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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 12:30
Le destin de Persée dans une mise en scène virevoltante...

 

 

Deux comédiens font revivre sur scène le destin fabuleux de Persée, un des héros les plus populaires de la mythologie grecque...

Persée qui s'empara de la tête de la Gorgone, monstre réputé invincible n'est-il pas un de ces personnages aventureux, intrépide qui suscite l'admiration de tous ?

 

Persée, Danaé, Athéna, Hermès, Méduse, Andromède... Deux comédiens incarnent avec virtuosité une galerie de personnages et de dieux : métamorphoses permises par le théâtre, grâce aux costumes, au jeu subtil des deux acteurs...

Un spectacle virevoltant comme le sont les deux comédiens qui font revivre cette légende grecque... Une mise en scène tonique, pleine d'humour qui provoque la joie et la bonne humeur des spectateurs...

Selon une tradition antique, ce spectacle s'est déroulé en plein air, dans un lieu somptueux : Les jardins de la Fontaine, à Nîmes.

 

L'occasion de se remémorer et de revisiter le mythe de Persée...

C'est le Dieu Hermès qui, au début de la pièce, se charge de nous raconter l'histoire de ce personnage.

Persée, fils de Zeus et de Danaé, a des origines à la fois divine et humaine... il connut, comme beaucoup de héros, un destin houleux : avant sa naissance, Acrisios, le père de Danaé apprit par un oracle que sa fille aurait un jour un fils qui le tuerait...

Effrayé, voulant empêcher l'accomplissement de cette prédiction, Acrisios construisit une chambre de bronze sous terre et y enferma Danaé.

Mais peut-on empêcher un destin en marche, peut-on lutter contre sa destinée ?

Zeus, le roi des dieux , séducteur impénitent, transformé en une pluie d'or pénétra par une fente du toit et s'unit ainsi à la jeune fille...

 

Ainsi naquit Persée dans le plus grand secret... Danaé le cacha et l'éleva pendant des mois.

Mais un jour, l'enfant, en jouant, poussa un cri et Acrisios l'entendit : il décida de lancer sa fille et son petit-fils sur la mer, dans un coffre de bois...

 

Et c'est Danaé qui nous raconte la suite de l'histoire  : le destin conduisit le coffre sur le rivage de l'île de Sériphos... là les deux naufragés furent recueillis par un pêcheur nommé Dictys qui était le frère du tyran de l'île, Polydectès.

Ce roi tomba amoureux de Danaé, mais Persée faisait bonne garde auprès de sa mère.

 

Polydectès invita alors à un dîner tous ses amis ainsi que Persée : il demanda quel présent ses amis voulaient lui offrir.

Tous proposèrent de lui offrir un cheval, Persée, lui, répondit qu'il lui apporterait, s'il le fallait, la tête de la Gorgone.

Le lendemain, comme Persée n'avait rien apporté, Polydectès lui donna l'ordre d'aller chercher la tête de la Gorgone.

Persée, plein de fougue, n'hésita pas à se lancer dans cette quête...

Heureusement, on voit les dieux, Athéna, Hermès veiller sur lui : ils lui offrent les instruments qui pourront l'aider à vaincre Méduse, la seule des Gorgones qui soit mortelle : un casque magique qui le rendra invisible, des sandales qui lui permettront de voler, un bouclier, une besace, une épée courbe...

 

Le spectacle nous montre la joie, l'enthousiasme de Persée à qui les dieux offrent leur protection.

On rit à l'évocation des Grées, les soeurs de Méduse : nées vieilles, ridées, avec des cheveux gris, elles n'avaient qu'un oeil et une dent qu'elles se partageaient. Les Grées, dans un dialogue amusant, soulignent les vicissitudes des destins humains, et de l'amour...

Persée peut alors aller affronter Méduse : elle-même se présente comme une victime des dieux, car c'est Athéna qui la métamorphosa en Gorgone.

Persée parviendra-t-il à la vaincre ? Connaîtra-t-il, un jour, ses origines, saura-t-il qui est son père, qui son grand-père ?

Persée pourra-t-il échapper à son destin et à la prédiction de l'oracle ?

Rien n'est moins sûr, malgré sa volonté de conjurer son destin.

La mise en scène nous entraîne, ainsi, dans un tourbillon d'aventures, d'incertitudes, de personnages étranges, de mythes mystérieux.

L'histoire de Persée vient ainsi illustrer toutes les difficultés et les obstacles de la vie humaine. On perçoit aussi tout le poids de la servitude féminine : des femmes soumises aux désirs et aux caprices des hommes expriment leurs révoltes...

Ce spectacle a su séduire un public nombreux, varié : les enfants, comme les adultes ont été subjugués par les métamorphoses des deux acteurs incarnant différents personnages avec une grande virtuosité, changeant de voix, modifiant leur posture, leurs gestes...

 

Un spectacle écrit et mis en scène par Laurent Rogero, joué par la compagnie Anamorphose.

 

Vidéo :

 

https://youtu.be/Lvp_tVwaypI

 

 

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 10:44
Quand l'anglais envahit la toile...

 

 

On assiste à une véritable invasion de la langue anglaise sur internet : les publicitaires ont constamment recours à des termes venus d'outre-Manche...

"French days, it-shoes, slingback, fashion news, sense of seduction, battle de look, sun is back, c'est le moment de shopper..." j'en passe et des meilleures...

 

Quelle est cette mode stupide à laquelle les gens se conforment ?

Notre chef de l'état lui-même a volontiers recours à des termes anglais.

 

Une de mes amies me transmet régulièrement ses "news"... et je corrige en utilisant le terme français "nouvelles".

Il est vrai qu'internet nous influence et nous façonne mais nous ne devrions pas céder à cet endoctrinement par la langue.

 

Nous devrions résister face à cette invasion qui discrédite notre propre langue, comme si le français devait se plier au joug d'un envahisseur, comme si le français ne comportait pas un vocabulaire suffisamment riche et expressif, comme s'il fallait mettre notre langue au placard...

Défendons notre langue et dénonçons cette utilisation abusive d'un globish infâme.

Cette mode de l'anglais s'immisce partout et notamment sur internet.

Ne cédons pas à la tentation du SMS, du langage tronqué ou mixé avec l'anglais.

 

Notre langue mérite qu'on la valorise, elle est à l'origine de tant de chefs d'oeuvre de la littérature !

Elle est capable d'exprimer tant de nuances !

Pourquoi lui préférer l'anglais ? 

Question de mode et de snobisme, sans doute... et aussi l'influence d' une mondialisation qui nous inciterait à employer un langage commun et universel.

C'est là une tentation dangereuse d'uniformisation des cultures et des langues.

 

 

Or, la langue, c'est bien ce qui fonde notre culture...

La langue est notre patrimoine, un héritage venu d'un lointain passé, un héritage façonné depuis des siècles, un bien précieux qu'il convient de préserver.

Qui pourrait oublier des siècles d'histoire ? La langue nous relie au passé, à tous ceux qui nous ont précédés.

La culture : c'est bien ce qui soude un peuple et le rassemble...

La langue, notre langue est un élément essentiel de cette culture : ne cédons pas à la tentation du renoncement et luttons pour préserver ce patrimoine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Pixabay

Quand l'anglais envahit la toile...
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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 12:14
Le témoignage terrifiant d'une surveillante d'un collège de banlieue...

 

 

Quand un établissement scolaire devient un lieu de violences et de peur, on ne peut que se révolter devant une telle situation.

Un établissement scolaire devrait être un lieu de savoir et de paix : or, dans certaines banlieues, des collèges et des lycées deviennent des territoires perdus de la République.

Une surveillante d'un collège de la région parisienne, classé REP témoigne : elle raconte un quotidien fait d'insultes, de violences où règnent la drogue, l'intolérance, une imprégnation religieuse inquiétante.

Quelles en sont les raisons ?

Le tableau que dresse cette surveillante est édifiant :

-Absence de sanctions car le chef d'établissement juge les conseils de discipline épuisants et inutiles.

-Laxisme qui conduit à tout accepter : insultes, violences verbales et physiques, drogue...

-Un discours religieux qui s'introduit dans les établissements scolaires...

 

Mais, quand les enfants ont tous les droits, comment peut fonctionner l'institution scolaire ?

Des lois et des règles de discipline sont indispensables...

C'est rendre un bien mauvais service aux élèves que de ne pas leur donner des cadres de vie rigoureux.

 

Certains établissements deviennent, ainsi, des lieux de non droit où tout est permis.

Comment les enseignants peuvent-ils travailler dans de telles conditions ? Comment peuvent-ils tout simplement survivre ?

Certaines enseignantes se rendent au travail, la peur au ventre, redoutant les insultes, les dérapages, la violence verbale et physique.

 

Les politiques éloignés des réalités du terrain refusent de voir les problèmes que connaissent de nombreux établissements de banlieue.

 

A toutes ces raisons, il faut en ajouter une autre : la culture a été, depuis des années, suspectée, on la jugeait élitiste à tel point qu'on a voulu amoindrir l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire, ou encore supprimer le latin et le grec, disciplines pourtant formatrices.

Et voilà le résultat de ces démissions : la violence grandissante dans nombre d'établissements scolaires...

L'inculture rend les élèves agressifs, elle les prive de la maîtrise du langage qui permet une émancipation, elle les isole du monde et de ses beautés.

L'inculture favorise les préjugés sexistes, elle est source d'incompréhension et d'angoisses...

 

 

 

 

 

 

Source :

http://www.lepoint.fr/societe/dans-les-tourments-d-un-college-de-banlieue-13-04-2018-2210355_23.php

 

 

 

 

 

Le témoignage terrifiant d'une surveillante d'un collège de banlieue...
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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 13:52
Nîmes, sous le signe des celtes...

 

 

 

 

La ville de Nîmes a vécu à l'heure celte, le temps d'un week-end... l'occasion de découvrir le monde gaulois, la vie quotidienne des Volques Arécomiques...

Les Volques Arécomiques auraient émigré au 3ème siècle av. J.-C., depuis les régions danubiennes jusque dans le sud de la Gaule, plus précisément dans les départements actuels du Gard et de l’Hérault. Nemausus (Nîmes) était leur capitale. 

 

Les magnifiques jardins de la Fontaine ont accueilli différentes animations, des ateliers permettant de s'initier à la construction de cabanes, à la fabrication de savons, au tissage de vêtements, à l'art de la teinture...

 

Les enfants ont pu, ainsi, apprendre la technique du pisé : un mélange d'argile et de paille.

 

La médecine celte était aussi à l'honneur : recours à la phytothérapie pour soigner différentes affections avec des plantes diverses... gilaros, serpolet, camomille, chélidoine, consoude, coquelicot, fenouil...

 

Une consultation médicale était mise en scène grâce à deux personnages, Biena et Alexikakos... une maîtresse de maison et un médecin : une présentation vivante de ce que pouvait être la médecine gauloise à mi-chemin entre la magie, la divination et les connaissances empiriques.

La consultation se déroulait en 4 temps : des questions au malade, un examen clinique basé sur les 5 sens, le pronostic et enfin, la prescription d'un traitement...

 

On peut le rappeler : la médecine était exercée par les druides. Ils connaissaient les plantes médicinales et leur usage, ainsi que leurs interactions, faisaient toutes sortes de préparations thérapeutiques, sirops, baumes, onguents...


Les gaulois n’ont pas laissé d’écrits dans ce domaine. Pourtant, les praticiens avaient développé un véritable arsenal thérapeutique. De plus, la médecine celte, fruit de connaissances empiriques et de pratiques magiques, s’était, très tôt, enrichie au contact du monde grec.

 Soucieux d’hygiène, les Gaulois ont également développé les soins du corps...

 

La cuisine gauloise, quant à elle, n’est connue qu’à travers des textes grecs ou romains... Composée de plats simples, la cuisine gallo-romaine utilise des produits locaux. 

Si les textes manquent, l’archéologie a permis de retrouver des détritus alimentaires, par exemple, des traces de sauce piquante, des résidus d’oseille dont on sait qu’elle parfume, mais aussi qu’elle permet de nettoyer le chaudron, sans doute par son acidité... Près de l'étang de Berre, on a découvert des traces d’escargots, de crustacés, d’huîtres, une imprégnation de saumure de thon. Dans le Cantal, en Lozère, est attestée la présence de fromages.

 

Un repas dans la tradition gauloise était l'occasion d'apprécier une soupe, à base de farine complète mêlée d'un peu d'orge, d'un bouillon de poule, de jaunes d'oeufs battus avec de la crème fraîche... Une véritable potion magique !

Puis, on pouvait déguster des poireaux au miel, accompagnés d'une terrine de pois cassés.

Pour terminer le repas, étaient servies des poires au cidre ou à la cervoise, cuites au bain-marie, aromatisées avec de l'épilobe, puis macérées dans du miel.

 

Ces journées festives ont fait découvrir un peu mieux le monde celte qui reste un mystère pour beaucoup d'entre nous.

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 12:25
Le culte de la jeunesse...

 

 

L'enfant-roi est une réalité de nos sociétés : les enfants sont inondés de cadeaux pour la Noël et en d'autres occasions, les jeunes disposent aussi d'une multitude de loisirs, l'éducation est de plus en plus permissive...

 

L'enfant est désormais le fruit d'une décision mûrement réfléchi. Il est voulu et même ardemment désiré. Il devient le centre des préoccupations...

 

Parallèlement, la vieillesse est dévalorisée, de nombreuses personnes âgées se retrouvent dans des maisons de retraite, parfois abandonnées, dans des conditions d'hébergement difficiles.

 

Et voilà que la politique s'en mêle : les retraités sont sacrifiés et  voient leur pension diminuer avec l'augmentation de la CSG.

Le gouvernement demande "un effort" aux retraités qui sont contraints d'accepter cette hausse conséquente de la CSG même pour des revenus modestes...

 

Nos sociétés n'ont-elles pas le culte et l'obsession de l'éternelle jeunesse ?

Rester jeunes ! Tel est le credo du monde contemporain...

 

Dans de telles conditions, les enseignants, les éducateurs ne sont-ils pas eux-mêmes déconsidérés, méprisés ?

C'est la jeunesse de l'élève qui est sans cesse valorisée : les profs deviennent de vieux ringards, et l'âge adulte semble ne plus être apprécié.

 

C'est François-Xavier Bellamy qui dans son ouvrage intitulé Les déshérités, évoque la "crise d'adolescence collective que traverse notre époque"...

"De la figure moderne de l'adolescence, nous avons fait notre idéal : la rébellion contre toute autorité, l'esprit critique et frondeur, la quête permanente de la nouveauté et le refus du passé sont devenus nos plus grandes vertus..."

Le refus du passé, c'est bien là la trame de nos sociétés...

La culture méprisée, annihilée, soupçonnée, jugée élitiste.

 

Les jeunes, eux, sont mis sur un piédestal : n'ont-ils pas tous les droits ?

De plus en plus, ils s'arrogent le droit de contester les enseignants, la discipline, les notes, les punitions.

Ce droit que les parents viennent souvent soutenir si bien que les jeunes n'ont plus de repères...

 

Autrefois, les anciens étaient écoutés, ils étaient porteurs d'un savoir, d'une expérience.

Désormais, on les déconsidère, on les oublie...

C'est la jeunesse qui prime et qui devient la valeur essentielle de nos sociétés...

 

 

 

 

 

 

 

Le culte de la jeunesse...
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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 12:52
Indispensable orthographe !

 

 

L'orthographe, la science des ânes ? C'est ce que l'on a voulu nous faire croire...

L'orthographe jugée rébarbative, inutile, contraignante : on a voulu l'amoindrir, la simplifier, l'annihiler...

 

Les accords, les conjugaisons, les lettres doubles que l'on n'entend pas, les exceptions... toutes ces règles ont été jugées trop compliquées, absurdes...

"Vive la liberté" ! ont affirmé certains, envisageant même une transcription phonétique de la langue française...

 

Mais quelle hérésie !

Comme si l'orthographe n'était pas indispensable à une bonne compréhension...

Comme si la langue ne structurait pas notre pensée...

 

Mais, enfin, l'orthographe est nécessaire pour de multiples raisons : elle permet de distinguer des mots qui ont des significations bien distinctes, ainsi le pronom réfléchi "se" et l'adjectif ou le pronom démonstratif "ce".

Ces mots expriment des relations de sens bien spécifiques.

Le démonstratif sert à désigner, à montrer du doigt : "ce livre", le réfléchi, lui, renvoie au sujet d'un verbe : "il se regarde dans un miroir".

De la même façon, on ne peut se permettre de confondre les verbes être et avoir : il est, il ait".

Les conjugaisons permettent des différencier des modes, des temps, des voix qui structurent la pensée.

Comment se passer des modes ou des temps qui expriment des nuances essentielles ? L'imparfait, par exemple, marque une durée, ou une répétition, il a une valeur itérative.

Le mode subjonctif indique une éventualité, un souhait, une possibilité.

 

La racine des mots est souvent, elle-même, fondamentale : elle révèle le sens profond des mots... L'orthographe renvoie ainsi à l'histoire des mots : c'est un précieux héritage qu'il convient de respecter. Certaines étymologies sont révélatrices : le terme "orthographe" lui-même vient de deux radicaux grecs : "orthos, droit" et "graphein, écrire"... à mettre en relation avec d'autres mots : "graphie, graphologue, graphique..."

La langue, c'est notre culture : c'est grâce à la langue que nous nous exprimons et que nous pensons.

Comment pourrait-on faire l'économie de l'orthographe, ce code essentiel qui permet la compréhension ?

Le langage est essentiel pour l'homme : c'est un héritage et une transmission qui lui permettent de communiquer, d'exprimer ses idées, ses sentiments, ses émotions, sa sensibilité...

Comment pourrait-on se passer de l'orthographe ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Indispensable orthographe !
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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 10:35
Incivilités...

 

 

Les incivilités sont partout : dans la rue, à l'école, dans les magasins, dans les moyens de transport.

Une sorte de manque de savoir-vivre ensemble s'installe dans la société.

C'est l'individualisme qui prime, une forme de barbarie qui prévaut.

 

Et les incivilités commencent dans l'emploi de la langue : on ne respecte plus notre langue, on la malmène, on la torture, on lui fait subir toutes sortes d'outrages...

Fautes d'accord, défauts de liaisons, mauvais usage du vocabulaire, orthographe négligée...

Partout, la langue se délite : on entend les jeunes prononcer des insultes, des mots grossiers, vulgaires, graveleux.

 

Même dans certains journaux, on peut lire des fautes grossières d'accord, quand le sujet est inversé, notamment...

Ne peut-on se relire ? Le temps manque-t-il aux journalistes pour vérifier ce qui est écrit ?

Au fond, on a l'impression que la forme n'a plus d'importance, que tout est possible, que l'on peut s'accommoder de quelques manquements à la grammaire....

Et ces erreurs se répercutent, sont colportées et admises...

 

La civilité passe aussi par le respect de la loi, le "vivre ensemble".

Et les incivilités permettent de passer outre, de ne plus respecter certaines règles, et même dans le langage qu'on utilise.

 

Sur internet, les insultes fusent : elles peuvent être violentes, inhumaines, proférées sans réflexion.

Un ancien candidat France insoumise aux législatives, Stéphane Poussier, s'est ainsi réjoui de la mort d’Arnaud Beltrame.

Des messages abjects, ignobles ont été postés, après la mort de ce gendarme courageux qui s'est dévoué pour sauver une otage.

Comment peut-on en arriver là ?

 

Internet favorise ce type de réaction irréfléchie, ces messages insultants et primaires...

Internet favorise les incivilités et une forme d'individualisme dangereux.

Les incivilités se répandent partout : elles révèlent une société en manque de repères, où la culture du vivre ensemble se délite, où la culture est méprisée et négligée.

C'est la culture qui fonde une société, et elle passe aussi par la langue, par l'usage que l'on en fait...

 

 

 

 

 

 

 

 

Incivilités...
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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 08:46
Pour défendre notre langue française...

 

 

Une langue qui s'appauvrit, le règne de l'image qui fait que les mots perdent de leur pouvoir et de leur sens, notre langue française défigurée, meurtrie, mutilée : tel est le triste bilan que dresse Jean- Michel Delacomptée dans son ouvrage intitulé Notre langue française...

 

Quand l'image prend le pas sur le mot, elle peut accomplir des ravages et anéantir tout un patrimoine culturel.

 

Jean-Michel Delacomptée met en évidence l'appauvrissement du vocabulaire et de la syntaxe : il dénonce la lourdeur de certaines expressions de plus en plus utilisées : "par rapport à", "au point de vue de", il débusque les abréviations, le style SMS, ou encore l'emploi d'un lexique banal et répété : "être, avoir, dire, faire"...

 

Les fautes de langue se multiplient : fautes d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire "avoir", le non respect du "h" aspiré dans la prononciation...

 

On ne peut que regretter aussi l'invasion du "globish" en train de dévorer le globe...

Tous ces mots qui sont utilisés sur la toile et ailleurs "pour faire tendance"."News, la semaine du white, The voice, Secret story..."

Le snobisme de certains, la mode, la pub taillent en pièces notre langue.

Comme si on en avait honte... nos mots s'effacent devant l'invasion de la langue anglaise.

 

Jean-Michel Delacomptée fustige aussi l'internet vocal qui risque de prévaloir de plus en plus, les assistants vocaux se multipliant...

Une façon encore de simplifier la communication, de la rendre plus facile mais aussi plus superficielle et moins réfléchie...

Ainsi, l'auteur imagine un monde où l'humain "n'aura plus à fournir d'efforts pour se repérer dans le monde..."

 

La dématérialisation a tendance à gagner du terrain : fini, le bon vieux papier....

"Rédiger à la main devient suranné..." peut-être le geste lui-même se perdra-t-il un jour ?

On imagine facilement le danger que de telles pratiques font courir à la langue : l'écrit élaboré risque de s'évanouir.

 

Que dire de l'écriture inclusive qui massacre la langue ?

Que penser de la féminisation forcée du vocabulaire ?

On forge des mots nouveaux "auteure, autrice"... on hésite et on constate toute la maladresse de ces néologismes.

 

Notre langue mérite d'être protégée et préservée de ces atteintes multiples : à chacun de refuser ces manquements, ces agressions...

Jean-Michel Delacomptée s'inquiète devant le sort qui est réservé à notre langue française : si nous continuons à la saccager, nous risquons de "détruire notre idéal républicain, notre culture et aussi notre civilisation..."

L'enjeu est gravissime...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour défendre notre langue française...
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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 09:58
Quel bagou !

 


 

Pour célébrer la semaine de la langue française et de la Francophonie du 17 au 25 mars 2018...

Dis-moi dix mots sur tous les tons...

 

 

Quel bagou ! Voilà un mot familier, issu du langage populaire, aux sonorités évocatrices, la labiale "b" pouvant suggérer le plaisir de parler, la gutturale "g" traduisant une certaine audace, le son "ou" langoureux révélant un désir de subjuguer, de tromper, de faire illusion.

 

Venu de l'argot "bagouler", "parler inconsidérément", ce nom contient aussi le mot "goule", qui désigne anciennement la "gueule".

En latin "gula"fait référence à la gorge, au gosier. Le terme "gueule" est souvent employé dans un sens péjoratif et a aussi une connotation populaire.

 

Le "bagou", c'est le plaisir de parler, de manière effrontée, excessive, sans mesure... pour en imposer à autrui.

Le terme implique une envie de tromper, de dominer les autres par la parole.

Le bagou est une arme, mais on décèle assez facilement ses faiblesses : marqué par le mensonge, la tromperie, le bagou comporte parfois une nuance péjorative.

 

Le bagou, la parlote, le baratin, la tchatche, le blablabla, le boniment, le bobard, la gouaille... que de termes familiers et évocateurs ! 

 

Ceux qui ont du bagou font preuve d'audace mais ne sont guère crédibles : certains n'hésitent pas à mentir, inventer, se contredire, usent d'un langage outrancier, sans vergogne.

 

Mais le bagou peut comporter des aspects plus sympathiques quand il s'agit de raconter de belles histoires, d'embellir une réalité ordinaire...

 

J'aime ce mot car il semble avoir aussi des accents du sud : il nous fait entendre le bagou des bonimenteurs, des poissonnières du port de Marseille, leur parler haut en couleurs, leurs cris tonitruants.

 

On voit des scènes familières, des vendeurs de rues qui vantent leurs marchandises, des éloges appuyés, des voix qui se haussent.

 

Ce mot populaire a des accents de bonheur : on entrevoit le plaisir des mots, la joie des phrases qui s'enchaînent.

 

Ce nom dégage une impression de gaieté de liberté, on perçoit un certain brio, une volupté dans cette envie de s'exprimer, de dérouler des idées, de les magnifier.

 

Le "bagou" est un mot du sud, il représente bien ces hâbleurs de Marseille, ces gens volubiles qui ne s'arrêtent pas de raconter des histoires.

Ce nom évoque des personnages pittoresques, des Tartarins parfois comiques, des conteurs qui s'animent et font vivre leurs propos.

 

 

  
 

 

Les dix mots sélectionnés cette année :
 

accent, bagou, griot, jactance, ohé, placoter, susurrer, truculent, voix, volubile

 

 

 

 

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 13:38
Pour célébrer la langue française : l'accent !

 


 

Pour célébrer la semaine de la langue française et de la Francophonie du 17 au 25 mars 2018...

Dis-moi dix mots sur tous les tons...

 

L'accent ! Tout le monde connaît ces signes orthographiques, qui ornent les voyelles, l'accent aigu, grave, circonflexe...

Mais ce mot désigne, aussi, une intonation sur certaines syllabes, une façon d'élever la voix.

Certains accents chantent, modulent les mots dans une ronde musicale : on rejoint, ainsi, l'étymologie de ce terme, venu du nom "accentus" issu, lui-même,"d'un verbe latin "accino", composé sur un autre verbe "cano", "chanter"...

De nombreux mots appartiennent à cette famille : "chanson, chansonnette, chansonnier, chant, chanterelle, chanteur, chantonner, chantre", avec des évolutions phonétiques différentes.

Le nom lui-même, "accent" virevolte, avec sa voyelle nasalisée "an", les consonnes gutturale et sifflante juxtaposées qui forment un contraste saisissant.

Certains accents sont reconnaissables entre mille : l'accent de Toulouse, celui de Marseille, celui du Nord.

L'accent, lié à la musique, nous fait entendre des voix chantantes, des mots qui résonnent de prononciations particulières... 

L'accent rocailleux de Toulouse, la ville rose, l'accent de Claude Nougaro, aux éclats du sud...

L'accent de Pagnol, celui de Giono qui chante des collines imprégnées de lumières et de soleils, les paysages du sud, la garrigue, des parfums de thym, de romarin...

L'accent de Marseille, celui de l'Estaque qui nous fait sentir les embruns de la Méditerranée et des collines environnantes...

L'accent de la langue grecque, si ondoyante, qui chante les îles, Paros, Amorgos, Samos, Santorin, les vagues redoublées de la Méditerranée, des temples antiques de marbre blanc.

L'accent permet, aussi, dans chaque langue, d'exprimer des sentiments divers : joie, surprise, désarroi, tristesse, colère, indignation.

L'accent nous fait entendre la vie, ses joies, ses peines, ses difficultés... des éclats de voix qui s'exaspèrent, qui souffrent, se révoltent, d'autres qui exultent de bonheur.

Les accents ornent, aussi, les mots, les voyelles, de petits signes qui sont comme des repères : l'accent circonflexe coiffe harmonieusement certaines voyelles, indique, parfois, des consonnes disparues ou un allongement... "pêcheur, âpre, pâle, vêtement, tâche, icône, île, pâtre, théâtre..."

Les mots sont comme embellis par ces légers embruns qui les auréolent... ils en acquièrent plus de mystères, de charmes.

Le nom "théâtre" revêt, ainsi, une dimension particulière avec sa voyelle "a", surmontée d'un accent circonflexe, venu d'une ancienne voyelle longue.

Ce mot issu d'un verbe grec "théaomai", "voir, regarder" semble suggérer toutes les harmonies du spectacle théâtral, on peut percevoir, dans l'accent circonflexe, toute la solennité de l'art théâtral.

L'accent n'est-il pas l'image même de la vie ? Associé à la musique, au chant, il révèle de nombreuses nuances, il signe une région d'origine, il peut exprimer des sentiments, nous faire remonter à l'étymologie des mots.

Quelles richesses dans ce seul mot ! L'accent nous fait découvrir un univers plein d'harmonie, de diversité, de contrastes, d'exotisme...

 

 

 

Les dix mots sélectionnés cette année :
 

accent, bagou, griot, jactance, ohé, placoter, susurrer, truculent, voix, volubile

 

 

 

Photo : rosemar

 

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