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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 12:46
La culture de l'irresponsabilité...

 

 



Notre monde est celui de l'irresponsabilité, dans de nombreux domaines : dans le registre politique, on assiste à une recrudescence de déclarations débridées, intempestives, irréfléchies, je pense aux propos de Nicolas Sarkozy sur le paquet neutre, par exemple, ou encore à la déclaration outrancière de Cécile Duflot évoquant le régime de Vichy, au sujet de la déchéance de nationalité...

Sur internet, ce sont des insultes qui fusent, des messages de haine ou de mépris que certains affichent, sans vergogne : il suffit de se rendre sur certains forums de discussion, pour voir fleurir toutes sortes d'invectives et de sottises.

Dans le domaine éducatif, les parents d'élèves s'en prennent souvent aux enseignants, quand leurs progénitures obtiennent de mauvaises notes dans telle ou telle discipline, rejetant ainsi la responsabilité de l'échec de leurs enfants sur le corps professoral.

Les élèves eux-mêmes n'hésitent pas à mentir à leurs parents pour falsifier leurs notes et il leur arrive même d'incriminer un professeur, en l'accusant d'avoir commis une erreur sur un bulletin scolaire.

Certains programmes de télévision diffusent des images qui frisent la stupidité, le délire...

Partout, règne cette culture désolante de l'irresponsabilité : c'est inquiétant, car on y perçoit une forme d'inconscience et d'aveuglement qui touchent l'ensemble de la société...

Il est vrai que notre monde est celui de la consommation rapide, irréfléchie, irraisonnée, et il semble que les individus se laissent aller à une sorte d'apathie, d'égocentrisme, oubliant les règles élémentaires de la vie en société.

Il est vrai que certains, désoeuvrés, peuvent passer beaucoup de temps, sur internet, sur des sites peu intéressants.

Non, on ne peut pas dire n'importe quoi, au mépris de la morale, non, notre société ne peut devenir un monde de barbarie, sans espoir, et sans humanité.

Et c'est bien le monde que nous risquons de mettre en place, si les individus en restent à ce niveau d'irresponsabilité.

Les conflits se multiplient, la défiance s'installe, l'espoir s'amenuise, quand les êtres humains se montrent, ainsi, irresponsables.

A chacun de se montrer responsable dans sa vie, son comportement, son travail, à chacun de mettre en oeuvre ce principe de responsabilité, si essentiel.

A chacun de prendre conscience de la portée de ses propos...

Internet occupe une place de plus en plus importante dans le monde, et ce média devient le creuset de toutes les outrances et de tous les débordements.

La culture de l'irresponsabilité envahit la toile, elle se répand partout : cultivée par les hommes politiques, il semble même qu'elle devienne un exemple !

Où sont passées la raison, la réflexion, le bon sens ? 

On assiste à une déferlante inhumaine de paroles, voire de conduites irresponsables.

Face à ces outrances, il convient à chacun de prendre conscience des propos qu'il tient, chacun doit faire preuve de responsabilité, de discernement.


 

 

 

 

Tableau de Simon de Vos : Minerve et Mercure contre l'ignorance et la calomnie

Tableau de Simon de Vos : Minerve et Mercure contre l'ignorance et la calomnie

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 10:27
Je chante un baiser... osé...

 

 


Les poètes du 16 ème siècle célébraient le corps de la femme, dans des blasons où ils faisaient l'éloge d'un détail anatomique du corps féminin : les yeux, la bouche, les cheveux, le beau tétin...

Alain Souchon, poète du XXI ème siècle, quant à lui, chante, dans un texte célèbre, un baiser inattendu, au hasard d'une rencontre, sur une plage du Nord, en hiver...

Le mot "baiser" réitéré magnifie ce moment magique qu'a connu le poète, ce terme scande, comme un leit-motiv, le refrain de la chanson.

Le décor embellit, de sa "brume" incertaine, le bonheur de cet instant fugace : on entrevoit des "dunes, une plage, la mer du Nord"..., bonheur d'autant plus fort que le personnage qui s'exprime semble sortir d'une aventure douloureuse, comme le suggère l'expression : "le coeur démoli par une..."

Le paysage s'anime sous nos yeux, puisque la mer est personnifiée dans cette expression :"elle sortait ses éléphants gris, verts". On perçoit une mer moutonnante et démontée, aux teintes variées, et l'image restitue bien le déchaînement des flots de la mer du Nord, en hiver.

La plage accueille des passants sympathiques, des "Adamos" bien couverts, une référence au chanteur célèbre dont le nom devient, à cette occasion, un nom commun pour désigner des gens à l'allure débonnaire qui rendent le décor agréable...

Le vent de Belgique personnifié, lui aussi, contribue à une ambiance de fête, puisqu'il "transporte des flonflons à la française, des fancy-fair à la fraise"...
Les sonorités de fricative "f"  et de sifflante "s" viennent souligner cette atmosphère de douceur et d'harmonie dans laquelle se trouve le poète.

Soudain ELLE apparaît, sans avoir été décrite, un geste affectueux et tendre accompagne le baiser : "Autour de moi, elle a mis ses bras croisés..."

Le poète interpelle, alors, le lecteur et l'auditeur, avec une certaine familiarité : "Jugez ma fortune", car il est soudain enveloppé par une "écharpe de boucles brunes", une belle image qui traduit une douceur, un réconfort, tandis que le poète affirme, avec humour : "en blondes, j'ai des lacunes..."
Et aussitôt, le vent se met à tournoyer, comme pour restituer l'éblouissement de cet instant : "Oh le grand air
Tournez le vent la dune à l'envers
Tournez le ciel et tournez la terre
Tournez tournez le grand air.."
Le poète est comme emporté et transporté dans un tourbillon : le vent se fait le complice de son émotion et de son trouble, le personnage s'adresse, alors, familièrement à la jeune inconnue pour la remercier de ce moment de liberté, et de bonheur partagé :

"Toi qui a mis
Sur ma langue ta langue amie
Et dans mon cœur un décalcomanie
Marqué liberté liberté chérie
Je donne des parts
Pour ce moment délicieux hasard..."

Les répétitions de mots semblent restituer un accord parfait entre le poète et sa belle inconnue, et le chanteur affirme donner des "milliards de dollars", pour avoir vécu un tel instant de partage.

Le poète encense cet instant de grâce fugitive, dans une vie où "tout est moyen".

La jeune femme s'éloigne, telle "une reine alanguie", belle comparaison qui sert à la magnifier, elle devient "un petit point parti dans l'audi de son mari..."

"Ah son mari ! ", ne peut s'empêcher de s'exclamer, alors, le poète, non sans un peu de regret et de légère amertume !

La mélodie nous berce doucement et vient souligner ce moment unique de bonheur, lors d'un jour d'hiver, sur la plage de Malo Bray-Dunes...


La modernité du style, du vocabulaire, une forme de discrétion et d'élégance, le paysage qui s'anime et se met à l'unisson du poète, la liberté du ton donnent à ce baiser une dimension à la fois légère et intense, un moment inoubliable...


https://youtu.be/P5weqdVaChQ


 


https://youtu.be/1W8VskzeLuM


 

 

Illustration : Photo de Marie-Jo L    creative commons

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 19:08
Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans !

 

 

 

Philippe Torreton, interviewé sur LCI, a fustigé le gouvernement socialiste en place, faisant, notamment, allusion au dernier remaniement qui n'est, selon lui, que de la poudre aux yeux...

 

Il a dénoncé, aussi, le fait que les ministres se succèdent, sans vraiment changer la situation du pays : "Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans ! Faut se mettre à la place du corps enseignant qui est aux premières lignes de ce qui se passe dans ce pays, aux premières lignes de la difficulté de vivre, et on leur met trois ministres en cinq ans, c'est un scandale !"


De fait, pour un secteur comme l'enseignement et l'éducation, où il faut une continuité dans les réformes, on a bien vu trois ministres se succéder dans ce poste essentiel : Vincent Peillon, Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem.

Le premier, Vincent Peillon, s'est vite éclipsé, après avoir bâclé une réforme des rythmes scolaires, le deuxième, Benoît Hamon a rapidement abandonné ses fonctions, la troisième, Najat Vallaud-Belkacem, a initié une réforme des collèges contestée par une majorité d'enseignants, une réforme qui met à mal des disciplines comme le latin et le grec, une réforme qui fragilise les enseignements fondamentaux.

Ainsi, les ministres se succèdent et laissent, derrière eux, des réformes contestables, inutiles, voire dangereuses.

L'Education Nationale, secteur essentiel dans un pays moderne, se retrouve face à des difficultés insurmontables : de jeunes enseignants démissionnent, devant la lourdeur de la tâche, alors qu'ils ont passé et réussi des concours qui exigent des années d'études.

Oui, l'Education Nationale est en péril : certains enseignants débordés n'en peuvent plus, car ils se retrouvent confrontés à toutes les difficultés de la société, à travers les enfants et les adolescents dont ils ont la charge...

Philippe Torreton met bien en évidence ces manques et ces lacunes catastrophiques...

Au lieu de mettre l'accent sur les apprentissages fondamentaux, au lieu de conforter des enseignements d'excellence comme le latin ou le grec, notre ministre Najat Vallaud-Belkacem ressort, du fond des tiroirs, une réforme dérisoire de l'orthographe.

C'est pitoyable ! Ce n'est pas une telle réforme qui va résoudre les nombreuses difficultés de certains élèves qui ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe.

Les problèmes sont ailleurs et ils sont lourds de conséquences : il faut restaurer et rétablir l'autorité des enseignants, il faut redonner de la place, dans les écoles primaires et les collèges, à l'enseignement de la langue : l'orthographe et la grammaire...

Et bien sûr, il faut arrêter les réformes qui, sous prétexte de modernisme, ne sont que des régressions.

On a vu quelles étaient les conséquences de la réforme des rythmes scolaires initiée par Vincent Peillon : une désorganisation complète dans de nombreuses écoles.

Et, inéluctablement, on verra les effets négatifs de la réforme des collèges imaginée par Najat Vallaud-Belkacem, et ce, au mépris de la volonté du corps enseignant.



 

http://www.lepoint.fr/politique/remaniement-le-gros-coup-de-gueule-de-philippe-torreton-13-02-2016-2017659_20.php

 

 

 

 

 

Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans !
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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 09:59
La mousse tisse des mailles d'une incroyable douceur...

 



Plante des lieux humides, la mousse nous fait rêver, avec ses sonorités de labiale "m", de sifflante "s", sa voyelle "ou" langoureuse...

Le mot célèbre et souligne la splendeur moelleuse de la texture, les entrelacs soyeux de cette herbe de l'hiver.

Epaisse, légère, la mousse tisse des mailles d'une incroyable douceur, des fils de verdure chatoyants... Elle enlace ses fibrilles aux teintes nuancées, elle répand des senteurs terreuses, des parfums pleins de charme.

Elle dessine des prairies, des étangs, des fleurs, des montagnes, des lacs, elle soulève des vagues, des embruns, des écumes ondoyantes....

Des roulis de verdures s'emparent des arbres et des pierres...

La mousse cache ou révèle des brindilles, des chenilles de verdures, des dentelles, des arabesques, des volutes mystérieuses.

Elle évoque la peau douce, le miel, des senteurs de genêts, de bruyère...

Elle suggère un baiser, un chuchotement, un murmure léger, une onde pure, une fontaine ruisselante....

La mousse fait naître la caresse, le confort, l'apaisement, au coeur même de l'hiver.

Miel de l'hiver, ce nom vient probablement du mot latin "mulsum" qui désigne un vin miellé.

Miel doré, brun, aux reflets de soleil, substance divine !

 

La mousse reflète les éclats ambrés du miel.

J'aime ce mot simple, aux douces sonorités, qui apporte sa tendresse aux rigueurs de l'hiver, qui le tempère, l'adoucit, le rend plus docile...

J'aime les reflets verts de la mousse, ses motifs d'une incroyable variété, ses éclats, ses teintes brûlées ou flamboyantes.

Légers frissons de la mousse, vaguelettes qui la traversent, la soulèvent, l'animent, lui donnent des formes si variées...


 

 

 

 

Photos : rosemar

 

 

La mousse tisse des mailles d'une incroyable douceur...
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 12:17
Quelle renommée pour ce savon originaire du sud !

 

 

 


Quelle renommée pour ce savon originaire du sud ! Mais aussi quelle modestie ! Quelle humilité dans les couleurs, les formes !

Le savon de Marseille, si connu, doit sa réputation à ses parfums de nature, de campagne provençale, d'oliviers aux rondeurs apaisantes, d'arbres aux fruits de soleil : la savon de Marseille rayonne d'éclats lumineux, ceux du sud, ceux de la Provence !

Ce savon aux allures rustiques, aux couleurs de vert-bronze, s'épanche, répand une mousse voluptueuse pleine de simplicité, de générosité : nul parfum frelaté, nul colorant dans ce galet aux formes carrées...

Le savon se libère dans l'eau et laisse des traces lumineuses de blanc, il fait la peau douce, légère.

Le savon se marbre de traînées blanches : il se nuance de couleurs claires, d'un vert tendre...

L'odeur rustique nous fait voir des paysages du sud, des mas, des collines couvertes d'oliviers, des champs de lavandes, des thyms parfumés et bleutés !


Ce savon fait surgir, aussi, des images du passé : des lessives d'autrefois, des bains dans une bassine, des cuisines au sol recouvert de tomettes.

Oublions ces savons à la blancheur éclatante, souvent trompeuse, ces savons frelatés pleins de colorants, d'ingrédients chimiques ! Retrouvons le naturel de ces savons d'autrefois !

Le savon de Marseille révèle des couleurs de terre, de campagne, de pinèdes : il fleure bon la nature !

Loin de la sophistication des savons d'aujourd'ui, ce savon-là est authentique par ses teintes brunes, ses senteurs ensoleillées d'olives, ses formes brutes.

Retrouvons cette nature qui nous fait vivre, qui nous nourrit, nous abreuve ! Renonçons à ces savons qui polluent, qui laissent leurs traces, leurs empreintes partout...

L'olive, fruit sacré des dieux, donne à ce savon des senteurs uniques, des couleurs de vert et de bronze...

L'olive fruit du sud, du soleil, lui donne toutes les splendeurs de l'azur.

 

 

 

ATTENTION !

"Il faut savoir qu’il n’existe pas d’appellation contrôlée pour le savon de Marseille. De nombreux savons se prétendent donc être « savon de Marseille » sans en avoir les composants naturels et ses caractéristiques écologiques. Ils peuvent pourtant provenir de Chine, de Turquie etc.


Ceux produits industriellement contiennent des additifs (colorants et parfum) contrairement à ceux produits artisanalement et peuvent donc assécher la peau.


Vous pouvez vous procurer du véritable savon de Marseille dans les savonneries qui continuent à le produire de manière traditionnelle dans des chaudrons : Le Sérail, Le fer à cheval, Marius Fabre et Rampal Latour."


On peut se procurer ces vrais savons sur internet...


 

Un lien utile :

 

http://www.aufeminin.com/soins-corps/savon-de-marseille-s696670.html
 

 

Une pétition : sauvons le savon de Marseille !

 

https://www.change.org/p/sauvons-le-savon-de-marseille

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/marseille/une-petition-pour-sauver-le-savon-de-marseille-507247.html

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Quelle renommée pour ce savon originaire du sud !
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 09:55
Le délire de Nicolas Sarkozy sur le paquet neutre...

 


On est stupéfait par cette déclaration totalement irresponsable d'un homme politique, en l'occurrence Nicolas Sarkozy, déjà en campagne, visiblement pour les présidentielles : ce mercredi 3 février, lors d'une rencontre avec des agriculteurs, le président du parti Les Républicains a dénoncé l'entrée en vigueur du paquet de cigarettes neutre, en se livrant à des comparaisons totalement déplacées et incongrues avec le vin et le fromage !

Un délire verbal inquiétant pour un représentant politique qui prétend briguer, une nouvelle fois, le poste de président de la République...

Taxant le gouvernement actuel de bêtise et de démagogie, Nicolas Sarkozy a lui-même donné l'exemple de ce qu'il condamne si vivement : on peut aussitôt lui retourner ce "compliment" car en matière de démagogie, on peut considérer qu'il a tenu le haut du pavé, au moment même où il s'adressait à des agriculteurs !

Une façon de les caresser dans le sens du poil, une façon aussi de séduire les buralistes et le lobby du tabac.

Il a ainsi déclaré, sans vergogne :

"Des bêtises, j'en ai entendu, dans ma vie, des démagogies, j'en ai vu, mais, alors l'affaire du paquet neutre, elle est tout à fait liée à la journée qui nous occupe, mes chers amis, parce que si nous acceptions le paquet de cigarettes neutre, dans six mois on vous proposera la bouteille de vin neutre, et c'en sera fini de nos appellations, et c'en sera fini de nos terroirs, et c'en sera fini de la défense de notre savoir-faire. Il suffit de réfléchir. Vous aurez demain des intégristes qui vous demanderaient la bouteille neutre. Puis on aura, aussi le fromage neutre. On a déjà eu le président normal... C'est la bataille de nos appellations, c'est la bataille de notre savoir-faire, c'est la bataille de notre identité, c'est la bataille de notre histoire, c'est la bataille de nos terroirs, si nous cédons là, nous céderons sur tout."

Comparaison n'est pas raison, bien sûr, et il faut une sacrée audace pour oser comparer les marques de tabac avec les appellations de terroir concernant le vin ou le fromage !

Le vocabulaire, les mots employés par Nicolas Sarkozy, cette façon de donner des leçons de réflexion à autrui, alors que lui-même délire, provoquent dégoût et consternation.


Evidemment, les buralistes et les industriels du tabac se sont, aussitôt, empressés d'applaudir Nicolas Sarkozy, tandis que des médecins et des élus ont été scandalisés par de tels propos.

On notera au passage l'aplomb du président du parti Les républicains : il se permet de fustiger la démagogie de ceux qui soutiennent le paquet neutre, alors qu'il est, lui-même, en première ligne pour s'attirer les voix des buralistes...

Stupéfiant ! On aura tout vu !

A cette occasion, le professeur Dautzenberg pneumologue, rappelle "qu’il n’y a pas de territoires du tabac en France. Que le tabac français est massivement fabriqué en Pologne..."

Mettre sur le même plan le tabac et le vin ou le fromage relève de l'inconscience pure et simple... Evoquer le terroir à propos du tabac est tellement absurde qu'on est sidéré par une telle déclaration venant d'un responsable politique...

Oui, Monsieur Sarkozy, nous aussi, des bêtises, nous en avons entendu, de la démagogie, nous en avons vu, et on peut dire que vous excellez dans ces deux "domaines" !

 

http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/04/sarkozy-paquet-neutre-cigarettes-propos-indignes-gouvernement_n_9156516.html



http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/02/04/25002-20160204ARTFIG00119-en-croisade-contre-le-paquet-neutre-nicolas-sarkozy-s-attire-les-foudres-de-marisol-touraine.php
 





 



 

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 12:52
La réforme de l'orthographe, un nouveau renoncement à notre culture et notre passé...

 



Les nouveaux programmes de l'école et du collège vont acter une réforme de l'orthographe qui prévoit une simplification de certains mots et une suppression possible de l'accent circonflexe.

Or, l'accent circonflexe est une marque orthographique qui renvoie à l'étymologie des mots, le plus souvent, il indique une ancienne voyelle longue ou la disparition de la consonne "s".

On ne comprend pas que cette réforme concoctée en 1990, tombée dans les oubliettes du ministère, soit soudain remise à l'ordre du jour...

De nombreux mots de notre langue sont issus du latin et du grec, ils ont une histoire, une longue histoire, faite d'évolutions phonétiques, de modification de sens, de dérivations.

Renoncer à l'accent circonflexe, c'est se couper du passé, c'est ne plus percevoir tout le substrat qui constitue notre langue...

Renoncer à l'accent circonflexe, c'est oublier nos racines si essentielles : de la même façon qu'on sacrifie le latin et le grec dans la réforme des collèges, on oublie, avec cette nouvelle orthographe, ce qui constitue l'essence de notre culture.

Chaque mot, quel qu'il soit, a une origine et nous nous devons de respecter ce qui nous vient du passé : le passé ne nous donne-t-il pas l'occasion de nous construire ?

Or cette réforme s'applique, encore, à le détruire...

La ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud Belkacem affirme que les deux orthographes pourront continuer à coexister, avec ou sans accent circonflexe, mais on perçoit, alors, tout le trouble qui peut s'insinuer dans les esprits.

Les manuels scolaires vont intégrer ces nouvelles règles et ces accents pourront y être supprimés sur de nombreux mots, notamment sur les voyelles "i" et "u"...

Ainsi, les mots "maître, maîtresse" pourront être dénués d'accent circonflexe, alors que ces termes viennent du latin "magister", et sont en relation avec les noms "magistral, magistère"...

Le verbe "paître" est issu du latin "pascere", et appartient à la même famille que le mot"pâturage".

Le terme "abîme", dénué d'accent circonflexe, perdra indéniablement de son charme et de sa poésie et ne sera plus relié à ses lointains ancêtres "abyssus", en latin, "abussos", en grec.

Alors que notre langue est en péril, qu'elle subit les assauts d'anglicismes de plus en plus nombreux, alors qu'il faudrait en préserver les subtilités, on constate que les instances politiques et les institutions se livrent à un renoncement dommageable : s'il s'agit de simplifier et de réduire les difficultés des élèves, ce ne sont, certes, pas les accents circonflexes qui peuvent poser problème... La langue française est remplie de règles complexes, d'exceptions, c'est ce qui en fait, aussi, toute la richesse.

La protéger, c'est en garder les spécificités, c'est, aussi, veiller à respecter l'étymologie première qui permet de remonter aux sources...

 


Un article sur le mot "accent" :


http://rosemar.over-blog.com/2015/06/l-accent-qui-se-promene-et-qui-n-en-finit-pas.html

 

Un article du Point sur cette réforme :

http://www.lepoint.fr/politique/coignard-najat-vallaud-belkacem-une-faute-de-plus-05-02-2016-2015598_20.php

 

 

 

 

La réforme de l'orthographe, un nouveau renoncement à notre culture et notre passé...
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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 09:40
Les femmes seraient-elles plus misogynes que les hommes ?

 


Le titre de cet article, avec son côté provocateur, peut surprendre, en étonner plus d'un et plus d'une, mais la constatation que je fais ici me sidère moi-même : les femmes sont, parfois, encore plus misogynes que les hommes... au fond, la femme doit être, elle-même, victime d'un arriéré de civilisation qui condamne la femme, quoi qu'il en soit...

 

Ainsi, les agressions de femmes qui se sont déroulées à Cologne ont fait naître des réactions étonnantes et ce sont des femmes qui ont réagi en ce sens : la maire de Cologne n'a-t-elle pas recommandé aux femmes de "conserver un bras de distance avec tout inconnu" pour se protéger et de se déplacer en groupes ?

Surprenante recommandation comme si ces femmes étaient coupables des agressions qu'elles ont subies !

 

Clémentine Autain, de son côté, a semblé vouloir minimiser ces violences faites aux femmes, en évoquant  les "deux millions de viols" commis par l’Armée Rouge en Allemagne en 1945, en relativisant les horreurs commises lors du Jour de l’An en Allemagne.


Par ailleurs, la façon dont les femmes, tout au moins certaines femmes, en critiquent d'autres, parce qu'elles réussissent, parce qu'elles ont obtenu quelque succès me semble relever de la misogynie féminine... Critiquerait-on autant un homme qui réussit dans un domaine ? Je ne le pense pas... Les femmes ne sont souvent pas tendres avec leurs congénères et font preuve d'un esprit critique très virulent.

Ainsi, dans les rapports hiérarchiques, les femmes qui disposent d'un pouvoir sont impitoyables, et surtout avec les autres femmes...

La femme, depuis longtemps, est celle qui s'occupe de sa maison, de son foyer, de ses enfants. Si elle se permet de faire de la politique, d'écrire des articles, de réfléchir, de s'impliquer dans son travail, voilà qu'elle se trouve livrée à la vindicte masculine et féminine aussi...

Et pourtant, la situation des femmes a bien évolué au cours du siècle dernier dans notre pays : la femme peut travailler, être indépendante, être mariée ou non, elle peut choisir mais, malgré tout, l'image de la femme soumise, fragile, attachée à des activités ménagères reste fixée dans les esprits .


La femme doit rester dans son rôle de bonne femme de ménage, il lui est difficile d'exprimer des idées politiques bien marquées, on lui reproche immédiatement des ambitions qui n'entrent pas dans ses compétences.


La femme, au fond, depuis la nuit des temps, est celle qui doit rester bien sage sur son banc, sans dire un mot, sans troubler l'ordre établi : n'est-ce pas Pandore, la première femme de l'humanité, selon la mythologie grecque, qui apporte le trouble et tous les maux aux hommes ? N'est-ce pas elle qui, par sa curiosité intempestive, perturbe le bonheur des hommes ? N'est-elle pas coupable de s'intéresser à ce qui l'entoure ??


"Sois belle et tais -toi, reste dans ton rang", voilà ce que l'on aurait pu dire à Pandore et ce que l'on dit encore à nombre de femmes de nos jours !


La femme responsable du mal, la maudite, celle qui a été créée après l'homme pour le servir, l'aimer, voilà l'image que nous délivrent les textes les plus anciens, qu'ils soient bibliques ou mythologiques...

Hélas ! nous baignons tous et toutes encore dans ce substrat de culture qui fait de la femme un être forcément secondaire dans certains rôles.

Il faut rattraper des siècles de servitude où la femme considérée encore comme moins que rien n'avait aucun droit, pas même le droit à la parole, pas même le droit de voter, de s'exprimer, d'écrire, d'avoir des activités créatives...

Il faut que la femme elle-même prenne conscience de plus en plus de ses possibilités et des capacités des autres femmes au lieu de leur dénier tout droit à agir, à dire, à se comporter en êtres responsables de la société, et ce, à tous les niveaux...


Bien évidemment, la misogynie est exacerbée chez certains hommes, mais elle est, aussi, présente chez les femmes elles-mêmes influencées par de longs siècles d'endoctrinement !

 

 

 

 

Illlustration : Pandora, un tableau de John William Waterhouse (wikipédia)

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 14:01
Quand un romancier excuse la violence...

 

 


Peut-on excuser la violence ? C'est la question que pose Edouard Louis, dans son dernier roman, intitulé Histoire de la violence...

Une histoire vraie racontée comme un roman, l'histoire d'un viol : l'auteur, homosexuel, un soir de Noël, fait monter chez lui un jeune kabyle qui le menace d'une arme, l'insulte, l'étrangle et le viole.

Et le romancier, malgré la violence subie, considère que son agresseur n'est pas vraiment coupable, que son passé, son vécu, ses origines sociales font de lui une victime.
Certes, nous sommes tous conditionnés par de multiples facteurs : le milieu social, nos expériences, nos douleurs, nos souffrances.
Mais peut-on excuser la violence, même si elle est une révolte contre ce que nous avons vécu ?

Nous pouvons aimer le rebellion et la révolte, mais ne devons-nous pas réprouver et condamner la violence qui s'attaque à l'être humain, l'anéantit et l'asservit ?

Cette violence n'asservit-elle pas, d'ailleurs, celui-là même qui la commet ? Elle en fait un être soumis à des pulsions de haine, incapable de se réfréner et de se maîtriser.

 

 "La sociologie m’a permis de réaliser que la violence est produite par des structures sociales", déclarait Edouard Louis, il y a quelques mois.
"Je trouve plus d’excuses à mon agresseur qu’au racisme de la police", a précisé, aussi, le romancier.
Cette remise en cause des autorités, cette inversion des valeurs font, tout de même, froid dans le dos.

La violence ainsi justifiée par la sociologie pourrait conduire à penser que toutes sortes de violences sont excusables.

La violence d'un mari qui bat et torture sa femme et ses enfants, celle d'un braqueur qui s'attaque à une banque, celle d'un violeur qui terrorise ses victimes,  celle de djihadistes qui assassinent froidement des gens aux terrasses des cafés, dans la rue...

Cette culture de l'excuse paraît effroyable, car elle en vient à justifier de nombreuses violences : celui qui se drogue ne serait pas coupable, s'il commet un meurtre, car il est sous l'emprise de la drogue et s'il se drogue, on pourra toujours trouver des explications sociologiques à cette addiction.

L'individu semble, alors, ne plus être responsable de quoi que ce soit...

Plutôt que la culture de l'excuse, ne faudrait-il pas  promouvoir la culture de la responsabilité ? Nous sommes tous responsables de nos actes, nous sommes responsables de notre propre violence.

D'ailleurs, Edouard Louis est lui-même responsable d'avoir accueilli chez lui ce jeune kabyle, dont il a été, ensuite, la victime : il a pris des risques qu'il peut assumer.

En tant qu'être responsable, il est probable qu'il ne reproduira pas un tel comportement, à l'avenir.

Si, par bien des aspects, nous ne sommes pas libres, si nous sommes façonnés et conditionnés par notre éducation, il nous reste, en tant qu'êtres humains, à agir comme des êtres responsables de nos actes.

Justifier la violence par la sociologie ouvre la voie à toutes sortes de dérives.

Justifier la violence par un déterminisme social conduit à excuser nombre d'actes violents, alors que l'être humain a la capacité de réfléchir aux conséquences de ses actes, en toute conscience, à condition de faire preuve de clairvoyance et de lucidité...

 

 

 

Le résumé  de ce roman :

 

"J’ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m’a abordé dans la rue et j’ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m’a raconté l’histoire de son enfance et celle de l’arrivée en France de son père, qui avait fui l’Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu’il allait me tuer. Il m’a insulté, étranglé, violé. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé.


Plus tard, je me suis confié à ma sœur. Je l’ai entendue raconter à sa manière ces événements.


En revenant sur mon enfance, mais aussi sur la vie de Reda et celle de son père, en réfléchissant à l’émigration, au racisme, à la misère, au désir ou aux effets du traumatisme, je voudrais à mon tour comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là. Et par là, esquisser une histoire de la violence."


 

Des critiques positives :

 

http://www.seuil.com/livre-9782021177787.htm

 

 

http://www.telerama.fr/livres/histoire-de-la-violence,136361.php

 

Une critique négative :

http://www.marianne.net/edouard-louis-toute-complaisance-100239207.html

 

 

Le début du roman :

 

http://www.telerama.fr/livre/decouvrez-les-premieres-pages-de-histoire-de-la-violence-le-nouveau-roman-d-edouard-louis,136564.php

 

 

 

 

 

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 13:15
Arbre de mousse...

 

 


Les arbres de l'hiver se couvrent, parfois, de mousse, dans des éblouissements de verts : l'écorce se pare, alors, de teintes nuancées d'ocres, de bruns, d'anis.

La mousse s'empare du tronc et des branches, forme des ruissellements de verdure, des écailles somptueuses escaladent l'arbre, le transforment en une toile pleine de douceurs, ouatée et mystérieuse...

Les branches dépouillées, écartelées, pleurent l'hiver, et voilà qu'elles se revêtent d'une légère mantille verdoyante...

L'arbre en détresse, aux teintes de fumées sombres, se nimbe de cette parure de l'hiver si douce.

Noirs et verts se côtoient, formant des tableaux empreints de charmes et de mélancolie...

Des écailles apparaissent, on croirait voir des serpents tortueux qui envahissent les branches.

Des enroulements de bras se dessinent, des torsions, des nuées de brindilles, des résilles sombres se hissent vers le sommet.

L'arbre devient une créature étrange vêtue d'une somptueuse carapace aux teintes variées...

L'arbre reverdit, au coeur de l'hiver, il devient géant de bronze, au torse imposant, aux bras de fumerolles.

La mousse l'enveloppe de sa toison verdoyante, elle le revêt d'une fourrure nouvelle et somptueuse...



 

 

 

 

Photos : rosemar

Arbre de mousse...
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