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10 novembre 2023 5 10 /11 /novembre /2023 12:30
Sous le ciel de Paris s'envole une chanson...

 

Un bel hommage à la ville de Paris avec cette célèbre chanson : Sous le ciel de Paris...

Une chanson sous le signe de l'amour et de la gaieté...

 

Dès le premier couplet, on voit une chanson "s'envoler sous le ciel de Paris", magnifique image qui assimile cette chanson à un oiseau, lui-même symbole de liberté, d'élégance.

Et cette chanson est associée à l'amour puisqu'elle est "née Dans le coeur d'un garçon" et qu'elle accompagne les pas des amoureux.

 

Puis, c'est "Sous le pont de Bercy" que nous emmène le poète, un des ponts qui enjambe la Seine : une foule diverse est évoquée : "un philosophe assis, Deux musiciens, quelques badauds, des gens par milliers."

Le savoir symbolisé par "un philosophe assis", la musique, la curiosité des badauds, la foule, grâce au procédé d'énumération, suggèrent une ville animée, pleine de vie, un réservoir de culture.

Et cette foule rassemblée "chante L'hymne d'un peuple épris De sa vieille cité." La chanson d'amour évoquée au début s'élargit pour devenir un véritable hymne à la louange de la vieille cité...

L'amour est aussi celui des habitants pour leur cité.

 

On découvre ensuite un autre lieu emblématique "Près de Notre Dame" où "Parfois couve un drame...", soudain apparaît une touche d'inquiétude et de tristesse, vite oubliée car la magie de "Paname" opère.

Ce nom familier donné à la ville de Paris qui évoque d'autres chansons suggère la joie avec aussi la lumière de "quelques rayons d'un ciel d'été et un air d'accordéon"... une ambiance festive...

Comment peindre Paris sans faire référence à la Seine associée encore à l'idée de joie ? Et même les plus humbles se plaisent dans ce décor : on voit alors "les clochards et les gueux" se laisser bercer par le murmure du fleuve :

"Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux"

 

On perçoit une ville bienveillante pour les humbles.

 

Et "les oiseaux du Bon Dieu" participent aussi à l'harmonie et la gaieté du décor : venus du "monde entier", ils semblent célébrer la ville de leurs bavardages. L'hyperbole vient souligner la renommée immense de Paris...

Le ciel de Paris est personnifié dans les vers suivants, ainsi que l'Ile Saint Louis : amour, sourire, habit, tristesse, jalousie...

Différents sentiments apparaissent et soulignent la vie bouillonnante de la ville, le ciel est présenté comme une entité vivante, tutélaire, "il est épris de l'Ile Saint-Louis" (encore l'amour !) qui lui sourit, il met alors "son habit bleu"... une succession d'images emplies de tendresse.

La pluie symbolise sa tristesse, le tonnerre représente sa jalousie de voir des millions d'amants (toujours l'amour !)

Enfin la chanson s'achève sur un tableau plein de gaieté :

"Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc en ciel."

 

La mélodie légère, virevoltante restitue un air de danse, une ambiance joyeuse... c'est un Paris romantique qui est décrit et qui nous fait rêver...

Cette chanson fut composée par Hubert Giraud, écrite par Jean Dréjac et originellement interprétée et enregistrée par Jean Bretonnière pour la musique du film Sous le ciel de Paris, de Julien Duvivier de 1951.

 

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/edith-piaf/paroles-sous-le-ciel-de-paris
 

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1 novembre 2023 3 01 /11 /novembre /2023 11:49
Pensées des morts...

 

Un poème de Lamartine adapté et mis en musique par Georges Brassens : deux poètes réunis pour des pensées qui s'adressent à nos chers disparus... un chef d'oeuvre de tendresse, de mélancolie et d'harmonie !

 

Le poème s'ouvre sur l'évocation de l'automne sans que cette saison soit nommée : le poète nous fait voir un tableau empli de mélancolie, utilisant le terme "voilà" réitéré qui prend tout son sens étymologique.

La nature d'abord :" les feuilles sans sève qui tombent, le vent qui à l'inverse s''élève, l'errante hirondelle solitaire au dessus des marais". Et les humains ensuite représentés par l'enfant des chaumières, intégré lui-même dans un décor naturel : on voit le geste de cet enfant qui "glane le bois tombé des forêts" en vue de l'hiver et du froid qui s'annoncent.

La perception visuelle est mise en jeu, mais aussi la sensation auditive avec le vent personnifié "qui gémit", ce qui participe à la tristesse de ce tableau.

 

Le verbe "tomber" utilisé à deux reprises dans la strophe suggère la thématique de la mort et apparaît encore dans la deuxième strophe avec cette périphrase : "c'est la saison où tout tombe".

Le mot "vents" est employé au pluriel dans une expression très forte : "aux coups redoublés des vents". puis encore au singulier et il devient le symbole de la faucheuse, puisqu'il "vient de la tombe" et qu'il "moissonne les vivants" image brutale de la mort.

 

Comparés à une "plume inutile que l'aigle abandonne aux airs", les morts sont l'image de la fragilité, de l'insignifiance... alors que d'autres plumes apparaissent, signe d'un cycle renouvelé de la vie.

Pourtant, le poète souligne la perte irréparable de ceux qui ont péri en employant la première personne et en faisant part de son expérience douloureuse :

"C'est alors que ma paupière
Vous vit pâlir et mourir
Tendres fruits qu'à la lumière
Dieu n'a pas laissé mûrir"

 

Le poète évoque alors sa solitude, son désarroi avec cette question : "Où sont ceux que ton coeur aime ?"

Puis, il énumère dans les strophes suivantes un ami d'enfance perdu, une jeune fiancée morte trop tôt, un père, un frère, une soeur disparus.

Le poète fait parler tous ces êtres chers disparus à travers des discours directs, une façon de les faire revivre et de ne pas les avoir totalement perdus.

Et il résume ainsi :

"Tous ceux enfin dont la vie
Un jour ou l'autre ravie,
Emporte une part de nous
Murmurent sous la pierre
Vous qui voyez la lumière
De nous vous souvenez vous?"

On retrouve, dans un discours direct, un appel au souvenir, et en plus une question, peut-être un doux reproche empli de mélancolie...

 

Et le poème s'achève sur l'évocation de l'automne, avec un retour à la première strophe, comme un cycle immuable qui se perpétue.

 

La mélodie très douce, langoureuse et tendre vient souligner toute la mélancolie du texte.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/georges-brassens/paroles-pensee-des-morts

 

 

 

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27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 12:58
Echos d'Afrique...

 

La musique africaine, vous connaissez ? Pour ma part, j'avoue mes lacunes dans ce domaine... C'est pourquoi, une conférence donnée par un amateur de musiques africaines était bienvenue :  Marc Simon, musicien poète nous a initiés à cet art musical ignoré de beaucoup.

 

La place de l’Afrique est centrale dans la constitution de nombreuses musiques dès le début du XXème siècle, et ce, dans de nombreux pays du monde : blues & jazz aux Etats-Unis, samba au Brésil, musiques afro-cubaines à La Havane et à New York... En retour, les musiques traditionnelles en Afrique vont se croiser avec nos modes et styles occidentaux ou des musiques venues d’autres continents : irruption d’un premier rhythm’n’blues africain dans les années 60 en Ethiopie et ailleurs, influences réciproques (rythmes, spiritualité, imaginaire...). 

En Afrique, la musique est omniprésente, elle accompagne la vie quotidienne, elle socialise tous les instants : la naissance, l'entrée dans l'âge adulte, les noces, la mort.... Le son ritualisé exprime la vie dans tous ses aspects.

Il existe des musiques réservées aux femmes, aux enfants, aux hommes.

Et la musique assure une connexion avec les Dieux, la nature, les animaux, les objets. Dans de nombreuses civilisations, les montagnes, les fleurs sont considérées comme des personnes.

 

Marc Simon nous fait écouter d'abord un enregistrement de chants de Pygmées Aka, un peuple nomade de Centrafrique. Ils seraient encore environ 100 000 à vivre dans la forêt, mais leur territoire se réduit. Ces chants sont rythmés de percussions.

Comme ce peuple est nomade, les Pygmées ne peuvent s'encombrer d'instruments lourds. Ainsi, les femmes utilisent un simple arc musical et elles chantent pour lancer des quolibets, des plaisanteries, souvent une façon de désamorcer un conflit.

"La parenté à plaisanterie" est une pratique sociale typiquement d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui autorise, voire oblige, des membres d'une même famille (tels que des cousins éloignés), à se moquer ou s'insulter, et ce, sans conséquence. Ces affrontements verbaux sont analysés par les anthropologues comme des moyens de décrispation, de cohésion ou réconciliation sociale, voire une pratique sacrée.

Les instruments sont éphémères, ils se construisent en cinq minutes, et peuvent être abandonnés sur place : des morceaux de bois frappés, un arc musical...

 

Marc Simon évoque alors cet instrument de musique africain : La kalimba qui se popularise actuellement et se retrouve sous plusieurs formes, aspects, tailles et modèles.
La kalimba, de la famille des lamellophones, est un instrument de musique originaire d'Afrique. Son apparition est très ancienne, elle semble dater de 1000 ans avant J.C. Il s'agirait de modèles avec des lames de bambous.

Les noms qu'on lui donne le plus couramment sont: sanza, likembé, piano à pouce. Le berceau de la kalimba est principalement l' Afrique centrale et australe mais on la voit aussi au sud du continent. 

 

Ladysmith Black Mambazo est un groupe vocal sud-africain, fondé en 1960 par Joseph Shabalala, célèbre pour ses performances a cappella. Sa composition a évolué au fil des années. Il a été rendu mondialement célèbre grâce à sa participation à l’album de Paul Simon, "Graceland".

En 1985, ce fut la rencontre avec Paul Simon qui allait donner une dimension vraiment internationale à leur talent. Venu en Afrique du Sud pour enregistrer une partie de son album "Graceland", le chanteur américain entra en contact avec Joseph Shabalala et fit venir le groupe à Londres pour enregistrer Homeless (musique de Shabalala, paroles anglaises de P. Simon). Ils ouvrirent la voie pour d’autres artistes sud-africains avant même la chute du régime ségrégationniste.

"Nous avons dormi sur les rochers
Sans-abri, sans-abri
Clair de lune dormant sur un lac de minuit
Sans-abri, sans-abri
Clair de lune dormant sur un lac de minuit
Dit que nous sommes sans-abri, nous sommes sans-abri
Le clair de lune dormant sur un lac de minuit
Et nous sommes sans-abri, sans-abri, sans-abri
Le clair de lune dormant sur un lac de minuit
Mon zoo, mon zoo, mon coeur
Mon coeur est froid
Mon coeur, mon coeur
Mon cœur, tu m'as tué de froid
Mon coeur, mon coeur"

Le choeur est un mélange de musique africaine et d'harmonisation occidentale.

 

Myriam Makeba est aussi originaire d'Afrique du sud, c'est une femme engagée qui a lutté contre l'apartheid et a contribué à faire avancer la cause des femmes. Marc Simon nous fait écouter son tube planétaire :   Pata Pata, une comptine devenue un hymne anti-apartheid.

 "Pata Pata est le nom de la danse / Que nous dansons ici à Johannesburg / Et les gens commencent à bouger / Dès que Pata Pata commence à jouer." Le tube de Miriam Makeba, si l’on s’en tient à ses paroles en xhosa, pourrait passer pour une chanson bien inoffensive. La diva sud-africaine elle-même la considérait comme insignifiante. Sans son contexte, et le parcours de Miriam Makeba, difficile de comprendre la portée de ce titre, l’un des tout premiers hits africains à conquérir la planète.

 

Au Gabon, pays Francophone, Akendegue est un poète musicien.

"Ô Dieux de ce monde
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs, ayez pitié
Ayez pitié du sang des innocents
Du sang des martyrs
Du sang de la liberté qui baigne dans le silence
Mon ciel hachuré par vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Cassinga, Masaya, Téhéran
Les cendres de la liberté


Ô Diеux de ce monde, bâtissеurs de désert
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs
Ayez pitié
Ayez pitié de la mère qui interroge les contours des jours infinis
Ayez pitié de la belle de nuit qui soupire encore
Pour les amants de la liberté
Ayez pitié des pleureuses inconsolées
Qui traînent, sur les champs de bataille, leurs larmes dans le creux de la main
Pour éteindre vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Asmara, Matagalpa, Abadan
Les cendres de la liberté

Aux Dieux de ce monde, bâtisseurs de déserts
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs
Ayez pitié
Ayez pitié de la veuve au cœur meurtri
De l'orphelin au regard affamé
Du mutilé au pied de bois
De ma patrie déchirée par vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Cassinga, Soweto, Kolwezi
Les cendres de la liberté qui baigne dans le silence
Ah, mon ciel, mon ciel est fleuri de décombres
Les décombres


Aux Dieux de ce monde
Marchands de bombes
Marchands de déserts
Marchands de cauchemars
Je dis et je dis tout haut
Rendez-moi ma savane de rêve
Rendez-moi ma forêt d'étoiles
Rendez-moi mon ciel de nénuphars
Rendez, rendez
Rendez-moi ma patrie
Rendez-moi ma liberté

 


Aux Dieux de ce monde
Marchands de bombes
Marchands de déserts
Marchands de cauchemars
Rendez-moi ma savane de rêve
Rendez-moi ma forêt d'étoiles
Rendez-moi mon ciel de nénuphars
Rendez, rendez
Rendez!
Rendez!
Ma liberté"



Pierre Akendengué reprend un texte du poète gabonais Pierre Edgar Moundjegou.

Le poète s'adresse à des “Dieux”… mais qui, contrairement aux divinités, sont “de ce monde”. Il s'agit d'humains, mais qui ont en commun avec les Dieux une toute-puissance sur le monde, voire un droit de vie et de mort sur autrui. 

Il demande à ces “Seigneurs” d'éprouver de la pitié envers tous ceux dont ils brisent la vie en causant la guerre et le malheur, envers tous ceux dont ils oppriment la liberté pour leur intérêt personnel. Une chanson engagée et dénonciatrice...

 

Au Cameroun, Francis Bebey se fait d'abord connaître avec des chansons humoristiques telles que Agatha, La Condition masculine, Divorce pygmée, Cousin Assini, Si les Gaulois avaient su…

 

Donny Elwood est aussi originaire du sud Cameroun : il compose des chansons humoristiques où  il se livre à une critique sociale, avec par exemple "Cousin militaire":

 

"On m'appelle monsieur galère On m'appelle tonton misère Je vis dans un quartier populaire Et nous sommes de vrais prolétaires Insuffisance alimentaire, vestimentaire Monétaire nous sommes de vrais prolétaires Et nous sommes majoritaires, sur cette terre de misère Heureusement que j'ai mon cousin militaire Quand il touche son salaire Me donne mon argent de bière Et moi je fonce chez ma rombière Toutes les nuits on s’envoie en l'air Ça c'est tout à fait prioritaire"

Il se plaint de son quotidien, de son inaction et du chômage, de la misère qui l'environne et qu'il n'arrive pas à combattre malgré son instruction, qui aurait dû lui assurer sa subsistance sans avoir recours à l'aide de quelqu'un.

 

Au Tchad, maître Gazonga réussit l’exploit, avec beaucoup d’humour, et dans un langage savoureux, de condenser dans un texte minimaliste un puissant message sur les affres de l’exil et le mal du pays dans cette chanson : Les jaloux saboteurs.

 

Au Niger, Mamane Barka, grâce à une bourse de l'UNESCO, reçue en 2002, se rend au pays des Boudouma, peuple de pêcheurs du bassin du lac Tchad, et rencontre Boukar Tar, le dernier interprète de biram encore vivant. Il recueille les secrets liés à cet instrument sacré à cinq cordes et les paroles de chants mystiques qui lui sont associés. Après la mort de Boukar Tar, il entretient la tradition autour du biram, notamment en participant au Festival des musiques du désert à Rissani, au Maroc, en 2005, puis en se produisant en Europe à l'occasion de différents festivals.

 

En Algérie, Houria Aïchi explore les patrimoines des traditions d'Algérie. On écoute Vie Nouvelle accompagnée par Marc Simon qui rythme la musique sur sa guitare.

Marc Simon évoque alors les griots...

Le griot, aussi appelé barde, est une personne spécialisée dans la louange et la déclamation des récits historiques qui font la part belle aux héros fondateurs et au merveilleux en Afrique de l'Ouest. 

 

En Guinée, les Amazones sont un groupe musical féminin. Les membres du groupe sont tous des femmes soldats des forces armées de la Guinée. On découvre une musique très rythmée, joyeuse avec ce morceau : Samba.

 

Ernest-Armand Huss dit John William est un chanteur français, né le 9 octobre 1922 à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. Il a connu un certain succès dans les années 1960 et 1970 grâce à sa voix de baryton basse et un répertoire à la fois religieux et profane.

Marc Simon interprète une de ses mélodies : Je suis un nègre...

"J’ai quitté mes amis et ma Louisiane
Pour un lointain pays, adieu savane!
On m’appelle Mambo
De couleur est ma peau
Je suis un nègre

Je n’ai pas de métier et dans la ville
Je traîne mes longs pieds las et dociles
J’ai trouvé le métro
Mais pas de p’tit boulot
Je suis un nègre

Je n’ai plus mon vieux soleil
Je n’ai plus jamais sommeil
Mambo!

Je ne regarde pas les belles dames
Car je n’ai pas le droit d’avoir une âme
Mon cœur est pourtant bon
Mais voilà l’obsession
Je suis un nègre

Mais voici qu’on me sourit
On me remercie
J’ai sauvé un enfant blanc
Comme je suis content!
Depuis, je suis portier
On peut me voir au cabaret
Tous les 

On peut me voir au cabaret
Tous les soirs

J’ai des galons brodés sur ma casquette
Et des boutons dorés sur ma jaquette
Je suis très imposant
J’amuse les passants
Je suis un nègre

L’orchestre joue des chants de ma Louisiane
Que j’écoute, lointain, comme un profane
New York c’est bien joli
Mais j’ préfère mon pays
Je suis un nègre

J’entends le son des tam-tams
De la trompette qui clame
Sa joie

Mais un soir dans la rue, des mitraillettes
Crachant le feu, la mort, firent la fête
Ce n’était pas pour moi
Mais j’étais là, ben quoi!
J’étais un nègre

Je suis au Paradis avec les anges
C’est drôle en une nuit comme la vie change
En haut, je suis heureux
En bas, j’étais peureux
J’étais un nègre

J’ai retrouvé le soleil
J’ai retrouvé mon sommeil
Mambo!

Je n’ai plus de couleur, plus de visage
On n’ se retourne plus sur mon passage
Je suis l’ami du Ciel
Et du Père Éternel
Je suis une âme"

 

Fatoumata Diawara, née le 21 février 1982, chanteuse, comédienne et autrice-compositrice-interprète malienne, vit entre Bamako et Milan. Autrice compositrice, elle tire son inspiration de la tradition du chant Wassoulou, mais ses rythmes sont également modernes grâce aux ambiances jazz et blues...

 

Merci à Marc Simon pour cette belle découverte de la musique et de la poésie Africaine : un moment d'évasion et de rêves...

 

https://fr.muztext.com/lyrics/ladysmith-black-mambazo-homeless

 

 

https://www.jeuneafrique.com/1146602/culture/serie-miriam-makeba-pata-pata-une-comptine-devenue-un-hymne-anti-apartheid-2-5/

 

https://www.lacoccinelle.net/295707.html

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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 12:22
Plaidoyer pour la lecture...

 

La lecture souffre de plus en plus de la concurrence féroce des écrans : les enfants, les jeunes lisent de moins en moins.

Invité de l'émission La Grande librairie, Michel Desmurget auteur de "Faites-les lire !"démontre les multiples avantages de la lecture :

"La lecture est un outil essentiel à notre développement, à notre humanité, à notre empathie, à notre créativité...

Avec les écrans, notamment les écrans récréatifs, on abandonne la lecture...

Une orgie de films, de séries, de jeux vidéos : le temps que passent les enfants devant les écrans est absolument extravagant, et cela se fait au détriment d'autres activités, notamment la lecture.

Conséquence : des difficultés de concentration, de langage chez de nombreux enfants.

 

L'art, le sport, la musique sont aussi bénéfiques pour le développement de l'enfant. Mais la lecture est une activité profondément et unanimement positive. Elle a des effets profonds et de longue durée.

Le cerveau humain a besoin d'un certain nombre d'éléments nourriciers pour se construire au mieux. Et le cerveau ne se construit pas aussi bien dans un environnement numérique, devant des écrans.

 

Lilia Hassaine écrit ainsi dans son ouvrage, Panorama :

"Les élèves de CM1 se tiennent les uns à côté des autres, ils ne se parlent pas, absorbés par leurs écrans, ils jouent en réseau et rejoignent des mondes virtuels dans lesquels ils se muent en personnages héroïques. Leur esprit est tout entier dédié à cette vie parallèle."

Les enfants, dès la maternelle sont devant des écrans environ 3 heures, dès le primaire environ 5 heures par jour et les ados en sont à 7 heures par jour : cela mange environ le tiers de leur existence, c'est colossal !

 

Les bienfaits de la lecture sont scientifiquement prouvés.

La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix.

 

On ne peut pas mettre au même niveau que la littérature tous les mangas, les bandes dessinées qui font fureur en librairie. Pour le développement du langage, pour le développement des capacités de lecture, pour la réussite scolaire, de nombreuses études montrent que les livres et notamment les livres de fiction ont des impacts très positifs, alors que la bande dessinée, et les mangas sur ces critères n'ont pas ces effets positifs.

Quand un gamin lit un million de mots, il a augmenté son vocabulaire de huit cents à mille mots, c'est un processus cumulatif : quand un gamin lit, il rencontre de nombreux mots qu'il ne connaît pas, et le gamin va apprendre une petite fraction de ces mots, de façon complètement incidente. C'est juste une question de volume. Vous ne mettez pas le même nombre de mots, la même richesse d'informations dans une bulle de BD que dans un chapitre de roman.

La grammaire, la syntaxe, les phrases longues, la voix passive, l'emploi des temps comme le passé simple ou le passé antérieur, autant d'aspects propres à l'écrit.

 

Il faut arrêter de taper sur les enseignants, l'école ne peut pas tout, il faut aussi que les parents prennent leur responsabilité... lire des livres à des enfants, leur parler beaucoup, c'est fondamental, cela a des effets sur le développement de l'enfant, quel que soit le milieu social.

Le développement du langage se fait mieux en binôme ou en très petit groupe. Plus on connaît de mots, plus c'est facile d'en apprendre."

 

Les parents ont donc un rôle à jouer pour développer le plaisir de la lecture dans le cadre familial : au lieu d'acheter des tablettes à leurs enfants, il est préférable qu'ils leur offrent des livres...

 

En conclusion, on peut reprendre la phrase préférée du présentateur de la Grande Librairie, Augustin Trapenard : "Lisez bien !"

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5285589-emission-du-mercredi-11-octobre-2023.html

 

 

Plaidoyer pour la lecture...
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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 12:06
Et si on visitait un musée en musique ?

 

Et si on visitait un musée en musique ?  Voilà une idée originale mise en oeuvre par le Musée du Vieux Nîmes...

Une harpiste, une soprano et un ténor nous accompagnaient lors de cette visite exceptionnelle...

Le Musée est en fait l'ancien palais épiscopal de la ville construit à l'époque de Louis XIV. Ce palais fut transformé en musée en 1920, un musée qui restitue des modes de vie du passé : on peut y admirer des céramiques, du mobilier ainsi que des tissus, des vêtements, autant d'objets liés à l'industrie nîmoise...

Après cette présentation, place à la musique !

Installée sur le grand escalier du musée, devant une armoire peinte d'Uzès, Nathalie Cornevin, harpiste joue alors une sonate de Bach, un air enchanteur, une douce musique, emplie de charme et de gaieté... 

Un moment de rêve et d'émerveillement !

Puis, apparaît le ténor Carlos Natale qui interprète un air langoureux et plaintif "Se que me muero", une composition de Lully extraite du Ballet des Nations, le final de la comédie-ballet Le Bourgeois Gentilhomme.

"Se que me muero de amor
Y solicito el dolor.
Aun muriendo de querer
De tant buer ayrė adolezco
Que es mas de lo que padezco
Lo que quiero padecer
Y no pudiendo exceder"

 

"Je sais que je meurs,
je meurs d'amour
et je demande la douleur.

Même en mourant d'amour
je souffre d'une si grande apparence
que je souffre plus que
ce que je veux souffrir"

La voix du ténor résonne dans ce grand escalier... Magique !

 

La harpiste égrène alors des notes pleines de douceur, et la soprano Pauline Rouillard, en robe noire ornée de strass, se présente : on écoute avec ravissement un air de Haëndel "Se pieta di me non senti".

Amoureuse de César, Cléopâtre appelle sur lui la pitié des dieux, une belle chanson d'amour et de plainte...

 

Pour cette première séquence sur le grand escalier, le ténor rejoint la soprano, et tous deux interprètent un morceau connu de tous : Plaisir d'amour de Martini.

"Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.
J'ai tout quitté pour l'ingrate Sylvie.
Elle me quitte et prend un autre amant.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.
Tant que cette eau coulera doucement
Vers ce ruisseau qui borde la prairie,
Je t'aimerai, me répétait Sylvie,
L'eau coule encor, elle a changé pourtant.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie."

Un plaisir d'amour qui nous séduit toujours...

 

La visite du musée se poursuit dans la salle Textile. Dans cette salle, en même temps que la musique, c'est un vrai plaisir pour les yeux. Nîmes fut une ville ouverte sur le monde, grâce notamment à l'industrie textile... confection de bas, de robes de soie, de châles de cachemire, avec des formes stylisés de feuilles, ce qui montre toute la richesse de la ville.

Les châles de Nîmes sont reconnaissables à leurs couleurs vives et à leurs motifs ornementaux, d’origine indienne, composés d’éléments floraux stylisés et de palmes, aussi appelés botehs. Exportés en Amérique, en Espagne, en Belgique et en Hollande, les châles de Nîmes remportèrent de nombreux prix lors des expositions universelles entre 1827 et 1867. 

Au milieu des tapisseries, des tissus soyeux, des châles, la harpiste nous enchante d'un air de Gabriel Fauré limpide, aérien : "Une châtelaine en sa tour."

Le ténor revient et nous offre cet air : "Si mes vers avaient des ailes" de Reynaldo Hahn.

 

"Mes vers fuiraient, doux et frêles
Vers votre jardin si beau
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'oiseau

Ils voleraient, étincelles
Vers votre foyer qui rit
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'esprit

Près de vous, purs et fidèles
Ils accourraient, nuit et jour
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'amour !"

Une belle chanson d'amour, un texte un peu désuet mais si charmant...

 

L'amour encore avec une jolie mélodie de Francis Poulenc : Les chemins de l'amour... que nous chante Pauline Rouillard.

 

"Les chemins qui vont à la mer
Ont gardé de notre passage
Des fleurs effeuillées et l'écho sous leurs arbres
De nos deux rires clairs
Hélas des jours de bonheur
Radieuses joies envolées
Je vais sans retrouver trace dans mon cœur. 

Chemins de mon amour
Je vous cherche toujours
Chemins perdus
Vous n'êtes plus
Et vos échos sont sourds
Chemins du désespoir
Chemins du souvenir
Chemins du premier jour
Divins chemins d'amour"

 

La déambulation se poursuit dans le musée : des négociants protestants ont dû fuir les persécutions et ont installé des comptoirs en Europe, ils ont alors exporté le savoir faire nîmois. Notamment la serge de Nîmes...
Cette toile du XVI ème siècle est composée d'un fil de chaîne bleu et d'un fil de trame de couleur écru. Son appellation viendrait du nom de la ville : Nîmes, et de son usine de fabrication la "Nim". A l’origine, le denim serait donc issu de la ville de Nîmes,

Avec ce tissu, l'esthétique passe au second plan : c'est avant tout une toile pratique et ordinaire.

Et on connaît le succès phénoménal de cette serge de Nîmes à travers le développement du jean qui est désormais à la mode.

Très vite, la toile de jean de Nîmes intrigue les pays étrangers, et notamment l’Angleterre et les États-Unis. En 1853, Levi Strauss commence à importer la toile de jean de Nîmes afin de réaliser ses fameux jeans Levi’s et notamment le modèle phare, le jean 501.

 

Bientôt la visite nous conduit jusqu'au grand salon d'apparat des évêques de Nîmes, avec une magnifique rosace qui orne le parquet. On admire aussi des armoires sculptées. Les armoires apparaissent au XVIIème siècle.
Elles succèdent aux coffres et aux cabinets. Elles font partie du trousseau de mariage, au même titre que le linge de maison, ustensiles domestiques divers, outils de travail.

Ces armoires dites figurées sont sculptées de motifs fleuris et de personnages racontant des histoires mythologiques ou religieuses. Caractéristiques du Bas Languedoc, elles allient le savoir-faire de deux corps de métiers : les maîtres menuisiers et les maîtres sculpteurs. 
Ces armoires sont principalement en noyer, seules les étagères et la partie arrière sont en châtaignier. Elles sont massives. Les montants sont sculptés, généralement de frises végétales. 

Le billard présent dans cette salle est encore une très belle pièce d'ébénisterie, une marquèterie en bois précieux exotique...

On peut découvrir également, dans cette salle, des poteries : un vase d'Anduze, des "demoiselles d'Avignon" : leur forme est constituée d'une panse ronde et d'un col élancé avec un bec verseur. Des décors en relief aux formes de végétaux, de volutes et de rosaces sont appliqués sur l'ensemble de la céramique. Originaires de Turquie, ces terres cuites sont très présentes dans le sud de la France. Par la suite, elles ont également été produites en France. Elles servaient aux paysans à conserver leur boisson fraîche, lors des travaux des champs...
 

C'est dans ce décor somptueux que le ténor interprète "Après un rêve" de Fauré...

 

"Après un rêve
Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage ;
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore
Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l’aurore ;
Tu m’appelais, et je quittais la terre
Pour m’enfuir avec toi vers la lumière ;
Les cieux pour nous entr’ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues
Hélas ! Hélas, triste réveil des songes !
Je t’appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges ;

Reviens, reviens radieuse,
Reviens, ô nuit mystérieuse !"

 

Puis, la soprano Pauline Rouillard nous invite à visiter Venise sur les pas de Charles Gounod...

"Dans Venise la rouge                 
Pas un bateau ne bouge,
Pas un pêcheur dans l'eau,
Pas un falot!
La lune qui s'efface
Couvre son front qui passe
D'un nuage étoilé
D'un nuage étoilé
Demi voilé!
Tout se tait fors les gardes
Aux longues hallebardes
Qui veillent aux créneaux
Des arsenaux.

 

Ah! maintenant plus d'une
Attend au clair de lune
Quelque jeune muguet,
L'oreille au guet.
Sous la brise amoureuse
La Vanina rêveuse
La Vanina rêveuse
Dans son berceau flottant
Passe en chantant.
Tandis que pour la fête
Narcissa qui s'apprête
Met devant son miroir
Le masque noir.

Laissons la vieille horloge
Au palais du vieux doge
Lui compter de ses nuits
Les longs ennuis.
Sur la mer nonchalante
Venise l'indolente
Ne compte ni ses jours
Ne compte ni ses jours
Ni ses amours.
Car Venise est si belle
Qu'une chaîne sur elle
Semble un collier jeté
Sur sa beauté."

 

Et l'amour encore avec cet air de Lalo, extrait du Roi d'Ys : "Puisqu'on ne peut fléchir"... en compagnie du ténor Carlos Natale.

"Puisqu'on ne peut fléchir ces jalouses gardiennes
Ah, laissez-moi conter mes peines
Et mon émoi

Vainement, ma bien aimée
On croit me désespérer
Près de ta porte fermée
Je veux encore demeurer

Les soleils pourront s'éteindre
Les nuits remplacer les jours
Sans t'accuser et sans me plaindre
Là-haut, je resterai toujours
Toujours
(Toujours, toujours)

Je le sais, ton âme est douce
Et l'heure bientôt viendra
Où la main qui me repousse
Vers la mienne se tendra

Ne sois pas trop tardive
À te laisser attendrir
Si Rozenn bientôt n'arrive
Je vais, hélas, mourir
Hélas, mourir"

 

On écoute enfin avec ravissement Clair de Lune de Debussy, mélancolie, douceur, beauté des gestes de l'instrumentiste Nathalie Cornevin qui effleure sa harpe, un moment de grâce infinie !

Merci aux artistes qui nous ont enchantés de leur talent au cours de cette visite exceptionnelle.

 

 

 

 

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16 octobre 2023 1 16 /10 /octobre /2023 11:58
Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...

 

Il s'appelait Dominique Bernard, c'était un professeur de lettres apprécié de ses élèves, de ses collègues. Il a été sauvagement attaqué au couteau par un islamiste.

Ce professeur a été assassiné devant son lycée par un fiché S : l'école, le savoir, la culture encore ciblés par un fou de Dieu fanatisé.

 

Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, perpétré le 16 octobre 2020, la communauté éducative est encore confrontée à l'horreur de l'islamisme radical qui tue, qui méprise la vie humaine.

Nul doute que la guerre qui se déroule actuellement à Gaza, après les attentats du Hamas en Israël, a servi de prétexte pour ce passage à l'acte.

Un échec et une impuissance face à cette barbarie...

 C'est l'obscurantisme qui cherche à s'imposer, une force aveugle, meurtrière, qui méprise tout ce qui n'appartient pas au domaine religieux.
Le fanatisme est à l'oeuvre : il fait fi de la culture, de l'humanisme, de l'histoire.

Ce fanatisme déclare la guerre à notre école, s'attaque aux enseignants, à la laïcité, à toutes les valeurs portées par l'éducation et par des enseignements formateurs et essentiels.

 

Et devant ces attaques réitérées, alors que les enseignants ont peur désormais d'évoquer certains sujets, on constate une fois de plus l'impuissance de l'état : des fichés S sont en liberté sur notre sol.

Et même s'ils sont surveillés, ils restent potentiellement dangereux.

La famille de ce terroriste Mohamed  Mogouchkov devait être expulsée mais des associations le MRAP, la Climade, et d'autres collectifs ont fait pression pour que cette famille ne soit pas expulsée, et les autorités ont cédé aux pressions de ces associations.

On voit le résultat de ce laxisme : un enseignant assassiné, trois autres personnes blessées, un professeur d'EPS, un agent technique et un agent d'entretien.

L'agresseur est "entré dans le lycée où il a entamé un périple, se rendant notamment dans la cour", créant un mouvement de panique parmi les élèves, selon des témoins, et il "s'est alors trouvé en présence de plusieurs personnes, notamment un agent technique qu'il a blessé de plusieurs coups de couteau, et un agent d'entretien qui a également été blessé lors de cette scène.

 

De plus en plus, les profs ont peur, ils ont peur d'évoquer certains sujets devant leurs élèves : Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l'Education nationale a recueilli les témoignages des professeurs qui baissent la tête par crainte des réactions d'élèves et de parents. Pendant que ces petits et grands renoncements se multiplient dans les classes, c'est l'école républicaine qui souffre et la laïcité qui se réduit comme peau de chagrin...

Ce lundi matin, le collège-lycée de Dominique Bernard à Arras a été évacué en raison d'une alerte à la bombe. Une menace qui se perpétue, la peur qui s'installe.

 

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/societe/bernard-ravet-enseigner-est-aujourd-hui-un-metier-a-risque-15-10-2023-2539394_23.php

 

https://www.babelio.com/livres/Obin-Les-profs-ont-peur/1572712

 

Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...
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6 octobre 2023 5 06 /10 /octobre /2023 11:54
Le temps d'une chanson...

 

Que serions nous sans les chansons ? Elles nous accompagnent dès l'enfance, avec des comptines, elles nous charment de musiques, de poésie, de rêves, en maintes occasions...

 

Le mot "chanson" lui-même nous entraîne dans une envolée de voyelles nasalisées qui tourbillonnent... La chuintante initiale, la sifflante donnent à ce nom une douceur infinie.

 

Le nom est ancien, bien sûr : comment pourrait-il en être autrement : la chanson appartient à l'histoire de notre monde : la mer ne chante-t-elle pas des ritournelles incessantes, le vent ne murmure-t-il pas des airs apaisants ?

 

Les oiseaux se font, aussi, les chantres et les poètes de la nature...

Les cigales nous murmurent de doux refrains, dès qu'arrive l'été.

 

Le mot "chanson" remonte au latin "cantio", il est issu d'un verbe très ancien : "cano", "chanter".

Et dès les temps les plus anciens, la chanson est associée à la poésie...

 

La "cantio" désignait, aussi, en latin,  l'incantation, le charme, l'enchantement.

Et, de fait, les chansons nous envoûtent souvent, ells suscitent tant d'émotions, de bonheurs et d'hamonies.

Elles relèvent d'une forme de magie, elles nous emportent, par l'imagination, dans des univers oniriques, elles nous séduisent souvent, nous font pleurer ou rire de bonheurs...

Elles délivrent tant de messages qui restent gravés dans nos esprits !

Comment ne pas être transporté par la "Javanaise" ? Comment ne pas être ému par "l'Ame des poètes" ? Comment ne pas tomber sous le charme de cette chanson ; "Un p'tit coin de parapluie" ?

Des joies, des peines, des tourments, des détresses, des désarrois nous sont racontés dans des ritournelles inoubliables...

La chanson nous fait vivre et revivre toutes sortes de moments intenses, toutes sortes d'émotions..

Elle parle à notre sensibilité...

"Chanter, enchanter", ces mots n'ont-ils pas la même origine ?

Oui, la chanson comporte une part de rêve...

Elle est une part essentielle de notre culture, car elle s'adresse à notre sensibilité, elle participe à notre compréhension du monde .

Quoi de mieux qu'une chanson pour dénoncer la guerre et ses horreurs ?

Que de chansons pour évoquer l'amour, ses exaltations, ses souffrances !

Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Béart, Bécaud nous ont offert des mélodies et des textes inoubliables...

 

 http://rosemar.over-blog.com/tag/jean%20ferrat/

 

http://rosemar.over-blog.com/tag/brassens/

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/02/quand-on-n-a-que-l-amour-pour-unique-chanson.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2022/08/ma-petite-est-comme-l-eau-elle-est-comme-l-eau-vive.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-les-souliers-121740673.html

 

 

 

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22 septembre 2023 5 22 /09 /septembre /2023 12:08
Danses provençales : le passé, le vrai, le beau, la poésie à l'honneur !

 

Des jupons qui volent, des tissus provençaux aux motifs variés, des coiffes à l'ancienne, de savants chignons, des dentelles... pour un spectacle de danses traditionnelles de Provence, organisé dans un cadre prestigieux : les Jardins de la Fontaine à Nîmes.

Un spectacle rythmé par les instruments traditionnels de la Provence : des fifres, des tambourins, des galoubets...

Un spectacle empli de charme, et d'élégance : des costumes chatoyants, des danses d'autrefois, des musiques douces, harmonieuses qui nous transportent dans le passé...

 

Après une petite introduction musicale, ce sont des fillettes qui ouvrent le bal : on admire leurs robes colorées, leurs sourires, leur application dans l'exécution de la danse...

Pas de fête provençale sans farandole : et c'est la farandole technique que nous offrent danseurs et danseuses. La farandole est une danse traditionnelle, considérée comme la plus ancienne, la plus caractéristique et la plus représentative de la Provence. 

On est charmé encore par la danse des jardinières avec leurs arceaux de fleurs, une danse qui accorde certains attributs magiques aux arceaux. Cette danse était à l'origine, liée aux festivités de printemps...

Quelle fraîcheur encore avec la danse des chapeaux ! Une bien jolie ronde où les chapeaux virevoltent entre les mains des danseuses...

La Mazurka souto li pins nous fait ensuite entendre la belle langue de Provence...


Refrain
Venès, que l’ouro s’avanço,
Es fèsto au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La faren souto li pins. (bis)       

 Venez, que l’heure s’avance,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gracieuse danse,
Nous la ferons sous les pins. (bis)

1er couplet
Galanti chatouno,
Amourous jouvènt,
La roso boutono,
Ansi nous counvèn.
Aujourd’uei qu’es fèsto,
Anen la culi,
Qu’en danso moudèsto
Devèn trefouli.         

Charmantes jeunes filles,
Amoureux jeunes gens,
La rose boutonne,
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Allons la cueillir,
Qu’en danse modeste (sage)
Nous devons tressaillir de joie (nous égayer).

 

La danse des fileuses nous montre que la quenouille était l'arme de la femme. La Provence était région d'élevage et de regroupement des bergers. Aussi la laine a une grande importance et les fileuses un grand pouvoir magique, faisant et défaisant les liens de la vie quotidienne et ceux de la destinée. Les danses à liens évoquent le système solaire et la dépendance des planètes par rapport au soleil.

Les jeunes bergers qui venaient conter fleurette à ces fileuses étaient bien vite remis à leur place et proprement ficelés ! La danse des fileuses est liée à la séduction : un berger qui courtise un groupe de fileuses.

 

 Dans la Volte, le cavalier  fait virevolter sa partenaire...

 


Au pays des marins-pêcheurs, la danse simule la pêche avec des filets et des paniers pour recueillir les poissons et les produits de la mer... La danse simule aussi  les gestes propres à la navigation afin d’attirer les bonnes grâces des divinités, de la mer ou des éléments.

 

Les Cordelles mettent en scène la roue, emblème solaire. Les Cordelles font partie de ce que l’on appelle les danses astrales ou cosmiques (liées au Soleil, à la Lune…) Elles figurent également une danse de métier, les Cordelles représentant le tressage de la corde.

 

Autre accessoire utilisé : Les Grelots. Munies de grelots, les danseuses exécutent des figures variées.

 

Le Pas Grec associe maîtres et élèves qui exécutent des pas compliqués en alternance.

 

Les Filles de Marbre ou le Ballet Provençal sont une danse très ancienne dont la reprise dans une pièce de théâtre de 1850 : "Le Ballet des Filles de Marbre", a été tellement popularisée que finalement le nom de la pièce a prévalu pour désigner la danse. Les danseurs forment un cercle dans lequel les mouvements de va-et-vient se font de droite à gauche qui représente la marée et l’influence lunaire puis chacun avance à son tour au centre du cercle en faisant l’enchaînement de pas qu’il réussit le mieux. Entre chaque solo, l’ensemble des danseurs reprend le pas du début.

 

Un autre accessoire utilisé :  Le Tambourin : les danseurs frappent sur un petit tambourin pour chasser le mauvais sort.

 

La Mazurka est une danse d’origine polonaise qui s’est répandue en Europe au milieu du 19ème siècle, comme la polka ou la valse. Et on a le plaisir de découvrir la Mazurka de Nîmes...

 

Quel bonheur encore d'entendre la Coupo Santo, le merveilleux hymne provençal ! Le passé, la poésie, le vrai, le beau mis à l'honneur !

    Coupe sainte


Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans
Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru.

   Coupe sainte
Et débordante
Verse à pleins bords
verse à flots
Les enthousiasmes
Et l'énergie des forts !


D'un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les Félibres tombent
Tombera notre nation.


 D'une race qui regerme
Peut-être sommes nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-être, nous sommes
Les piliers et les chefs.


 Verse nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
Le souvenir du passé
Et la foi dans l'an qui vient.


 Verse nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.


 Verse nous la Poésie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c'est elle l'ambroisie
Qui transforme l'homme en Dieu.

 

   Pour la gloire du pays
Vous enfin nos complices
catalans, de loin, ô frères,
Tous ensemble, communions !

 

Et cette jolie fête s'achève avec une grande farandole à laquelle les spectateurs sont invités à se joindre.

 

Bravo à tous les groupes qui ont participé à ce spectacle : Le Cordon Camarguais, Flour d'Immourtalo, Le Temps du costume Nîmes, Farandoleurs Cheminots Nîmois...

 

 

 

http://mtcn.free.fr/lyrics/mazurka-pins.php?lng=fr

 

 

https://www.gavaresse.fr/blog-lemasdelagavaresse/chanson-et-histoire-de-la-coupo-santo-la-provence

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8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 12:08
Récital de piano à quatre mains : les pouvoirs merveilleux de la musique...

 

"La vie est plus belle en musique", nous dit Claire-Marie Le Guay, pianiste concertiste. Et quand on assiste à un récital ou à un concert en direct, on ressent d'autant plus les pouvoirs merveilleux de la musique.

"L'histoire de la musique suit celle de l'humanité. Par les liens qu'elle crée entre les hommes à travers le temps, elle rapproche ceux qui l'écoutent et ceux qui la transmettent, ceux qui la composent et ceux qui l'interprètent, ceux qui la jouent ensemble, unis dans le respect, la diversité et l'écoute de l'autre. La musique est fraternité..." écrit encore Claire-Marie Le Guay.

La musique est beauté, apaisement, harmonie, enchantement...

Un enchantement que j'ai à nouveau ressenti au cours de ce spectacle donné lors des Jeudis de Nîmes :

Un récital de piano à quatre mains pour découvrir les Danses hongroises de Johannes Brahms, et les Danses polovstiennes d'Alexandre Borodine.

 

Au piano, Anne Svetoslavsky et Cédric Bambagiotti...

 

On se laisse entraîner par le rythme vif de la Danse hongroise n° 1 en sol mineur, des cascades et vertiges de notes qui nous emportent dans leur tourbillon...

 

Puis, c'est la musique aérienne et légère de la danse hongroise n° 2 qui nous séduit...

 

C'est un air sautillant, bondissant, mutin, amusant qui nous charme avec la Danse hongroise n° 3.

 

Une tonalité mélancolique, langoureuse ouvre la danse n° 4, puis le rythme devient vif, endiablé et à nouveau mélancolique... Quelle douceur !

 

C'est un air très vif, très dansant que nous offrent les musiciens avec la danse n° 5.

 

On a l'impression d'entendre une musique de dessin animé avec la danse n° 7.

 

Quant aux danses polovtsiennes de Borodine, après une introduction pleine de douceur, puis très mélodieuse, le rythme s'accélère, dans un vertige de notes !

On est emporté dans un tourbillon enchanteur de notes !

Une musique enthousiasmante et vive !

 

"Les Danses hongroises de Johannes Brahms (1833-1897) sont une série de 21 compositions et arrangements de danse hongroise pour piano à quatre mains, composées entre 1867 et 1880, inspirées pour la plupart d'airs populaires de danse hongroise-traditionnelle-folklorique-tzigane-slaves.

 

Les Danses Polovtsiennes de Borodine incarnent pour l’Europe de la fin du XIXe siècle un certain exotisme oriental. Extraites de l’opéra Le Prince Igor qui s'inspire de l'ancienne Russie, elles assurent le succès aux Ballets russes de Diaghilev au début du XXe. Mais Borodine n’aura jamais vu son oeuvre acclamée.
Borodine n’eut pas le temps d’achever Le Prince Igor, débutée dès 1869 et qui allait devenir l’une des partitions emblématiques de la musique russe."

 


"Anne Svetoslavsky débute ses études musicales au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Nîmes. Elle entre ensuite au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon où elle obtient son Diplôme d’Études Musicales en piano. Puis elle s'initie à l'accompagnement au Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier.
Ce domaine la passionne et, très vite, elle va être amenée à travailler avec différentes formations dans toute la région et notamment avec l'Opéra de Montpellier.
Elle se produit en concert en musique de chambre et avec des chanteurs lyriques dans de nombreux festivals régionaux. Désireuse de faire découvrir la musique de son temps, elle participe à des créations mondiales.

Enseignant, concertiste, Cédric Bambagiotti formé au Conservatoire de Nîmes dans la classe de Catherine Silie, se perfectionne par la suite avec de grands maîtres tels que Carlos Roqué Alsina, Dominique Merlet…
Avec le Trio Carré, composé de David Dussaud au violon et Céline Dussaud au violoncelle, ils font une tournée suivie par la chaîne Arte. Tout au long de son parcours musical, il trouve son langage et est reconnu pour son jeu, subtil et généreux."

 

 

 

 

https://www.guideclassique.com/brahms-danses-hongroises/

 

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 10:35
Je vous invite à une promenade musicale dans les bois...

 

Et si on faisait une balade dans les bois ?


Un duo de piano et hautbois d’amour, cor anglais, hautbois... Cosima Guelfucci pianiste, et Thierry Guelfucci compositeur, hautboïste nous ont emmenés dans une merveilleuse balade champêtre, lors des Jeudis de Nîmes...

 

 On assiste au réveil de la nature au lever du soleil... C'est le piano qui ouvre ce morceau de Thierry Guelfucci : Réveil au lever du soleil dans la forêt... un air très doux...

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup... on entend alors les notes plus sombres du piano...

Un rayon de soleil timide apparaît au travers des arbres : le piano se fait tendre et serein...

Les animaux s'étirent, bâillent, la forêt s'éveille et s'anime peu à peu...

Le hautbois d'amour s'impatiente de chanter pour vous : des notes vives et accélérées sur le piano traduisent cette impatience.

Le hautbois d'amour ! Quel joli nom !

Le hautbois d'amour a une sonorité douce et envoûtante, à la manière des sopranistes, d'où son qualificatif  "d'amour" pour sa tendresse un peu mélancolique qui se marie bien avec la musique à caractère pastoral.

Jean Sébastien Bach l'utilise beaucoup pour ses sonorités douces et voilées.

 

On écoute alors l'Air du Magnificat en ré majeur : Quia respexit humilitatem, une musique douce, langoureuse, tourbillonnante.

 

Maurice Ravel, lui, donne un solo au hautbois d'amour, avec l'oeuvre la plus célèbre du monde : le Boléro... on est toujours subjugué par cet air envoûtant.

 

Robert Schumann compose Fantasiestücke en deux jours seulement : on écoute le n°1 opus 73... un morceau tourbillonnant, fascinant...

 

Et voilà que la vie s'anime dans les arbres : la forêt et ses mystères nous enveloppent... puis arrive l'orage qui se déchaîne : c'est la course folle, c'est un cataclysme !

Un air joué au piano mime les mystères de la forêt, puis la musique s'accélère, s'emporte : on sent l'orage et la fuite éperdue des animaux... le piano gronde !

 

Thierry Guelfucci nous présente alors le cor anglais : "Je suis le cor anglais... mais pourquoi ce nom ? Mon ancêtre baroque était courbé et le terme "anglais" renvoie à  une compréhension erronée de l'expression allemande "engellische Horn, cor angélique", en raison de la ressemblance qu'avait l'instrument avec celui dont étaient dotés les anges dans l'iconographie religieuse. : il a un timbre particulier à la couleur douce et ouatée."

On écoute les premières minutes du 2ème mouvement de La symphonie du nouveau monde de Anton Dvořák. Ce morceau est inspiré d’un poème intitulé Song of Hiawatha et particulièrement d’une scène de funérailles d'une héroïne indienne dans la forêt :

"Alors ils enterrèrent Minnehaha

Dans la neige une tombe ils lui firent

Dans la forêt profonde et sombre

Sous les fleurs plaintives ; Ils la vêtirent de ses plus riches vêtements

Ils l’enveloppèrent dans ses robes d’hermine,

La recouvrirent de neige, comme l’hermine;

Ainsi ils enterrèrent Minnehaha"

Une musique mélancolique, un air langoureux, très doux, de plus en plus doux...

 

On est ému encore par cet extrait de Tristan et Iseult de Richard Wagner : une triste mélopée qui accompagne la mort de Tristan... on entend un air sombre qui s'anime, devient joyeux avec l'annonce de l'arrivée d'Iseult, puis qui s'assombrit encore.

 

Composée en 1938, la Sonate pour hautbois et piano de Paul Hindemith est particulièrement réussie et fidèle à la vocation bucolique de l'instrument...

 

Et comment ne pas être ébloui par le Concerto en sol majeur de Maurice Ravel ? Un chef d'oeuvre de pureté, d'harmonie ! Magnifique ! Les notes ruissellent et nous transportent : c'est une invitation à contempler la nature, à retrouver repos et sérénité...

 

Soudain, la forêt est ravagée par le feu...les flammes crépitent, les arbres deviennent des torches vivantes, c'est la désolation. Cosima Guelfucci interprète au piano ce morceau composé par son époux : des notes sombres, graves puis vives qui miment l'embrasement de la forêt.

 

On aime aussi la douceur de cette sonate op. 166 de Camille Saint Saëns : un récitatif au thème bucolique, un style pastoral : un air très doux joué au hautbois ponctué par le piano, un air qui devient chantant, joyeux, charmant...

 

L'Elégie (extrait de la Sonate) de Francis Poulenc nous offre encore un moment de paix, d'harmonie : le piano dialogue avec le hautbois dans une ambiance champêtre, un air envoûtant, empli de charme et de sérénité...

 

Enfin, on écoute avec ravissement un air amusant, empli de gaieté : Variations sur La ci darem la mano de Beethoven (à partir d'un extrait de Don Giovanni de Mozart...)

 

Après un tel programme, c'est un triomphe et un tonnerre d'applaudissements pour les deux musiciens qui nous offrent encore ce morceau célèbre : Le Hautbois de Gabriel (Gabriel's Oboe),  le thème principal du film de 1986 Mission réalisé par Roland Joffé. Le thème a été écrit par le compositeur italien Ennio Morricone. Une musique très douce qui nous transporte dans un monde de beauté et d'harmonie...

 

Et cerise sur le gâteau : la Sicilienne de Jean-Sébastien Bach, on peut fermer les yeux et goûter à une infinie douceur...

 

Premier prix du Conservatoire de Strasbourg, Cosima Guelfucci est professeur d’enseignement artistique en piano, elle enseigne au conservatoire d’Istres.
En parallèle, elle se produit en Allemagne ainsi que dans différents festivals tels que Liszt en Provence, Pays Catalans, Nuits Pianistiques d’Aix-en-Provence...
Son intérêt pour la musique de chambre l’amène à partager la scène avec des musiciens issus des orchestres d’Avignon, Marseille, Paris ainsi que de l’Orchestre Philharmonique de Berlin et du Concertgebow d’Amsterdam.

Thierry Guelfucci obtient ses premiers prix de hautbois et de musique de chambre au Conservatoire de Nîmes et intègre le Conservatoire National de Rueil-Malmaison où le premier prix d’excellence et de virtuosité lui est décerné.
Compositeur, il publie en Allemagne un recueil intitulé Suite Cévenole pour deux hautbois qu’il enregistre avec Christophe Hartmann, hautbois solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.

 

 

https://www.orchestre-avignon.com/artistes/thierry-guelfucci/

 

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