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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:22
Noël : n'oublions pas le message originel...

 

 

Qu'est-ce que la fête de Noël ? Quel est le message originel ? C'est bien sûr, celui de la crèche où un enfant est né dans la pauvreté, il y a deux mille ans, un enfant qui symbolise toute la richesse de l'amour.

 

Ce message a été oublié, perverti, car Noël est devenu dans nos sociétés une fête de la consommation, une célébration du capitalisme triomphant : que de richesses étalées dans les "temples de la consommation" que sont les grandes surfaces !

Quel luxe ! Quelle opulence !

Oublié l'esprit de Noël ! Oublié le message originel !

 

Pourtant, ce message véhicule de belles valeurs, des idées de partage, de simplicité, d'harmonie : dans la crèche, on voit des gens simples venir rendre hommage à un enfant, symbole d'espoir, de paix.

Les bergers apportent des cadeaux à l'enfant : c'est une célébration du don et de l'échange.

 

Les personnages représentés sont des gens humbles et modestes : meunier, rémouleur, porteuse d'eau, etc.

C'est cet esprit de Noël qu'il faut avoir en tête.

 

Même si je ne suis pas croyante, comment ne pas adhérer à ces valeurs ?

Je ne peux les renier : elles constituent des repères de notre civilisation.

Faudrait-il renier ces valeurs ? Faudrait-il les oublier ?

Notre culture est empreinte de ces valeurs.

 

La musique sacrée a produit des chefs d'oeuvre : Bach, Mozart, Schubert, Gounod et tant d'autres ont écrit des morceaux magnifiques.

L'art sacré, c'est une évidence, a créé des merveilles : peintures, fresques, icônes, vitraux etc.

N'oublions pas le génie de Pascal, de Péguy, de Saint Augustin...

Cette culture est la nôtre : elle est belle, remplie de messages de paix et d'amour.

C'est notre héritage, c'est le mien.

 

En ces temps où tout s'accélère, nous avons besoin de ces repères : le nihilisme ne vaut rien pour faire un mauvais jeu de mots.

La culture nous relie au passé, à tous ceux qui nous ont précédés et qui ont oeuvré pour faire vivre cette culture et nous la transmettre.

 

Nous leur devons respect et reconnaissance : car même si la religion a été dévoyée et pervertie, elle a aussi produit des oeuvres somptueuses.

Ces oeuvres sont un patrimoine à préserver précieusement, un héritage essentiel...

Il en est de même pour le message de la crèche : un enfant fragile, nu qui symbolise un Dieu, mais aussi notre humanité, et qui évoque l'amour...

 

 

 

 

 

 

 

Noël : n'oublions pas le message originel...
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19 décembre 2017 2 19 /12 /décembre /2017 13:30
Peut-on encore sauver le passé simple ?

 

 

Le constat est évident : de nombreux élèves de seconde ne maîtrisent pas le passé simple, ils confondent les différents groupes de verbes, ils commettent d'énormes barbarismes sur certaines formes... Le passé simple est en voie de disparition...

 

Pourquoi cette extinction d'un temps qui est pourtant essentiel dans la langue française ?

 La conjugaison du passé simple ne s'apprend plus qu'aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, en début de collège...

Par souci d'égalitarisme, on a voulu évincer ce temps jugé trop difficile, littéraire, comme on a voulu annihiler le latin et le grec...

Alors, forcément, les élèves sont à la peine pour reconnaître et utiliser ces formes.

 

Il faudrait bien sûr que cet apprentissage intervienne, comme c'était le cas auparavant, dès l'école primaire.

On le sait : le passé simple appartient à la langue écrite, on ne l'utilise jamais à l'oral, c'est pourquoi, il est important de l'enseigner le plus tôt possible.

Le passé simple fait partie de notre patrimoine littéraire : il est employé dans les récits où il marque l'enchaînement des actions, avec une idée de ponctualité, d'instantanéité.... Il indique un fait achevé, délimité dans le temps.

 

Certains disent qu'il faut "tuer ce temps désuet", car le temps s'accélère et d'autres connaissances seraient plus utiles.

"Utile ! Dorénavant, il faut que tout soit utile !"

Comme si les trésors de notre littérature ne méritaient pas d'être préservés !

Comme s'il fallait réécrire tous les textes en supprimant le passé simple !

La modernité ne devrait pas exclure le respect du passé.

Et même dans la littérature contemporaine, le passé simple a tendance à disparaître et à s'effacer.

 

Notre langue est riche de nuances : c'est ce qui en fait toute la valeur et la spécificité... Notre langue est précise, fine, avec de nombreux temps qui expriment différentes subtilités : l'imparfait marque la durée, c'est aussi le temps de la description, le plus-que-parfait indique une antériorité dans le passé, le passé simple peut aussi avoir une valeur d'imparfait à l'intérieur du passé...

 

Sans le passé simple, le récit perd de sa vitalité, il devient statique et morne : le passé composé ne saurait le remplacer à l'écrit.

Les grands récits de notre littérature sont écrits au passé simple : faut-il les jeter aux oubliettes ? Faut-il les mépriser ?

Faut-il renoncer à la poésie de nos grands classiques ? Faut-il ne plus enseigner ces vers célèbres : 

"Ariane, ma soeur, de quel amour blessée
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !" ?

La disparition du passé simple n'est pas inéluctable : il faut restaurer son enseignement, dès l'école primaire, afin que tous les élèves aient accès aux fleurons de notre littérature.

C'est l'excellence qu'il faut viser, non la médiocrité et le nivellement par le bas.

 

 

 

Source : un article du journal Le Point

 

http://www.lepoint.fr/societe/la-fin-du-passe-simple-c-est-la-perte-d-une-nuance-de-l-esprit-19-12-2017-2181037_23.php

 

 

 

Photos : Pixabay

Peut-on encore sauver le passé simple ?
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22 novembre 2017 3 22 /11 /novembre /2017 13:08
Lire ne suffit pas...

 

 

La lecture n'est plus à la mode : beaucoup de nos contemporains ne lisent plus.

Notre monde est celui de l'immédiateté, des informations qui défilent, de la vitesse. Alors, forcément, la lecture qui implique attention, repli sur soi, lenteur n'est plus dans l'air du temps.

 

Et pourtant, c'est la lecture qui nous apporte réflexion, découvertes, culture. Il est donc essentiel de lire, et utile aussi de relire.

 

Pourquoi relire ? Parce qu'on n'épuise pas un chef d'oeuvre par une seule lecture. La relecture permet de découvrir d'autres aspects d'une oeuvre que l'on n'avait pas d'abord bien repérés.

 

Il faut imaginer tout le travail de l'écrivain : il passe beaucoup de temps lui-même à se relire, à raturer, à recommencer pour obtenir le résultat qu'il souhaite. Il suffit d'examiner les manuscrits d'un auteur pour s'en convaincre.

 

Relire, c'est accéder à une meilleure compréhension des intentions de l'auteur, c'est savourer un style, des mots.

Relire, c'est s'attarder sur un description, un portrait... On perçoit mieux alors la construction, l'humour, la sensibilité de l'écrivain.

 

La poésie se prête plus particulièrement à des relectures mais aussi les romans, les essais.

En relisant un poème, on peut percevoir des harmonies nouvelles, des effets de sonorités, des figures de style.

 

" Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées..."

En relisant ce vers de Victor Hugo, on apprécie les sonorités de sifflantes emplies de douceur qui ponctuent ce vers. On est sensible à une musicalité propre à la poésie.

Le rythme régulier restitue toute la beauté et le calme du moment évoqué dans ce vers : un coucher de soleil.

D'autres sonorités viennent souligner cette évocation : une chuintante "ch", les sons "ou" et "an" qui ralentissent le rythme.

La poésie est musique, elle se savoure avec attention et concentration.

 

Elle offre l'occasion de s'attarder sur certains vers :

"Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !"

Baudelaire évoque, ici, une sorte de vertige des sensations, lié au crépuscule.

Par une inversion dans l'ordre des mots, Baudelaire nous fait bien ressentir ce doux vertige d'une valse...

 

"Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches 
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. "

Comment résister à cette déclaration ? La douceur des sonorités de fricatives "f", de sifflantes"c", de la chuintante "ch" nous séduit et nous invite à la rêverie...

 

 

 

 

 

Lire ne suffit pas...
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 14:56
Françoise Héritier ou le bonheur de la curiosité...

 

 

 

"La curiosité, toujours envie d'aller voir ce qu'il y a derrière les choses... de comprendre ce qui paraît nébuleux à première vue... Cette curiosité a été le moteur et continue à être le moteur de mon existence...", déclarait Françoise Héritier sur le plateau de l'émission La Grande Librairie, le 9 novembre 2017.

Voilà un bel éloge de la curiosité, du désir d'apprendre et de comprendre le monde.

 

Françoise Héritier fut avide de cette curiosité : historienne, géographe, ethnologue, anthropologue, spécialiste des sociétés africaines, de la question du rapport entre les sexes, militante féministe, glaneuse de sensations, elle a succédé à Claude Lévi-Strauss au Collège de France, inaugurant la chaire d étude comparée des sociétés africaines.

 

La curiosité devrait être ce moteur qui anime chacun d'entre nous.

Le mot est ancien et vient d'un terme latin "cura" qui désigne le soin, l'attention... une attention portée aux autres et aux choses.

 

C'est la curiosité qui nous fait progresser et découvrir de nouveaux horizons, c'est la curiosité qui nous invite à nous élever vers plus de savoirs et de réflexion.

La lecture nous offre la possibilité de nous intéresser à toutes sortes de sujets et dorénavant internet est aussi une fenêtre ouverte sur le monde.

 

Françoise Héritier, qui nous a quittés récemment le 15 novembre 2017, avait aussi le goût et la passion des mots. 

 

"Pour moi, il est essentiel de dire très précisément ce que l'on a l'intention d'exprimer et souvent le voile des mots ne nous permet pas de le dire (...)", affirmait encore Françoise Héritier. "La recherche du mot juste qui décrit exactement les choses est quelque chose qui me motive, je dirais presque passionnément et puis il y a, par ailleurs, la curiosité qui est portée simplement à tout ce qui se passe autour de vous." 

S'étonner des mots, analyser leurs sonorités, débusquer la langue de bois, les expressions toutes faites...

Les mots peuvent être ainsi objets de curiosité permanente...

Sonorités, étymologie, significations, musique des mots, composition, figures de style, les mots peuvent susciter tant d'intérêt !

Françoise Héritier nous invite à redécouvrir le goût des mots, l'occasion de célébrer notre langue, d'en percevoir les nuances.

L'occasion de s'attarder sur mots qui nous paraissent familiers mais dont on oublie l'importance.

Les mots qui sont un héritage du passé nous offrent tout un champ de découvertes...

Les bonheurs simples du quotidien sont aussi une occasion de saisir des moments fugitifs de grâce. C'est le thème qu'aborde Françoise Héritier dans un autre ouvrage intitulé Le sel de la vie.

 

Avec modestie, humilité, Françoise Héritier nous donne, ainsi, une des clés essentielles du bonheur : la curiosité permanente, l'éclectisme qui permet de prêter attention à toutes sortes de sujets.

 

 

 

 

 

Une émission sur France Culture :

 

https://www.franceculture.fr/personne-francoise-heritier

 

 

 

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 17:11
Réhabiliter la culture...

 


 

Comment réhabiliter la culture ? Cette culture qui a tendance à disparaître de nos écrans : la télévision nous offre de moins en moins de grandes émissions culturelles et privilégie souvent des divertissements de pacotille.

 

Les jeux vidéo connaissent un succès grandissant auprès des jeunes générations, et pourtant, ils ne sont le plus souvent que vacuité, abrutissement et inculture.

 

On aimerait retrouver sur le petit écran, à des heures de grande écoute, des représentations théâtrales, des émissions littéraires, ou encore des documentaires sur l'art, la peinture, la musique.

 

La culture doit retrouver, aussi, sa place à l'école : c'est à l'école que naît le goût pour la culture, c'est là que se transmettent les savoirs et les connaissances indispensables pour avoir accès à la culture.

La culture est affaire de curiosité et cette curiosité doit être éveillée dès le plus jeune âge.

 

Or, paradoxalement notre école a eu tendance, ces dernières années, à effacer la culture : la pédagogie de la découverte a fait des ravages, l'élève étant censé découvrir par lui-même le savoir.

 

Mais si on ne donne pas aux enfants, aux adolescents les outils pour accéder à la culture, ils ne pourront jamais l'apprécier à sa juste valeur.

Il convient de réhabiliter toutes les disciplines qui permettent d'éveiller la curiosité, de donner le goût des mots, de la lecture : la grammaire, la syntaxe, l'étymologie.

 

Il convient de montrer l'importance des connaissances culturelles, littéraires, historiques, philosophiques, scientifiques, artistiques qui permettent de s'ouvrir au monde.

Et la culture passe d'abord par un apprentissage rigoureux de la langue.

 

Notre école engluée dans l'idéologie de l'égalitarisme en vient à négliger des savoirs essentiels : la grammaire, l'apprentissage de la langue. Sans ces connaissances de base, la culture est inaccessible et lointaine.

Comment apprendre, comme se cultiver si on ne maîtrise pas sa propre langue ?

Toute culture passe par le langage et les mots.

 

Oui, la culture demande des efforts, elle est exigeante, parfois difficile d'accès : elle ne s'accommode pas de paresse intellectuelle.

 

L'art est aussi trop souvent négligé dans l'éducation : autrefois, les cours de dessins étaient obligatoires dans les lycées, dorénavant, les enseignements artistiques sont devenus optionnels.

C'est pourtant lors de l'adolescence que se forment cette éducation et cette ouverture sur les arts.

 

Dans un monde où l'image occupe une place prépondérante, où s'imposent le superficiel et l'artifice, la culture doit permettre à chacun d'échapper à ces tendances.

 

La culture doit permettre de décrypter les réalités qui nous entourent et de mieux comprendre le monde.

Notre monde déverse des flots d'images de toutes sortes, et pourtant, nous ne sommes pas formés à décrypter ces images.

 

 

 


 

 

Réhabiliter la culture...
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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 13:37
Jean-François Millet, le peintre des pauvres...

 

 

Tout le monde connaît le célèbre tableau reproduit des milliers de fois :"L'angélus" de Millet mais on connaît moins le peintre lui-même.

Qui était Jean-François Millet ?

 

Issu d'une famille de paysans normands, berger dans son enfance et plus tard laboureur, le jeune Jean-François Millet a accès à une certaine culture notamment grâce à son oncle, un curé lettré : grâce à lui, il apprend le latin, lit Montaigne, La Fontaine, Homère et Virgile, Shakespeare et Milton, Chateaubriand et Victor Hugo. Les parents de J.F Millet sont des paysans modestes. Il vit avec sa famille l’existence d’un jeune paysan. Ses compétences pour le dessin sont très vite remarquées et repérées dès son enfance par son entourage.

 

Il travaille dans la ferme familiale jusqu'à l'âge de 20 ans, puis, en 1833, il est envoyé à Cherbourg par son père, grâce à des relations pour apprendre le métier de peintre auprès de Paul Dumouchel et de Langlois de Chèvreville. 

Il peut ensuite se rendre à Paris pour se perfectionner : il étudie à l'école des beaux arts dans l'atelier du peintre Paul Delaroche. Il doit ensuite quitter la capitale et rejoint sa Normandie natale..

 

Ses premières œuvres, dans les années 1840, sont des scènes pastorales et des nus, ainsi qu'une série de beaux portraits appréciés de la clientèle bourgeoise de province. 

 

Très rapidement sa peinture s'oriente vers des sujets champêtres : les origines paysannes de Millet expliquent son engouement pour les scènes champêtres qui sont l'essence même de son oeuvre... Millet peint des paysans, un milieu qu'il connaît bien, une réalité qu'il a côtoyée et Millet le fait avec talent : il restitue les gestes ordinaires, simples de ces paysans du 19 ème siècle, on perçoit leurs mouvements, leur travail quotidien, ordinaire.

 

Les paysans sont au centre de ses tableaux, et Millet montre bien leur humanité, leur labeur acharné. Ses tableaux, comme Les Glaneuses (1857), dépeignent les plus pauvres des femmes de la campagne qui se courbent dans les champs pour glaner les restes de la moisson.

 

La paysannerie constituait à l'époque la majeure partie de la population française. Les Glaneuses, La Bergère, L’Angélus, Le vanneur, Les planteurs de pommes de terre, Le semeur, Les lavandières, La récolte… Millet reproduit avec grande précision ses sujets, montrant ainsi la vie difficile de la paysannerie de son époque. On peut parler du réalisme de Millet...

 

Le peintre met en évidence la splendeur du geste. Qu'on observe attentivement ses vanneurs, ses semeurs, ses moissonneurs, ses fendeurs de bois... C'est leur geste précis, efficace qui retient l'attention du peintre. C'est à restituer ce geste que le dessinateur s'attache. Millet parvient à magnifier l'univers paysan tout en nous faisant percevoir le dur labeur de ces travailleurs de l'ombre et de la terre...

 


Millet peint une harmonie profonde entre l'homme et la nature où le geste paysan trouve sa vraie signification. A travers ses tableaux, on voit bien que le peintre est en symbiose avec les êtres qu'il peint, il les aime.

Millet joue un rôle capital dans l'histoire de la peinture puisqu'il ouvre la voie aux impressionnistes : Van Gogh le revendiqua comme modèle et s'en est inspiré dans nombre de tableaux .

 

Pourtant, malgré sa notoriété, son influence, Millet est un artiste moins reconnu que la plupart des impressionnistes dont la gloire a éclipsé la sienne...On peut dire aussi que le succès de certains de ses tableaux comme L'angélus l'ont desservi et qu'on a réduit son oeuvre à des clichés. Or, la production de J. F. Millet est beaucoup plus riche qu'il n'y paraît...

 


Millet a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, et surtout sur Vincent Van Gogh, qui a reproduit à sa façon la plupart de ses scènes rurales.

On perçoit en regardant ses oeuvres une profonde humanité,un bonheur de peindre le quotidien de gens ordinaires, une simplicité et une volonté de montrer l'utilité du labeur de paysan, sa noblesse même !

 

 

Le Palais des beaux-arts de Lille consacre une rétrospective, la première depuis 1975, au peintre français.

 

http://www.lemonde.fr/arts/article/2017/10/23/jean-francois-millet-le-sel-de-la-terre_5204653_1655012.html

 

 

https://youtu.be/fIF_6RZCgAw

 


 

 

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 14:03
Arrias, pour confondre tous les vaniteux...

 

 

Voilà un portrait de la Bruyère qui dénonce un caractère humain intemporel : le vaniteux, c'est un portrait en action original car l'auteur ne décrit pas l'aspect physique du personnage, il n'énumère pas non plus ses défauts, mais il nous fait percevoir ses caractéristiques morales en nous montrant sa façon d'agir : c'est ce que l'on appelle un portrait en action, technique souvent utilisée par cet auteur du 17ème siècle.

 

La Bruyère sait mettre en scène ce personnage qui nous est présenté à travers une anecdote exemplaire : au cours d'une conversation mondaine, à la table d'un homme important, Arrias trouve une occasion de briller...
Et l'occasion est particulièrement tentante : on parle "d'une cour lointaine"... il pourra, ainsi, inventer à loisir...


Puis, comme dans une pièce de théâtre, intervient un conflit qui montre que le personnage ne supporte pas la contradiction.


Certaines indications font penser à des didascalies théâtrales : "il en rit le premier jusqu'à en éclater" "avec plus de confiance..."

Arrias semble victorieux, il cite même le nom de "Sethon, ambassadeur de France", pour justifier ses propos.


La scène s'achève sur un coup de théâtre final : un renversement de situation qui ridiculise Arrias, puisqu'il se trouve devant Sethon, en personne. Le hâbleur est condamné à se taire jusqu'à la prochaine occasion où il pourra encore briller...
 

En fait ce personnage nommé "Arrias" parle plus qu'il n'agit, le champ lexical de la parole est particulièrement développé : "on parle, il prend la parole, il discourt, il récite, dit-il, je ne raconte..."

Arrias est avant tout un beau parleur.... et il représente un défaut principal : la vantardise.

Ce défaut s'incarne dans cette volonté qu'a le personnage de s'imposer à autrui par la parole.

Une succession de phrases courtes, sans mot de liaison  nous montre qu'Arrias monopolise la parole. La Bruyère sait utiliser différents types de discours pour mettre en évidence la faconde intarissable du personnage : discours indirect, indirect libre, discours direct.

Arrias apparaît aussi comme un être égocentrique, plein d'assurance, et d'autosuffisance, ce que suggèrent 6 occurrences du pronom personnel "je" : " Je n'avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d'original : je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance. "

La répétition du mot "tout" dans la première phrase du portrait souligne son assurance : "Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel, et il se donne pour tel..."

De plus, ce personnage est violent, excessif, sans gêne, autoritaire : non content de monopoliser la parole et l'attention, il s'emporte facilement, si quelqu'un vient à le contredire : "Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur."

A la fin du portrait, le personnage, confondu par son interlocuteur, s'efface : on ne voit pas sa réaction, il devient inconsistant.

 

Les Arrias sont encore si nombreux à notre époque !

Certains se reconnaîtront-ils dans ce portrait ? La vanité dont ils font preuve risque de les aveugler encore et toujours, sans doute...

Mais ils sont nombreux les fanfarons de pacotille, les bouffons petit pied, les prétentieux beaux parleurs...

Ils sont nombreux les hâbleurs qui essaient de s'imposer par un verbe haut et des mensonges.

"L'oeuvre de La Bruyère tend un miroir à l'âme pour qu'elle s'y regarde à fond et quand nous croyons rire d'un tel, Pamphile ou Cliton, c'est déjà de nous qu'il est question..."

 

 

 

 

 

 

Le texte : 


Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel, et il se donne pour tel : il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord : il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent ; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire ; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes ; il récite des historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur : « Je n'avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d'original : je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée, lorsque l'un des conviés lui dit : « C'est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive fraîchement de son ambassade. » 

 

 

 

 

 

Arrias, pour confondre tous les vaniteux...
Arrias, pour confondre tous les vaniteux...
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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 09:50
Le château de Saumane et le marquis de Sade...

 

 

Le château de Saumane de Vaucluse réserve aux visiteurs bien des surprises... construit sur les hauteurs du village, ce château qui date du XIIème siècle a été maintes fois transformé : une bâtisse hétéroclite où se mêlent forteresse médiévale, bastion de style Renaissance, château remanié du XVIIème et du XVIIIème siècles.

 

Ce château est célèbre parce qu'il abrita le marquis de Sade durant son enfance : à l'intérieur du bâtiment, une exposition est dédiée à ce personnage sulfureux dont la vie tumultueuse défraya la chronique.

 

 

Dans la montée qui mène à la forteresse, chacun peut admirer d'immenses pins sur l'escarpement : ils se détachent sur un ciel d'un bleu lapis-lazuli.

Le chant des cigales, les senteurs de pins s'exacerbent dans la chaleur de cette après-midi d'été.

 

Lorsque nous entrons dans l'enceinte,  nous sommes immédiatement impressionnés par l'épaisseur des murs. Les fenêtres laissent entrevoir un paysage verdoyant d'arbres : pins, cyprès, cèdres.

 

Rigueur architecturale et raffinement libertin se côtoient dans cet édifice somptueux.

 

A l'intérieur, nous découvrons une cheminée artistiquement agrémentée de feuillages en reliefs, une chapelle richement décorée, des fresques : une fête galante représentant deux jeunes filles à la fontaine, une scène pastorale encadrée de gypseries aux motifs de roses, ou encore des nobles visitant un monument antique, d'autres scènes champêtres, des plafonds somptueusement décorés...

 

Un escalier voûté en caissons déroule des marches usées par le temps : nous sommes, alors, subjugués par l'architecture ordonnée et rigoureuse de la voûte...

La chambre du marquis de Sade, ornée de fresques aux teintes de rouilles sur des panneaux encadrés d'or, révèle luxe et élégance.

 

Une exposition nous fait, aussi, découvrir la vie et l'oeuvre du célèbre Marquis...

Donatien Alphonse François, marquis de Sade appartient à une vieille famille aristocratique provençale : il passe donc une partie de son enfance en Provence.

 

De quatre à dix ans, son éducation est confiée à son oncle, l’abbé Jacques-François de Sade, qui l’héberge dans ce château de Saumane, près de L'Isle-sur-la-Sorgue.

 

Adulte, il se livre au libertinage des gens de sa caste qui se croient au dessus des lois.

 Le 17 mai 1763, il épouse Renée Pélagie de Montreuil, de noblesse récente, mais fortunée. Il ne s' assagit pas pour autant et fait, dans la même année, son premier séjour en prison pour « débauches outrées ». En 1768, il est à nouveau incarcéré six mois pour avoir enlevé et torturé une passante. Il donne fêtes et bals dans son domaine provençal de La Coste, voyage en Italie, notamment avec sa belle-sœur, dont il s'est épris.

 

L'exposition évoque, notamment, le séjour que les deux amants firent à Venise.

En Juillet 1772, le marquis et sa maîtresse quittent la Provence, traversent les Alpes, se rendent à Venise, capitale de la peinture et de l'opéra.

La vie vénitienne est décrite grâce à des tableaux, des gravures : le carnaval, les gondoles, les courtisanes...

 

On peut, à loisir, admirer des reproductions de toiles de Pietro Longhi, Le Ridotto, de Canaletto, de Michele Marieschi, de Francesco Guardi : des vues du grand canal, des îles...

 

Chacun de ces tableaux est illustré par un extrait représentatif de l'oeuvre de Sade.

 

On découvre aussi l'arbre généalogique de la famille de Sade qui remonte au Moyen âge : on est étonné de voir que figure dans ce lignage Laure de Noves, jeune Avignonnaise dont s'est épris le poète italien Pétrarque et qu'il célèbre maintes fois dans ses poèmes.

L'abbé Jacques François de Sade s'était passionné pour cette aïeule prestigieuse : il avait réuni de nombreux documents qui prouvent ce lien familial et avait même composé des Mémoires pour la vie de François Pétrarque.

Cet abbé semble lui-même avoir mené une vie très libre : c'est ce qu'on appelait, à l'époque, un libertin éclairé et cultivé.

 

La biographie du marquis de Sade est longuement évoquée sur des panneaux illustrés, le libertinage sadien nous est présenté... le marquis se nourrit de philosophie matérialiste : "il n'existe, selon lui, que la nature qui n'est dirigée par aucune entité métaphysique. Nous sommes entraînés par une force irrésistible, sans jamais pouvoir choisir les goûts que la nature a mis en nous. Ainsi, la nature aime le crime et nous pousse à assouvir nos désirs."

 

On le voit : il s'agit de cautionner et de justifier la vie débridée, faite de débauches, à laquelle s'est livré le marquis.

 

Les libertins peuvent, alors, expérimenter toutes les perversions, toutes les cruautés et commettre tous les crimes.

Des illustrations de ces tortures et de ces perversions sont visibles dans une petite salle réservée à un "public averti", annonce une pancarte.

 

Philosophe subversif de la liberté, débauché, libertin, le marquis de Sade continue à nous intriguer et à susciter fascination et interrogations.

Un personnage qui ne se soumet pas, un délinquant sexuel, un être épris de liberté, un poète : qui était vraiment le marquis de Sade ?

 

Le marquis garde une part de mystères, et dans tous les cas, le château de Saumane mérite qu'on s'y arrête et qu'on visite ce lieu riche d'histoires...

 

 

 

Pour mieux découvrir le marquis de Sade... une émission sur France Inter :

 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-des-reveurs/l-heure-des-reveurs-11-octobre-2013

 

 

Photos : rosemar

Le château de Saumane et le marquis de Sade...
Le château de Saumane et le marquis de Sade...
Le château de Saumane et le marquis de Sade...
Le château de Saumane et le marquis de Sade...
Le château de Saumane et le marquis de Sade...
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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 09:01
Sauver les lettres, c'est urgent !

 

 

La culture c'est le terreau de toute civilisation, la culture doit être réhabilitée dans notre enseignement : non, la culture n'est pas un gros mot, comme veulent nous le faire croire certains "pédagogistes"...

La culture doit être remise au centre de notre école, et notamment la culture des lettres...

C'est cette transmission des savoirs qu'il faut remettre à l'honneur : la grammaire, l'orthographe, les savoirs fondamentaux.

Non, il ne faut pas sacrifier ces disciplines sur l'autel de la facilité.

L'orthographe, la grammaire font partie de notre patrimoine : comment pourrait-on y renoncer ?

L'apprentissage de la langue n'est-il pas essentiel ? Comment pourrait-on s'en passer  ? La réflexion n'est possible qu'à travers un langage bien maîtrisé.

 

Il est indispensable, aussi, de continuer à enseigner la littérature : par exemple, étudier des textes de Rabelais, de Montaigne, des humanistes dont la pensée nous nourrit encore.

 

On le sait maintenant : la pédagogie de la découverte a fait des ravages et, parallèlement, l'école ne cesse de baisser le niveau d'exigences pour donner l'illusion de la réussite.

 

Ainsi, les taux de réussite au baccalauréat battent, chaque année, de nouveaux records : on s'en réjouit, alors que nombre de bacheliers n'ont pas les compétences nécessaires pour poursuivre des études universitaires.

Il n'est plus temps, pourtant, de se leurrer en gonflant les notes des élèves : ce sont, là, les consignes données, chaque année, par les inspecteurs.

 

Les différentes réformes menées n'ont fait qu'appauvrir les contenus, amoindrir les enseignements, introduire des méthodes hasardeuses et inefficaces...

Il convient de revenir à une véritable formation intellectuelle des élèves.

Celle-ci passe par la maîtrise des savoirs, par l'accumulation et la révision constante de connaissances.

 

Non, les EPI ou enseignements pratiques interdisciplinaires ne vont pas résoudre les difficultés des élèves qui ne dominent pas certains savoirs...

 

Il faut revenir, aussi,  à une véritable notation qui permette à chaque élève de percevoir son niveau. Les livrets de compétence très compliqués, mal conçus ne sont compris ni des élèves, ni des enseignants.

Quel "pédagogiste" tortueux  a pu imaginer de tels gadgets si complexes ?

 

De nombreux enseignants qui sont sur le terrain le disent : les réformes engagées ne vont pas dans le bon sens et ont tendance à amoindrir la place de la culture dans les écoles, les lycées et les collèges...

Il est temps de rétablir des enseignements fondamentaux et de redonner à la culture une place prépondérante dans l'éducation...

 

 

 

Un collectif d'enseignants a créé une association, Sauver les Lettres : ces professeurs sont en lutte contre l'affaiblissement de l'enseignement des lettres et ils interpellent les prétendants à l'Elysée en leur soumettant un questionnaire.

 

Voici leur message :

 

"Réunis dans un collectif fondé en 2000, nous sommes en lutte, depuis la "réforme"
Allègre, contre l'affaiblissement, le dévoiement, voire la disparition de l'enseignement de la langue et de la littérature et contre une série de transformations, menées avec une cohérence paradoxale et un acharnement sans relâche par tous les gouvernements, qu’ils soient de droite(Ferry, Fillon, Darcos, Chatel) ou qu’ils se prétendent de gauche (Lang, Peillon, VallaudBelkacem),
et qui ont pour conséquence une baisse graduelle des exigences et des résultats de
l'école publique. Nous dénonçons cette convergence délétère de politiques qui délaissent peu à peu la visée humaniste de l'enseignement au profit d'orientations étroitement utilitaires, et considèrent d'abord l'Éducation nationale comme un « coût » à réduire plutôt qu'un devoir fondamental."

 

 

 

 

Le site  Sauver les lettres :

 

https://www.sauv.net/

 

Le questionnaire :

https://www.sauv.net/Questionnaire_Presidentielle.pdf

 

 

 

 

 

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 13:55
L'étymologie ou la science du vrai...

 

 

 

L'étymologie est essentielle : elle nous fait remonter aux origines des mots, à leur essence : issu du grec " ἔτυμος, étumos" qui signifie "vrai", le terme désigne bien la science du "vrai"...

Cette science nous fait comprendre le véritable sens des mots, leur évolution, leur histoire...

De nombreux termes remontent aux langues grecques et latines : l'étymologie, c'est le retour aux sources, elle nous fait comprendre le sens premier des mots, elle permet de mémoriser l'orthographe.

 

On trouve, ainsi, des familles de mots qui ont une même origine : "misanthrope, anthropophage, anthropologie, anthropomorphe", autant de mots qui renvoient au nom grec "ἄνθρωπος, anthropos" qui désigne l'homme.

 

C'est le terme latin "homo" qui a donné naissance à cette autre famille : "homme, humain, humanité, humanisme" et ce substantif  doit être rattaché au nom latin de la terre "humus".

C'est de là que viennent, aussi,  les mots "humilité, humble".

 

Ainsi, l'homme se définit , dès les origines comme un être vivant sur la terre, attaché à elle, soumis à ses lois, et en ce sens, il devrait faire preuve d'une certaine humilité, une humilité qu'il semble avoir perdue, car l'homme s'acharne souvent à détruire la terre, en la polluant, en se livrant à toutes sortes d'exactions : gaspillage, déforestations, mépris de la nature.

 

Les terriens que nous sommes oublient le respect dû à cette planète pleine de ressources et de merveilles.

L'homme lié à la terre, au cosmos, à l'ordre du monde en vient à pervertir cet ordre et cette harmonie par cupidité, appât du gain.

L'homme, dans son inconscience, en vient à détruire ce qui lui permet de vivre, d'aimer, d'admirer ce "cosmos,  κόσμος," qui désigne en grec "l'ordre".

 

Pourtant, l'homme n'est qu'un "microbe" devant l'immensité du cosmos...

"Microbe", encore un mot venu du grec ! Issu de l'adjectif " μικρός, mikros", comme "microscope, microcosme."

Ainsi, l'étymologie nous permet de comprendre la place de l'homme dans l'univers, elle nous donne des leçons, nous apprend une forme de modestie et de mesure.

On avait envisagé, il y a quelques années, de supprimer l'orthographe d'usage, et de pratiquer une écriture phonétique, mais on voit bien là tout ce que l'on aurait perdu...

La phonétique, justement ! Encore un mot forgé sur un terme grec "phoné" : "la voix", qui doit être associé au "phonème", à l'adjectif "aphone", "sans voix".

 

Si la phonétique est utile, il ne faut pas oublier l'orthographe et l'origine des mots : ceux-ci s'inscrivent dans une longue histoire, ils sont un témoignage précieux du passé.

 

Les mots nous donnent des leçons d'humilité : ils ont traversé des siècles d'histoire, ils nous parlent du passé, nous relient à tous ceux qui nous ont précédés.

 

Les mots, leur étymologie doivent être préservés précieusement, comme la terre sur laquelle nous vivons et qui nous offre tant de sources d'émerveillements...

 

 

 

 

 

 

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