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30 avril 2021 5 30 /04 /avril /2021 12:38
Ouralou...

 

Une chanson dédiée à un animal familier, comme un hommage, c'est assez rare et émouvant. Jean Ferrat évoque ainsi dans un de ses textes son chien Oural, et restitue, avec tant de poésie, toute la noblesse de cet animal.

Le texte est écrit sous la forme d' un véritable discours adressé à ce compagnon fidèle : la deuxième personne du singulier alterne avec la première... le chien est ainsi personnifié et magnifié.

 

Le poème s'ouvre sur une indication temporelle et une référence poétique : "c'est dans l'aube chère à Verlaine"... Associé d'emblée à un verbe de mouvement "tu courais", le chien apparaît comme un symbole de liberté, d'autant plus qu'il est présenté dans un cadre naturel, lié aux "quatre saisons".

L'animal fait alors vivre cette nature, car "sous ses pattes", il révèle des "odeurs de thym et de bruyère".

Il lui donne même une dimension mystique, puisque les odeurs de thym et de bruyère s'élèvent "comme une oraison."

Des qualités humaines sont attribuées à l'animal " tu vivais digne et solitaire", "animal doué de raison"...

Le poète intervient alors en employant la première personne : "j'écris ce jour anniversaire Où tu reposes sous la terre". L'animal n'est plus là, mais il en reste un souvenir si vivace.

Le refrain joue sur le nom de l'animal, 

"Hourrah oural ouralou
Oural ouralou
Hourrah oural ouralou
Oural ouralou"

Le son "ou" répété crée un effet d'harmonie, mêlant une interjection à valeur de cris d'acclamation, et le mot loup.

Et Jean Ferrat n'oublie pas de rappeler que l'animal domestique avait aussi une sorte de pouvoir sur son maître..., comme le suggère cette image :


"On voit souvent des souveraines
A la place des rois qui règnent
Rien qu'en posant leurs yeux dessus..."

L'animal a aussi suivi le chanteur dans ses tournées : il est associé, cette fois, à la ville de Paris, aux quais de Seine, aux  music-halls... L'animal est à nouveau personnifié dans cette expression : 

"Et cette vie qui fut la mienne
Il me semble que tu l'entraînes
A la semelle de tes souliers..."

Le dernier couplet s'ouvre sur un triste constat :

"Jour après jour il faut l'admettre
Voir ceux qu'on aime disparaître
C'est ce qui fait vieillir trop tôt".

Mais le poète se console en imaginant l'animal "Au paradis des chiens, son long museau à la fenêtre..."

Il le voit alors, en mouvement, dans une nature sauvage, dans un décor où se mêlent de manière onirique la terre et le ciel. La vision se précise avec quelques détails : l'animal retrouve toute sa vitalité, son énergie et s'envole dans les nuées. Le vent l'accompagne dans sa course...

Magnifique vision de l'animal en liberté, comparé à un "loup sauvage" !

La mélodie emplie de douceur souligne la beauté et l'élégance de l'animal...


 

 

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28 avril 2021 3 28 /04 /avril /2021 08:41
Le monde n'a jamais manqué de Charlatans...


 

"Le monde n'a jamais manqué de Charlatans : 
       Cette science, de tout temps,
       Fut en Professeurs très fertile.
 Tantôt l'un en théâtre affronte l'Achéron, 
       Et l'autre affiche par la ville
       Qu'il est un passe-Cicéron." 
       

 

Tel est le début de la fable de La Fontaine, intitulé Le Charlatan : l'auteur y dépeint un beau parleur qui trompe son monde et s'en amuse....
  

Le mot "charlatan" nous fait entendre toute la roublardise de celui qui parle ; il a la "tchatche", le charlatan...Il nous berce de mots illusoires et trompeurs...

Le mot lui-même, avec la chuintante initiale pleine de douceurs, sa voyelle réitérée "a" qui souligne un flot continu de paroles, sa gutturale "r", assez rude, la dentale "t" éclatante suggère bien toute la rouerie du charlatan...

La voyelle nasalisée "an", à la fin du mot montre aussi toute la duplicité du personnage qui parvient à vous emporter dans ses mensonges illusoires !

 

Le charlatan nous éblouit de mots étonnants, il nous subjugue dans des enroulements de phrases qui n'en finissent pas.

Voilà un mot qui nous parle, par ses sonorités, un mot qui résonne d'éclats variés et redondants en même temps !

 

Le charlatan aime redire, il goûte les mots, les enchante de ses envolées de phrases.

Quel mot éloquent ! Un mot comme je les aime, si évocateur !

Ce nom est emprunté à l'italien "ciarlatano, charlatan", issu du verbe "ciarlare, bavarder, jaser".

 

Vendeur ambulant de toutes sortes de produits qu’il débite en déballant toutes sortes de boniments sur les places publiques, le charlatan fait beaucoup de bruits.

Il fait rayonner des discours tonitruants, il use d'hyperboles, de termes élogieux pour vanter sa marchandise...

Personnage haut en couleurs, plein de faconde, le charlatan s'apparente à un bateleur qui joue des rôles, interpelle le public, attire l'attention par toutes sortes de moyens...

 

Le mot a pris, aussi, un sens péjoratif, il désigne une personne qui abuse de la crédulité des gens, qui leur soutire même de l'argent, en abusant de leur naïveté...

Le charlatanisme a encore de beaux jours devant lui : rebouteux, magiciens, mages connaissent encore bien du succès de nos jours...

 

Ainsi, en temps de pandémie, de nombreux charlatans profitent du Covid pour tromper leur monde...

Leurs remèdes sont illusoires : on pourrait se protéger du Covid-19 en jeûnant, en buvant des tisanes ou en prenant des bains froids : la peur engendrée par la crise sanitaire actuelle sert de terreau aux arnaques et aux dérives sectaires.

"Le coronavirus a été un accélérateur du complotisme, notamment lié à la santé", déplore Tristan Mendès France, maître de conférences à l'Université de Paris et spécialiste des cultures numériques.

Il faut dire que les messages contradictoires de nos gouvernants, leurs incertitudes, notamment sur l'efficacité du port du masque, ont largement contribué à l'explosion des théories du complot.

Les fausses nouvelles médicales ont proliféré. L'automédication à la chloroquine a provoqué des décès et des placements en réanimation.


 

Le charlatan sait user du langage pour "rouler" les autres, ce beau parleur peut être, parfois, intéressé et dangereux.

 

Mais comment ne pas aimer ce mot "le charlatan", aux origines italiennes si parlantes, aux sonorités si éclatantes et révélatrices ?

Quel mot ! Quelles résonances !

 

 

La fable de La Fontaine :

 

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/charlatan.htm

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/enquete-ces-coachs-et-therapeutes-qui-profitent-du-covid-19_4343305.html

  

 
 


 

Le monde n'a jamais manqué de Charlatans...
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26 avril 2021 1 26 /04 /avril /2021 11:05
La culture victimaire : l'orthographe clouée au pilori...

 

 

Pénaliser les élèves qui ne maîtrisent pas l'orthographe ? Ce serait là "une pratique élitiste et excluante", selon l'université de Hull, en Angleterre.

Cette faculté anglaise a enjoint à ses enseignants de ne pas sanctionner les erreurs à l'écrit des élèves. Une manière de "décoloniser" le programme scolaire et d'assurer l'égalité des chances entre les étudiants.

Le langage académique reposerait sur un mode d'expression "homogène, nord européen, blanc, masculin, élitiste et dépendant d'un haut niveau de maîtrise technique de l'anglais écrit et oral."

 

Mais, enfin, négliger l'orthographe, la grammaire, c'est faire fi de toute une culture, tout un passé.


Depuis des années, l'enseignement de l'orthographe a été négligé, en France : faut-il donc s'étonner de voir des adultes diplômés méconnaître les règles élémentaires de l'orthographe et de la grammaire ?

L'orthographe est pourtant un code essentiel : il assure la compréhension d'un texte.

Bien sûr, ce code exige des efforts dans son apprentissage : il faut mémoriser des règles, des mots. Ces efforts seraient-ils superflus ?


Un texte mal orthographié offre peu de lisibilité, est parfois incompréhensible : langage internet, abréviations, grosses fautes d'accord, mots déformés, mal utilisés, barbarismes, solécismes nuisent à une bonne compréhension du message.

 

La cancel culture fait des ravages : même la langue n'est pas épargnée.

Comme l'écrit Pascal Bruckner, "Les difficultés de la langue française sont, comme dans les années 1990-1991, vues par certains comme "une insulte à l'égalité" pour toutes les personnes d'origine immigrée."

"Le racisme dominerait dans l'art, l'école, la musique classique, trop blanche et inadaptée à la diversité ethnique..."

 

Mais où en arrive-t-on ?

Notre langue est issue d'un long passé historique : c'est un témoignage précieux de tous ceux qui nous ont précédés.

D'ailleurs, notre langue française est faite de différents apports culturels : c'est ce qui en fait la richesse, une forme de diversité.

Il y a bien sûr, l'apport de la culture gréco-latine, mais aussi de nombreux emprunts linguistiques. Dès le début de son existence, vers le XIe siècle, l'ancien français a commencé à emprunter des mots à l'arabe, à l'allemand, au néerlandais, à l'italien, etc. Dans la Gaule soumise par les Francs, le gallo-roman a massivement emprunté à la langue franque appelée «germanique». Tout au long de son histoire, le français a emprunté des milliers de mots à plusieurs autres langues, mais il en a aussi donné à d'autres avec lesquelles il a été en contact.

 

Ce n'est pas par hasard si le mot "orthographe" s'écrit de cette façon : le mot vient, bien sûr, du grec ancien avec ses graphies caractéristiques : "th, ph".

Il est essentiel de distinguer dans la graphie ces homophones : "c'est, s'est, ces, ses, sais, sait" ou encore : "m'as, m'a, ma, mat".

Ne pas le faire contribue à brouiller les messages.

Et on pourrait multiplier les exemples !

 

 

https://www.lepoint.fr/societe/les-professeurs-ne-devraient-pas-sanctionner-les-fautes-d-orthographe-13-04-2021-2422106_23.php

 

 

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25 avril 2021 7 25 /04 /avril /2021 10:38
Le spectacle des marronniers en fleurs...

 

 

Un somptueux spectacle dans les Jardins : des cascades de fleurs sur les marronniers... des teintes pastels, mais aussi  des couleurs vives : le plus bel incarnat près des feuilles d'un vert sombre...

 

 

Les fleurs se laissent bercer au gré d'un vent léger, printanier, si apaisant...

 

 

Abeilles et bourdons viennent s'enivrer et se griser de ces calices offerts à leur volupté.

 

 

Les Jardins resplendissent de ces arbres empanachés de fleurs...

 

 

Partout, une profusion de fleurs, partout des embruns de lumières...

 

 

Partout, des éblouissements et des vertiges de fleurs !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 08:50
Le problème du Covid long...

 

 

On évoque abondamment les victimes du Covid, les morts, mais on oublie souvent les symptômes persistants du Covid.

Or, les séquelles sont parfois graves et nombreuses : problèmes pulmonaires, cardiovasculaires, neurologiques...

Des difficultés à respirer, des essoufflements, des pertes de mémoire, des difficultés dans l'élocution, des douleurs musculaires, de la fatigue, des troubles digestifs, cutanés, des troubles du sommeil, une faiblesse musculaire.

Ce sont là des séquelles qui perturbent lourdement le quotidien de ces patients.

 

En France, un million de personnes seraient affectées par ce Covid long.

Presque un tiers des patients admis à l'hôpital au Royaume-Uni pour des symptômes dus au Covid-19 ont dû y retourner dans les quatre mois suivant leur sortie.

 

On imagine le cauchemar que vivent ces personnes : après avoir connu le choc du Covid, de l'hospitalisation, de la réanimation, elles doivent affronter des séquelles à long terme de la maladie.

Je me souviens de ce témoignage fort, lors du journal de 20 heures, sur France 2 : une femme de 56 ans racontait les épreuves qu'elles avait traversées après avoir contracté le Covid-19.

Essoufflement, fatigue, violentes douleurs aux oreilles... une torture.

 

La dame se révoltait aussi contre tous ceux qui refusent d'appliquer les gestes barrières.

"Donc, les gens qui se disent : "Mais je suis en bonne santé, ça va, il va rien m'arriver", les anti-masques, et tout ça, moi ça me révolte...

Viens vivre un dixième de ce que j'ai vécu, et tu vas voir que le masque, tu vas le supporter..."

 

On le comprend à travers ce témoignage : le Covid-19 peut affecter gravement la vie de gens en bonne santé. 

Alors, ceux qui prétendent encore que le Covid est une "grippette", sont bien loin de la réalité que vivent ces victimes du Covid.

 

En France, le pouvoir législatif a reconnu l'importance de ce problème. L’Assemblée Nationale a voté à l’unanimité le 17 février une résolution visant à reconnaître et à prendre en charge les complications à long terme du Covid-19.

Emmanuel Macron a rencontré ce jeudi des soignants et des patients à l'hôpital Foch de Suresnes dans les Hauts-de-Seine, dans la banlieue Ouest de Paris, pour évoquer la prise en charge des patients qui souffrent de symptômes persistants du Covid,

 

 

 

https://www.lci.fr/sante/video-covid-19-pandemie-un-patient-touche-par-un-covid-long-craque-en-decrivant-son-quotidien-a-macron-2184148.html

 

 

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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 08:24
Avons-nous perdu le sens des limites ?

 

"Méden agan, rien de trop",  telle est la maxime fondamentale de la sagesse grecque antique.


Cette formule grecque ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Méden Agan) était l’une des maximes inscrites sur le fronton du temple de Delphes.

Ce sens de la mesure condamnant l’excès que les Grecs appelaient hybris (démesure), est une attitude que nous avons souvent tendance à oublier complètement, comme le démontrent Monique Atlan et Roger-Pol Droit dans un ouvrage intitulé Le sens des limites.

 

Dans nos sociétés de consommation débridée, nous n'avons plus de limites, nous sommes constamment dans la démesure.

Plus de limite à la consommation, à la vitesse, plus de limite à la production, plus de limite aux gaspillages, aux innovations, etc.

 

"Plus de limite entre l'homme et la machine qui ont tendance à se confondre...

 

Plus de limite entre les hommes et les animaux : il n'y aurait plus de spécificité humaine, plus de limite entre les hommes et les arbres puisqu'on en vient à évoquer la sensibilité, l'intelligence des plantes...

 

On perçoit aussi une tendance à effacer les limites entre les sexes, le sexe biologique étant désormais supplanté par le genre acquis, social.

 

On en vient encore à effacer les limites du profit : l'appât du gain est évidemment le trait distinctif du capitalisme, un modèle toxique d'enrichissement effréné s'est imposé.

 

On en arrive à estomper les limites du travail : autrefois, on distinguait lieu de travail et domicile, temps de travail et temps de loisirs, ce monde cloisonné disparaît de plus en plus, en raison d'une connexion quasi permanente. La pandémie a accentué ce problème.

 

On rêve aussi d'effacer la limite ultime de la mort, avec la promesse transhumaniste de l'immortalité.

 

Or, les limites sont indispensables.

Car la limite est protectrice, comme le sont les interdits, la limite organise le monde."

"La limite aménage la sexualité, l'alimentation, l'hygiène, les travaux et les jours, les relations entre sexes, entre puissants et démunis, parents et enfants, etc."

"Tout n'est pas permis, la limite protège  contre un possible chaos, une violence sans règle, un arbitraire sans mesure."

"L'interdit de l'inceste protège les enfants et la hiérarchie des générations, l'interdit du viol protège l'intégrité physique et psychique, l'interdit du meurtre protège la vie."

"La limite est destinée à sauvegarder notre humanité."

Et Monique Atlan et Roger-Pol Droit de rappeler cette célèbre phrase de Cordery, dans le roman posthume d'Albert Camus, "Le premier homme" : "Un homme, ça s'empêche. Voilà ce qu'est un homme, ou sinon..."

 

Les limites sont donc essentielles : "indispensables pour le fonctionnement d'une société, d'une civilisation. Une nécessité à laquelle nous devons nous soumettre, et sacrifier une part de nous-mêmes, pour faire société, pour entrer en relation avec les autres."

 

 

Source : Le sens des limites, un ouvrage de Monique Atlan et Roger-Pol Droit

 

https://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/les-limites-ont-elles-des-bornes

 

Avons-nous perdu le sens des limites ?
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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 08:28
Le Covid-19, comme une obsession...

 

Le coronavirus... C'est le sujet qui préoccupe tout le monde : chacun veut donner son avis sur la pandémie, et ce, en maintes occasions. Comme une obsession !

Ainsi, en publiant sur Agoravox un petit article qui évoquait la célèbre chanson "Blue Moon", je n'imaginais pas que les commentateurs s'empareraient de ce billet pour se livrer à  des commentaires sur le Covid...

 

Et ce, dès le premier commentaire où un intervenant évoque la vaccination forcée de personnes handicapées aux Etats-Unis.

Je ne sais pas si c'est vrai, car tant d'informations circulent sur le Covid !

 

Le même intervenant insiste et revient sur le thème de la vaccination :

"Le problème majeur, c'est que tous les vaccins ne sont pas compatibles entre eux.
La date du rappel n’est pas la même pour chaque vaccin .

Comment accepter de mélanger un vaccin adénovirus avec un vaccin ARNm complètement opposés entre eux ?"

Et un autre surenchérit :


 ’’La campagne vaccinale étant freinée par une méfiance croissante sur les vaccins, le ministère de la santé envisage de ne plus communiquer le nom du vaccin administré à la personne qui prend un RDV.
 
 Si c’est vrai, on peut parler de tromperie aggravée."

 

Ainsi, le Covid devient le sujet de prédilection de la plupart de ceux qui commentent.

J'ai eu beau leur faire remarquer que ce n'était pas le sujet de l'article, rien à faire : la discussion a continué sur le coronavirus, les vaccins...

Ainsi, un nouveau virus se répand partout, dans les conversations, sur les réseaux sociaux : l'envie irrépressible de parler de la pandémie.

 

Il est vrai que les médias déversent sur nous toutes sortes d'informations parfois contradictoires sur le Covid...

Le sujet y occupe une place prépondérante.

Tout le monde est cerné par le virus à couronne  : l'obsession du Covid s'empare de chacun d'entre nous.

Le virus hante nos esprits : ainsi apparaissent de graves troubles psychologiques chez les enfants, les adolescents et même les adultes.

Une épidémie dans l'épidémie, en quelque sorte...

 

L'épidémie a des conséquences inévitables sur la santé mentale, sur le moral : troubles anxieux, dépressifs, troubles du sommeil.

La situation de confinement et ses conséquences psychosociales et économiques mais aussi la peur, pour soi et ses proches, de la contamination, du virus, de la maladie et de ses conséquences (atteintes somatiques graves et décès) sont des facteurs qui agissent sur la santé mentale des Français.

D'autant que les informations sont anxiogènes : au Brésil, en Inde, la pandémie explose et fait encore de nombreuses victimes.

Ainsi, face au variant brésilien, le gouvernement a enfin annoncé une suspension des vols en provenance du Brésil et un contrôle strict des frontières. Jean Castex a annoncé ce week-end une quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de plusieurs pays dont le Brésil.

 

 

 

 

Le Covid-19, comme une obsession...
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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 08:51
Un air de musique dans le temple de Diane...

 

Ce jour-là, un ciel gris et pluvieux de printemps... une pluie fine se disperse dans l'air... dès mon arrivée dans les Jardins, un air de musique guide mes pas... la sérénade vient du temple de Diane !

Un air joyeux, entraînant, une chanson pleine de charme et de tendresse :

"Plus je t'embrasse
Plus j'aime t'embrasser
Plus je t'enlace
Plus j'aime t'enlacer
Le temps qui passe ne peut rien y changer
Mon cœur bat quand tu t'en vas
Mais tout va bien quand tu reviens..."

 

Une douce musique envahit l'espace des Jardins...

 

Je m'avance près de l'entrée du temple, un lieu chargé de mystères, un monument antique aux murs délabrés... et je découvre un musicien installé au fond du bâtiment...

 

Il délivre un petit récital aux visiteurs des Jardins...

 

Il égrène des musiques variées, un air qui semble imiter la pluie et ses notes emplies de clarté, un air oriental, puis L'Amérique, qui fut chantée par Joe Dassin, et encore une chanson de Brassens, Je me suis fait tout petit.

 

Joli moment musical  dans un lieu chargé d'histoire !

 

Jolie surprise ! Les Jardins sous la pluie s'animent soudain de cette musique légère et douce qui rayonne !

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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16 avril 2021 5 16 /04 /avril /2021 09:16
Les apôtres de la lenteur musicale...

 

La lenteur est une manière d'appréhender le monde et de mieux l'apprécier... sans doute... "Slow is beautiful", tel est le titre de la conférence donnée par Marc Simon, à Nîmes, au Carré d'Art.

 

La lenteur, nous dit-il est une des composantes essentielles de la musique.

Et qui sont ces apôtres de la lenteur, ces défricheurs de l'immobilité ?

Pour en trouver, on peut remonter d'abord  à - 500 avant JC : un fragment musical du premier stasimon d' Oreste d' Euripide... "Je pleure, je pleure tellement". En 1892, parmi un certain nombre de papyrus d' Hermopolis , en Egypte, dans la collection de l' archiduc Rainer Ferdinand d'Autriche , un fragment a été découvert et publié , contenant un passage mutilé avec notation.

 

"κατολοφύρομαι κατολοφύρομαι ματέρος αἷμα σᾶς, ὅ σ’ ἀναβακχεύει, ὁ μέγας ὄλβος οὐ μόνιμος ἐν βροτοῖς, ἀνὰ δὲ λαῖφος ὥς τις ἀκάτου θοᾶς τινάξας δαίμων κατέκλυσεν δεινῶν πόνων ὡς πόντου λάβροις ὀλεθρίοισιν ἐν κύμασιν"

"O désolation, désolation ! pour le sang de ta mère qui renouvelle ton délire  Une haute fortune ne peut subsister parmi les mortels : comme un frêle vaisseau dont la tempête a déchiré les voiles, les dieux l'engloutissent dans un abîme de malheurs, aussi dévorant que les flots de la mer orageuse"

 

 

On connaît la légende : Oreste a tué sa mère Clytemnestre et son amant Egisthe, meurtrier d' Agamemnon.

Cette musique a été reconstituée par l'Atrium Musicae de Madrid.

On a là des effets de lenteur liés à des choses sacrées, profondes, mystiques.

 

Plus tard, au 11 ème siècle, l'abbesse allemande Hildegarde de Bingen a composé des chants religieux : une voix qui, pour être mystique, est extrêmement libre.

C'est une musique très douce, apaisante où Hildegarde évoque ses visions : on entend une note qui est derrière, un paysage musical, le fameux bourdon.

Le bourdon est un son fondamental, il sert d'horizon, c'est comme un paysage qui permet au chanteur de chanter juste.

 

Puis, Marc Simon nous fait écouter des chants de femmes venus de Polynésie, des îles Salomon, des chants très anciens pour des cérémonies annuelles, le Sanga. Ce sont des musiques orales qui ne sont pas écrites : on y retrouve une certaine lenteur, comme une communion...

 

Certains se sont amusés aussi à jouer des airs de musique connus sur un rythme très lent : la lenteur peut alors nous déstabiliser, nous mettre dans l'embarras : on ne reconnaît plus ces airs célèbres.

Par exemple, la 5ème symphonie de Beethoven massacré par un orchestre anglais, ou encore Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss ou la farandole de Bizet.

 

Brian Eno est encore un adepte de la lenteur musicale... musicien, arrangeur et producteur britannique, Eno s'est décrit comme un « non-musicien » et a contribué à introduire une variété d'approches conceptuelles et de techniques d'enregistrement dans la musique contemporaine.

 

En Inde, Ravi Shankar compose des ragas, des musiques lentes, pleines de mystères et de spiritualité.

 

La lenteur permet une grande liberté : Miles Davis a découvert le monde du flamenco, il s'est passionné pour cette musique : dans Croquis d'Espagne, il reprend le concerto de Aranjuez sur un mode lent...

 

Claude Debussy, quant à lui, a révolutionné la musique : il compose ainsi ce morceau intitulé "Des pas sur la neige" avec 3 notes seulement répétées, "ré, mi, fa",  il rajoute des accords... Ainsi, avec la lenteur, on trouve souvent une autre notion : la simplicité.
La lenteur nous invite souvent à l'apaisement, la méditation....

 

Mais elle peut avoir d'autres fonctions : Erik Satie voulait écrire de la musique d'ameublement, il compose alors "Tenture de cabinet préfectoral", avec la lenteur, la pesanteur, la répétition, il se moque des cabinets préfectoraux...

 

Pour John Cage, musicien avant-gardiste, la lenteur peut même s'approcher du silence : avec 4 minutes, 33, il remet en cause le côté sacro-saint de la musique, avec un brin de provocation...

John Cage utilise parfois un piano préparé avec des morceaux de bois, de vis : certaines notes ne font plus de notes : il crée un nouvel instrument et des harmoniques nouvelles.

 

Merci à Marc Simon pour ce beau voyage musical qui nous a permis de découvrir des musiques originales, souvent étonnantes, apaisantes.

 

 

 

https://archives.crem-cnrs.fr/archives/items/CNRSMH_I_1972_016_182_08/

 

 

 

 

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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 08:28
Amazon lance les supermarchés sans caisse...

 

Souriez ! Vous êtes filmé, tous vos gestes sont surveillés par des caméras, et des caméras, il y en a partout dans ces nouveaux supermarchés sans caisse....

"A Londres, on trouve ainsi un magasin qui peut révolutionner tous les supermarchés. Les rayons sont classiques, mais il n' y a aucune caisse, même automatique !

Les clients se servent et s'en vont sans jamais sortir leur carte bancaire.

 

Avec ce concept déjà lancé aux Etats-Unis, Amazon part à l'assaut du secteur alimentaire, en Europe.

Pour entrer, il faut avoir un compte chez le géant américain, un QR code permet de franchir les portiques. Puis, le moindre de vos gestes et surtout de vos achats est observé de très près.

 

Au plafond, une multitude de caméras qui repèrent en direct chaque article que le client choisit.

Puis, il reçoit sa facture automatiquement sur son adresse mail, en sortant du magasin.

 

Les caméras sont partout, une par mètre carré, environ : il ne s'agit pas de reconnaissance faciale mais d'intelligence artificielle, selon  Amazon.

A travers les rayons, le client est suivi en permanence. L'entreprise promet que son système établit, avec une parfaite précision, la liste des achats. En sortant du magasin, le client n'a aucune démarche à faire.

Le montant de ses achats est prélevé automatiquement sur le compte bancaire enregistré sur le compte Amazon. La facture est envoyée après un quart d'heure.

Une jeune cliente interrogée sur ce nouveau concept de magasin déclare : "C'est super ! Les prix sont très corrects, et ça rend les achats tellement plus simples !"

Que dire ?

Cette technologie interroge sur la protection de la vie privée... les données sont conservées pendant 30 jours."

Que dire aussi de tous les emplois supprimés ? Les caissières n'ont plus de raison d'être, il ne reste que quelques employés destinés à garnir les rayons... une façon de réduire le personnel et de faire des économies pour l'entreprise.

 

Que dire encore de la déshumanisation d'un tel système de vente ? Une civilisation du sans contact...

Finie la petite conversation avec la caissière, finis les sourires, finie la communication...

 

Déjà, face à la crise sanitaire liée au coronavirus, afin de limiter les risques de propagation du virus, le paiement sans contact est fortement conseillé et facilité... et bientôt, peut-être, un QR code sera exigé à l'entrée des lieux de culture, des magasins, des cinémas, etc.

 

Avec ce nouveau concept de magasin, on assiste à une déshumanisation complète du système de vente : on entre dans un univers de machines, inhumain. L'homme est scanné sous toutes les coutures.

Amazon prévoit de lancer bientôt d'autres supermarchés sans caisse au Royaume Uni, sans en préciser le nombre.

Arriveront-ils un jour en France ? Aucune certitude pour l'instant, mais le géant américain a clairement l'intention de gagner du terrain face aux commerces alimentaires traditionnels.

 

 

Source : à 29 minutes

 

https://www.france.tv/france-2/journal-20h00/2370327-edition-du-lundi-12-avril-2021.html

 

 

 

Amazon lance les supermarchés sans caisse...
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