Dans un coin du jardin, il s'est installé sur un banc de pierre : avec constance et application, le joueur de vielle fait tourner la manivelle de son instrument, bel objet en bois marqueté, noué d'un ruban aux teintes de pourpre et d'or...
Les doigts agiles courent sur l'instrument et distillent de paisibles mélodies, des sons d'autrefois qui nous transportent vers des époques lointaines...
La vielle a roue révèle ses formes arrondies, pleines de douceur, ses cordes, ses bois aux teintes variées.
La vielle à roue, instrument oublié si bien qu'on n'en connaît même plus le nom, est emplie de mystères : qui joue encore de cet instrument, d'où vient-il ?
Le jardin résonne des sonorités rustiques de l'instrument...
Le jardin s'embellit de cette ritournelle aux accents d'autrefois...
L'homme penché sur son instrument, fait jaillir la musique de ses doigts : il est concentré sur son art, modeste, humble et passionné.
Tout autour, le jardin, les arbres, les tilleuls, les marronniers écoutent ce chant harmonieux et serein.
Les cigales accompagnent de leur murmure réitéré cette musique si apaisante.
L'instrument paraît si simple et si étrange à la fois. Doté de touches et de cordes, il intrigue, étonne, suscite la curiosité...
En fait, l'instrument est plus complexe qu'il n'y paraît, la vielle à roue possède différentes cordes : les chanterelles, les bourdons, la corde trompette, les cordes sympathiques... jolis noms poétiques qui ajoutent au charme de cet instrument...
L’origine de la vielle à roue remonte au Moyen-Âge. On en trouve dès le 9ème siècle. C’est alors un très gros instrument (certains font jusqu’à 1,5 mètres de long !) qu’on appelle organistrum. La première vielle à roue se jouait à deux. On posait l’instrument sur les genoux des deux joueurs.
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Photo et vidéo : rosemar