Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 14:31
Voici le premier jour de l'hiver...

 

 

 

 


Voici venu le premier jour de l'hiver, le jour le plus court de l'année, celui qui annonce le froid, celui qui nous promet, aussi, un renouveau, des lumières qui vont s'accroître au fil du temps.

Le mot "hiver", avec sa fricative très douce, sa gutturale pleine d'âpreté, sa voyelle aiguë "i", nous emporte vers un univers glacé où règnent le vent, la neige, les frimas...

Les rigueurs de l'hiver ! Ses beautés blanches et neigeuses ! Le mot résume bien les splendeurs et les tourments de cette saison.

Aussitôt, surgissent des paysages couverts de gel, balayés par un air vif, des embruns de blancs sur les arbres et le sol, des matins embrumés...

La neige nous fait voir ses tourbillons lumineux, elle virevolte dans l'air, elle encercle les jardins de ses replis soyeux.

Elle transforme les paysages, les remodèle, les capture des ses envolées de lys.

L'hiver et ses bonheurs, l'hiver et ses tourmentes s'annoncent...

Ce mot ancien, venu de l'adjectif latin "hibernus", est formé sur le nom "hiems", "l'hiver"...

Et l'ancêtre grec "kheimon" désigne, aussi, cette saison.

On retrouve, dans tous ces mots, la consonne "h" qui traduit, en grec, une aspiration, et une forme de rudesse.

L'hiver, le bien nommé, doit être, évidemment, rapproché du nom de la neige, en grec ancien, "khion", avec cette même aspiration.

Le mot nous fait ressentir, par ses sonorités, sa brièveté, un froid âpre, dur, perçant.

L'hiver arrive, il se fait vents tempétueux, mistral virulent, il glace, rugit, s'emporte, bouscule les paysages.

L'hiver s'adoucit, parfois, pour nous donner, aussi, de belles journées ensoleillées, il fait croître progressivement la luminosité et prépare, ainsi, l'arrivée du printemps...



 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 12:58
Le lutrin, un mot empli de mystères...

 



Le mot "lutrin" nous intrigue : que signifie ce nom qui chante avec sa voyelle nasalisée finale ? Terme peu employé, associé à la liturgie et à la religion, ce nom apparaît d'autant plus mystérieux et étrange...

Le "lutrin", voilà un mot qui semble lointain, obscur, opaque : qui possède un lutrin, qui s'en sert ?

Bel objet en bois luisant, le lutrin brille de ses reflets dans les églises... éclairé par des cierges, le lutrin nous fait voir ses veines boisées, il reçoit le livre sacré, à l'épaisse reliure, aux odeurs de papier ancien.

Objet religieux, sur lequel on pose le livre saint, le livre par excellence, la Bible, le lutrin permet la lecture...

Le radical du mot vient du verbe latin, "legere, lire", auquel on a ajouté un suffixe à valeur d'instrument, -trum.
Le lutrin nous fait accéder à des lieux sacrés, à des lectures chargées de symboles, à une ambiance feutrée, remplie de mystère, des odeurs d'encens, d'eau bénite, des obscurités apaisantes...

Ce mot empreint de rareté, aux sonorités de dentale, de gutturale, à la voyelle finale nasalisée nous fait rêver.

Placé dans la pénombre, il éveille la curiosité, il suscite l'intérêt, on a envie de tourner le pages du livre sacré, de sentir sous les doigts, le lourd papier, de déchiffrer certains messages.

Les chants liturgiques résonnent, alors, dans les replis des ténèbres...

Chants de Noel, chants de fêtes... On perçoit des airs connus et mystérieux à la fois, Adeste fideles, Veni creator, Gloria.

Chants en latin, aux éclats de consonnes, ces musiques nous éblouissent, nous exaltent...

Choeurs célestes, ces chants nous apaisent aussi, et nous apportent un réconfort.

Le lutrin associé à des éclats de musique, à des chants de Noël nous permet d'accéder à une forme de pureté originelle, celle de voix célestes, au charme envoûtant...


 

http://youtu.be/EAxT6GcXYQw



http://youtu.be/2Yquo5W8YBw


 


 

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 15:35
Au pied du sapin, quelques branches...

 

 



Au pied du sapin, quelques branches coupées répandent leurs senteurs de résines, des odeurs boisées, des sucs de Noël... aussitôt des parfums de l'hiver se répandent : sous-bois, forêts, éclats de pignes et d'aiguilles de pins.

Les aiguilles étalent des palmes de vert, les branches  chargées et lourdes brillent d'un vert éclatant.

Les aiguilles forment des pinceaux de lumières, des entrelacs, sur les branches droites, elles exhalent des douceurs ambrées, un univers fait de bois, de mousse, de feuilles, de sentiers sous le vent de l'hiver.

Les aiguilles nous font voir des paysages, des arbres, des pins, des jardins aux pierres de mousse, une campagne sauvage, des chemins pentus, des pierres qui roulent sous nos pas...

On touche l'éclat épicé des senteurs de pins, on voit le toucher soyeux des aiguilles, on sent l'éclat doré des branches, on saisit la splendeur des brindilles satinées.

On admire les fuseaux de vert, les fils soyeux de verdure, on en perçoit les effluves si subtils.

Les aiguilles rutilent, semées d'étincelles de vif éclair, les aiguilles se dispersent sur les branches, formant des épis sauvages...



 

 

 

 

Photo : rosemar

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 10:53
Un étalage de Noël sulfureux... (Zola, Le ventre de Paris)

 



Dans son roman Le ventre de Paris, Zola dépeint le monde des Halles, son opulence, ses couleurs, ses bruits et ses clameurs : l'abondance de la nourriture montre le contentement des bourgeois qui peuvent se remplir le ventre, alors que les gens du peuple vivent, souvent, dans la misère.

Dans un extrait de ce roman, Claude Lantier, qui sera plus tard le peintre de L'Oeuvre, évoque une de ses "réalisations artistiques", quand il recompose l'étalage d'une charcuterie, pour les fêtes de Noël.

Ainsi, le peintre refait la devanture, comme s'il s'agissait d'une véritable oeuvre d'art,  il dénonce, à cette occasion, ce que l'on peut appeler "la goinfrerie" du réveillon de Noël, et montre que l'artiste est souvent un être à part, éloigné de la foule.

 

Voici le texte :

..." Voulez-vous que je vous dise quelle a été ma plus belle oeuvre, depuis que je travaille, celle dont le souvenir me satisfait le plus ? C'est toute une histoire... L'année dernière, la veille de la Noël, comme je me trouvais chez ma tante Lisa, le garçon de la charcuterie, Auguste, cet idiot, vous savez, était en train de faire l'étalage. Ah ! le misérable ! Il me poussa à bout par la façon molle dont il composait son ensemble. Je le priai de s'ôter de là, en lui disant que j'allais lui peindre ça, un peu proprement. Vous comprenez, j'avais tous les tons vigoureux, le rouge des langues fourrées, le jaune des jambonneaux, le bleu des rognures de papier, le rose des pièces entamées, le vert des feuilles de bruyère, surtout le noir des boudins, un noir superbe que je n'ai jamais pu retrouver sur ma palette. Naturellement, la crépine, les saucisses, les andouilles, les pieds de cochon panés, me donnaient des gris d'une grande finesse. Alors je fis une véritable oeuvre d'art. Je pris les plats, les assiettes, les terrines, les bocaux ; je posai les tons, je dressai une nature morte étonnante, où éclataient des pétards de couleur, soutenus par des gammes savantes. Les langues rouges s'allongeaient avec des gourmandises de flamme, et les boudins noirs, dans le chant clair des saucisses, mettaient les ténèbres d'une indigestion formidable. J'avais peint, n'est-ce pas ? la gloutonnerie du réveillon, l'heure de minuit donnée à la mangeaille, la goinfrerie des estomacs vidés par les cantiques. En haut, une grande dinde montrait sa poitrine blanche, marbrée, sous la peau, des taches noires des truffes. C'était barbare et superbe, quelque chose comme un ventre aperçu dans une gloire, mais avec une cruauté de touche, un emportement de raillerie tels que la foule s'attroupa devant la vitrine, inquiétée par cet étalage qui flambait si rudement... Quand ma tante Lisa revint de la cuisine, elle eut peur, s'imaginant que j'avais mis le feu aux graisses de la boutique. La dinde, surtout, lui parut si indécente qu'elle me flanqua à la porte, pendant qu'Auguste rétablissait les choses, étalant sa bêtise. Jamais ces brutes ne comprendront le langage d'une tache rouge mise à côté d'une tache grise... N'importe, c'est mon chef-d'oeuvre. Je n'ai jamais rien fait de mieux."


On perçoit toute l'actualité de cet extrait : les fêtes de Noël arrivent et on voit les magasins se remplir de victuailles, alors que certains ont des difficultés à survivre, dans un monde où règnent précarité et chômage.

L'étalage devient, d'abord, sous la main du peintre, une véritable oeuvre d'art...

Le vocabulaire pictural est particulièrement présent : "oeuvre, couleurs, nature morte, j'avais peint, peindre, tons vigoureux".

La composition du tableau permet de juxtaposer des couleurs vives et contrastées qui attirent tous les regards : "rouge, jaune, bleu, rose, vert, noir, gris". On peut percevoir des nuances d'une même teinte : "rouge et rose, noir et gris". On pense, ici, à la technique des peintres impressionnistes, faisant appel à à des touches de couleurs vives ou nuancées. Le tableau met en vedette "une grande dinde" qui apparaît au sommet de l'oeuvre.

Le peintre est lui-même satisfait de son tableau, comme le montrent les termes hyperboliques  :"ma plus belle oeuvre, c'est mon chef d'oeuvre, je n'ai jamais rien fait de mieux".

Mais l'oeuvre d'art comporte, surtout, une fonction dénonciatrice car elle délivre un message...

L'artiste fustige la "gloutonnerie" du réveillon : les mots énumérés au pluriel montrent l'abondance démesurée de la nourriture : "langues, jambonneaux, pièces, boudins, saucisses, andouilles, pieds de cochons.."

De plus, Lantier se livre à une satire acerbe de la société et de la religion : la fête religieuse de Noël se réduit à la représentation d'une consommation frénétique, le champ lexical de la nouriture est amplement développé, la dinde elle même, au centre du tableau devient une parodie des images traditonnelles des saints : la dinde est entourée comme d'une auréole, une "gloire", dans le texte...

Par des rapprochements de mots audacieux, Zola montre que la religion n'est qu'un prétexte à faire ripaille : le corps et l'esprit sont réunis dans certaines expressions : "heure de minuit donnée à la mangeaille", "goinfrerie des estomacs vidés par les cantiques", "ventre aperçu dans une gloire".

Les termes employés sont fortement péjoratifs :"mangeaille, goinfrerie"...

Enfin, la thématique du "feu" rend ce tableau particulièrement sulfureux : "cet étalage qui flambait, j'avais mis le feu..." On songe aux flammes de l'enfer où officie le diable...

Les objets semblent s'animer dans la devanture, comme pour suggérer le péché, la tentation : "Les langues rouges s'allongeaient avec des gourmandises de flamme, et les boudins noirs, dans le chant clair des saucisses, mettaient les ténèbres d'une indigestion formidable." La nourriture semble dominer les hommes, les attirer irrésistiblement.

La "dinde", elle même, qui montre "sa poitrine blanche" fait songer à des nus impudiques, peints par Manet.

Devant la force dénonciatrice de ce tableau, on perçoit l'inquiétude de la foule, et même la "peur" d'un des personnages, la tante du peintre, Lisa.

Les commentaires de Lantier sur le garçon boucher qui a composé l'étalage comportent des termes dévalorisants marquant l'incompréhension, la distance qui sépare l'artiste des gens ordinaires : "cet idiot, le misérable, la façon molle dont il composait son ensemble."

Ainsi, l'artiste apparaît comme un être isolé, éloigné de la foule, du commun des mortels : il dénonce, il fait peur, et révèle le monde...

 

Cet extrait fait songer à un tableau impressionniste : cet étalage "barbare et superbe", aux violents contrastes de couleurs, peut évoquer certaines peintures de Renoir ou de Cézanne.

On peut, aussi, constater toute la modernité de ce texte : la "goinfrerie" de Noël est de plus en plus grande, alors que cette fête religieuse célèbre, à l'origine, la naissance d'un enfant divin dans un cadre modeste et humble. 


 

 

 

 

Un étalage de Noël sulfureux... (Zola, Le ventre de Paris)
Partager cet article
Repost0
14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 17:08
Les enseignants sous la menace de Daesh...

 

 

Les enseignants qui délivrent des connaissances, qui s'attachent à cultiver la réflexion deviennent les cibles des terroristes de Daesh.

Les professeurs, victimes d'incivilités de la part des élèves, parfois, des parents, sont aussi en butte à la vindicte des islamistes.

Dans le dernier magazine publié par Daesh, les islamistes s'en prennent à notre école, où seraient enseignées de fausses valeurs, comme la tolérance, le respect d'autrui.

Symboles de culture, de transmission des savoirs, voilà les enseignants mis en cause par des individus qui se réclament d'une religion et d'une foi empreintes de fanatisme.

Comment ne pas voir, là, une négation même de notre civilisation fondée sur l'esprit des lumières, la connaissance, la curiosité ?
Comment ne pas y voir une atteinte à ce qui est l'essence même de nos sociétés ?

Les enseignants ont à coeur de former des élèves, de leur inculquer un esprit critique, de transmettre des savoirs.
En face, c'est l'obscurantisme qui cherche à s'imposer, une force aveugle, meurtrière, qui méprise tout ce qui n'appartient pas au domaine religieux.
Le fanatisme est à l'oeuvre : il fait fi de la culture, de l'humanisme, de l'histoire.

Ce fanatisme déclare la guerre à notre école, s'attaque aux enseignants, à la laïcité, à toutes les valeurs portées par l'éducation et par des enseignements formateurs et essentiels.

L'école, symbole de la laïcité, est visée par des terroristes qui propagent une idéologie mortifère.
L'école, elle, est à l'inverse : elle représente la vie, l'avenir, une envie de découvrir et de s'ouvrir aux autres.
S'attaquer aux enseignants, aux savoirs, c'est s'attaquer à la vie, à la notion même d'épanouissement personnel, c'est viser une institution de la république qui est essentielle.

Nos sociétés sont fondées sur l'école, l'acquisition des savoirs et d'une autonomie de la pensée.
C'est cette école qu'il faut défendre plus que jamais, c'est cette école qu'il faut conforter et consolider, en insistant encore et toujours sur la valeur de la culture, qui est au centre de nos sociétés.

Les parents, les institutions doivent être solidaires des professeurs, eux qui jouent un rôle essentiel dans la formation des élèves.

Et surtout, il importe de ne jamais sacrifier la culture, en supprimant des savoirs fondamentaux, comme le latin, le grec si formateurs.

L'école se doit d'être exigeante dans son enseignement : c'est toute notre culture qui est en jeu.


 



 

Les enseignants sous la menace de Daesh...
Partager cet article
Repost0
13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 16:38
Un curieux sapin de Noël...

 

 


Noël approche et l'on découvre, avec un bonheur renouvelé, les nouveaux sapins de Noël, dans les magasins, dans les rues.

Certains sont magnifiques et restent dans la tradition de Noël, avec des boules colorées, des étoiles, des guirlandes étincelantes...

D'autres, en revanche, semblent cultiver le mauvais goût et une tendance kitsch assez inquiétante : on y voit de gros papillons bleus, des boules de couleur noire, des guirlandes lumineuses tapageuses.

Des papillons ornés de strass s'étalent sur les branches, avec démesure.

D'énormes papillons bleus sur un arbre de Noël ! Comment ne pas s'en étonner ? 
De telles décorations  peuvent-elles encore faire rêver à la magie de Noël ?

On a tendance, de plus en plus, à vouloir moderniser nos traditions, ou à les oublier.
Pourtant, certaines traditions ne sont-elles pas essentielles ? Elles sont sources de bonheur, et d'harmonie, elles nous relient au passé, à nos parents, nos grands-parents.

Avec de telles décorations, on en vient à oublier ce qui fait la spécificité de Noël, une fête associée à l'hiver, une fête où l'on célèbre un renouveau, un espoir possible.

Le bleu, le noir qui se côtoient donnent un air sinistre à ces nouveaux sapins de Noël...

Oubliées les couleurs vives et chaudes pour ensoleiller l'hiver ! Oubliés les chaussons de Noël suspendus à l'arbre ! Oubliées les étoiles, symboles de la fête de Noël !

Ces sapins synthétiques ornés dans une tendance moderniste sont une façon de renier certaines coutumes essentielles.

J'aime ces traditions qui nous rattachent à notre passé : les crèches provençales en font partie, et dans nombre de foyers, on peut voir cette tradition respectée.

Et là, encore, les santons de Provence, en argile, petites figurines peintes de couleurs nous permettent de rester dans ces traditions.

Pourquoi vouloir innover dans ces usages anciens ? Et surtout, pourquoi tant de clinquant et de mauvais goût ?

Certains aiment tant le bling bling du monde moderne qu'ils en viennent à le transposer partout, en toutes circonstances...

Vive les sapins de Noël d'autrefois, avec leurs décorations de rouge et d'or, leurs guirlandes argentées, leurs bonnes odeurs de bois et de mousses !



 

 

 

Photos : rosemar

Un curieux sapin de Noël...
Un curieux sapin de Noël...
Partager cet article
Repost0
8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 17:49
Chine : brouillards sur la ville...

 

 

Des images impressionnantes d'une ville de Chine paralysée par le brouillard : circulation bloquée, écoles fermées, aéroport à l'arrêt....

Cette ville, c'est Harbin, mégalopole de 11 millions d'habitants de la province du Heilongjiang dans le nord-est de la Chine, une ville fantôme perdue dans des brumes de pollution atmosphérique...

Cette ville, c'est aussi Pékin, la capitale chinoise qui connaît régulièrement des alertes à la pollution. Pékin a vécu, ce mardi matin, sa première alerte rouge.

Des voitures bloquées sur les routes, des chinois qui déambulent dans les rues, les visages couverts d'un masque, une visibilité réduite à quelques mètres.... c'est terrifiant....

Voilà un scénario digne d'un film de science-fiction, mais c'est bien la réalité que connaissent ces villes. On croirait voir des villes enveloppées dans un brouillard de brumes, dans un fog britannique, mais c'est bien la pollution qui est à l'origine de ces perturbations....

Un pic de pollution de l'air inédit a été enregistré : il est lié à l'arrivée de l'hiver et à l'utilisation du chauffage domestique. Les usines environnantes et les industries doivent participer, aussi, à cette pollution.

Ce n'est pas la première fois que la Chine connaît ces problèmes : la ville de Pékin, la capitale est souvent engluée dans un épais brouillard qui empêche ses habitants de respirer, de se déplacer.

La pollution devient, dans ce pays, un problème très préoccupant, la croissance à tout prix conduit aux pires désagréments : rivières polluées, alimentation contaminée, air irrespirable.

Oui, la Chine connaît une croissance exceptionnelle, elle nous vend toutes sortes de produits, elle investit partout, elle prospère, mais elle se heurte à de graves difficultés.

Nos industriels, nos multinationales s'installent, aussi, en Chine pour produire à bas prix toutes sortes de marchandises.

Mais comme toujours, ce sont les plus pauvres qui en font les frais et on peut parler d'un véritable scandale sanitaire : certains, les plus riches, peuvent équiper leur logement de purificateurs d'air, certains peuvent s'approvisionner dans des fermes biologiques.
Et tous les autres sont voués à pâtir de la pollution : les gens démunis, ceux qui n'ont pas les moyens de s'en prémunir et d'y échapper.

 

La Chine va-t-elle se trouver de plus en plus confrontée à ces dérèglements ? Saura-t-elle les résoudre ?

Les scandales alimentaires se sont multipliés ces dernières années : lait contaminé, légumes pollués, rivières saturées de produits chimiques.

La Chine et les autes pays ne peuvent croître à l'infini : les responsables politiques se doivent de trouver des solutions... la santé de tous les êtres qui vivent sur cette planète est menacée.


 



 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 17:37
Quand la justice condamne des victimes...

 

 

 

Une femme de 69 ans a été condamnée à 10 ans de prison, pour avoir tué son mari, alors qu'elle a été, pendant de nombreuses années, victime de coups, d'abus sexuels, de violences physiques et verbales.

Où est la justice ? Une justice qui condamne une victime peut-elle être crédible ?

Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage avait tué son mari de trois coups de fusils dans le dos, à leur domicile près de Montargis, dans le Loiret. L'homme lui faisait vivre un enfer depuis 47 ans : coups, abus sexuels, sur elle mais aussi sur ses filles. La veille du meurtre, le fils, battu par son père, s'était suicidé par pendaison. 

Face à de telles ignominies, quel pouvait donc être le recours de cette femme ?

Alors que les violences faites aux femmes se multiplient, en France et dans de nombreux pays, un tel verdict tendrait à cautionner et justifier ces violences.

La barbarie d'un homme tyrannique, qui faisait vivre toute sa famille dans la terreur, a atteint un paroxysme d'horreur dans cette affaire.

Comment un tel verdict est-il possible, en France, le pays des droits de l'homme ?

Les femmes seront-elles, donc, toujours, jugées coupables de la violence des hommes ?

Quand les victimes deviennent coupables, ne faut-il pas se poser bien des questions sur le fonctionnement de la justice ?

On peut, dès lors, parler de déni de justice : au cours du procès, les filles de l'accusée ont été, elles-mêmes, montrées du doigt, parce que, par peur de représailles pour leur mère, elles n'ont jamais dénoncé leur propre bourreau.

Une famille entière a souffert, pendant des années, sous le joug d'un tyran, et cette famille est, maintenant, victime de la justice.

Un fils qui se suicide, des filles violées, une mère accablée de coups, un tel tableau ne suffisait-il pas pour que soit prononcé un acquittement de Jacqueline Sauvage ?

Tuer un monstre qui martyrise ses proches, qui abuse de son autorité de père, est-ce un meurtre ?

Ce verdict n'est-il pas une honte ? Toutes les femmes battues se retrouvent bafouées par une telle décision.

Le bourreau qui a terrorisé sa propre famille est bien le coupable, et même si la loi interdit de se faire justice soi-même, il est des cas dramatiques où l'on perçoit la nécessité d'arrêter la tyrannie d'un monstre.

 

 

Une pétition à signer :


 https://secure.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_President_Francois_HOLLANDE_Grace_Presidentielle_pour_Jacqueline_SAUVAGE/?pv=2







 

 

Quand la justice condamne des victimes...
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 16:38
Les arbres, entre automne et hiver...

 

 



Les marronniers perdent, peu à peu, leurs parures : seules, quelques feuilles roussies, isolées, comme calcinées, s'accrochent encore aux branches...


Les arbres montrent des bois brûlés, presque dépouillés de leurs éclats de feuilles.


Ils nous font voir des silhouettes décharnées, sombres, sur l'azur de l'automne... Quelques feuilles en détresse, lambeaux de l'automne, se dessinent sur les rameaux.


Les arbres, entre automne et hiver, sculptent des camaïeux de noirs, bruns, roux....


Les troncs sombres, les branches ténébreuses se découpent, en ombres chinoises, sur des horizons de bleu.


Le marronniers revêtent leur parure d'hiver, les branches dénudées nous font découvrir des arabesques, des volutes, des torsions aux embruns de l'hiver...


Les arbres deviennent des ombres, ils dévoilent et tracent des motifs somptueux, des dentelles de branches et des ramilles entrelacées, des réseaux d'ombres brunes.

Les arbres forment des voiles subtils, des embruns aériens.


L'hiver les enlace peu à peu... L'hiver les redessine, les enveloppe de ses brumes sombres...


 

 

 

Photos : rosemar

 

Les arbres, entre automne et hiver...
Les arbres, entre automne et hiver...
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 10:16
Michel Onfray ferme son compte Twitter : une bonne idée !

 

 

 

On se souvient de la réaction de Michel Onfray face aux attentats commis à Paris. "Droite et gauche, qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique, récoltent nationalement la guerre de l'islam", avait -il écrit le 14 novembre sur son compte Twitter...

Depuis, Daesh avait repris des extraits d'interviews de Michel Onfray, dans des vidéos de propagande, pour justifier les attaques de Paris. 

Et devant les multiples commentaires négatifs suscités par les propos de ce "philosophe", Michel Onfray a décidé de fermer son compte Twitter : judicieuse décision !

Est-ce bien le rôle d'un philosophe de réagir "à chaud" aux événements ? Est-ce le rôle d'un philosophe de commenter l'actualité sur Twitter ?

Tout le monde sait l'impact de cette façon de communiquer très superficielle.


Tweeter, ce n'est pas philosopher, c'est donner un point de vue très rapide, non argumenté.

En la circonstance, ce tweet qui a suivi les attentats du 13 novembre, ne pouvait que susciter la polémique : toutes les victimes de Paris ne sont même pas évoquées, et en plus, l'action des terroristes est présentée comme une juste réplique contre la France et les français qui ont été assassinés.

Un philosophe se doit de prendre du recul pour être à même de commenter une actualité douloureuse et dramatique.

Je pense particulièrement à toutes les familles de victimes qui ont dû prendre ce message en pleine figure.

Le tweet de Michel Onfray est forcément réducteur, dans sa briéveté et sa formulation péremptoire.

Ce tweet oublie d'évoquer le fanatisme qui est à l'origine des attentats commis à Paris... il peut, même, servir à cautionner l'action de terroristes, : il faut sans doute arrêter d'excuser, de justifier le fanatisme de ceux qui s'attaquent à des victimes innocentes, au nom de dieu.

Et nous ne sommes pas les seules victimes de ce fanatisme : les musulmans sont en première ligne, certains sont instrumentalisés, annihilés, réduits à l'état de bombes humaines, d'autres sont la cible de Daesh qui s'impose par la terreur, et les meurtres.

La France n'est pas coupable de ce fanatisme, elle le dénonce.

Les cibles de Daesh sont multiples : ces fanatiques ne supportent pas nos coutumes, notre façon de vivre, nos libertés.

La France a sans doute commis des erreurs, en s'engageant en Libye, notamment, mais l'idéologie propagée par Daesh est pernicieuse, elle utilise la terreur, l'endoctrinement, un fanatisme exacerbé qui dépasse l'entendement.

L'hybris de ces groupes terroristes s'attache à propager la peur, la haine, la mort. Cette idéologie mortifère conduit à une dégradation de l'humanité, au mépris de toutes les valeurs fondamentales de l'humanisme.

 

 



 

Michel Onfray ferme son compte Twitter : une bonne idée !
Partager cet article
Repost0