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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 14:38
Le joueur de vielle à roue...

 

 

Dans un coin du jardin, il s'est installé sur un banc de pierre : avec constance et application, le joueur de vielle fait tourner la manivelle de son instrument, bel objet en bois marqueté, noué d'un ruban aux teintes de pourpre et d'or...

 

Les doigts agiles courent sur l'instrument et distillent de paisibles mélodies, des sons d'autrefois qui nous transportent vers des époques lointaines...

 

La vielle a roue révèle ses formes arrondies, pleines de douceur, ses cordes, ses bois aux teintes variées.

La vielle à roue, instrument oublié si bien qu'on n'en connaît même plus le nom, est emplie de mystères : qui joue encore de cet instrument, d'où vient-il ?

 

Le jardin résonne des sonorités rustiques de l'instrument...

Le jardin s'embellit de cette ritournelle aux accents d'autrefois...

 

L'homme penché sur son instrument, fait jaillir la musique de ses doigts : il est concentré sur son art, modeste, humble et passionné.

 

Tout autour, le jardin, les arbres, les tilleuls, les marronniers écoutent ce chant harmonieux et serein.

Les cigales accompagnent de leur murmure réitéré cette musique si apaisante.

 

L'instrument paraît si simple et si étrange à la fois. Doté de touches et de cordes, il intrigue, étonne, suscite la curiosité...

 

En fait, l'instrument est plus complexe qu'il n'y paraît, la vielle à roue possède différentes cordes : les chanterelles, les bourdons, la corde trompette, les cordes sympathiques... jolis noms poétiques qui ajoutent au charme de cet instrument...

 

L’origine de la vielle à roue remonte au Moyen-Âge. On en trouve dès le 9ème siècle. C’est alors un très gros instrument (certains font jusqu’à 1,5 mètres de long !) qu’on appelle organistrum. La première vielle à roue se jouait à deux. On posait l’instrument sur les genoux des deux joueurs. 

 

 

 

 

http://www.coursdevielle.com/en_savoir_plus/vielle_a_roue

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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27 octobre 2018 6 27 /10 /octobre /2018 10:10
Désormais, on peut tout acheter, même des enfants...

 

 

Nous vivons à l'heure de la marchandisation : tout s'achète et tout se vend. Désormais, il suffit d'un clic sur internet pour se procurer toutes sortes de produits et être livré le jour même.

Vêtements, chaussures, plats cuisinés, tout est accessible...

 

Et même le désir d'enfants est monnayable  : il existe, désormais, des catalogues de donneurs de gamètes pour des clients très riches, on peut aussi choisir le profil du père, celui de la mère...

Ainsi, Marc-Olivier Fogiel vient de publier un livre où il raconte son parcours pour connaître les joies de la paternité : grâce à la GPA ou gestation pour autrui, il a deux filles.

 

L'enfant devient un objet commercial, comme un autre ou presque. Peut-on parler de progrès ?

Les deux petites filles sont nées d'une mère porteuse, aux USA, elle a dû renoncer à ses droits sur les enfants qu'elle a mis au monde.

150 000 euros pour cette "transaction" !

 

Ainsi, voici venu le temps où le marché s'empare des humains : l'homme est à vendre, l'homme devient une marchandise comme une autre.

Peut-on parler de progrès ?

Quand tout passe dans le commerce, quand la croissance devient le credo des hommes politiques, le marché devient extensible à l'infini...

 

La GPA est encore interdite en France, mais elle est autorisée dans de nombreux autres pays.

Les utopies que l'on imaginait au vingtième siècle sont en train de se réaliser avec une rapidité absolument insolente. "Nous sommes lancés dans le toboggan eugéniste", affirme Laurent Alexandre.

Se pose alors un problème éthique et philosophique.

 

Peut-on vendre des enfants ? Peut-on acheter des enfants sur catalogue ?

 Marc-Olivier Fogiel est partout, il fait la promotion de son livre intitulé Qu'est-ce qu'elle a ma famille ?

On l'a vu, par exemple, lors l'émission de Laurent Ruquier, "On n'est pas couché" : il y racontait sa merveilleuse expérience de la paternité, il faisait l'éloge de la GPA.

Bien sûr, on peut comprendre son bonheur, et l'amour qu'il éprouve pour ses deux filles.

Mais, la pratique de la GPA pose des problèmes éthiques qui sont bien vite éludés par Marc-Olivier Fogiel.

C'est une pratique réservée à des gens riches, et on en perçoit les dangers : faire de l'enfant un objet de commerce, instrumentaliser le corps humain.

 

 

 

 

 

Désormais, on peut tout acheter, même des enfants...
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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 11:55
Tu verras, tu seras bien...

 


 

Cette chanson poignante de Jean Ferrat se présente sous la forme d'un discours où alternent première et deuxième personne du singulier : le poète s'adresse avec pudeur, simplicité, tendresse à un être cher.

Il exprime d'abord un souhait et un regret marqué par le conditionnel passé : "J'aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois..."

La réalité est pourtant venu briser ce souhait : "Mais Suzy m'a fait comprendre
Qu'on est un peu à l'étroit."

Le discours est familier, protecteur : c'est comme si le poète s'adressait à un enfant...

"Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci..."

Mais, on comprend, avec l'évocation de la maladie qu'il s'agit d'une personne âgée, en fin de vie.

Le refrain, avec l'emploi du futur de l'indicatif, "Tu verras, tu seras bien" se veut convaincant et persuasif.

Et le discours tenu ne laisse aucune place à une réponse, comme si la personne âgée était privée de paroles et de droit de décision....


D'ailleurs, aussitôt, il est question de "trier les affaires, les photos auxquelles tu tiens", résumé d'une vie entière qui "peut tenir entre les mains...", dit le poète, soulignant ainsi le côté dérisoire de l'existence humaine.

 

Et aussitôt, le locuteur suggère au futur ce que pourra être la vie auprès des "autres pensionnaires", avec lesquels il sera possible de parler sans fin de ce sujet : les photos, la famille.

Le terme même de "pensionnaires" qui renvoie à l'enfance est terrible pour une personne adulte... et c'est pourtant le mot qui convient.

 

Les sujets d'inquiétude sont aussitôt écartés : "le chat qui s'agite" sera recueilli par les voisins... "le serin qui chante à tue-tête" sera accepté par "le directeur" de l'établissement, encore un terme qui fait songer au monde de l'enfance, à l'école.

Et la suite du discours qui se veut rassurante est terrible :

"T'auras plus de courses à faire
De ménage au quotidien
Plus de feu en plein hiver
T'auras plus souci de rien..."

Les négations qui se multiplient évoquent une sorte de néant auquel est réduit l'individu, jusqu'au mot "rien" qui résonne comme un anéantissement total.

Puis, le locuteur énumère tous les avantages promis à la vieille dame, afin de mieux la convaincre :

"Y a la télé dans ta chambre
En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin..."

Puis, viennent les promesses des visites du Dimanche... des promesses de sorties, de fêtes, avec une sorte de retour dans le passé, comme si le temps était aboli...

"Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j'étais gamin"

Et toutes ces promesses impliquent une sortie de cet univers dans lequel va se retrouver enfermée la vieille dame...

"Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l'on chante où l'on danse
On ira où tu voudras."

On perçoit implicitement un enfermement, un univers clos dont il faut sortir pour retrouver le bonheur de vivre : chanter, danser, aller où l'on veut...

La mélodie douce, mélancolique restitue un besoin de rassurer, de réconforter, afin de masquer la douleur de la décision...


 

 

 

 

 

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 10:23
Une invitation à la musique des voix : la chorale éphémère Tutti Canti...

 

 

La musique des voix qui réunit un choeur, la musique des voix qui crée une harmonie dans un lieu champêtre, sous les arbres, tilleuls ou marronniers, un beau moment passé à écouter des chants apaisants ou pleins d'entrain...

C'est ce que nous a offert la chorale éphémère Tutti Canti... dans un cadre somptueux : celui des Jardins de la Fontaine, à Nîmes.

 

Des chansons folkloriques, des chants traditionnels, mais aussi des mélodies plus récentes... tout un répertoire varié à découvrir ou à redécouvrir.

 

Le public était invité à participer à la chorale, à chanter des comptines d'autrefois...

Le spectacle était ainsi vivant, en mouvement...

 

Et le public se laissait séduire et subjuguer par ces échos qui envahissaient les Jardins...

On voyait les gens s'avancer progressivement, puis s'installer devant ce spectacle, ravis d'entendre de la musique.

 

Une occasion de se laisser bercer par "Le ciel, le soleil et la mer...", de rêver à des vacances au bord de la Grande Bleue... Ou encore de voyager vers les "golfes clairs" chantés par Charles Trénet...

 

Puis on se laissait emporter par la vivacité et la gaieté de ce chant marin : Le 31 du mois d'août.

 

Un autre chant nous invitait à partir vers de grands voyages : un chant de départ de marins...

"Matelot mon bel ami 
Rage en rage les gars souque et rage 
Matelot mon bel ami 
Faut pas vivre en Laponie

Matelot vas-y gaiement 
Rage en rage les gars souque et rage 
Matelot vas-y gaiement 
Croise la barre entre les dents

Pendant quinze jours de choix 
Rage en rage les gars souque et rage 
Pendant quinze jours de choix 
On s'est soûlé comme des rois..."

 

Le mariage de la mer et du vent nous entraînait, ensuite, dans un univers poétique...

 

Puis, on pouvait découvrir les déboires et les difficultés de la navigation, avec la chanson La Marie Joseph, un bon bateau... Humour et bonne humeur étaient au rendez-vous.


"Encore heureux qu'il ait fait beau
Et qu'La Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu'il ait fait beau
Et qu'La Marie-Joseph soit un bon bateau..."

 

On se laissait aussi aller à la mélancolie de la ronde des ans, une belle évocation de la fuite du temps, dans cette chanson : Tournent les jours...
 

"Tournent les jours dans la ronde des ans,
Au vent s'envole la feuille,
Tournent les jours dans la ronde des ans,
Le temps effeuille la rose des vents."

 

Enfin, on pouvait rêver Sous le ciel de Paris, à la vieille cité, son fleuve, ses musiciens, ses gueux, ses amoureux...

"Sous le ciel de Paris
S´envole une chanson
Hum hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux"...

 

 

Cinq répétitions seulement pour cette chorale éphémère ! avec des personnes qui chantaient là pour la 1ère fois de leur vie... LA CHORALE EPHEMERE DE L’ETE PORTEE PAR L’ASSOCIATION TUTTI CANTI ET COMPAGNIE... IL Y AURA AUSSI UNE CHORALE EPHEMERE DE NOEL pleine de gaité et de tendresse à partir du 17 novembre  2018...

 

 

 

 

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 13:06
Un élève menace une enseignante avec une arme factice...

 

 

Une vidéo circule sur le net : on y voit un élève menacer une enseignante avec une arme factice... il lui intime l'ordre de le noter "présent"... "Tu me mets présent... " dit-il à plusieurs reprises... Ce geste violent accompagné du tutoiement révèle un climat malsain et délétère.

 

Et aussitôt, il semble que l'on découvre la violence qui sévit dans les lycées et les collèges...

Mais quelle hypocrisie ! Cela fait longtemps que la violence règne dans un certain nombre d'établissements scolaires...

 

Les menaces, les intimidations, les insultes : c'est le quotidien des enseignants qui travaillent dans ces établissements.

Punitions contestées, indiscipline, refus d'obéissance, violences verbales... comment faire face à tant de mépris ?

 

Les parents d'élèves se font même parfois les complices de leur progéniture : ils n'hésitent pas à remettre en cause l'autorité des professeurs, leur façon d'enseigner, leurs notations.

Comment les enfants ne sentiraient-ils pas détenteurs de tous les droits, si les parents ne leur inculquent pas des valeurs de respect ?

 

L'enseignant, sous le feu des parents, des élèves, de l'administration, se sent souvent bien seul dans certaines situations difficiles...

D'autant qu'il est malvenu de faire des vagues, il est malvenu de punir trop souvent les élèves, il est malvenu d'évoquer certains problèmes, comme, par exemple, la drogue et les ravages qu'elle produit.

Il y va de la réputation de l'établissement : mieux vaut ne pas en parler et laisser les problèmes cachés sous le tapis.

 

La violence est bien réelle : certains enseignants se rendent à leur travail avec la peur au ventre.

C'est intolérable : un lieu de culture et de savoir doit être protégé de toute violence.

On ne peut transmettre des connaissances dans un climat de peur et d'insécurité permanente.

 

Alors, bien sûr, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner ont poussé des cris d'orfraie devant cette vidéo...

Mais, il serait temps de prendre conscience de la situation que vivent certains enseignants, il serait temps d'appliquer de véritables sanctions exemplaires contre les élèves qui troublent l'ordre.

 

Un élève qui ne veut pas apprendre n'a pas sa place dans nos lycées et nos collèges, un élève qui insulte ou menace un enseignant doit pouvoir être exclu des cours.

Les ministres annoncent un plan d'action ambitieux contre les violences dans les établissements scolaires... encore une annonce après un fait divers grave, mais c'est la discipline, c'est le respect de l'autorité qu'il convient de rétablir dans nombre de lycées et de collèges.

 

 

 

 

 

 

Un élève menace une enseignante avec une arme factice...
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21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 13:43
Tristesse d'automne...

 

 

 

Les arbres pleurent l'automne... et laissent voir leurs branches sombres désolées sur un ciel de plomb...

 

Les branches dépouillées s'étirent parfois en ombres brunes...

 

Tristesse infinie des paysages de l'automne sous la pluie...

 

Quelques rousseurs encore sur les marronniers.... quelques éclats de rouille dans la grisaille de l'automne...

 

Plus loin, un arbre dessine sa silhouette décharnée aux teintes de brumes...

 

Sur le sol, des feuilles s'entrelacent et s'étiolent dans des teintes de brun brûlé...

 

Sur le sol, des feuilles s'amoncellent dans des camaïeux de rouilles...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Tristesse d'automne...
Tristesse d'automne...
Tristesse d'automne...
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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 12:23
Mélenchon, le démologue...

 

 

"Le démologue ne fait que verbaliser les émotions, les rêves, les colères de la foule..." écrit Roger-Pol Droit dans un de ses ouvrages paru récemment, intitulé Et si Platon revenait...

Jean Luc Mélenchon est ainsi défini comme un "démologue", quelqu'un qui "parle peuple", un de "ces parleurs qui ne parlent que pour mystifier, manipuler, contrefaire".

 

Comment ne pas percevoir la justesse de cette analyse quand on entend les propos de Jean-Luc Mélenchon, à l'occasion des perquisitions dont il a été l'objet ?

Peu importent les contradictions, peu importent les reniements, Jean Luc Mélenchon n'hésite pas à se contredire.

 

Et quand on lui pose une question gênante, il adopte l'esquive, il use même parfois d'un humour douteux et méprisant.

Face à une journaliste toulousaine qui l'interrogeait, il s'est permis de railler la dame, de se moquer de son accent...

"Et alors? Quesseu-que ça veut direuh?", a répliqué Jean-Luc Mélenchon en singeant l'accent méridional de la journaliste originaire de Toulouse...

 

Pourtant, la journaliste posait une question pertinente, évoquant les propos de l'ancien candidat à la présidentielle lorsqu'il jugeait normal que la justice enquête au sujet de François Fillon et Marine Le Pen.

Visiblement gêné par la question, Jean Luc Mélenchon a feint l'incompréhension : "Je ne comprends pas ce que vous voulez dire..." et de rajouter devant l'insistance de la journaliste : "Je ne me rappelle pas..." et encore : "Non madame, vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous dites n'importe quoi..."

Puis : "Quelqu'un a t-il une question formulée en français et à peu près compréhensible, parce que moi, votre niveau me dépasse..."

Voilà une attitude méprisante qui n'honore pas le chef de la France insoumise...

 

La journaliste ne pouvait que se sentir blessée par de tels propos.

Jean Luc Mélenchon s'est déjà comporté de cette façon à l'égard de journalistes...

Invité lors de l'Emission politique, il avait dénoncé  notamment Nathalie Saint-Cricq, la journaliste qui "ne comprend pas la moitié des sujets dont on discute".

Il s'était emporté contre Léa Salamé qu’il avait présentée comme "une personne sans foi ni loi", en "pleine hystérie", qui sert de "passe-plat des campagnes des USA". 

Il avait accusé France 2 de lui avoir tendu un "traquenard médiatique" lors de L'Emission politique, appelant à "la création d'un tribunal professionnel des médias pour sanctionner symboliquement les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs"...

L'outrance, encore et toujours...

Une façon de mettre en scène la colère du peuple, de la prendre à son compte...

Cette colère existe bel et bien car les inégalités se creusent dans notre pays et les réformes en cours risquent de les aggraver.

Pour autant, Jean Luc Mélenchon, en se montrant méprisant à l'égard des journalistes, en esquivant des questions qui le gênent, montre ses faiblesses et ses limites. 

C'est dommage !

 

 

 

 

 

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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 08:53
Un mot qui invite à la discrétion : le secret...

 

 

 

Issu du mot "secretus", participe passé adjectivé du verbe latin "secerno, séparer, mettre à part", le mot "secret" suscite notre curiosité...

Ce terme composé du préfixe se- qui marque la séparation et du verbe "cerno", "séparer, distinguer", comporte deux fois cette idée de mise à l'écart...

Sifflante initiale, gutturales au centre "c" et "r", le mot "secret" symbolise bien une forme de discrétion, de mystère lourd et pesant.

Avec ses voyelles peu marquées, ses deux syllabes, le mot lui même invite à la discrétion.

 

Le secret, qui est caché, suggère parfois une faute, un manquement à ne pas révéler...

Il est empreint d'échos négatifs, d'une volonté de masquer certaines réalités.

 

Mais ce mot suggère aussi des énigmes à découvrir, le secret de l'apparition de la vie, celui de la création du monde, celui des pyramides...

Ces secrets éveillent notre imagination, une envie de découvrir de nouveaux horizons, de percer certains mystères.

 

J'aime ce terme expressif et bien évocateur de l'idée qu'il exprime, ses sonorités feutrées et rugueuses à la fois...

Le secret nous invite à la curiosité et à la découverte : il attire l'attention, intrigue, étonne.

 

Le thème du secret hante notre littérature : depuis le mythe de Pandore, rapporté par Hésiode, ce motif apparaît de manière récurrente.

Pandore, la première femme, apporte le malheur aux hommes en ouvrant la fameuse boîte que Zeus lui avait donnée : en voulant découvrir un secret, Pandore libère les forces du mal et conduit les hommes vers une forme de déchéance...

Certains secrets apparaissent ainsi dangereux... 

 

Ce mythe ancien dévalorise la femme, fait d'elle un modèle de curiosité néfaste...

On retrouve ce thème dans l'histoire de Psyché racontée par Apulée, récit inséré dans son roman l'âne d'or, ou encore dans un conte de Perrault, Barbe bleue...

Dans la bible, c'est le personnage d'Eve qui fait preuve de curiosité et entraîne le malheur des hommes.

Dans tous ces récits primitifs, la femme est souvent montrée du doigt, discréditée, responsable des douleurs et des détresses humaines...

 

Et, pourtant, la curiosité, l'envie de découvrir ne font-elles pas avancer le monde ?

Tant d'énigmes encore à résoudre, tant de secrets nous hantent et nous font avancer vers la connaissance !

 

La curiosité permet de se poser des questions, de les résoudre, de progresser...

Au fond, l'être humain est toujours en quête de secrets et de mystères : il se pose tant de questions sur le monde qui l'entoure...

 

 

 

 

  
 

 

 

 

Un mot qui invite à la discrétion : le secret...
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15 octobre 2018 1 15 /10 /octobre /2018 11:42
Un chasseur tue un cycliste... encore une victime de la chasse...

 

 

Lors de la dernière saison cynégétique 2017-2018, on a recensé 113 accidents de chasse en France dont 13 cas mortels ; une des statistiques les plus basses constatée depuis plus de 15 ans.

Ah bon ?

Tout de même, 13 morts au cours de parties de chasse : on s'étonne encore de ce chiffre, alors que la chasse est strictement réglementée.

Encore un drame ce samedi après-midi, un chasseur de 22 ans a tiré avec son fusil sur un cycliste de 34 ans qui se déplaçait sur un sentier à la lisière d'un bois, en Haute-Savoie. Le cycliste est décédé.

La chasse devient ainsi un permis de tuer.

 

On sait que les lobbies de la chasse sont très influents, dans notre pays.

Des​​​​​​ mesures en faveur des chasseurs ont ainsi été annoncées, il y a quelques mois : baisse du permis national de chasse de 400 à 200 euros, mesures de "gestion adaptative" pour certaines espèces, création d'un conseil scientifique ou encore d'un fonds, géré par les chasseurs, "pour des actions concrètes en faveur de la biodiversité"...

Une façon de favoriser ce "loisir" et d'inciter de plus en plus de personnes à le pratiquer...

 

Et, pourtant, cette activité génère des accidents souvent gravissimes.

Quel est ce loisir qui consiste à s'armer d'un fusil, à battre la campagne pour tuer des animaux sauvages ?

Où est le plaisir ? Quelle satisfaction peut-on en retirer ?

Quand on aime vraiment la nature, on l'observe, on la protège, on la préserve...

 

Et quand on considère l'âge de ce jeune chasseur qui a tué un cycliste, on se dit qu'il n'avait sans doute pas l'expérience suffisante pour tenir un fusil en mains et l'utiliser à bon escient...

22 ans seulement !

 

Les périodes de chasse sont assez longues. Aucune véritable mesure ne garantit la sécurité des promeneurs qui souhaitent aussi profiter de la forêt et des chemins de campagne. 

On peut chasser en France, tous les jours, et même le Dimanche !

 

Les randonneurs n'ont-ils pas le droit de se promener tranquillement, sans être la cible de chasseurs irresponsables et immatures ?

A ce sujet, on parle souvent de "regrettables accidents", mais ces accidents pourraient être évités si la chasse était mieux encadrée.

Comment peut-on confondre du gibier et un cycliste ??

 

 

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/societe/un-chasseur-tue-un-cycliste-en-haute-savoie-14-10-2018-2262914_23.php

 

 

 

Un chasseur tue un cycliste... encore une victime de la chasse...
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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 14:04
Doux soleil d'automne...

 

 

Un doux soleil d'automne illumine les feuilles aux teintes de rouilles, et de brun-brûlé...

 

Les feuilles en transparence dessinent des bouquets de verdure et de rousseurs sur les branches...

 

Le soleil joue avec le feuillage... tamisé, il éclaire l'arbre et fait resplendir sa ramure automnale...

 

Somptueux spectacle... le ciel bleu magnifie les bords brûlés des feuilles, il éclaire les fines nervures...

 

Les feuilles translucides répercutent une lumière adoucie sous le marronnier...

 

Le soleil absorbé par le feuillage s'estompe peu à peu, le soleil s'évanouit sous les feuilles...

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Doux soleil d'automne...
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