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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 13:52
Toutes les nuances de verts...

 

 

Les arbres du printemps se couvrent de panaches somptueux de verdures : verts tendres, verts lumineux, reflets de verts...

 

Les arbres s'enluminent sous le soleil rayonnant du printemps.

 

 

Sur le canal, des ombres se profilent, des embruns de feuillages aux teintes moirées...

 

 

L'eau bleue se nuance de verts... l'eau bleue dessine des nuées de verdures... traits de pinceau qui se superposent en anneaux de lumières...

 

 

Des myriades de pollens s'éparpillent sur les ondes.... des teintes d'opales à la surface miroitante de l'eau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Toutes les nuances de verts...
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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 13:48
L'Aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre...

 

 

Dans l'Iliade, Homère raconte un épisode de la guerre de Troie : la colère d'Achille et ses conséquences sur les combats... Les Achéens et les Troyens s'affrontent  violemment au cours de luttes farouches.

Et, pourtant, on trouve aussi dans cette épopée guerrière des vers qui restituent toute la beauté du monde...

 

Ainsi, le chant VIII commence par ce vers : 

"L'aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre..."

En grec : 

"Ηώς μεν κροκοπεπλος εκιδνατο πάσαν επ'αϊαν..."

  
   

On perçoit toute la poésie de ce vers qui ouvre le chant VIII : l'Aurore personnifiée, vêtue d'un voile se lève et se répand sur la terre, dans une image qui nous fait voir les couleurs safranées d'un début de jour...

 

L'adjectif composé "κροκόπεπλος" "crocopéplos" qui signifie "au voile de safran" permet d'évoquer les teintes nuancées de l'aurore : du jaune doré, du rose, du rouge...

 

A lui tout seul, cet adjectif, par son ampleur, dépeint le lent cheminement du jour qui se lève : un léger voile rose-rouge sur l'horizon...

 

Le mot comporte aussi des allitérations de gutturales et de labiales et une assonance du son "o" à valeur poétique, créant des échos sonores.

 

L'Aurore était, dans la mythologie grecque, une déesse soeur du soleil et de Luna, la Lune. Eos était représentée comme une belle jeune femme, conduisant, souvent, un char.

 

Elle est, dans le vers d'Homère, magnifiée par son voile coloré, par ses éclats qui recouvrent toute la terre.

On perçoit sa majesté, sa puissance, sa beauté...

 

En un seul vers, Homère crée un univers poétique : l'image du voile, ses couleurs nuancées, la personnification, les effets de sonorités qui créent une harmonie, le son "o" réitéré qui peut traduire une admiration, un étonnement...

En un seul vers, Homère peint un tableau somptueux dont on perçoit l'élégance et la solennité.

Deux mille ans nous séparent d'Homère, et pourtant, on est sensible à la simplicité solennelle de ce vers venu du passé.

Homère nous fait admirer la beauté de ce moment qui ouvre le jour... avec un seul adjectif composé.

Il nous montre, aussi, un spectacle grandiose aux couleurs somptueuses... il nous ouvre les yeux sur une nature magnifique.

Il nous dit : "Regardez ce spectacle offert au lever du jour par l'aurore... soyez attentifs au monde et à ses splendeurs..."

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre...
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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 09:31
Un marché qui se porte bien : l'édition... grâce à l'Education nationale...

 

 

En France, le marché du livre se porte plutôt bien. Selon les chiffres du syndicat national de l'édition, les ventes progressent régulièrement.

Pourtant, avec l'avènement d'internet, on pouvait craindre le pire : une concurrence redoutable pour le livre...

 

Comment expliquer cette progression ?

En fait, elle s'explique en grande partie grâce aux multiples réformes qu'a connues l'Education nationale, ces dernières décennies.

Nouveaux programmes, nouveaux livres, bien sûr...

 

Et les maisons d'édition s'empressent alors de sortir des livres conformes aux nouveaux programmes.

Une manne pour les éditeurs ! Editis, Nathan, Bordas, Hachette, et tous les autres...

Tous les 4 ou 5 ans, c'est imparable, les programmes sont modifiés. Et avec la réforme du Baccalauréat initiée par Jean-Michel Blanquer, on imagine le nombre de parutions qui sont en train de déferler sur le marché.

 

"Tant mieux pour ceux qui travaillent dans le secteur de l'édition !", pourra-t-on dire...

Quant aux enseignants, eux, ils vivent plutôt mal ces réformes successives, souvent bâclées, menées à la hâte, sans véritable concertation.

La nouvelle réforme du lycée sera appliquée dès la rentrée prochaine : elle va entraîner des changements de programme, plus ou moins profonds selon les matières. A la prochaine rentrée, certains collègues vont devoir préparer trois programmes (seconde – première générale – première technologique.) On imagine le travail colossal qui les attend, on imagine le stress, la fatigue que génèrent ces réformes perpétuelles.

 

En tout cas, les réformes génèrent un gros marché : ne vit-on pas dans une société de consommation ?

Au fond, les réformes ont aussi cet objectif : alimenter le marché du livre...

 

Un nouveau gouvernement arrive au pouvoir : on change tout... Aucune continuité, aucune cohérence, aucun suivi dans la politique éducative.

Tout cela est inquiétant : nous vivons sous la dictature du changement permanent, dans une instabilité constante et l'instauration du quinquennat contribue un peu plus à cette instabilité.

 

Mais, au fond, tout cela semble concerté : il faut faire fonctionner l'économie, c'est tout ce qui compte.

Peu importe si les programmes sont faits à la hâte, dans la précipitation, dans l'urgence, au mépris de l'intérêt des élèves et des enseignants.

 

Nous vivons la triste réalité d'une économie de marché et l'éducation en fait partie.

 

 

 

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/ledition-premier-marche-culturel-en-france

 

 

 

 

Un marché qui se porte bien : l'édition... grâce à l'Education nationale...
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 08:49
Les discrets...

 

 

A l'heure où les gens éructent, insultent, vitupèrent sur les réseaux sociaux, il est temps de célébrer les discrets... Ceux qui vivent dans l'ombre, ceux qui ne font pas de bruit, qui apprécient le silence.

 

Ce sont souvent des gens simples, qui n'aiment pas le tapage, qui savent se montrer courtois, bienveillants...

Ils sont humbles, refusent tout ce qui est tape à l'oeil.

 

Dans un monde où l'on aime se montrer, s'exhiber, les discrets, eux, préfèrent vivre en retrait. "Pour vivre heureux, vivons cachés", dit le proverbe.

 

Mais la discrétion n'est plus à la mode : on aime les vêtements voyants, on apprécie l'exubérance, on vante les gens qui ont du culot... on méprise les discrets...

 

J'ai découvert récemment les vidéos postées par Miss Book : elles s'adressent à des adolescents pour les inciter à lire et tout fonctionne dans l'outrance : les costumes, les voix, les attitudes.... tout est forcé, tout est factice, artificiel, tonitruant.

Aucune retenue, aucune discrétion, aucune élégance... et pourtant, ces vidéos remportent un vif succès auprès des jeunes...

 

On aimerait plus de réserve et de sérieux... mais la discrétion n'est plus une vertu, elle devient même un défaut.

A l'heure où les adolescents postent sans cesse des photos sur internet, à l'heure où les gens exhibent leur vie privée, la discrétion n'est plus de mise.

 

Les discrets se font rares : ils devraient être d'autant plus appréciés.

Sur internet, c'est l'arrogance qui domine, c'est l'ostentation qui s'impose : on se montre, on se met en scène, on parade...

Notre époque prohibe la discrétion, la rejette...

 

"Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance", nous dit Pierre Zaoui, dans son ouvrage intitulé La discrétion ou l'art de disparaître.

"Le renoncement à l'apparition constitue une politique de la dissidence vis-à-vis du monde effroyable de la visibilité permanente et de la surveillance généralisée", écrit notamment Pierre Zaoui.

 

Etre discret, c'est faire un pas de côté... c'est refuser un monde où les apparences triomphent...

Etre discret, c'est une forme d'élégance, c'est une retenue qui est sympathique dans un monde du paraître...

 

 

 

 

 

 

Les discrets...
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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 10:41
Le vent, principe créateur... Botticelli, La naissance de Vénus...

 

 

Muriel Alle a présenté à Nîmes une conférence passionnante intitulée Le vent, une poétique du souffle dans l'art contemporain.... 

Et pour évoquer, ce thème, elle remonte bien sûr aux origines...

 

Le vent, c'est d'abord, dès l'antiquité, le souffle des Dieux qui inspire les poètes... Le vent paraissait un phénomène si mystérieux aux Anciens qu'il ne pouvait être que d'essence divine. Le plus célèbre, Éole, maître des vents, fils de Poséidon, pouvait déclencher tempête ou ouragan.

Le vent n'est-il pas lié à l'imaginaire ? Le vent ne se voit pas, on n'en perçoit que les effets sur le paysage, sur nos autres sens, le toucher, l'ouie...

Le vent est à même de représenter l'inspiration poétique, la créativité, l'imagination de l'artiste.

Le vent, c'est ainsi un élément essentiel de l'Odyssée, le périple d'Ulysse : Ulysse  peut se déplacer d'île en île grâce au vent...

Ainsi, ce souffle vital, divin et créateur est présent dans de nombreuses oeuvres, et particulièrement dans cette célèbre toile de Botticelli, La naissance de Vénus... un paradigme fondateur...

Voici l'analyse qu'en fait Muriel Alle :

"Vénus, déesse de l'Amour et de la beauté, du désir, immobile au centre de la toile, semble prendre la pose dans un déhanché  qui fait songer à la statuaire grecque...

 

Son visage traduit une impassibilité comme beaucoup de visages féminins chez Botticelli.

 

Et tout autour, on perçoit des frissons : les chevelures traitées selon une ligne serpentine, les fleurs, les tissus très ondoyants, les vagues sur la mer, un rivage dentelé dans le fond de la toile.

 

Ce qui anime la Vénus, ce qui donne l'illusion de vie à ce corps vide de toute émotion, c'est l'ensemble de ces souffles qui passent sur la toile comme une immense caresse cosmogonique : le vent constitue bien le principe d'animation de la figure, la naissance de Vénus est conçue comme un processus temporel et la peinture explore le passage entre immobilité et mouvement, entre visible et invisible."

 

Magnifique tableau où l'on perçoit les souffles du vent dans tous les éléments du décor, dans les chevelures !

Magnifique allégorie du souffle créateur, de l'imagination de l'artiste qui crée le tableau !

Le peintre arrive à nous rendre sensible le souffle du vent... le souffle, c'est aussi la force vitale qui donne naissance à la vie.

Vénus, déesse de l'amour, devait donc naturellement être associée aux souffles créateurs du vent...

Muriel Alle analyse aussi cette thématique du vent, dans de nombreuses oeuvres contemporaines, où l'on voit s'exercer toute la créativité des artistes de notre époque : ce sera le sujet d'un prochain article...

 

A suivre...

 

 

 

 

 

 

Le vent, principe créateur... Botticelli, La naissance de Vénus...
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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 13:44
Un oiseau au fil de l'eau...

 

 

 

Un oiseau fragile s'ébat sur l'eau du canal : il joue avec le tumulte des vagues, il affronte les remous, les tourbillons...

 

Il s'abreuve aussi, au passage, il pique l'eau translucide de son bec...

 

Il écoute le doux murmure de l'eau, il admire ses reflets ondoyants, ses remous, la mousse soyeuse qui garnit les rives...

Il s'émerveille de la douceur nouvelle des jours...

 

Puis, il s'envole sur la rive, il s'ébroue, frissonne, sèche ses plumes...

 

Jolie bergeronnette, à col sombre, à la robe grisée !

 

Joli oiseau du printemps qui commence !

 

 

 

 

 

 

 

 

https://youtu.be/HeLHWWoaLYo

 

 

 

 

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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 11:59
La lecture rend beau...  nous dit Sylvain Tesson...

 

Vous cherchez un secret de beauté ? Sylvain Tesson nous livre le sien...

"La lecture rend beau", écrit Sylvain Tesson... Comme il a raison !

 

Le livre est une ouverture sur le monde, sur les autres.

Le livre apporte une sérénité, des bonheurs : bonheurs des mots, des idées, d'une forme d'intériorité... bonheur de la lenteur, de la réflexion...

Un nuage dans le ciel qui s'étire, un coucher de soleil qui envahit l'horizon et développe des teintes nuancées de rose-rouge, d'éclats de xanthe, quoi de plus beau ?

 

La poésie nous offre ainsi des horizons de beauté et d'harmonie qui emplissent nos âmes.

On lit quelques vers, et nous voilà transportés dans un paysage inconnu qui nous paraît pourtant si familier, on est ébloui par la beauté du décor évoqué...

"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes..."

 

Les romans nous font vivre des aventures et des destins si variés, ils nous font voyager dans le temps et l'espace et nous donnent des leçons de vie...

L'Odyssée d'Homère nous emporte sur les replis tumultueux de la Méditerranée, dans le sillage d'Ulysse aux mille tours : de quoi susciter le rêve, l'imaginaire... sans oublier les leçons philosophiques du récit : Ulysse refuse l'immortalité que lui propose Calypso : il n'a pas oublié son but, le retour à Ithaque, sa patrie, ses racines, il pense qu'une vie bonne est possible pour les mortels, grâce à la lucidité de la raison.

 

Les essais nous incitent aussi à la réflexion et à une forme de sagesse.

On lit Cosmos de Michel Onfray et on découvre qu'il est essentiel de contempler le monde, de retrouver les bases fondatrices du temps, de la vie, de la nature, comprendre ses mystères et les leçons qu'elle nous délivre : un livre passionnant, qui renoue avec l'idéal grec et païen d'une sagesse humaine en harmonie avec le monde.

 

"Kalos kagathos, beau et bon", disaient les anciens grecs. La lecture nous rend plus heureux, plus épanouis, et meilleurs. Elle nourrit notre âme et notre intelligence...

La lecture peut ainsi nous métamorphoser, elle élargit nos horizons...

Et puis, comment ne pas évoquer le bonheur de tenir en mains un objet unique, le bonheur sensuel du papier qui frissonne sous les doigts, le bonheur de sentir les odeurs du livre imprimé... odeurs d'encre et de bois mêlées ?

Le livre nous offre des sensations uniques : les écrans impersonnels ne peuvent nous apporter ces plaisirs des sens.

Oui, la lecture rend beau : elle nous épanouit et nous offre toutes sortes de perspectives...

 

 

 

https://youtu.be/RzjVWUjRYLA

 

 

 

 

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 08:40
Un enseignant se suicide... mais où va une société qui méprise ses enseignants ?

 

Jean Willot, professeur de CP s’est suicidé le 15 mars dernier à la suite d’une plainte d’une mère d’élève pour "violences aggravées sur mineur par une personne ayant autorité". L’enseignant, à la carrière irréprochable, a nié jusqu’au bout le moindre geste à l’égard de son élève.

 

Il a pourtant été aussitôt mis en cause et convoqué par l'inspection académique.

Les faits sont terribles et témoignent, une fois de plus, des difficultés croissantes de ce métier : absence de soutien hiérarchique, interventionnisme des parents, mépris à l'égard des enseignants, accusations de toutes sortes.

Les enseignants ne sont pas assez sévères... les parents se plaignent, les enseignants donnent des punitions... les parents récriminent.

 

Que s'est-il passé ?

"Mardi 12 mars, dans la cour de récréation de l’école Flammarion d’Eaubonne (95), Jean Willot, enseignant, 57 ans, s’approche d’un élève de CP qui se trouve sur les marches d’un escalier et lui demande de descendre. L’élève lui répond, refuse. Jean Willot renouvelle sa demande et devant l’opposition de l’élève, le saisit par le bras pour le faire descendre – ou se contente d’une punition verbale, sans aucune violence, comme il le dira à ses proches."

 

De tels faits méritent-ils une plainte des parents d'élèves ?

Mais où va-t-on ?

C'est donc toujours l'enseignant qui est coupable ? Les élèves auraient-ils tous les droits, notamment celui de ne pas obéir ?

Dans une société où l'enfant est roi, les punitions n'ont plus la cote, elles sont souvent remises en question par les parents eux-mêmes, des parents qui renoncent parfois à éduquer leurs enfants.

 

Et que dire de la hiérarchie ? Elle n'hésite pas à mettre en cause les enseignants, dès qu'un problème surgit...

Une classe est indisciplinée, c'est la faute des enseignants, des élèves abandonnent le latin ou le grec, qui est responsable ? Encore et toujours les enseignants...

 

Bientôt, les métiers de l'enseignement ne seront plus gérables : de plus en plus de jeunes se détournent de cette profession si noble qui consiste à transmettre des connaissances, à susciter la réflexion et l'esprit critique.

Mais où va une société qui méprise ses enseignants ?

 

 

 

 

 

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 08:33
Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...

 

 

La rascasse a une allure impressionnante : petit monstre à large bouche, ce poisson osseux, aux teintes brunâtres, vit dans les fonds rocheux...

 

Le mot lui-même est rude avec ses sonorités de gutturales "r", "k", sa voyelle "a" redoublée, la sifflante "s" réitérée faisant claquer le nom de ce poisson.

 

"Crapaud de mer, scorpion, diable de mer, scorpène" : les autres dénominations de la rascasse sont saisissantes, elles suscitent l'effroi, d'ailleurs certaines espèces sont venimeuses, par leurs piquants chargés de poisons.

 

La rascasse évoque bien sûr la Méditerranée, ses côtes découpées, ses calanques abruptes, ses paysages somptueux, son nom vient du mot provençal « rascous » qui signifie « rugueux », « teigneux ». 

 

 C'est aussi un des poissons emblématiques de la fameuse bouillabaisse marseillaise et plus généralement de la soupe de poissons.

 

Les sonorités elles-mêmes du mot nous emmènent vers le sud, on entend le parler provençal, les poissonnières qui vantent leurs marchandises, sur les quais du port de Marseille : "ELLE EST BELLE, MA RASCASSE !"

On savoure ce mot, on se délecte de toutes ses consonnes et de ses voyelles...

On entend des mots du sud : "le pataclet, la favouille, le fada, l'arapède, le cagnard, la galline, la pigne"...

 

Ce poisson évoque, pour moi, le petit port de l'Estaque dont je suis originaire...

De nombreuses rues de ce village portent des noms de poissons : la rue de la rascasse, le passage du pataclet, la montée de la sardine, la traverse du fielas... comme si la proximité de la mer avait définitivement marqué de son empreinte ce petit coin de la Méditerranée.

 

Aussitôt, je sens des embruns marins, des senteurs de pins, je revois des pointus, des barques de pêcheurs, des filets, des salabres...

La Méditerranée, ses replis, ses flots d'un bleu infini, le sac et le ressac de la mer, les baignades en été...

Mon grand-père en train de ravauder ses filets sur sa barque...

Je revois le petit port de l'Estaque qui a inspiré des peintres célèbres, Cézanne, Braque, Renoir, les collines environnantes, des paysages marins emplis de charme, le murmure incessant des cigales, en été.

 

 

 

 

 

Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...
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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 13:16
Partout, des éclats dorés !

 

 

 

Le printemps fait éclore des fleurs aux teintes d'or : des éclats lumineux dans les jardins, des embruns somptueux qui rayonnent...

 

 

Les forsythias flamboient de leurs bouquets serrés et denses... papillons légers qui envahissent les branches... foisonnement de fleurs...

 

 

Les genêts d'Espagne révèlent des fleurettes qui embaument les jardins...

 

Le houx aux feuilles vernissées se pare d'étoiles étincelantes... ocres, topazes sur des massifs de feuilles dentelées...

 

Les gazanias s'emparent du soleil et le reflètent comme un miroir...

 

 

Partout, des éclats dorés, partout des éblouissements, des panaches de lumières, des envolées de feu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Partout, des éclats dorés !
Partout, des éclats dorés !
Partout, des éclats dorés !
Partout, des éclats dorés !
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