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29 mai 2023 1 29 /05 /mai /2023 11:30
"Il est impossible de vaincre l'Ukraine..."

 

"Il est impossible de vaincre l'Ukraine..." et c'est un Russe qui l'affirme !

C'est un discours inédit à la télévision russe. Lors d'un talk-show d'ordinaire pro-Poutine, un ancien député et vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, critique Vladimir Poutine et sa mauvaise gestion de la guerre en Ukraine.

 

"Nous sommes arrivés à un point où nous devons comprendre qu'il est absolument impossible de vaincre l'Ukraine avec ces ressources et ces méthodes de guerre coloniale", déclare ainsi Boris Nadezhdin, un ancien député de la Douma. Ce n'est donc pas n'importe qui...

 

Et il propose de négocier pour obtenir la paix.

"Je suggère des pourparlers de paix pour arrêter la guerre et envisager la résolution des problèmes politiques", poursuit l'ancien député, ajoutant qu'une "armée forte s'oppose à l'armée russe avec le soutien des pays les plus puissants au sens économique comme technologique".

Et même Prigojine doute de la victoire russe... 

Il a notamment déclaré : "Je pense que l'Ukraine a l'une des armées les plus fortes, elle a un niveau d'organisation, d'entraînement élevé, elle dispose d'équipements variés. Ils essaieront de rétablir la frontière de 2014, et cela peut arriver très facilement... ils attaqueront la Crimée et il y a de fortes chances que ça ne se passe pas bien pour nous."

 

Par ailleurs, deux groupes d'élus municipaux, l'un à Saint-Pétersbourg et l'autre à Moscou, ont même demandé la démission de Vladimir Poutine, l'accusant notamment de replonger le pays dans l'ère de la guerre froide.

"Des soldats russes se font tuer, des jeunes se font blesser, l'économie russe est mal en point... Nous avons donc adressé un courrier à la Douma pour qu'elle prenne la décision d'inculper le président pour haute trahison", explique l'élu russe Nikita Yuferof.

 

Quelle audace ! Des voix dissidentes apparaissent donc : est-ce un tournant décisif dans l'opinion russe ?

On peut en douter car ces voix dissidentes sont vite écartées et neutralisées.

 

Ainsi, les sept députés municipaux de Saint-Pétersbourg ont été rapidement convoqués par la police, avant d’être relâchés. Ce qui ne signifie pas que leur acte restera impuni. En effet, le 8 juillet dernier, un élu a été condamné à sept ans de prison pour avoir exprimé publiquement son opposition à l'invasion de l'Ukraine.

Selon ces informations, on peut déceler quelques frémissements dans l'opinion russe qui commence à douter de la stratégie de Vladimir Poutine...

A moins que tout cela ne soit des ruses de guerre pour tromper l'ennemi ?

 

Source :

 

https://www.ladepeche.fr/2022/09/12/il-est-impossible-de-vaincre-lukraine-les-propos-choc-dun-ancien-depute-russe-a-la-television-10538827.php

 

 

 

 

 

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28 mai 2023 7 28 /05 /mai /2023 13:00
Soleil rouge...

 

 

Au couchant, le soleil s'auréole de teintes pourpres, des camaïeux et des dégradés de rouges sur l'horizon...

 

 

 

Des arbres, des pins, des cyprès se profilent en ombres chinoises sur ce tableau lumineux et rayonnant...

 

 

 

Quelques nuées légères s'étirent sur ce ciel de pourpre...

 

 

 

Une hirondelle s'élance alors et dessine sa belle silhouette d'aronde sur l'horizon...

 

 

 

Peu à peu, le soleil s'évanouit et s'enfonce dans les ténèbres...

 

 

 

Peu à peu, le soleil s'efface, laissant encore des lueurs nuancées de  roses rouges sur l'azur...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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26 mai 2023 5 26 /05 /mai /2023 11:34
Il y avait un jardin...

 

En hommage à Georges Moustaki qui disparaissait il y a dix ans...

 

Une chanson sous forme de plaidoyer pour défendre la nature, notre terre si belle, si féconde et si malmenée... une chanson de Georges Moustaki : Il y avait un jardin...

 

Dans le premier couplet, le poète évoque le monde moderne dans lequel naissent et vivent les enfants d'aujourd'hui, un monde fait "d'acier, de bitume, de béton et d'asphalte"... L'énumération vient souligner un univers artificiel, étouffant, à l'inverse de l'image d'un "jardin".

Ce jardin qu'était autrefois la terre, comme le suggère l'emploi de l'imparfait, les enfants, eux, ne le connaîtront peut-être jamais... 

L'image du "jardin" évoque un lieu protégé où l'homme et la nature se côtoient dans une belle harmonie...

La terre assimilée à un jardin appartient alors au passé, comme le montrent les nombreux imparfaits récurrents : 

"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer"

Ce jardin est valorisé, il apparaît comme un joyau dans l'expression : "Il brillait au soleil", il est comparé à un "fruit défendu", belle image biblique qui évoque le jardin d'Eden...

Pourtant, dit le poète, "ce n'était pas le paradis ni l'enfer", mais un lieu unique, inédit donc exceptionnel :  "rien de déjà vu ou déjà entendu".

 

Dans le couplet suivant l'image de ce jardin est esquissée en quelques mots :

"Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours"

La description suggère un lieu accueillant et protecteur : présence d'une nature bienveillante, idyllique, propice à l'amour et au bonheur. L'énumération traduit une abondance : "un jardin, une maison, des arbres, un lit de mousse, et un petit ruisseau."

Les sonorités de gutturales "r", "g", "k" nous font entendre le murmure du ruisseau : "ruisseau roulant, une vague, rafraîchir, poursuivait son cours".

La sifflante "s" réitérée donne une impression de bonheur et d'apaisement...

 

Ce jardin était aussi une terre nourricière offrant ses fruits et ses fleurs malgré la rudesse du climat fait de contrastes : "Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée"...

Présence des fleurs, des arbres, de l'eau sous la forme d'un ruisseau : tous les éléments sont réunis pour favoriser la vie.

 

Dans la strophe suivante, le poète insiste sur l'idée de transmission :

"Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d'enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents"

La terre est un héritage qu'il nous faut préserver et chérir... et cette strophe a encore plus de résonances de nos jours où on sait notre belle planète de plus en plus menacée, où on assiste à une extinction de nombreuses espèces, où la biodiversité est en danger.

 

Tout au long de la chanson, le poète nous fait entendre la voix des enfants qui regrettent ce monde perdu : la terre...

Et dans la dernière strophe, on entend ces enfants poser des questions insistantes :

"Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus
Où est cette maison toutes portes ouvertes
Que je cherche encore et que je ne trouve plus?"

L'emploi de la première personne du pluriel, le recours au discours direct soulignent la présence de ces enfants, on entend leur désarroi, leur tristesse, leur regret suggéré par les conditionnels passés.

Le passage à la première personne du singulier dans le dernier vers permet d'individualiser le reproche qui peut nous être adressé...

 

La mélodie très douce et mélancolique restitue le bonheur perdu procuré par cette terre...

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/georges-moustaki/paroles-il-y-avait-un-jardin

 

 

En complément de cette chanson :

Vivant, un film de Yann Arthus-Bertrand :

https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/05/23/dans-vivant-sur-france-2-yann-arthus-bertrand-remet-l-humain-au-c-ur-de-la-biodiversite_6174532_3246.html

 


 

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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 10:59
Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...

 

On connaît bien désormais le chef du groupe Wagner : Evgueni Prigojine dont les messages et les images dans les médias foisonnent, on sait en revanche peu de choses sur son stratège : Dmitri Outkine...

"Des journalistes ont enquêté sur lui : c'est lui, cet ex lieutenant colonel ancien des forces spéciales, bientôt 53 ans, très grand, chauve, qui a soufflé le nom de Wagner à l'oreille de Prigojine.

Pourquoi ? Parce que c'était son propre surnom de guerre et parce qu'il admire le troisième Reich : il a d'ailleurs plusieurs tatouages nazis sur lui, un emblème SS, des aigles, notamment...

L'homme est fasciné par la violence, mais en même temps il est très discret.

Contrairement à son chef Prigojine, on ne l'entend jamais, on trouve très peu d'images de lui.

Une journaliste qui a enquêté sur Wagner témoigne  : "Il voyage toujours dans des avions russes mais on a du mal à savoir où ils sont. Quand on arrive à avoir des renseignements sur ses horaires d'arrivée, on n'arrive pas à avoir de photo de lui.

On nous a envoyé une pseudo photo de lui à l'inauguration d'une statue à Bangui.

Presque impossible d'être certain que ce soit vraiment lui. Il a toujours un peu le visage caché, une casquette. Pourtant, il a un visage fort..."

 

Un visage fort qui inspire la crainte...

Et cette crainte, il la cultive depuis longtemps, notamment depuis sa première campagne en Syrie : il crée là sa propre milice de mercenaires qu'il met au service de Bachar El Assad, pour sécuriser les champs de pétrole syriens.

Très vite, le groupe d'Outkine s'impose avec des méthodes d'une extrême cruauté.

Le groupe d'Outkine a pendu, brûlé un homme, un déserteur, un Syrien : des coups de pelle donnés sur le corps, on découpe un corps, je ne sais pas comment un être humain peut arriver à faire ça.

Cette violence extrême, il la cultive donc en Syrie, en s'inspirant des méthodes de Daech.

Dmitri Outkine reprend en fait le modèle de son ennemi djihadiste pour dominer les autres groupes et imposer sa marque.

Et c'est plus tard qu'il va devenir un chef consacré chez Wagner, sur un autre terrain de guerre plus proche de la Russie.

Dans le Donbass, il était à la tête de 300 hommes : on a vu à travers des documents internes que c'est lui qui a mené des coups de feu assez emblématiques notamment dans les aéroports. Une fois qu'il a lancé toutes ces attaques et une fois qu'il a commencé à prendre de l'importance dans le Donbass, on lui a demandé de se mettre sous la coupe de Prigojine.

Et c'est avec Wagner, cette fois, qu'il mènera ses combats, une nouvelle fois, en Syrie où il aide l'armée russe et syrienne à reprendre Palmyre, puis maintenant en Ukraine.

On reparle de lui en novembre dernier avec une vidéo de propagande qui est diffusée sur internet.

C'est une scène atroce : un ancien combattant de Wagner qui avait été fait prisonnier par les troupes ukrainiennes a été renvoyé, repris par ses camarades, attaché, la tête scotchée contre un mur et finalement abattu à coups de masse.

C'est là un acte qu'on voyait davantage du côté des islamistes.

Et c'est par l'image que le groupe va marquer les esprits : une autre vidéo simule l'envoi de cette masse au Parlement européen, le jour où les députés votent pour aggraver les sanctions.

Outkine figure sur la liste des sanctions économiques de l'Union Européenne..."

 

On le voit : un personnage dangereux, inquiétant, prêt à tout pour susciter la terreur... un admirateur du régime nazi, récompensé pour ses "faits d'armes" par le président russe Vladimir Poutine qui lui a remis quatre Ordres du courage. Surprenant de la part d'un homme qui, rappelons-le, prétend vouloir "dénazifier l'Ukraine." !

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-vendredi-19-mai-2023-5347644

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/enquete-guerre-en-ukraine-dmitry-utkin-le-tortionnaire-de-wagner_5831285.html

 

 

 

 

Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...
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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 12:38
Encore une pénurie d'enseignants...

 

Ce n'est pas étonnant, il fallait s'y attendre : le ministère a encore de grandes difficultés pour recruter des enseignants. Les annonces de Pap Ndiaye pour la revalorisation du métier ont déçu...

Et pour cause : en fait de revalorisation, le ministre a surtout proposé aux enseignants de travailler plus pour gagner plus.

 

"Les écoles primaires auront-elles suffisamment d'enseignants à la rentrée ?

Au vu des premiers résultats des concours pour devenir professeur des écoles, on peut en douter...

Dans certaines académies, les candidats admissibles aux épreuves orales sont moins nombreux que les postes ouverts par le ministère de l'Education nationale.

A ce jour, le problème de pénurie des enseignants est loin d'être résolu : une rentrée qui s'annonce particulièrement difficile à commencer par l'académie de Créteil où on dénombre pas moins de 737 candidats admissibles à l'oral alors que 1166 postes de professeurs sont à pourvoir !

Idem dans celle de Versailles, la plus grande académie de France : là ce sont 833 postulants qui ont franchi les écrits pour 1285 places à pourvoir

Les départements d'outremer ne sont pas non plus épargnés à l'image de la Guyane où l'on compte le plus grand nombre de décrocheurs, avec 80 admissibles pour 165 postes...

 

On est donc bien loin du grand choc d'attractivité voulu par le ministère de l'Education qui comptait beaucoup sur les hausses de rémunération des professeurs pour attirer plus d'enseignants.

La secrétaire générale du SNUipp le constate : "Les enseignants ont compris que cette hausse  des salaires est un leurre. On a annoncé 6% d'augmentation pour toutes et tous et on n'y sera pas. Et dans le même temps, on annonce que pour gagner plus, il faudra travailler plus, donc les futurs enseignants ne sont pas dupes de ce qui se passe au niveau du ministère de l'Education nationale.

Ensuite, ce sont aussi les conditions de travail, l'exercice du métier qui doivent être revus avec un nombre d'élèves par classe difficile, avec des remplacements qui ne se font pas, donc on se retrouve avec  plus d'élèves dans les classes. On a des conditions difficiles."

 

De son côté le ministère qui a été contacté n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Il a précisé qu'il attendait les résultats définitifs du concours prévu en juillet pour s'exprimer.

 

En attendant, ce sont pas moins de mille postes qui pourraient manquer à la rentrée rien que dans les académies de Créteil, Versailles et de Guyane..."

 

Mieux vaut éviter d'évoquer les problèmes : on a l'impression fâcheuse que le ministère fait la sourde oreille et préfère temporiser au lieu de s'attaquer aux vraies difficultés...

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-15-mai-2023-3008109

 

 

 

 

Encore une pénurie d'enseignants...
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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 13:14
La fête des insectes...

 

Des myriades d'insectes sur les fleurs d'oranger... des tourbillons d'elfes, de sylphes, de nymphes des bois...

 

 

Les insectes s'enivrent de senteurs printanières...

 

 

 

Les insectes se gorgent de sucs odorants...

 

 

Abeilles, bourdons, volucelles, cantharides, cicindèles, cétoines dorées s'attardent sur les bouquets parfumés.

 

 

 

Une cétoine d'or chavire sur les fleurs... Sa carapace scintille sous le soleil.

 

 

 

De près, on admire sa robe rutilante, ses teintes mordorées, nuancées de rouge, de vert, de lumières...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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19 mai 2023 5 19 /05 /mai /2023 09:45
La glycérie flottante...

 

Dans un extrait des Travailleurs de la mer, Hugo évoque les herbes luxuriantes de l'île de Guernesey, et notamment la "glycérie flottante"...

 

"L’herbe à Guernesey, c’est l’herbe de partout, un peu plus riche pourtant ; une prairie à Guernesey, c’est presque le gazon de Cluges ou de Géménos.

Vous y trouvez des fétuques et des pâturins, comme dans la première herbe venue, plus le cynodon pied-de-poule et la glycérie flottante, plus le brome mollet aux épillets en fuseau, plus le phalaris des Canaries, l’agrostide qui donne une teinture verte, l’ivraie raygrass, le lupin jaune, la houlque qui a de la laine sur sa tige, la flouve qui sent bon, l’amourette qui tremble, le souci pluvial, l’ail sauvage dont la fleur est si douce et l’odeur si acre, la fléole, le vulpin dont l’épi semble une petite massue, le stipe propre à faire des paniers, l’élyme utile à fixer les sables mouvants.

Est-ce tout ?

non, il y a encore le dactyle dont les fleurs se pelotonnent, le pannis millet, et même, selon quelques agronomes indigènes, l’andropogon. Il y a la crépide à feuilles de pissenlit qui marque l’heure, et le laiteron de Sibérie qui annonce le temps. Tout cela, c’est de l’herbe ; mais n’a pas qui veut cette herbe ; c’est l’herbe propre à l’archipel ; il faut le granit pour sous-sol, et l’océan pour arrosoir."

 

Quelle variété dans cette évocation ! Et quelle poésie dans tous ces termes mystérieux et étranges ! Fétuques, pâturins, cynodon, brome, phalaris, agrostide, ivraie, lupin, houlque, flouve, fléole, vulpin, stipe, élyme, dactyle, pannis, crépide, laiteron !

 

On est ébloui par cette énumération de plantes, par cette profusion de mots !

 

Que de noms aux sonorités lointaines, pleines d'exotisme ! Que de végétations à découvrir !

 

Et la glycérie flottante nous semble particulièrement étrange...

 

Quelle est cette plante aquatique, qui flotte sur les ondes ? Le nom nous étonne par des sonorités discordantes : rudesse des gutturales "g" et "r", douceur de la sifflante, acuité de la voyelle "i" réitérée...

 

Ce mot ancien vient d'un adjectif grec "glykéros", "doux" qui peut qualifier dans l'antiquité le miel, une fleur, une lumière, un chant, le sommeil ou encore le retour dans la patrie, chez Homère...

Ainsi, la "glycérie" revêt une dimension mythique, elle évoque une idée de douceur, d'harmonie...

 

Associé à l'adjectif "flottante", le nom prend encore plus de relief, on perçoit des ondoiements d'herbes, des images d'eau miroitante, des frissons de lumières sur les ondes...

 

On voit des roseaux, aux tiges feuillées, des herbes vertes qui se reflètent dans les moires des étangs, des mouvements légers...

 

Un tableau digne des peintres impressionnistes nous séduit, et nous subjugue de couleurs, de lumières, de vie...
La glycérie flottante fait naître des paysages de lacs, de marécages aux miroirs éblouissants...

 

 

 

 

 

 

La glycérie flottante...
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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 10:49
Homophobie : les mentalités n'évoluent guère...

 

Je me souviens d'une scène à laquelle j'ai assisté quand j'étais en classe de seconde : un homosexuel moqué, maltraité, traîné par ses camarades au milieu d'insultes.

J'en ai gardé une impression de malaise : comment peut-on ainsi mépriser un camarade, l'agonir d'injures, le tourner en dérision ?

Comment peut-on juger quelqu'un sur son orientation sexuelle ?

Hélas l'homophobie est encore très répandue : les mentalités n'évoluent guère, malgré quelques progrès...

 

"Plus de 40 ans déjà que l'homosexualité n'est plus un délit en France mais aucune loi ne pourra changer les mentalités. 

Alors que nous célébrons aujourd'hui la journée mondiale de la lutte contre l'homophobie, des chiffres viennent le démontrer : plus 28% d'agressions homophobes l'an dernier. Violences courantes, gratuites et parfois dramatiques, avec ce témoignage : 

Il porte en lui encore les séquelles de son agression : plus d'un mois après, Samuel a toujours du mal à marcher.

Cette nuit là, à la sortie d'une boîte de nuit, il dit avoir été violemment pris à partie par deux hommes en raison de son homosexualité...

"J'entendais : sale gay, sale gay, des insultes homophobes et au bout d'un moment, je me défends et une altercation se produit, on nous sépare... et à un moment,  le mec prend sa voiture..."

Le véhicule le percute alors à grande vitesse : avec 13 jours d'ITT, une commotion cérébrale et quelques contusions, Samuel a eu finalement de la chance. Le plus dur aujourd'hui, c'est de s'en remettre...

 

Una agression à caractère homophobe pour son avocat... le prouver lors du procès  est essentiel mais souvent compliqué, selon lui.

"C'est finalement souvent parole contre parole : là on est dans un cadre avec beaucoup de monde, des témoins, mais ce n'est pas souvent le cas. Souvent cela se passe plus dans l'intimité, en face à face."

 

Ces agressions physiques envers les personnes LGBT sont de plus en plus nombreuses : 184 cas recensés en 2022, soit un cas tous les deux jours, un chiffre en hausse de 28% en un an.

Mais toutes les victimes ne témoignent pas.

 

"C'est probablement une sous estimation, ce n'est pas évident de dire : je suis une victime, c'est un peu mal connoté même s'il n'y a aucune honte à ça.

Même si la majorité des agressions se font dans des lieux publics, plus de 30% d'entre elles se passent dans le cadre intime de la famille ou du voisinage." déclare un représentant de SOS homophobie.

 

L'homophobie a encore, hélas, la vie dure : des préjugés d'un autre temps l' accompagnent... 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/homophobie/violences-les-agressions-a-caractere-homophobe-en-forte-hausse-en-2022_5828180.html

 

 

Homophobie : les mentalités n'évoluent guère...
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15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 12:14
"On me maltraite ici !"

 

Le témoignage de Didier Eribon sur le plateau de la Grande Librairie est particulièrement fort et émouvant : il a dû faire entrer sa mère dans un EHPAD, car elle tombait chez elle et lui et ses frères n'avaient pas d'autres solutions que de l'installer dans un EHPAD... "elle était réticente, elle a fini par accepter. Et elle est morte sept semaines après.

Ma mère me laissait des messages la nuit sur mon répondeur en me disant : "On me maltraite ici, je suis malheureuse. J'appelais le médecin de la maison de retraite car ma mère me disait : "On m'interdit de prendre des douches".

Le médecin expliquait alors : "Pour la lever, il faut deux aides soignantes, je n'ai pas assez de personnel, donc ce n'est possible qu'une fois par semaine..."

Et là, j'étais pris d'exaspération, de colère... Comment c'est possible qu'on traite les personnes âgées comme ça ? C'est un débat public, cela veut dire que le service public est tellement sous financé qu'il n'y a pas de personnel pour que les personnes âgées puissent prendre une douche chaque jour.

Une maltraitance systémique et qui sévit partout.

Les aides soignantes sont elles-mêmes maltraitées dans leur métier. C'est tout un système qui fait qu'il n'y a pas de financement.

Un livre a déjà écrit sur le sujet : EHPAD, une honte française, de Anne-Sophie Pelletier... tout est dit dans le titre. L'auteur parle d'immoralité, elle parle d'un EHPAD dans le secteur privé où la loi du profit veut faire de l'argent, le principal motif de ce qui se passe dans les EHPAD, c'est faire de l'argent pour donner de l'argent aux actionnaires.

L'idée qu'on fasse du profit sur la vieillesse, le grand âge, la perte de l'autonomie physique, parfois aussi la perte de l'autonomie cognitive, tout ça m'a tellement révolté...

Ma mère me laissait des messages et c'étaient des messages très politiques, au fond. Sa plainte était politique.

Tout un système la maltraitait mais cette plainte avait un destinataire qui était moi. Et je me suis dit : je veux faire entendre cette plainte dans l'espace public, parce que, elle, elle ne pouvait pas y accéder. Donc, je serai le porte-parole de ces milliers de femmes qui dans la nuit de leur EHPAD téléphonent à leurs enfants, en disant : On me maltraite ici."

Que raconte ce sandale de notre pays ? 

Voici l'analyse de Nicolas Mathieu :

"Cela raconte quelques chose de notre civilisation, pas seulement de notre pays... Qu'est ce que c'est que notre raison calculante, celle qui fonctionne avec des tableaux excels, qui assigne des moyens ici, qui quantifie là  le nombre de biscottes, de couches, de serviettes, de douches, de personnels.

En fait, quand vous commencez à rechercher la performance et l'efficience à tout prix, cette manière-là, cela produit des situations inhumaines dans tous les coins, partout. Et personne n'est responsable puisque c'est un dispositif. C'est une question d'idéologie, profondément.

Il y a des gens qui au bout du dispositif ont tout à coup des vies de moindre valeur. On est dans une civilisation qui donne des valeurs différentes aux vies selon qu'elles sont puissantes ou misérables, selon qu'on est jeune ou vieux, selon qu'on est étranger ou de souche, etc."

Et rien ne change...

"Un livre dénonce la loi du profit mais ceux qui font fonctionner à leur profit cette loi du profit se moquent totalement de ce qu'on peut dire dans un livre qui les dénonce. Ce qui compte pour eux, c'est de continuer à faire ce profit. C'est la loi du profit poussée à son immoralité la plus abjecte..." ajoute Didier Eribon, auteur du livre Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple.

"On est tous terriblement précaires devant la vieillesse, quelle que soit notre classe sociale... c'est une violence extrême exercée à l'encontre de ces personnes sans défense et sans possibilité de résistance."

Plusieurs livres ont été écrits sur le sujet mais effectivement rien ne change.

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4859749-emission-du-mercredi-10-mai-2023.html

 

Rappel : La chanson de Ferrat :

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/01/tu-verras-tu-seras-bien.html

 

 

"On me maltraite ici !"
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14 mai 2023 7 14 /05 /mai /2023 12:24
Fleurs de seringat...

 

 

Un foisonnement de fleurs sur l'arbre, des gringoles de fleurs lumineuses, légères, aériennes...

 

 

 

Des fleurettes en forme d'étoiles aux teintes éclatantes de neige et de feu...

 

 

 

Un vertige de fleurs qui s'étagent sur des frondaisons verdoyantes...

 

 

 

 

Quelle modestie dans ces jolies fleurs toutes simples ! Près des feuilles dentelées, les fleurs resplendissent...

 

 

 

 

Et quel parfum enivrant ! Quels sucs éblouissants !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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