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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 08:50
Notre monde s'emballe et nous ne pouvons plus l'arrêter...

 

 

Nous vivons dans un monde de compétition universelle : il faut sans arrêt dominer l'autre, augmenter la productivité, innover tous les jours, inventer toujours de nouvelles technologies.

 

On assiste, ainsi, à un développement effréné de la technique.

Chaque jour, de nouvelles technologies apparaissent : des robots toujours plus performants, des écrans de plus en plus sophistiqués, des machines de plus en plus rapides, de nouveaux smartphones, de nouvelles tablettes, de nouveaux systèmes d'ordinateur.

 

Mais quelles sont les finalités de ces progrès ?

Nous entraînent-ils vers plus de liberté, vers plus de bonheur ?

 

C'est l'inverse qui se produit : la compétitivité aliène les individus contraints de travailler toujours plus, dans des conditions qui se dégradent.

 

La mondialisation nous fait perdre tout sens de la mesure.

Nous filons aveuglément dans une course sans fin à l'innovation, perdant de vue notre humanité.

C'est l'hybris qui nous gouverne, c'est l'hybris qui nous entraîne dans cette voie périlleuse.

"Une vie tranquille et modeste apporte plus de joie que la recherche du succès qui implique une agitation permanente", écrivait Albert Einstein.

"Rien de trop", en grec "méden agan", telle était la devise des anciens grecs.

Nous sommes bien loin de cette modération et de cette modestie.

Notre monde s'emballe et nous ne pouvons plus l'arrêter.

 

Les entreprises qui n'innovent pas, qui ne sont pas compétitives sont vouées à disparaître. Et chaque jour, des entreprises volent en éclat : le dernier exemple en date, celui de l'usine Tupperware.

Parallèlement, les entreprises liées à internet connaissent une croissance foudroyante : Amazon réalise des profits considérables.

 

Mais, l'argent, la rentabilité ne suffisent pas au bonheur de l'humanité.

On assiste à une sorte de quête du bonheur par la consommation et le consumérisme...

Mais cette quête est un leurre absolu. 

 

L'humanité a besoin de sens : retrouver une harmonie avec le monde, habiter l'instant présent au lieu d'être sans cesse emportée par la productivité.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le domaine de la santé, de l'hygiène, du confort matériel.

 

Mais l'humain se perd dans un monde qui s'accélère.

Saurons-nous réguler ce monde qui s'emballe et qui nous échappe ?

Saurons-nous trouver du sens dans un monde matérialiste où l'argent est roi ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre monde s'emballe et nous ne pouvons plus l'arrêter...
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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 11:23
Oui, c'est vraiment le bordel...

 

 

Tandis que de nombreux éditorialistes glosent à qui mieux mieux sur un mot "le bordel" utilisé par le président de la République, on ne peut que faire ce constat :  ce mot s'applique en bien des occasions à notre monde.

C'est le "bordel" partout...

 

Oui, décidément, cette année 2017 est l'année de tous les bouleversements...

 

En France, on a assisté à l'effondrement des partis politiques traditionnels lors de l'élection présidentielle : la déroute du Parti Socialiste, la déconfiture du Front National, la débâcle du parti Les Républicains...

Emmanuel Macron, nouveau venu en politique a été élu président de la République, contre toute attente.

 

De la même façon, aux Etats-Unis, Donald Trump a remporté les élections, défiant tous les sondages. Il éprouve maintenant des difficultés à appliquer une politique assez déconcertante : ses réactions ne sont-elles pas souvent imprévisibles et désordonnées ?

 

2017, c'est aussi l'année de la mise en oeuvre du Brexit : la Grande-Bretagne a quitté l'Union Européenne, contre toutes les prévisions.

 

Et voilà que l'Espagne connaît une nouvelle crise inquiétante, avec le référendum d'indépendance organisé en Catalogne. Les tensions sont vives entre les partisans de l'indépendance et les opposants.

Le référendum qui a eu lieu Dimanche n'a aucune légitimité, car le nombre de votants n'atteignait même pas 50 % de la population. Le vote ne s'est pas déroulé selon des règles démocratiques. Dès lors, il est nul et non avenu.

Et pourtant, les indépendantistes affirment haut et fort leur bon droit.

Comment cette crise va-t-elle se résoudre ? Beaucoup d'Espagnols sont inquiets de la tournure que prennent les événements. D'ailleurs les violences policières contre les votants ont choqué l'opinion publique.

 

On assiste, ainsi, dans le monde à de grands bouleversements qui débouchent sur de profondes inquiétudes.

Parallèlement, la révolution numérique bouleverse aussi l'univers du travail : les robots supplantent l'homme dans de nombreuses tâches.

Chaque jour, on invente de nouveaux robots, aux fonctionnalités multiples... On assiste à une accélération fulgurante des progrès techniques.

Ce n'est que le début de cette grande révolution et nous ignorons encore quelles seront les conséquences de ces nouvelles technologies.

Dans tous les cas, le travail se raréfie et les politiques ne semblent pas prendre la mesure de tous ces bouleversements.

 

Les changements climatiques provoquent aussi de terribles catastrophes, entraînant l'exil de nombreuses personnes.

Nous vivons une époque où tout est chamboulé, où l'avenir lui-même paraît très incertain.

Oui, on peut le dire : "C'est vraiment le bordel..."

 

Saurons-nous faire face à tous ces problèmes qui surgissent ?

Saurons-nous résoudre tant de crises ?

 

 

 

 

 

Oui, c'est vraiment le bordel...
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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 13:52
La course à la productivité conduit à la déshumanisation des salariés : l'exemple de Lidl et celui de Free...

 

 

 

L'émission Cash Investigation diffusée sur France 2, ce mardi 26 septembre, nous révélait les difficiles conditions de travail des employés de Lidl et de Free : tout le monde connaît ces enseignes qui prospèrent, dans notre pays.

Lidl, marque allemande qui est récemment sorti du hard discount pèse 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires : un beau succès ! Mais à quel prix ?

 

Les caissières qui officient dans ces magasins travaillent debout ... elles sont polyvalentes, elles peuvent être amenées à faire le ménage ou de la mise en rayons...

Et bien sûr, les pauses leur sont interdites : au nom de la performance, impossible pour elles d'aller boire, de discuter.

C'est l'enseigne Lidl qui a inventé le triple scannage : la caissière passe, ainsi, les produits plus rapidement... rentabilité oblige...

 

Les préparateurs de commande travaillent, eux, dans de grands entrepôts.

Ils sont guidés par une commande vocale et dialoguent avec un ordinateur grâce à un casque.

 

Un journaliste de Cash investigation a réussi à se faire embaucher dans un de ces entrepôts : 7 heures par jour, guidé par une machine, soumis à ses ordres, il va de rayon en rayon pour récupérer des produits, 250 colis par heure !

Devenu un robot, obéissant à une machine, le salarié est soumis à un taux de rentabilité.

Dans ces conditions, les salariés voient leur santé se dégrader : fréquence cardiaque trop élevée, usure des articulations, accidents du travail à répétition.

 

La peur du licenciement devient une méthode de management... Certains salariés à bout en viennent à se suicider.

L'entreprise Free est aussi un fleuron de notre économie : Xavier Neel, neuvième fortune de France, est un des patrons préférés des Français.

Mais quand on voit l'envers du décor, on est, pour le moins, désabusé...

Des employés sont mis à la porte du jour au lendemain pour des motifs anodins : retards, absences pourtant justifiées.

Au moindre débrayage, les sanctions tombent : menaces, licenciements.

Dans un centre d'appel au Maroc, des employés de Total-Call se sont mis en grève en 2016 : ils dénonçaient leur condition de travail... Aussitôt, Angélique Gérard, directrice des centres d'appel, se rend sur place.

Afin de juguler la grève, elle annonce une fermeture possible du centre... finalement, les employés qui ont fait grève ont été licenciés.

 

On le voit : que ce soit chez Free, ou chez Lidl, les méthodes employées pour gérer le personnel sont indignes, elles bafouent les droits les plus élémentaires des travailleurs : droit de grève, dignité, conditions de travail...

Ces exemples sont révélateurs d'une dégradation de la situation des salariés dans ces entreprises, mais il ne sont certainement pas isolés.

Le libéralisme fait des ravages dans nos sociétés et la nouvelle loi travail va aggraver encore les difficultés des salariés.

 

 

 

L'émission de France 2 :

 

 

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-26-septembre-2017_2380043.html

 

 

La course à la productivité conduit à la déshumanisation des salariés : l'exemple de Lidl et celui de Free...
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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 14:20
En Allemagne : les oubliés de la croissance...

 

 

 

En Allemagne, les mini-jobs se sont multipliés, ces dernières années : deux millions et demi de travailleurs occupent de petits boulots mal rémunérés.

 

Pour pouvoir vivre à peu près correctement, ils sont contraints de cumuler plusieurs emplois à temps partiel.

 

Le Journal télévisé de 20 heures du lundi 18 septembre nous donnait un aperçu de ces oubliés de la croissance allemande à travers un exemple : celui d'une salariée qui à Munich fait un mi-temps dans un cabinet médical.

 

Afin de compléter son salaire, elle se voit contrainte d'exercer d'autres activités : livreuse de journaux et caissière.

 

Elle commence ses journées à 3 heures du matin, elle enchaîne ensuite sur son deuxième travail : assistante dans un cabinet médical, puis elle exerce à partir de midi un travail de caissière dans un magasin de fruits et légumes.

Au total, avec ses trois emplois, elle gagne 1300 euros...

Après être tombé malade, après avoir perdu son travail, chef de rayon dans un supermarché, elle n'a pu trouver que ces contrats précaires.

En Allemagne, il ne fait pas bon être malade : on court, alors, le risque de goûter à la précarité.

 

Depuis 2005, le nombre de mini-jobs a augmenté de 6% en Allemagne : on les trouve surtout dans le commerce, l'entretien, la restauration, l'hôtellerie.

 

Pour le directeur d'un hôtel de luxe l'utilité de ces mini-jobs est une évidence : des charges patronales réduites, 28% du salaire contre 40 % sur un contrat classique, puis, une grande souplesse sur le temps de travail...

C'est ce que l'on appelle de nos jours la flexibilité.

Les mini-jobs auraient, selon certains, fluidifié et dynamisé l'emploi en Allemagne.

 

Mais selon un expert du marché du travail, ce n'est pas cette flexibilité qui a permis de relancer l'activité et de faire baisser le chômage, car on ne trouve pas de mini-jobs dans l'industrie.

 

Ainsi, deux Allemagne cohabitent : celle qui réussit avec des contrats à temps plein, et celle des mini-jobs, des précaires...

 

Un système profondément injuste qui laisse sur le bord de la route, deux millions et demi de précaires dont l'avenir est compromis.

 

Economiquement, l'Allemagne est florissante, mais les précaires n'ont jamais été aussi nombreux...

 

Ainsi à l'heure où le gouvernement s'apprête à imposer en France une plus grande flexibilité avec les nouvelles lois sur le travail, on peut se poser bien des questions sur l'efficacité de ce système...

La flexibilité crée de la précarité, mais elle n'est pas du tout génératrice d'emplois...

 

 

 

 

 

Le reportage :

 

http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/flexibilite-de-l-emploi-les-perdants-du-modele-allemand_2378467.html

 

 

En Allemagne : les oubliés de la croissance...
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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 12:30
J 'voudrais travailler encore avec mes mains d'or...

 

 


Le chômage, les usines qui ferment, telles sont les dures réalités de notre monde moderne : Bernard Lavilliers nous raconte cette tragédie qui anéantit les hommes dans une de ses plus célèbres chansons : Les mains d'or...

Le poète nous montre, d'abord, "Un grand soleil noir (qui) tourne sur la vallée..."

L'oxymore "soleil noir" symbolise le travail perdu, des usines abandonnées où la vie a disparu...

Un décor désolé apparaît, alors :

"Cheminées muettes - portails verrouillés 
Wagons immobiles - tours abandonnées 
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé..."

Les cheminées personnifiées, devenues "muettes", semblent comme muselées, l'énumération des noms, sans verbe conjugué, restitue un désarroi, d'autant qu'ils sont accompagnés de termes négatifs.

La strophe suivante fait intervenir une comparaison : "On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts 
Bouffés par les ronces - le gel et la mort ".

Un décor fantomatique est décrit, un décor à la fois somptueux et désolé.... Le verbe imagé et familier "bouffés" traduit une violence inouïe.

 

Ces lieux effrayants sont comme pétrifiés et anéantis dans une immobilité terrifiante.

Seul "un grand vent glacial" anime cette usine, faisant "grincer les dents" d'une machine à l'arrêt, devenu "monstre de métal dérivant".

 

Le refrain à la première personne est un hymne au travail bien fait : le personnage exprime une volonté de retrouver du travail, de manière insistante et réitérée.

"J'voudrais travailler encore - travailler encore 
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or 
Travailler encore - travailler encore 
Acier rouge et mains d'or..."

 

L'expression "mes mains d'or" donne toute sa valeur au travail de l'ouvrier qui sculpte l'acier et le dompte.

 

L'ouvrier évoque, alors, sa vie passée dans ce "laminoir", un terme terrible, à double sens, le propre et le figuré, une vie consacrée à un dur labeur, une vie difficile...

 

L'énumération qui suit mêle mots concrets et abstraits : "Mes poumons - mon sang et mes colères noires 
Horizons barrés là - les soleils très rares..." Cette succession chaotique de mots insiste sur la dureté du travail de l'homme : il y a tout mis, ses poumons, son sang, sa vie, ses indignations... sans beaucoup d'espoir puisque les horizons sont barrés...

 

Le laminoir est même comparé à une "tranchée rouge", image guerrière très forte qui vient encore souligner l'âpreté du travail. On voit apparaître, aussi, une "saignée rouge sur l'espoir"...

 

La strophe qui suit est à nouveau métaphorique : l'usine abandonnée suggère des images de "navires de guerre 
Battus par les vagues - rongés par la mer 
Tombés sur le flanc - giflés des marées..." 
Vaincus par l'argent - les monstres d'acier..."

 

Ces navires échoués, balayés par la mer viennent alourdir le désarroi et la détresse du narrateur.

On voit, pour la première fois, apparaître, dans la chanson, le thème de l'argent, du profit : le texte est, ainsi, une dénonciation du monde de la finance qui délocalise, ferme des usines, au mépris de la vie des gens.

La toute puissance de l'argent est bien mise en évidence par cette évocation de ces navires anéantis et vaincus par l'argent...

 

L'ouvrier constate, alors, son inutilité : les négations se multiplient, évoquant un vide de l'existence....
"J'peux plus exister là 
J'peux plus habiter là 
Je sers plus à rien - moi 
Y'a plus rien à faire..."

 

Il en vient même à souligner un paradoxe vers lequel le conduit ce monde absurde de la finance :
"Quand je fais plus rien - moi 
Je coûte moins cher - moi 
Que quand je travaillais - moi 
D'après les experts..." 

 

Et, pourtant, l'ouvrier travaillait dur, il se "tuait" à la tâche, pour "gagner des clous...", expression familière qui accentue l'idée de misère sociale.

"C'est moi qui délire 
Ou qui devient fou 
J'peux plus exister là...", conclut, ainsi l'ouvrier face à ce monde qui inverse les valeurs. 

 

Un monde qui rend les gens fous, qui les anéantit, leur enlève jusqu'à l'espoir de travailler pour un salaire de misère...

La mélodie rythmée et lancinante restitue la douleur et le tourment de celui à qui on a enlevé sa raison de vivre...
 

 

https://youtu.be/C_FrCekiYSY

 

 

 

 

 

 

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27 juillet 2017 4 27 /07 /juillet /2017 11:09
Les nouvelles aliénations du libéralisme...

 

 

L'homme, au cours des siècles, n'a cessé de s'émanciper, de conquérir des droits nouveaux : il a réussi à obtenir des droits multiples, grâce aux luttes ouvrières menées au XIX et au XX ème siècle.

 

Ses conditions de travail se sont améliorées, les salaires ont augmenté, l'éducation est accessible à tous...

 

Mais ces droits sont de plus en plus menacés et remis en cause par le libéralisme sauvage et féroce qui s'installe et sévit partout dans nos sociétés.

En France, la réforme du droit du travail prévue par le nouveau gouvernement fait peser de lourdes incertitudes sur les salariés, on peut redouter des régressions dangereuses.

 

Pourtant, l'individu ne peut s'épanouir si ses conditions de travail sont trop dures : il perd ses potentialités, sa qualité de vie s'amoindrit.

 

Et, souvent, les êtres humains n'ont même plus conscience de cette aliénation qui leur paraît inéluctable et ils s'enferment eux-mêmes dans leur propre aliénation.

 

C'est la thèse que développe le philosophe Yvon Quiniou : "La mutilation constitutive de l’aliénation affecte aussi la conscience de l’individu aliéné : celui-ci n’a pas conscience des capacités et des besoins qui sommeillent en lui, il a été façonné idéologiquement de telle sorte qu’il n’imagine pas une autre vie pour lui, voire, en raison des modèles qu’il a intériorisés, il désire celle qu’il a, la jugeant conforme à ce qu’il croit être sa nature. C’est là le comble de l’aliénation quand celle-ci se boucle sur elle-même." 

Je songe encore à ces salariés allemands qui vivent dans la misère et qui en éprouvent de la honte, comme s'ils étaient coupables de ce qui leur arrive, comme si leur sort était mérité.

 

Les hommes se sentent ainsi souvent impuissants face au phénomène de la mondialisation qui les broie et les annihile.

Les hommes aliénés ne voient même plus leur aliénation.

Les salariés qui se retrouvent au chômage sont comme exclus du monde, ils n'ont plus d'existence, ils sont comme annihilés. La précarité entraîne souvent une désocialisation.

 

Les politiques devraient veiller à ce que soit préservée cette émancipation essentielle au bonheur de l'homme.

Mais, obnubilés par l'économie, la rentabilité, la croissance, les hommes politiques en oublient de s'intéresser à  l'épanouissement de l'être humain.

 

Dans une société libérale, l'argent, le profit l'emportent sur toute autre considération. L'injustice, l'inégalité prospèrent.

 

L'homme du XXIème siècle est-il voué à de nouvelles aliénations ?

Hélas ! Le libéralisme forcené qui s'empare de notre monde conduit les hommes vers de nouveaux asservissements.

Hélas ! Des servitudes nouvelles apparaissent dans les formes d'organisation du travail.

 

 

 

 

 

 

Source : un article de Marianne 

La politique confrontée à l'exigence d'émancipation.

 

 

Les nouvelles aliénations du libéralisme...
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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 15:08
Descente dans l' enfer des abattoirs...

 

 

Il nous arrive à tous d'acheter et de consommer de la viande... mais savons nous dans quel enfer travaillent les personnels des abattoirs industriels ?

 

Un film nous révèle l'envers du décor et montre le labeur invivable de ces ouvriers et ouvrières qui passent leur temps sur des chaînes de travail aux cadences accélérées... Ce film intitulé Entrée du personnel a été tourné par Manuela Frasil...

 

Un documentaire édifiant qui nous entraîne dans un univers infernal de bruits, de répétitions dans les gestes, d'abrutissement de l'individu. Nous voilà transportés dans Les temps modernes de Chaplin, où l'homme est réduit à l'état de machine : les ouvriers passent leur temps à étriper des poulets, égorger des cochons, tuer des vaches, à découper les différents morceaux de l'animal.

 

 Ces métiers de l’abattage anéantissent l'individu, l'abrutissent dans des gestes cent fois répétés qui meurtrissent les corps et les âmes : on est là au coeur de nos sociétés industrielles qui rendent littéralement malades leurs employés...

Comment ne pas sombrer dans une forme de sauvagerie et de bestialité qui conduisent à une cruauté barbare envers le monde animal ?

 

 « La nuit, je rêvais de la chaîne, rapporte un témoin, mais c’est plus les cochons qu’étaient pendus, c’était les êtres humains. C’est la viande qui fait ça. » Certains employés miment les gestes qui les transforment en de véritables machines outils : en fait, la machine va si vite qu'elle transforme l'homme et le déshumanise complètement...

 

Un tel film nous montre bien la perte de l’identité sociale de ces travailleurs mais aussi l'industrialisation à outrance qui fait oublier les règles de l'écologie... Ce document nous met sous les yeux ce que nous refusons trop souvent de voir : la difficulté du travail, sa dureté dans un monde où l'argent triomphe, où la rentabilité est essentielle au mépris des gens, de leur santé, de leur équilibre... 

 

L'univers des abattoirs apparaît terrible, mais tout ouvrier qui travaille dans une usine est aussi soumis à un cadence, à une rentabilité... Le monde du travail est dans une période de crise encore plus féroce : il faut être toujours plus performant, plus efficace, il faut avoir des résultats, être rentable...

 

Et cette règle là s'applique à bien des métiers : aucun n'est épargné, tous les travailleurs peuvent aussi être soumis au stress, à la fatigue, aux tâches multipliées....

La crise que nous vivons rend le travail parfois insupportable pour certains qui sont victimes de burn-out, mal contemporain de plus en plus fréquent...

La crise, en s'aggravant, risque d'amener nombre de salariés au bord de la dépression et du désarroi...

 

 

 

 

 

Descente dans l' enfer des abattoirs...
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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 14:11
Renversement des valeurs : une loi de droite pour un gouvernement de "gauche"...

 

 

 

Notre monde semble fonctionner à l'envers : avons-nous, donc, élu un président de "gauche", avons-nous voté pour un président "socialiste"? Désormais, on peut en douter, avec ce projet de loi qui vise à réformer le code du travail.

 

La droite, le Medef approuvent et soutiennent la nouvelle loi El Khomri, une loi qui amoindrit les droits des salariés et réconforte les chefs d'entreprise.

 

 François Fillon a jugé "nécessaire" cette réforme.... "Je la voterai parce qu'il y a des mesures qui vont dans le bon sens, même si je trouve qu’elle ne va pas assez loin", a-t-il affirmé.
 

"En l'état, je voterai la réforme du code du travail", a précisé, aussi, Bruno Le Maire...

 

L'ex-président de l’UMP Jean-François Copé a, également, déclaré que ce projet de réforme "allait dans le bon sens".

A l'unanimité, les représentants du parti Les Républicains font l'éloge de cette nouvelle loi.
 

Avons-nous, donc, élu un président de "gauche", avons-nous voté pour un président "socialiste"?

 

Dans un autre domaine, alors que le monde de l'éducation connaît des difficultés, le gouvernement en place a, aussi, engagé une réforme des collèges qui vise à anéantir des enseignements d'excellence comme le latin et le grec...

Ces disciplines qui sont sources de culture, de rigueur et de savoirs ont été sacrifiés, en un temps où de nombreux élèves connaissent de graves carences en grammaire, en orthographe : au lieu de renforcer ces enseignements, on a voulu les affaiblir...

 

Par ailleurs, les robots, l'informatique prennent de plus en plus de place dans le monde du travail et loin de libérer les hommes, ils aggravent le chômage : certains salariés travaillent de plus en plus et d'autres se retrouvent sans activité.

L'âge de la retraite est, pourtant, sans cesse reculé, alors que le chômage s'accroît...

Avec la réforme du code du travail, on va pouvoir demander à un salarié de travailler un plus grand nombre d'heures : comment, dans ce cas-là, ne pas aggraver encore le problème du chômage ?

Dans un monde où le travail se raréfie, il faut sûrement envisager un partage plus équitable des tâches.

 

Les gouvernements eux-mêmes ne gouvernent plus vraiment et se soumettent aux lois du marché : la compétitivité des entreprises est le mètre étalon qui régit nos sociétés...

Dans un monde fracturé à l'extrême, il faut se plier aux lois de la concurrence, mission qui semble totalement impossible, à moins d'accepter toutes sortes de régressions.

 

Dans le domaine de la santé, où l'on devrait privilégier la sécurité des malades, des laboratoires lancent, parfois, sur le marché des produits pharmaceutiques dangereux : au lieu de soigner les patients, ils génèrent de graves problèmes de santé...

L'argent devient, ainsi, le moteur essentiel de nos sociétés et bien loin de rétablir des équilibres, les plus riches prospèrent et s'enrichissent, de manière démesurée, et les plus pauvres en sont réduits à ramasser quelques miettes.

 

Ainsi, notre monde ne cesse d'aggraver les fractures et les divisions de la société.

Notre monde devient, aussi, celui de l'inversion des valeurs.

Avec le projet de loi El Khomri, un gouvernement "socialiste" renonce purement et simplement à protéger les salariés : c'est une politique de droite qui est menée... d'ailleurs, la plupart des ténors du parti Les Républicains applaudissent et saluent ce projet.

Un gouvernement "socialiste" qui reçoit la bénédiction de ses adversaires de droite : on aura tout vu ! Oui, on se croirait dans un monde insensé où l'inversion, le renversement des valeurs s'imposent, dans de nombreux domaines.

 

 

 

 

 

 

Renversement des valeurs : une loi de droite pour un gouvernement de "gauche"...
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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 13:48
En fait, nous n'avons rien compris...

 

 

Alors que la réforme du droit du travail est vivement contestée par de multiples personnalités, alors qu'une pétition circule pour s'opposer à ces nouvelles mesures, et qu'elle rassemble un nombre grandissant de suffrages, la ministre Myriam El Khomri persiste et signe en prétendant que son projet n'a pas été bien lu ni bien compris par ceux qui le critiquent.

 

"Nous n'avons, donc, rien compris !"

Le gouvernement est en train de supprimer des acquis sociaux, il s'apprête à faciliter les licenciements, à faire en sorte que soit possible une augmentation du nombre d'heures des salariés...

 

Le gouvernement lance une loi régressive qui ne satisfait que le MEDEF, qui favorise la précarité...

Mais "nous n'avons rien compris" !

 

On connaît cette stratégie déjà utilisée pour une autre réforme : celle des collèges, les enseignants, eux aussi, n'avaient pas su discerner les prétendus "avantages" de cette refondation des programmes.

 

Les enseignants, eux aussi, n'avaient pas perçu l'intérêt des travaux inter-disciplinaires qui semblaient être une panacée pour la ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem...

Or, les enseignants qui sont sur le terrain, qui sont confrontés tous les jours à nombre de difficultés, connaissent parfaitement les défauts de ce type d'apprentissages, trop souvent superficiels, alors que les élèves ont besoin d'approfondir les savoirs.

 

De la même façon, les professeurs qui défendaient des disciplines menacées, comme le latin et le grec, n'avaient "rien compris" à la réforme.

On le voit : cette stratégie du déni ne peut plus fonctionner...

 

Les hommes et les femmes politiques sont trop éloignés du monde du travail et ils n'en perçoivent, plus du tout, les composantes ou ils font semblant de ne pas les voir.

En plus, la méthode utilisée pour maintenir différents projets de loi est une insulte faite aux travailleurs, et aux salariés dans leur ensemble...

 

Selon le gouvernement, nous sommes tous ineptes, incompétents, nous ne savons pas lire les différentes réformes qui nous sont proposées et même imposées...

 

Cette stratégie du mépris est ignoble, car elle tend à rabaisser ceux qui sont confrontés aux réalités du terrain.

 

Un gouvernement "socialiste" qui s'applique à détruire des acquis sociaux, qui pratique une politique de droite ultra-libérale, peut-il, encore, être crédible ?

 

La loi El Khomri va précariser l'emploi, dans le but de masquer le chômage : on connaît cette dérive des politiques instaurées en Europe, en Espagne où règne un gouvernement de droite, en Allemagne où la paupérisation de nombreux ouvriers s'est accrue...

 

Avec cette loi, la France perd toutes ses spécificités, dans le domaine du droit du travail, avec cette loi, on détricote des décennies de lutte des ouvriers, avec cette loi, la France n'a plus d'identité sociale.

 

 

Une interview à écouter sur France inter :

 

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1245955

 

Une pétition à signer :

 

https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

 

 

 

En fait, nous n'avons rien compris...

a

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 14:01
La voix de son maître...

 

 

 

Un professeur travaille beaucoup avec sa voix : c’est, là, un outil essentiel, puisque la voix doit porter haut et fort pour l’ensemble des élèves : on a du mal à l’imaginer mais parler pendant 6 ou 7 heures à voix haute demande des efforts et une énergie incroyables… surtout pour une femme dont la voix est souvent plus ténue que celle d’un homme.

Devant une classe de 36 élèves, il faut se faire entendre et la voix ne doit pas faiblir ou dérailler, un seul instant.

L’enseignante ou l’enseignant sont amenés à forcer sur leur voix, à la malmener, parfois.

Combien de fois ai-je eu, pour ma part, une extinction de voix… après une journée de travail !


Sans sa voix, un professeur ne peut assurer un cours normal : il a la possibilité d’écrire quelques consignes au tableau, mais il a des difficultés à gérer une classe…
 
Parler à haute et distincte voix représente une fatigue physique indéniable : le degré d’intensité de la voix qui est appuyée entraîne une usure : les cordes vocales sont soumises à rude épreuve et il n’est pas facile de tenir un niveau de voix intense, en fin de journée.
 
De plus, l’enseignant est sans cesse amené à interroger et faire parler les élèves plus fort, car eux-mêmes ne se rendent pas compte qu’ils ne sont pas audibles.
 
L’enseignement est fait aussi de répétitions, de reprises : certains élèves en retard, en difficulté posent des questions : l’enseignant est contraint de redire certaines consignes, de solliciter encore plus sa voix.
 
La voix ne doit pas faillir, doit rester ferme et solide : elle est essentielle…
Au moindre rhume, au moindre mal de gorge, la voix est mise à mal et peut disparaître sous l’effet de la fatigue.
 
L’enseignement est, sans doute, le métier où la voix est sans cesse mise à l’épreuve dans la continuité et dans l’intensité. Impossible de ménager sa voix…


Ainsi, l’intensité et le forçage de la voix peuvent provoquer des troubles divers : maux de tête, fatigue, nodules sur les cordes vocales.
 
On oublie trop souvent que le métier d’enseignant est un métier physique et on ne perçoit que la fatigue intellectuelle. Mais ces aspects se combinent : un professeur dépense beaucoup d’énergie face à ses élèves : énergie intellectuelle, morale, physique.
 
La voix est bien essentielle dans ce métier de transmission et d'échanges...

La voix est un souci permanent pour les enseignants... véritable outil de travail, elle est, sans cesse, sollicitée....
 

 

 

 

 

La voix de son maître...
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