il se laisse totalement aller à son inspiration, aux matériaux qui lui tombent sous la main... ses peintures révèlent une part assez sombre, il faut dire que ses dessins sont pour la majorité des dessins d'exil.

Victor Hugo a été obligé de s'exiler en raison de son opposition à l'empereur Napoléon III, il pensait que ça durerait quelques années, en fait, ça a duré 20 ans !

Même si les îles de Jersey, de Guernesey sont fabuleuses, 20 ans loin de Paris, loin d'une partie de sa famille, loin de ses amis, c'est vraiment très compliqué et par conséquent, il y a une part tourmentée, une inspiration tourmentée.

C'est Hugo qui dessine la couverture de la pièce Les Burgraves, il a dessiné aussi pour les décors des pièces, il a des idées pour les décors, pour les costumes.

 

Victor Hugo, c'est aussi quelqu'un qui construit son image, il a absolument envie de passer à la postérité, c'est pour cela qu'il est le premier écrivain à léguer son fonds à la Bibliothèque Nationale de France, et les écrivains par la suite vont l'imiter.

Donc, il va construire sa maison de Guernesey de manière à ce que ce soit une pièce de théâtre... on rentre, c'est tout sombre en bas, ça ressemble à Notre Dame, on monte les étages et cela devient absolument fabuleux : c'est éclairé, c'est plein de lumières.

 

Il y a une autre facette de Victor Hugo : c'est quelqu'un qui ne donne pas toutes les clés de son inspiration et de son écriture. En fait, très peu de gens l'ont approché dans ce travail d'écriture.

Il y a peut-être son petit fils qui a un peu pu voir, Juliette, sa maîtresse, forcément à certains moments, mais pour les autres personnes, la porte est fermée, et on ne saura pas comment il écrit.

Juliette Drouet est absolument indispensable à son inspiration, elle meurt deux ans avant Victor Hugo, elle l'a accompagné pendant 50 ans, et à partir du moment où Juliette Drouet meurt, Victor Hugo n'écrit plus de choses nouvelles. Il va juste trier ses documents, ses manuscrits, il ne peut plus écrire.

 

Juliette Drouet lui écrit tous les jours, c'est lui qui l'exige et elle va avoir un oeil très affûté sur ses manuscrits, puisque c'est elle qui les copie tant qu'elle le peut. Juliette est de très bon conseil... c'est elle qui va lui dire quand ils sont à Jersey et Guernesey : " *Dis-donc tu avais commencé à écrire un livre qui s'appelait Les Misères, c'était vraiment bien, moi j'aimais bien Les Misères, pourquoi tu le continues pas ?"

Et ce sera évidemment Les fameux Misérables qui nous sont arrivés grâce à Juliette... c'est Juliette qui va convoyer les manuscrits entre la France et les îles Anglo-Normandes, parce qu'évidemment la police surveille Victor Hugo. Donc, nous devons énormément de choses à Juliette Drouet.

 

Avant l'exil, Hugo va dans les salons littéraires, il est à la cour, lors de son exil, quelques journalistes viennent le voir mais ils ne peuvent pas être très nombreux, bien entendu, car ils sont surveillés par la police impériale, dans la troisième partie de sa vie, Hugo est une star, puisque les journalistes vont essayer de guetter la moindre de ses apparitions et les gens aussi... Lorsque Victor Hugo va à la plage en Normandie, des gens viennent lui demander des autographes. Donc, c'est une vraie star...

Dans son enfance, tout n'a pas été linéaire pour lui, il a connu quelques vicissitudes avec des parents qui n'ont pas forcément été très présents pour lui. Il naît pendant les guerres napoléoniennes, de deux parents qui se déchirent, son père est général d'empire et le petit Victor Hugo va se retrouver sur les routes au fur et à mesure des dissensions entre ses parents, sa mère vient voir son père, repart avec les enfants, puis son père lui impose à Madrid de rester dans un collège pendant plusieurs mois.

Hugo a dû fabriquer quelque chose avec l'écrit, la lecture pour se sortir de cette situation compliquée pour un enfant.

On appelé Victor Hugo le grand-père de la France pour deux raisons, d'abord Hugo a écrit un recueil extrêmement attendrissant sur l'art d'être grand-père qui est consacré à ses petits-enfants, parce que son fils était mort et qu'il a dû s'occuper de l'éducation de ses petits-enfants. Et c'est un grand-père très laxiste avec ses petits-enfants, et c'est une révolution sociétale... c'est plus qu'un grand-père parce qu'à l'époque ils étaient sévères. Tandis que pour Victor Hugo, s'ils ont le doigt dans le pot de confiture, lui trouve cela ravissant...

Et cela va entraîner une révolution sociétale : on va considérer les petits enfants de manière différente grâce à Victor Hugo.

Victor Hugo est considéré comme celui qui a permis le legs de la République et cette naissance de la III ème République, c'est un choix pour les Républicains qui est très facile de se dire : qui on pourrait choisir comme figure tutélaire ? Eh bien, il y a ce vieux monsieur qui a 80 ans, qui se définit comme un grand-père et qui a travaillé à cela.

Si vous regardez les photographies, vous avez Victor Hugo qui s'est laissé pousser la barbe, qui s'est taillé les cheveux, c'est un charmant grand-père et il devient le grand-père de tout le monde..."

 

 

 

 

http://editions.bnf.fr/victor-hugo-0

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/jeanne_fait_son_entree

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise/jeanne-fait-son-entree-et-georges-et-jeanne-deux-poemes-de-victor-hugo-5891704

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26 janvier 2024 5 26 /01 /janvier /2024 12:32
Les nuits de la lecture : rencontre avec Jean-Philippe de Tonnac...

Jean-Philippe de Tonnac est un homme de livres, il a vécu dans les livres, pour les livres, avec les livres... essayiste, éditeur, journaliste, romancier, il aime les livres...

"Nous sommes tous des amoureux des livres, même quand nous ne le savons pas..." dit-il.

"Le livre est rentré dans ma vie, à l'adolescence, en catimini... ce fut comme une lumière, la puissance du livre est si grande !

Des auteurs qui avaient vécu à Saint Petersbourg pouvaient m'être si proches, partager mes douleurs, mes désirs, mes souffrances... dès lors, on a envie d'appartenir à cette famille, de se mettre au service du livre.

Et j'ai passé ma vie au service des livres : d'abord éditeur chez José Corti, perçu par le monde éditorial comme le "nec plus ultra", avec cette devise : "Rien de commun".

J'ai commencé par vendre les livres de José Corti, j'ai travaillé ensuite chez Grasset, puis au Livre de Poche... et enfin, j'ai publié mes propres livres, 35 livres au total."

 

Jean-Philippe de Tonnac évoque alors deux de ses ouvrages : N'espérez pas vous débarrasser des livres, écrit avec Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, et Un été chez Umberto Eco.

Dans ce livre, il raconte la bibliophilie de Umberto Eco :

"A Milan, où habitait Eco, j'ai visité sa bibliothèque : Umberto Eco m'a conduit dans un couloir au bout duquel se trouvait une pièce fermée à clé comme un coffre-fort."

Umberto Eco lui a dit alors : "vous allez être déçu !" Là se trouvaient les incunables de sa collection, 1200 incunables ! Le berceau de la littérature !"

Un incunable est un ouvrage imprimé antérieur à 1500, tiré à peu d'exemplaires.

"Et Umberto Eco sort les quatre pièces les plus remarquables de sa collection, notamment Le Songe de Poliphile, un livre qui a plus de 5 siècles, en très bon état..."

Et Jean-Philippe de Tonnac se pose cette question : "Comment peut-on passer sa vie à collectionner des objets qui n'intéressent personne ? En fait, il faut connaître l'histoire de ce livre pour l'apprécier.

 

Jean-Philippe de Tonnac ne se dit pas passionné par l'objet en lui-même : seul le contenu importe, à la différence d'Umberto Eco, pour qui le livre était aussi une oeuvre d'art.

Ainsi, pour Jean-Philippe de Tonnac, le livre de poche est une invention extraordinaire : on peut en faire un cahier, l'annoter...

Jean-Philippe de Tonnac dit aussi qu'il ne pratique pas la lecture sur tablette : difficile d'annoter une tablette.

 

"Dans une bibliothèque, il y a des livres que nous n'avons pas lus et que nous lisons un jour, des livres qu'on a mal lus et qu'il faut relire, des livres dont nous parlons et que nous n'avons pas lus, des livres si familiers que nous avons l'impression de les connaître...

 

Umberto Eco a connu des difficultés en France pour faire publier son roman Le nom de la rose. Le Seuil refuse d'abord la publication : Les rapports de lecture du Nom de la rose étaient négatifs, et ce même aux éditions du Seuil où était déjà publié Umberto Eco. "On n'y comprend rien", "Ce n'est pas un romancier", "C'est intraduisible" lisait-on alors !

Incroyable quand on connaît l'immense succès qu'a remporté ce roman par la suite !"

 

Jean-Philippe de Tonnac anime aussi des séances de "parcoeur"... le principe : réunir des gens qui ont appris des textes par coeur pour les réciter devant les autres...

Apprendre, réciter, découvrir des textes nouveaux : une belle expérience !

Une façon aussi de revenir aux origines de la littérature, à l'oralité, comme au temps des aèdes qui récitaient des textes par coeur, à l'époque homérique...

Une façon aussi de cultiver sa mémoire en un temps où elle n'est plus guère sollicitée...

 

 

 

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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:45
Le latin et le grec pour sauver l'Education...

 

Depuis des années, l'enseignement du latin et grec a été sacrifié dans les collèges et les lycées de France, comme si la culture et la sagesse antiques ne valaient plus rien...

Quelle erreur ! Les anciens nous ont légué tant de leçons de sagesse qu'il conviendrait de redécouvrir dans notre monde moderne saturé d'informations...

 

On se souvient, par exemple, de cette maxime inscrite au fronton du temple de Delphes : "ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Mêdèn agan)" ... "rien de trop". Cette maxime incite les hommes à garder la juste mesure en toutes choses.

Or, n'est-ce pas la démesure, l'hybris qui règnent dans notre monde moderne ? Croissance infinie, pollutions multiples, démesure revendiquée du progrès, etc.

 

Ou encore comment ne pas percevoir toute la pertinence de cette phrase de Plutarque : "Le commencement du bien vivre, c'est de bien écouter..."

Dans un monde où tout le monde parle et où plus personne n'écoute vraiment, nous avons plus que jamais besoin de revenir à cette sagesse antique...

 

Ces enseignements sont aussi particulièrement formateurs : rigueur de l'apprentissage, de l'exercice de la traduction...

Un exercice difficile qui exige une bonne maîtrise de la langue, du bon sens, une certaine finesse.

Un exercice dont Olivier de Kersauson en personne fait l'éloge :

"Avec l'abandon du grec et du latin, on a fabriqué beaucoup d'idées fausses. C'est à dire que l'enseignement du grec et du latin forçait à faire une traduction. Traduire, c'est d'abord comprendre... C'est un vrai exercice. Vrai exercice dans lequel on faisait des contresens, parce que nous avions mal interprété, parce que la pensée n'était pas exactement affûtée pour comprendre ce qui était transmis.

 

On a complètement arrêté ces exercices de la version et du thème. Donc, les individus ont commencé à penser à côté. Il n'y a pas de pensée sans langage, et à partir du moment où on n'a pas saisi la réelle valeur du langage, on ne peut pas saisir la réelle valeur de la pensée ! ça ne tient plus. Et c'est ce qui s'est passé. Et c'est ce qui se passe.

Et on emploie de plus en plus de mots complètement incohérents, le vocabulaire est employé à tort et à travers par des types ignorants.

La sauvagerie est aussi due à l'ignorance. Or, l'ignorance s'étend comme une nappe d'huile. On la voit partout, l'ignorance, elle est partout..."

 

Le latin, le grec sont des écoles de rigueur et d'exigence : il est temps de les remettre à l'honneur !


Le grec et le latin sont le substrat de notre langue, de notre littérature : les auteurs anciens nous ont légué des textes remarquables, emplis de bon sens et de réflexion.

Pour bien vivre le présent, nous avons besoin de cette culture, de ces repères, nous devons nous référer à ce passé qui nous a nourris et nous nourrit encore...
 

 

 

 

Le latin et le grec pour sauver l'Education...
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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 13:08
Un concert de Noël pour s'émerveiller...

 

Le concert commence avec un poème symphonique qui dépeint une traversée sur la rivière la Moldau, une musique d'un compositeur tchèque, Bedřich Smetana...

Nous voici en voyage au confluent de l'Elbe, en Tchécoslovaquie...

Merveilleux voyage !

On écoute d'abord un léger flûtis ponctué par des pizzicati au violon, une douce mélodie comme une rivière qui s'écoule...

Puis, les violons et violoncelles prennent le relais pour une musique magique, enchanteresse !

Le rythme devient ensuite plus intense, les cors, les trombones sonnent...

On est ébloui par une musique légère, dansante, virevoltante qui s'atténue doucement, très doucement...

On entend alors comme un flûtis d'oiseaux si doux, avec le son des flûtes traversières... peu à peu, le ton monte, la musique s'amplifie, devient même tonitruante.

On revient encore à la mélodie du début, avec les violons qui dominent.

 

La chorale rentre bientôt en scène pour interpréter un psaume de Mozart : Veni sancte spiritus, un chant empli de gaieté, d'allégresse...

 

Le concert se poursuit avec une composition de Mozart à nouveau : l'Ave Verum... un chant apaisant, très doux, divin !

 

On reste dans le registre religieux avec le final du Messie de Haendel, encore une musique pleine d'allégresse et de vivacité...

 

La Pavane de Gabriel Fauré nous fait écouter un chant plein de charme et de délicatesse, un air enchanteur...

 

Avec la Danse Hongroise n° 4 de Brahms, on est ébloui par une musique langoureuse qui s'intensifie : le rythme s'accélère, devient vif, dansant... Magnifique !

 

On écoute ensuite un air très frais, très majestueux : le choeur final de l'oratorio de Noël de Saint Saëns.

 

Le concert s'achève avec la Messe du Couronnement de Haendel, une musique fastueuse, solennelle, imposante : elle a été donnée récemment pour le couronnement du roi Charles...

 

Merci et bravo aux musiciens et au choeur de l'ensemble CALLIOPE sous la direction de Laurent Richard, merci pour ces moments de douceur et d'émerveillement...

 

 

 

https://animation.hepvs.ch/musique/index.php/cycle-1/ecoutes-dirigees/107-la-moldau

 

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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 12:38
De la musique pour s'émerveiller : BACH, PUCCINI...

 

Le concert s'ouvre avec ce joli concerto en ré mineur pour violon et hautbois de Bach : une musique enjouée, pleine de charme et de vivacité... les deux instruments semblent se répondre dans un duo magnifique...

Le deuxième mouvement lent nous invite à une douce rêverie : on se laisse bercer par cette musique aérienne, légère, vaporeuse... un pur bonheur !

Avec le troisième mouvement, on est à nouveau emporté dans un tourbillon de notes...

 

On découvre ensuite cette composition de Giacomo Puccini : La Messa di Gloria... Cette oeuvre qui a tous les accents d'un opéra et semble d'une inspiration profane permet à Puccini de décrire l'exaltation des sentiments et des passions à travers les parties classiques d'une messe : Kyrié, Credo, Sanctus et Agnus Dei...

 

Le Kyrié d'une infinie douceur nous fait entendre la voix des anges : une musique tendre, lumineuse qui nous transporte et nous émeut...

 

Le Gloria plein d'entrain et de vivacité restitue une forme d'exaltation et de ferveur... il contient un solo de ténor : Gratias agimus tibi d'une grande ampleur.

 

Le Credo est aussi très développé et comporte le passage dramatique du Cruxifixus contenant des appogiatures comme on en verra plus tard dans les opéras. 

 

Le Sanctus et Benedictus sont beaucoup plus réduits, et contiennent le magnifique solo de baryton sur Benedictus.

 

L'Agnus Dei est encore plus bref et laisse même une impression d'inachevé... on admire pourtant le raffinement et l'originalité de cette dernière partie.

 

Il faut préciser que cette oeuvre a été écrite en 1880 à l'occasion de l'examen de fin de cycle par le jeune élève compositeur. Giacomo Puccini avait alors seulement 22 ans.

Pour une oeuvre de jeunesse, cette messe est particulièrement réussie !

 

Par la suite, Puccini compose des opéras qui lui assurent une renommée mondiale : Manon Lescaut (dans lequel il reprend le thème de l'Agnus Dei de la messe), puis La Bohème, La Tosca, Madame Butterfly...

Pour clôturer le spectacle, les musiciens et chanteurs nous offrent un extrait de Nabucco de Verdi : Le Choeur des esclaves...

 

Merci à tous les musiciens et chanteurs : pour le concerto de Bach, les solistes : Patrice BARSEY, hautbois et Norbert JESUS PIRES, violon...

Pour la Messa di Gloria : Ensemble Instrumental Sinfonietta, Ensemble Polyphonique de Nîmes, Choeur San Gervasio de Capriate...

Solistes : Marc SOUCHET, baryton... Gabriel RIXTE, ténor

 

 

 

 

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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 12:48
De la musique pour s'émerveiller : Bach, Vivaldi et d'autres encore...

 

Des concertos de Bach, Vivaldi, Kreisler, deux duos de Wieniawski : un programme somptueux pour ce concert de musique...

 

Pour commencer, le concerto pour violon en ré mineur de Bach : une merveille de vivacité, de finesse, d'élégance ! Une merveille de douceur, de mélancolie aussi !

 

Puis on se laisse bercer par le concerto pour deux violoncelles en sol mineur de Vivaldi... un moment de pur bonheur. Le Concerto en sol mineur est le seul double concerto pour violoncelle qu'Antonio Vivaldi ait jamais écrit. Aujourd'hui, ce concerto s'impose comme l'une des œuvres les plus populaires de Vivaldi.

 

On est ébloui aussi par ce concerto dans le style de Vivaldi de Fritz Kreisler : un enchantement, une musique légère, aérienne... Friedrich Kreisler est un violoniste et compositeur autrichien, né à Vienne en 1875.

 

Quelle mélancolie dans ces deux duos pour deux violons de Wieniawski, ce compositeur polonais si peu connu ! Henryk Wieniawski est né en 1835 à Lublin en Pologne. Il s'est intéressé très tôt à la composition pour le violon.

Il y a en Pologne, à Poznan un aéroport qui porte son nom : un cas unique au monde d'un aéroport qui porte le nom d'un musicien... un des plus grands violonistes du XIXe siècle, Wieniawski laisse un catalogue entièrement consacré à son instrument. Le Concours international de violon Henryk Wieniawski, créé en 1935, se déroule tous les cinq ans dans la ville de Poznań, en Pologne.

 

 

On écoute encore avec émotion ce concerto pour violoncelle en do mineur de Vivaldi : sublime ! Une musique qui suscite l'émotion et une forme de ferveur...

Et enfin, Vivaldi à nouveau avec le concerto pour deux violons et deux violoncelles en ré majeur : somptueux, magnifique !

 

Bravo aux musiciens qui nous ont présenté ce spectacle et merci à eux pour ce moment de grâce : Alain MOGLIA, Florence DUME, violons... Etienne PECLARD, Céline DUSSAUD, violoncelles... et le quatuor BOGEN  : Norbert JESUS PIRES, Séverine JOLY, violons... Aurélien NUNEZ, alto... Michel LUCQUIN, contrebasse.

 

 

 

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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 12:58
Une musique trop peu connue : la musique galante...

 

"Les Accords nouveaux" : ce jeune duo spécialisé dans la musique dite ancienne souhaite mettre en lumière une musique trop peu connue : la musique galante...

 

Ce répertoire phare du XVIII e siècle est bien plus qu'une transition entre la baroque et le classique, car il propose un univers musical qui lui est propre.

Les artistes désirent mettre en exergue des compositeurs et des oeuvres de cette période en arrangeant, comme cela se faisait dans la tradition, le répertoire pour des instruments historiques : le luth baroque et la harpe...

Le subtil timbre du luth et de la harpe rend l'expérience sonore intéressante et originale...

 

On est d'abord charmé par une Chaconne en sol mineur de Silvius Léopold Weiss : une danse lente à trois temps apparue en Espagne au xvie siècle, puis le mot désigne une pièce instrumentale dérivant de la danse du même nom, formée de variations sur un motif répété à la basse.

Une musique délicieuse, pleine de grâce et de délicatesse...

 

Puis, on écoute un air de Joseph Haydn : le trio La chasse en si bémol majeur, une musique entraînante et vive qui nous emmène en pleine nature...

 

On est encore envoûté et transporté par cette mélodie de Johann Kropfgans : le trio en si bémol majeur... Johann Kropfgans était un luthiste et compositeur allemand.

Et c'est avec ravissement qu'on découvre un autre trio en Fa Majeur de ce même compositeur si peu connu...

 

On se laisse ensuite bercer doucement par un solo de harpe : une musique de Jean Baptiste Krumpholtz  harpiste et compositeur bohémien.

 

Et comment ne pas être ébloui par ce Duetto en Fa Majeur de Adam Falckenhagen ? Quelle finesse ! Quelle élégance !

 

Les deux musiciens nous offrent enfin une douce et charmante romance française dédiée au premier enfant de l'impératrice Marie-Louise d'Autriche : "Marie-Louise au berceau de son fils", un texte de Michel Joseph Gentil de Chavagnac.

 

"Enfant chéri, présent des Dieux,
Espoir de ta sensible mère,
Ah! viens retracer à mes yeux,
Les traits et le coeur de ton père;
Par toi, d'un avenir nouveau,
Mon existence est embellie
Et je compte sur ton berceau
Les plus heureux jours de ma vie.

Bardes, Troubadours, Chevaliers
Chantez la fin de nos alarmes;
Rois ennemis, peuples guerriers,
Dès ce moment posez vos armes:
De la paix un ange nouveau
Veille sur nous et nous seconde,
Contemplez au fond du berceau,
L'amour et le repos du monde."

 

Bravo aux deux musiciens, Pernelle Marzorati, et Thomas Vincent pour ce spectacle enchanteur...

 

 

 

 

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 12:45
Un délicieux moment musical avec le quatuor Lucia...

 

Moments de rêves, d'émotions, de sensibilité, de voyages : le quatuor LUCIA nous a offert un programme empli de charme, d'élégance...

 

C'est vers la Hongrie et les pays slaves que nous emmènent d'abord les musiciens, avec ce morceau d'Anton Dvorak : Danse slave N° 2. Quelle douceur dans la mélodie qui nous invite à la rêverie ! On se laisse bercer par cet air envoûtant et magique...

 

Puis nous voilà saisis, littéralement subjugués par la vivacité de cet air célèbre d'Isaac Albeniz : Asturias, extrait de la suite espagnole... la  musique devient ensuite très délicate ponctuée par la flûte...

 

On reste en Espagne avec des airs de Carmen de Georges Bizet : quelle légèreté, quelle finesse ! On se laisse emporter par un tourbillon de notes pleines de gaieté... L'amour est un oiseau rebelle et on voit des envols d'oiseaux grâce à cette musique si douce et dansante...

C'est ensuite l'air du toréador qui suscite l'enthousiasme de la foule... et la musique des couplets du toréador qui nous fait vibrer...

 

Et comment ne pas être séduit par ce thème enivrant d'Astor Piazzolla : Invierno Porteno ?

 

Puis c'est un tango langoureux qui nous enchante avec cet air de Carlos Gardel : Por una cabeza...

 

On peut goûter ensuite à la douceur infinie du concerto d' Aranjuez qui tire son nom des jardins du palais royal d'Aranjuez, initialement construit pour Philippe II d'Espagne.

Joaquín Rodrigo voulait que son concerto transporte l'auditeur dans un autre espace et un autre temps. Il disait que son œuvre capturait "les fragrances des magnolias, le chant des oiseaux, et les ruissellements des fontaines" du jardin d'Aranjuez.

Une merveille d'harmonie et de rêverie !

 

On est alors entraîné dans une valse tourbillonnante et étourdissante de Dimitri Chostakovitch : la célèbre valse numéro 2.

 

Un vertige de notes à la harpe pour ouvrir le dernier extrait : La Czardas est une composition de musique classique du compositeur italien Vittorio Monti (1868-1922). Il s'agit d'une rhapsodie pour violon et orchestre composée en 1904 et inspirée par la csárdás, une danse hongroise. C'est de loin la pièce la plus connue de Vittorio Monti...

Une musique qui  nous invite encore à une douce rêverie... Puis, le rythme s'accélère et nous emporte dans un éblouissement de notes !

Très applaudi, le quatuor revient pour interpréter la Danse espagnole n° 2 de Granados : une merveille de délicatesse et d'harmonie !

 

Un merveilleux moment d'écoute, de concentration, de ravissement au cours de ce spectacle...

 

Merci aux musiciennes et musiciens pour ce moment de grâce : à la harpe, Martine Flaissier, à la flûte Claire Sala, au violon Thomas Gautier, au violoncelle Yannick Callier.

 

 

 

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