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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 08:32
Recrutement des enseignants : la pénurie, encore...

 

 

 

Qui veut désormais devenir enseignant ??

Qui accepte d'être déconsidéré, jugé responsable de tous les maux de la société ?

 
Qui accepte d'être ainsi méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?
 

Le ministère de l'Education se retrouve face à une pénurie de professeurs, malgré de nombreuses campagnes de recrutement.

 

Lettres modernes, lettres classiques, anglais, allemand, mathématiques… Dans toutes ces disciplines, la pénurie de professeurs s’est installée. Les résultats du Capes 2017 le démontrent : 1 303 postes au total n’ont pas été pourvus à l’issue du concours de recrutement des enseignants du second degré, soit 17 % du total...

 

Eh oui, les candidats ne se bousculent plus pour se présenter aux concours d'enseignement.

Mais pourquoi ?

Alors que le métier de professeur est présenté comme idyllique par certains : d'excellentes conditions de travail, des élèves attentifs, polis, une administration aux petits soins, des vacances à gogo... pourquoi cette pénurie dans le domaine de l'éducation ?

Comment l'expliquer, si ce n'est par des difficultés croissantes dans ce métier de transmission ?

 

Un métier qui exige des études assez longues, donc une entrée tardive dans le monde du travail, un métier difficile car les enseignants sont confrontés à tous les problèmes de la société : chômage, familles décomposées, recomposées, divorces, misère sociale...

Un métier où chaque enseignant se retrouve isolé face à ses élèves, car, souvent l'administration préfère fermer les yeux quand des problèmes se posent.

Un métier où les réformes se sont succédé, sans concertation, de manière improvisée....

Un métier où les conditions de travail sont parfois déplorables : des établissements vétustes, mal équipés, des élèves que leurs parents n'éduquent plus, des élèves incapables de se concentrer et d'écouter un cours.

 

Certains jeunes enseignants en viennent à démissionner, après avoir réussi leur concours : c'est particulièrement inquiétant.

Confrontés aux réalités du métier, ils renoncent à cette fameuse "sécurité de l'emploi", si convoitée et si précieuse en période de crise.

Triste constat !

 
Un des métiers les plus importants de nos sociétés est sacrifié à des modes : la transmission des connaissances n'est même plus au coeur de ce métier. Or, elle est essentielle, seules les connaissances permettent de progresser, elles sont un support indispensable de la réflexion.

 

Il serait temps de rétablir des équilibres perdus : redonner du poids et de l'autorité aux enseignants.

Il serait temps de remettre à l'honneur la culture, l'enseignement de la grammaire, de l'orthographe.

 

L'enseignement ne devrait-il pas être une priorité dans une société moderne ? Ne devrait-il pas être au coeur et au centre de toutes les préoccupations ?
 

 

 

 

Source : un article du journal Le Monde :

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/07/la-penurie-de-professeurs-perdure_5157048_3224.html

 

 

Recrutement des enseignants : la pénurie, encore...
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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 09:19
Le vulcain et la valériane...

 

 

Ballet de papillons sur la valériane...

 

Les fleurs d'un rose tendre offrent leurs éclats cendrés, en bouquets abondants et délicats au somptueux vulcain... robe sombre brodée de chrysanlines et de teintes d'opales.

 

Le papillon aux ailes marquetées s'enivre du suc des fleurs : il chavire sur les bouquets, il se délecte de ces offrandes.

 

Le papillon s'attarde sur les calices, il s'abreuve de parfums, de couleurs.

 

Le sombre vulcain aux éclats de feux enlumine les fleurs aux teintes d'aurore délicates...

 

Tout autour, bourdons, insectes, psylles tourbillonnent dans une ronde étourdissante.

 

C'est la fête de l'été qui commence...

 

 

 

Vidéos :

 

https://youtu.be/87Owto00WiM

 

https://youtu.be/fM86k3k1mfw

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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7 juillet 2017 5 07 /07 /juillet /2017 08:16
Les fonctionnaires dans le viseur du gouvernement...

 

 

Gel du point d'indice, rétablissement de la journée de carence, suppression de 120 000 fonctionnaires, le secteur public est promis par le nouveau gouvernement à des mesures d'économie et d'austérité.

 

J'anticipe les commentaires hargneux de certains à l'encontre des fonctionnaires, ces "privilégiés" de la République.

 

Comme si les fonctionnaires n'étaient pas indispensables dans les écoles, dans les hôpitaux, dans tous les services publics...

Comme si les fonctionnaires étaient des paresseux, des parasites, des inutiles, alors qu'ils sont au service de la population...

 

Mais, voilà, c'est le grand retour en arrière : on se croirait revenu sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le grand pourfendeur des enseignants et des fonctionnaires...

 

C'est Nicolas Sarkozy qui avait supprimé un grand nombre de postes d'enseignants, c'est ce même Nicolas Sarkozy qui avait eu l'idée  de mettre en place une journée de carence pour les fonctionnaires.

 

Cette journée avait été instaurée par le gouvernement de F. Fillon en 2011 : l’objectif était de générer des économies, de lutter contre l’absentéisme et d’aligner les fonctionnaires sur les salariés du privé, autant de prétextes fallacieux, surtout une occasion d’opposer secteur public et privé, de créer des divisions, des fractures…

Une étude indiquait alors que l'absentéisme global, c'est-à-dire de courte et de longue durée, avait augmenté : entre 2011 et 2012, la durée des arrêts maladie de 15 jours et plus a augmenté de 35%.


On peut le rappeler : 80% des salariés du privé voient leurs jours de carence "compensés" par leur entreprise... le délai de carence de 3 jours dans le secteur privé n’est appliqué que dans un petit nombre d’entreprises grâce à des accords avec les salariés.
 


Rappelons aussi que l’absentéisme n’est pas plus élevé dans la fonction publique que dans le privé : il est temps de tordre le cou à des idées préconçues, à des préjugés d’un autre âge…

 
Les fonctionnaires, on le sait, sont souvent désignés à la vindicte générale, des boucs émissaires auxquels on s’attaque volontiers en mettant en avant quelques privilèges et en oubliant les difficultés auxquelles ils sont confrontés : salaires peu attractifs, obligation de se soumettre à des mutations, travail au service d’un public souvent grincheux, peu reconnaissant…

 

Les fonctionnaires vont-ils devenir la cible du nouveau gouvernement ? Les mesures envisagées vont dans ce sens.

On a trouvé des boucs émissaires pour résoudre les problèmes budgétaires...

 

C'est Gérald Darmanin, ministre des comptes publics qui a annoncé le rétablissement de la journée de carence pour les fonctionnaires : l'ancien porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy applique les recettes de son mentor.

Ainsi, on en revient à des mesures éculées, déjà appliquées, comme si ces mesures avaient été efficaces.

C'est le grand retour de la politique menée par Nicolas Sarkozy : on en a vu les effets dévastateurs.
 
 

 

 

 

 

Les fonctionnaires dans le viseur du gouvernement...
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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 10:38
Réhabiliter l'exercice de la dictée...

 

 

 

L'orthographe n'est plus à la mode et l'exercice de la dictée s'est éloigné des exigences que l'on attendait autrefois des élèves : des dictées préparées, des dictées à trous leur sont proposées.

 

Pour le brevet des collèges, la dictée est notée sur 5 points alors que l'analyse d'un texte et la rédaction sont évaluées sur 40 points : on perçoit, ainsi, le peu de valeur accordée à l'orthographe.

 

Dès lors, il n'est pas étonnant que des élèves arrivent en seconde, avec de grosses lacunes et comme l'orthographe n'est plus enseignée en lycée, il est difficile pour eux de rattraper leur retard.

 

Il serait temps de réhabiliter, enfin, cet exercice : la dictée, il serait temps de rétablir un véritable apprentissage de la grammaire et de l'orthographe qui vont de pair.

 

Il est essentiel d'apprendre et de maîtriser les conjugaisons, de connaître les modes, les temps, les voix, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de sa langue.

 

La dictée est, ainsi, un exercice très formateur : elle permet de découvrir des extraits choisis des grands auteurs, elle est l'occasion de se concentrer sur des textes courts, de relire attentivement ce que l'on a écrit.

 

Et on sait que la concentration a tendance à se perdre dans notre monde où défilent toutes sortes d'images.

L'orthographe est aussi un retour aux sources, à l'étymologie des mots, à leur origine : ainsi, le mot "théâtre" issu du grec vient d'un verbe ancien : "théaomai" qui signifie "regarder, voir".

Le théâtre se définit, ainsi, avant tout, comme un art du spectacle.

Le mot "temps" vient du latin "tempus", et ce n'est pas par hasard s'il s'écrit avec un "s" final...

Le nom "orthographe" a lui-même une origine grecque bien connue.

 

De plus en plus d'étudiants arrivent en faculté et ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe : ils rencontrent, alors, d'énormes difficultés dans leurs études.

 

Bien sûr, il serait, sans doute, utile de simplifier certaines règles d'accord du participe passé, jugées trop complexes mais il faut conserver l'âme de notre langue, ses origines, sa structure.

 

Il est, donc, essentiel de réhabiliter les leçons d'orthographe qui favorisent la mémorisation trop souvent négligée dans notre enseignement.

Il est essentiel de comprendre le fonctionnement de la langue que l'on parle...

 

Non, l'orthographe n'est pas la science des ânes, comme on le dit souvent : elle est nécessaire à une bonne compréhension, elle aiguise la curiosité, elle entraîne la mémoire.

 

Voici à titre d'exemple la dictée proposée cette année pour le Brevet des collèges, un texte de Giono extrait de son oeuvre Les Vraies Richesses... l'occasion de découvrir une belle description nocturne de la ville de Paris :

 

 

"De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris s’entasse: des foyers éclatants et des taches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des nomades. 

Et le bruit: bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ? 

Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu."

Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936

 

On le perçoit : ce seul extrait peut donner l'envie de lire l'oeuvre de Giono... 
 

 

 

 

 

Réhabiliter l'exercice de la dictée...
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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 09:03
Bruno Lemaire, le nouvel Hermès...

 

 

Décidément la mythologie inspire nos hommes politiques : après Emmanuel Macron et sa présidence jupitérienne, voici qu'un nouveau héros mythologique est mis à contribution.

 

Bruno Lemaire, en visite à New York, avait pour but de rassurer les investisseurs américains sur la fiscalité française et il n'a pas hésité à se lancer dans des comparaisons hasardeuses.

 

" Les temps ont changé, je sais qu'il y a des gens qui doutent de la France. certains restent sceptiques, à propos de ces changements. 'Nous attendons, nous verrons', disent-ils. Ils verront. Emmanuel Macron est Jupiter, je suis Hermès, le messager...", a-t-il déclaré pompeusement, en anglais.

Il a osé ! 

 

Il semble que nos hommes politiques se distinguent par leur manque de modestie et de mesure.

Il est vrai que notre régime présidentiel ressemble depuis longtemps à une monarchie.

Il est vrai que nos représentants politiques sont de plus en plus éloignés des réalités que connaissent les français.

 

Des Dieux dans l'Olympe, gavés de privilèges, capricieux, hautains, imbus de leur prestige et de leur autorité : c'est aussi l'image que véhiculent ces comparaisons à la mode.

Des Dieux qui décident du destin des hommes, sans se soucier de leur détresse.

Des Dieux qui s'arrogent tous les droits, méprisant la piétaille humaine.

Jupiter, le roi des Dieux, gouverne la terre, le ciel, il impose sa puissance et son autorité.

Il est vrai que la France, après le quinquennat mou de François Hollande, a besoin de retrouver une autorité, mais vouloir ainsi diviniser le pouvoir relève d'une grande arrogance.

On peut le rappeler : Hermès, dans la mythologie grecque, est le fils de Zeus, équivalent jupitérien du roi des dieux.

Hermès, Jupiter, les métaphores mythologiques sont décidément à la mode...

Et, aussitôt, certains n'ont pas manqué d'ironiser : "Voilà que Bruno Lemaire se croit sorti de la cuisse de Jupiter !"

 

Eh oui ! il serait utile pour nos hommes politiques imbus de leur image de retrouver le contact avec les dures réalités que connaissent les français.

Ils sont trop souvent déconnectés de cette réalité... ils ne voient plus les difficultés des humbles, ils ne perçoivent plus les problèmes des gens modestes...

 

Les dieux de la mythologie vivaient dans l'Olympe, sur des hauteurs inaccessibles : les dieux y passaient leur temps à festoyer, se nourrissant de nectar et d'ambroisie.

 

Et, trop souvent, nos hommes politiques donnent ainsi l'impression de vivre dans un monde à part, gavés de privilèges et d'honneurs...

 

 

 

 

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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 10:46
Un machisme exacerbé dans la Silicon Valley...

 

 

 

Le machisme est encore très présent dans nos sociétés : il s'affiche sur internet, sur les forums de discussion, dans la vie quotidienne, dans les entreprises...

 

Malgré les progrès accomplis, malgré la libération et l'émancipation de la femme, le sexisme a tendance à s'imposer dans de nombreux domaines.

 

On apprend, ainsi, que les femmes entrepreneurs de la Silicon Valley ont enduré  des années de harcèlement sexuel.

 

Incroyable ! Dans un milieu aussi ouvert, aussi moderne, le machisme perdure et fait des ravages.

 

24 femmes témoignent et dénoncent ce climat délétère.

 

Elles évoquent même une culture du harcèlement dans le monde de la tech.

Messages dérangeants et sexistes, gestes déplacés, attouchements... le harcèlement serait omniprésent dans ce milieu.

Les femmes considérées comme des objets, les femmes réduites à leur sexe : de tels préjugés s'imposent encore.

 

Une de ces femmes témoigne : Sarah Kunst évoque les échanges qu'elle a eus pour un éventuel recrutement avec Dave McClure, le PDG du très réputé accélérateur de start-up 500 Startups. Cette figure de la Silicon Valley lui a notamment écrit, durant le processus d'embauche, un un message Facebook particulièrement dérangeant : "Je ne savais pas trop si je devais vous embaucher ou vous sauter."

 

Ces pratiques d'un autre âge prouvent que de nombreux mâles n'ont pas évolué avec la société.

Ils restent figés dans des attitudes archaïques, dépassées.

 

Le mâle dominant dans une société où les femmes doivent se soumettre, c'est terminé...

Et pourtant, ces attitudes perdurent et chaque fois, les collègues des personnages concernés ont ignoré ou minimisé ce qui s'était passé.

Une façon de cautionner ces comportements, de les admettre, de les accepter, voire de les encourager.

 

Il serait temps que cessent ces attitudes primaires, ces agissements d'un autre âge.

Il est vrai que certains donnent des exemples éhontés de ce sexisme exacerbé : ainsi, les dérapages méprisants et graveleux de Donald Trump  contre les femmes sont fréquents.

Quand les grands de ce monde se permettent ces débordements, d'autres s'engouffrent d'autant plus facilement dans ce type de comportements.

Les goujats sont souvent les puissants de ce monde : ils s'arrogent tous les droits au détriment des femmes...
 

 

 

 

 

 

 

Un machisme exacerbé dans la Silicon Valley...
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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 09:49
Quand Jupiter dérape...

 

 

 

La parole jupitérienne se fait rare : Emmanuel Macron semble vouloir éviter de communiquer avec les journalistes, depuis sa récente élection...

 

Ainsi, la traditionnelle interview du 14 juillet est annulée... 

 

Pourtant, il a fallu qu'Emmanuel Macron se distingue encore par ses propos, lors de l'inauguration de station F, le plus grand incubateur de start-up, créé par Xavier Niel le PDG de Free.

 

Sur 34 000 mètres carrés, plus d'un millier de start-up doivent être accueillies dans un bâtiment, qui abritait jusqu'en 2006 des installations de la SNCF, ce qui  a manifestement inspiré le président de la République pour son discours inaugural.

 

"Ne pensez pas une seule seconde que si, demain, vous réussissez vos investissements ou votre start-up, la chose est faite. Non, parce que vous aurez appris dans une gare, et une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, parce que c'est un lieu qu'on partage."

 

On perçoit dans ces propos qui opposent les "gens qui réussissent à des gens qui ne sont rien" une forme de mépris.

 

Un mépris à l'égard de ces gens modestes réduits à néant par cette seule expression...

 

On le voit : le propos est maladroit, inadapté...

Ce discours avait, pourtant, dû être préparé, pensé, il me semble...

 

Jupiter sur son nuage semble bien éloigné de ces gens qui, pour lui, ne sont rien...

Jupiter dans son Olympe ferait mieux de redescendre de son monde pour mieux penser ses discours.

 

La parole présidentielle doit être mesurée, pondérée, réfléchie, mais Emmanuel Macron a une fâcheuse tendance à exercer sa morgue à l'égard des gens modestes qui travaillent dans des conditions difficiles.

 

Et ce n'est pas la première fois qu'il dérape... On se souvient de ses propos sur les "illettrées" de Gad, on se souvient de ce qu'il avait dit à un gréviste qui le prenait à partie : "Vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."

 

L'Elysée, face à la polémique soulevée par ces mots, rappelle le contexte : la réussite dont parle Emmanuel Macron n'est pas seulement professionnelle... elle concerne "la vie personnelle, le fait de faire réussir les autres, de combler des inégalités..."

 

Il n'empêche : la formule utilisée est pour le moins maladroite : "ceux qui ne sont rien" sont les sacrifiés de la crise, "ceux qui ne sont rien" opposés à "ceux qui réussissent" semblent être désignés du doigt, méprisés, annihilés par cette seule expression.

 

On le voit : Emmanuel Macron s'applique à contrôler sa communication, mais commet bien des maladresses.

 

Dans ce domaine, c'est sûr, il a encore des progrès à accomplir...

 

 

 

 

 

Quand Jupiter dérape...
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2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 14:29
Le ciel d'été se drape de rose...

 

 

 

Le ciel d'été se drape de rose et de gris : il s'éclaire des lueurs du couchant, dessine des plis ondoyants et soyeux...

 

Quelques nuages s'étirent sur le couchant, des nuées vaporeuses, illuminées par le reste de jour.

 

Quelques hirondelles sillonnent l'azur de leurs volutes amples et majestueuses.

 

Elles sifflent, tridulent dans l'air du soir, et remplissent le silence de leurs cris stridents...

 

Gris, or, roses se mêlent sur l'horizon...

 

Des nébuleuses blanches et grises  se forment et se déforment...

 

Des embruns de nuées s'effilochent sur les bords.

 

Une hirondelle effleure et frôle les pins de sa silhouette d'aronde, tandis que le ciel s'embrase d'or dans la paix du soir...

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Le ciel d'été se drape de rose...
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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 11:18
Simone Veil : pour la cause des femmes...

 

 

De nombreux hommages sont rendus à Simone Veil qui vient de nous quitter à l'âge de 89 ans.

 

Sa vie, les épreuves douloureuses qu'elle a traversées, sa carrière, ses combats politiques forcent l'admiration, elle a lutté toute sa vie pour vaincre et dépasser les haines.

Ancienne déportée, elle a oeuvré pour la construction de l'Europe et pour la réconciliation.

 

Elle a dénoncé les intégrismes, l'intolérance, et a su montrer sa foi en l'humanité.

 

Et, bien sûr, son combat pour défendre les droits des femmes fut exemplaire.

 

C'est Simone Veil  qui, en 1974, a permis l'adoption de la loi sur la légalisation de l'IVG, c'est elle qui a su transformer la vie des femmes, leur donner des droits essentiels, en un temps où ces droits leur étaient refusés, dans une société rigide et sclérosée.

 

C'est elle qui, par son action, a marqué des générations de femmes...

 

Des femmes qui autrefois avortaient clandestinement, dans des conditions sanitaires déplorables, des femmes qui étaient désignées à la vindicte populaire comme des meurtrières...

 

Nos mères ont connu cette époque où l'avortement était réprimé, condamné par un monde d'hommes qui s'appliquaient à ignorer les souffrances des femmes.

Les femmes devaient, alors, partir à l'étranger ou risquer leur vie pour se faire avorter.

 

Nous sommes toutes les filles de Simone Veil : nous lui devons cette loi essentielle qui a transformé la vie des femmes. 

 

 "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. (…) Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l’avenir. Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême."

 

C'est ainsi que Simone Veil défendait  avec intelligence et dignité son texte de loi à la tribune de l'Assemblée nationale...

 

Simone Veil fut une féministe courageuse, elle a su trouver les mots justes pour défendre la cause des femmes :

"Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme, je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement", affirmait-elle, aussi, en préambule de son discours...

 

Simone Veil a su transformer un monde figé contre l'hostilité d'une partie de l'opinion et de l'Assemblée nationale.

 

Simone Veil a su combattre les préjugés de son temps et faire évoluer les mentalités : ce combat reste, hélas, d'actualité dans de nombreux pays où l'interruption volontaire de grossesse est encore contestée.

 

 

 

 

 

 

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 08:19
L'Obs ferme ses blogs...

 

 

 

En cette fin du mois de juin, le journal L'Obs a décidé de fermer ses blogs accessibles jusqu'à ce jour aux internautes, un espace de liberté qui s'évanouit, encore...

 

Voici le message que j'ai reçu : 

"Fermeture de la plateforme des blogs
Cher blogueur, 

Vous recevez ce message car vous êtes actuellement utilisateur de la plateforme des blogs de l’Obs. Certains d’entre vous y écrivent depuis plusieurs années et nous vous remercions de votre fidélité. 

Pour des raisons à la fois éditoriales et techniques, l’Obs a décidé de fermer cette plateforme à compter du 30 juin 2017. "

 

On le voit : le message est laconique et l'explication qui nous est donnée est sibylline...

 

Cette disparition me rappelle celle du Post où tout un chacun pouvait écrire sur toutes sortes de sujets...

 

Les blogs des internautes permettaient de diffuser des articles, de recevoir des commentaires, d'y répondre.

 

Que penser de cette disparition ?

On a l'impression qu'une certaine forme de liberté d'expression ouverte à tous dérange...

On a l'impression que certaines idées ne sont pas les bienvenues, même si elles peuvent être soumises à la critique et à la controverse...

 

Curieuse impression en ce début de règne d'un nouveau président : des journalistes sont évincés de certains médias, Natacha Polony, Frédéric Taddeï... certains sites s'évanouissent...

 

Voilà de bien mauvais signes, alors que commence une nouvelle présidence...

Voilà de bien mauvais signes alors qu'Emmanuel Macron annonce aussi que l'interview traditionnelle du 14 juillet n'aura pas lieu.

Comme si les journalistes pouvaient poser des questions gênantes, comme s'il fallait maîtriser à l'extrême la communication présidentielle...

Un Président qui se défile devant les journalistes, pour le 14 Juillet, voilà qui n'est pas de bon augure...

Va-t-on entrer dans une ère où les médias seront surveillés et verrouillés ?

Va-t-on entrer dans un monde où la liberté de s'exprimer sera réservée à une élite triée sur le volet ?

Un président jupitérien qui se retranche derrière sa fonction : c'est ainsi qu'apparaît Emmanuel Macron.

Bien sûr, il semble vouloir rompre avec les habitudes de son prédécesseur trop proche des journalistes, mais il tombe dans un excès inverse qui risque aussi de lui nuire...

 

Tout cela est inquiétant.

 

 

 

 

 

 

 

L'Obs ferme ses blogs...
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