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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 11:55
Tu verras, tu seras bien...

 


 

Cette chanson poignante de Jean Ferrat se présente sous la forme d'un discours où alternent première et deuxième personne du singulier : le poète s'adresse avec pudeur, simplicité, tendresse à un être cher.

Il exprime d'abord un souhait et un regret marqué par le conditionnel passé : "J'aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois..."

La réalité est pourtant venu briser ce souhait : "Mais Suzy m'a fait comprendre
Qu'on est un peu à l'étroit."

Le discours est familier, protecteur : c'est comme si le poète s'adressait à un enfant...

"Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci..."

Mais, on comprend, avec l'évocation de la maladie qu'il s'agit d'une personne âgée, en fin de vie.

Le refrain, avec l'emploi du futur de l'indicatif, "Tu verras, tu seras bien" se veut convaincant et persuasif.

Et le discours tenu ne laisse aucune place à une réponse, comme si la personne âgée était privée de paroles et de droit de décision....


D'ailleurs, aussitôt, il est question de "trier les affaires, les photos auxquelles tu tiens", résumé d'une vie entière qui "peut tenir entre les mains...", dit le poète, soulignant ainsi le côté dérisoire de l'existence humaine.

 

Et aussitôt, le locuteur suggère au futur ce que pourra être la vie auprès des "autres pensionnaires", avec lesquels il sera possible de parler sans fin de ce sujet : les photos, la famille.

Le terme même de "pensionnaires" qui renvoie à l'enfance est terrible pour une personne adulte... et c'est pourtant le mot qui convient.

 

Les sujets d'inquiétude sont aussitôt écartés : "le chat qui s'agite" sera recueilli par les voisins... "le serin qui chante à tue-tête" sera accepté par "le directeur" de l'établissement, encore un terme qui fait songer au monde de l'enfance, à l'école.

Et la suite du discours qui se veut rassurante est terrible :

"T'auras plus de courses à faire
De ménage au quotidien
Plus de feu en plein hiver
T'auras plus souci de rien..."

Les négations qui se multiplient évoquent une sorte de néant auquel est réduit l'individu, jusqu'au mot "rien" qui résonne comme un anéantissement total.

Puis, le locuteur énumère tous les avantages promis à la vieille dame, afin de mieux la convaincre :

"Y a la télé dans ta chambre
En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin..."

Puis, viennent les promesses des visites du Dimanche... des promesses de sorties, de fêtes, avec une sorte de retour dans le passé, comme si le temps était aboli...

"Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j'étais gamin"

Et toutes ces promesses impliquent une sortie de cet univers dans lequel va se retrouver enfermée la vieille dame...

"Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l'on chante où l'on danse
On ira où tu voudras."

On perçoit implicitement un enfermement, un univers clos dont il faut sortir pour retrouver le bonheur de vivre : chanter, danser, aller où l'on veut...

La mélodie douce, mélancolique restitue un besoin de rassurer, de réconforter, afin de masquer la douleur de la décision...


 

 

 

 

 

 

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21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 13:43
Tristesse d'automne...

 

 

 

Les arbres pleurent l'automne... et laissent voir leurs branches sombres désolées sur un ciel de plomb...

 

Les branches dépouillées s'étirent parfois en ombres brunes...

 

Tristesse infinie des paysages de l'automne sous la pluie...

 

Quelques rousseurs encore sur les marronniers.... quelques éclats de rouille dans la grisaille de l'automne...

 

Plus loin, un arbre dessine sa silhouette décharnée aux teintes de brumes...

 

Sur le sol, des feuilles s'entrelacent et s'étiolent dans des teintes de brun brûlé...

 

Sur le sol, des feuilles s'amoncellent dans des camaïeux de rouilles...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Tristesse d'automne...
Tristesse d'automne...
Tristesse d'automne...
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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 14:04
Doux soleil d'automne...

 

 

Un doux soleil d'automne illumine les feuilles aux teintes de rouilles, et de brun-brûlé...

 

Les feuilles en transparence dessinent des bouquets de verdure et de rousseurs sur les branches...

 

Le soleil joue avec le feuillage... tamisé, il éclaire l'arbre et fait resplendir sa ramure automnale...

 

Somptueux spectacle... le ciel bleu magnifie les bords brûlés des feuilles, il éclaire les fines nervures...

 

Les feuilles translucides répercutent une lumière adoucie sous le marronnier...

 

Le soleil absorbé par le feuillage s'estompe peu à peu, le soleil s'évanouit sous les feuilles...

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Doux soleil d'automne...
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3 octobre 2018 3 03 /10 /octobre /2018 08:17
Non, nous n'avons rien oublié...

 

 


 

Non, nous n'avons rien oublié... tant de chansons de Charles Aznavour sont dans nos mémoires...

Et plus particulièrement celle-ci qui évoque le monde des comédiens, dont il faisait lui-même partie...

 

Comment restituer toute la magie de l'art théâtral ? Le meilleur moyen est, sans doute, de nous entraîner dans le sillage de ces comédiens qui vont de ville en ville pour donner des représentations et pour animer des soirées, de leurs spectacles...

 

Un hommage aux comédiens, à cet art ancien du théâtre qui nous fait rêver, à cet art éphémère qui reste, pourtant, gravé dans nos esprits, c'est, là, le thème d'une célèbre chanson de Charles Aznavour...

Le texte est une invitation pressante et insistante à aller voir des comédiens qui arrivent : l'impératif réitéré "viens" souligne l'exhortation, ainsi que la répétition du verbe "voir'.

Grâce à ce verbe "voir", on prend conscience que le théâtre est, avant tout, un art du spectacle : il est fait pour être représenté sur une scène, et c'est ainsi qu'il prend vie...

L'emploi de la deuxième personne du singulier "viens" apporte une tonalité familière : l'auteur semble, ainsi, s'adresser à chacun d'entre nous.

Les comédiens sont associés dans cette invite, à des musiciens et des magiciens.
La comédie, le théâtre ne sont-ils pas des spectacles complets et magiques qui nous transportent dans d'autres univers ?

L'emploi de la fricative "v" dans le refrain peut suggérer tout le charme et toute la fascination qu'exercent ces comédiens sur le public...

Le poète nous montre, d'abord, tout ce qui précède les représentations : l'installation des tréteaux, tout un travail que révèlent des verbes d'action : "installer, dresser, tendre".

Puis, c'est l'évocation de la parade qui permet de prévenir la foule, de lui présenter le spectacle à venir. A grands bruits de tambours, les comédiens attirent "un cortège en folie". 

Le poète plante, alors, le décor coloré du spectacle, en plein air : 

"Devant l'église une roulotte peinte en vert 
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert "

Puis, il déroule, de manière très vivante, certaines intrigues mises en oeuvre dans de nombreuses pièces de théâtre : histoires de coquins qui finissent par être punis, histoires d'amours, bien sûr, qui font "trembler" ou "rire".

Les impératifs "Poussez la toile et entrez" sont, à nouveau, une invite insistante à aller suivre le spectacle.

Le poète magnifie, aussi, le théâtre en évoquant encore le cadre : "Sous les étoiles…" et le rituel théâtral qui donne tout son charme et son mystère à cet art : "les trois coups, le rideau va se lever..."
"Quand les trois coups retentiront dans la nuit 
Ils vont renaître à la vie, les comédiens."

Le poète décrit, enfin, dans le dernier couplet, le départ des comédiens, soulignant le caractère éphémère de cet art du théâtre...

"Les comédiens ont démonté leurs tréteaux 
Ils ont ôté leur estrade 
Et plié les calicots..." 

Il évoque, enfin, l'empreinte que laisseront, malgré tout, les comédiens, des souvenirs inoubliables gravés "au fond du coeur" de chacun..."sérénade, bonheur d'Arlequin", des souvenirs étincelants de musique douce, de joie.

Ils laisseront à chacun l'impression d'avoir rêvé, avant de rejoindre d'autres lieux, pour donner d'autres spectacles...

L'emploi du futur, en fin de texte, souligne bien la permanence du souvenir... "ils laisseront, nous croirons avoir rêvé..."

La mélodie entraînante, vive et virevoltante nous emporte dans le sillage de ces comédiens qui vont de ville en ville, pour jouer leur spectacle... Elle traduit un enthousiasme, celui des spectateurs mais aussi celui des acteurs, passionnés par leur art...

 

 

 
Paroles de Jacques Plante :

 

https://www.paroles.net/charles-aznavour/paroles-les-comediens

 

 

 

 

 

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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 14:34
Des camaïeux de feuilles s'éparpillent sur l'eau...

 

 

 

Ciel bleu sur le canal...

 

Des camaïeux de feuilles s'éparpillent sur l'eau moirée... vert, bruns, rouilles, éclats de xanthe illuminent les ondes...

 

Un arbre langoureux se mire aussi dans l'eau...

 

Des panaches somptueux se dessinent, estompés par le miroir de l'eau, l'arbre déploie ses branches de brumes rousses... des bouquets hésitants de feuilles lumineuses...

 

L'arbre tord ses branches sombres tandis que l'eau se froisse de replis ondoyants...

 

 

L'arbre mélancolique se perd dans l'eau et se disperse en nuées vaporeuses...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Des camaïeux de feuilles s'éparpillent sur l'eau...
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23 septembre 2018 7 23 /09 /septembre /2018 10:49
Impressions d'automne...

 

 

 

Le soleil illumine les feuilles aux teintes de roux... 

 

Sous les arbres, un spectacle somptueux s'offre aux regards...

 

Des éclats de verts, de roux, de brun, des embruns de rouille, des feuilles racornies qui s'enroulent en forme d'étoiles et s'étiolent sous le soleil de l'automne...

 

Des rais de lumières traversent le feuillage, irradient les arbres de rayons qui se diffusent doucement...

 

Les feuillages encore épais et denses se répandent en lourdes grappes de lumières...

 

Les tons de roux s'intensifient, s'exacerbent sous le soleil...

 

Voici déjà le premier jour de l'automne...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Impressions d'automne...
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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 13:08
Soleil couchant... des vagues de nuées sur l'horizon...

 

 

 

Des vagues de nuées sur l'horizon... légères, fines, soyeuses, elles envahissent le ciel de leurs replis somptueux.

 

 

Des dégradés de blancs, de gris forment des écumes ondoyantes...

 

Le ciel devient une mer vaporeuse aux embruns aériens...

 

 

Le soleil couchant éclaire la scène de ses couleurs de pourpres dorés, le soleil disparaît peu à peu dans des éclats de rouges.

 

 

Quelques nuages sombres bourgeonnent autour de l'astre, comme pour en souligner les teintes éclatantes.

 

Dans le lointain, des pins dessinent leurs silhouettes obscures...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Soleil couchant... des vagues de nuées sur l'horizon...
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9 septembre 2018 7 09 /09 /septembre /2018 14:11
Le pigeon rayonne sur le marronnier...

 

 

Pigeon soyeux au plumage blanc de lys, ombré de noir et de nuées grises....

 

Il s'est posé sur le marronnier aux feuilles déjà brunies par l'été finissant.

 

Sur l'arbre au feuillage touffu, il rayonne de ses teintes claires à peine festonnées de plumes sombres.

 

L'oeil vif, aux aguets, il savoure l'ombre bienveillante de l'arbre.

 

Il lisse familièrement  ses plumes de son bec sombre...

 

Sous le ciel bleu, le marronnier déploie pour l'oiseau un décor somptueux de feuilles rousses et vertes...

 

Sous le ciel bleu, les jets d'eau tout proches murmurent la douceur de cette fin d'été...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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2 septembre 2018 7 02 /09 /septembre /2018 12:15
Les arbres se teintent de roux...

 

 

 

Déjà, les arbres se teintent de rousseurs nouvelles... le vert côtoie le roux, déjà, l'automne s'invite et prépare sa palette de couleurs...

 

C'est un flamboiement, voilà que des panaches rutilants apparaissent sur les marronniers...

 

Des bouquets roux s'arrondissent sur l'azur...

 

L'automne arrive doucement, nuançant les feuillages de teintes pourpres et dorées...

 

Sous la lumière de l'été, les couleurs rayonnent et s'embrasent : le vert, l'ocre, le roux, le jaune, le brun...

 

Ce sont des camaïeux infinis qui illuminent le ciel...

 

Des panaches flamboyants sur les marronniers... des teintes chaleureuses sous le ciel bleu de l'été...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Les arbres se teintent de roux...
Les arbres se teintent de roux...
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29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 08:22
Les chasseurs ont gagné...

 

 

Que ne ferait-on pas pour séduire et attirer certaines catégories d'électeurs ? Et les lobbies de la chasse sont apparemment très influents auprès des hommes politiques...

Face à cette toute puissance des lobbies de la chasse, Nicolas Hulot a annoncé ce mardi 28 août qu'il avait pris la décision de quitter le gouvernement.

Alors, bien sûr, cette décision intervient après de nombreuses déceptions concernant l'écologie face aux mesures prises par le gouvernement : pesticides, glyphosate, nucléaire...

 Nicolas Hulot a expliqué que la présence d'un influent lobbyiste de la chasse, Thierry Coste, lors d'une réunion à l'Elysée, avait été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase d'une frustration devenue insupportable.

 

Plusieurs mesures en faveur des chasseurs avaient été annoncées, il y a quelques jours : baisse du permis national de chasse de 400 à 200 euros, mesures de "gestion adaptative" pour certaines espèces, création d'un conseil scientifique ou encore d'un fonds, géré par les chasseurs, "pour des actions concrètes en faveur de la biodiversité".

50% de réduction pour le permis ! Un beau cadeau, alors que les collectivités locales manquent cruellement d'argent !

Les chasseurs ont la cote !

 

Et pourtant, on peut s'interroger sur leur utilité : ils prétendent réguler les espèces...

Or, de nombreuses espèces d'oiseaux sont déjà menacées par le fait même de l'activité humaine : pesticides, pollution, disparition de l'habitat...

 

Pour ma part, je n'aime pas la chasse : partir avec un fusil à la main, pour aller traquer et tuer des êtres vivants... ?

Quel plaisir peut-on prendre à une telle activité ?

N'oublions pas aussi les nombreuses victimes humaines des "accidents" de chasse : dans ce cas-là, la chasse devient même un permis de tuer.

 

Quand on aime vraiment la nature, on l'observe, on la protège, on la préserve...

Nul besoin de s'armer d'un fusil pour apprécier une balade en pleine nature !

Nul besoin de traquer un animal pour l'observer !

Les chasseurs seraient selon eux les premiers écologistes de France ?

Mais se soucient-ils vraiment d'écologie ? Leur bonheur est de passer leur temps de loisir à battre la campagne pour tuer des animaux.

 

La chasse correspond à un instinct primaire, on comprend qu'on puisse chasser quand on a besoin de se nourrir...

Mais ce n'est plus le cas, de nos jours...

 

On souhaiterait que tous les chasseurs se comportent comme ce personnage mis en scène dans une chanson de Michel Delpech.

 On a envie de suivre les pas de ce chasseur qui abandonne  son fusil, pour devenir poète et se livrer à une observation attentive des beautés de ce monde...
 

 

Par dessus l'étang 
Soudain j'ai vu 
Passer les oies sauvages 
Elles s'en allaient 
Vers le midi 
La Méditerranée 

Un vol de perdreaux 
Par dessus les champs 
Montait dans les nuages 
La foret chantait 
Le soleil brillait 
Au bout des marécages 

 

 

 

La chanson :

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/01/elles-s-en-allaient-vers-le-midi-la-mediterranee.html

 

 

 

10 vérités sur la chasse :

 

http://natureiciailleurs.over-blog.com/2016/09/10-verites-sur-la-chasse-en-france.html

 

 

 

Les chasseurs ont gagné...
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