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8 décembre 2021 3 08 /12 /décembre /2021 09:25
Les meetings politiques sont-ils des machines à clusters ?

 

"Les meetings politiques sont-ils des machines à clusters ?

 

C'est ce qu'affirme Gilles Pialoux, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris : le médecin fait référence aux deux grands rassemblements politiques du week-end, des candidats Eric Zemmour et Jean Luc Mélenchon.

 

Ces deux candidats n'ont pas contrôlé le pass sanitaire de leurs militants, ce week-end.

Pas de pass sanitaire obligatoire, pas toujours des masques, 4500 participants chez Jean-Luc Mélenchon, 15000 chez Eric Zemmour, des sympathisants serrés plusieurs heures dans un lieu clos, qui crient parfois... effectivement, les conditions sont réunies pour créer un cluster.

 

Mais, pour le moment, en tout cas, pas question d'obliger les organisateurs de meetings à imposer le pass sanitaire, au nom, selon Gérald Darmanin, de l'un des principes fondateurs de notre République : la participation de tous les citoyens à la vie politique de la nation.

 

S'il n'est pas obligatoire d'imposer le pass, il n'est pas interdit de le faire : c'est le choix qu'a fait Anne Hidalgo dans ses meetings : pass sanitaire obligatoire.

 

Mieux encore : certains vont même encore plus loin... Valérie Pécresse, investie par LR, affirme qu'elle renonce pour le moment à organiser des grandes réunions publiques, elle ne souhaite pas prendre de risques avec la santé de ses sympathisants.

"Ce n'est pas une démonstration de force que de contaminer les Français..."a-t-elle déclaré.

 

Mais Valérie Pécresse pourra-t-elle suivre cette logique si la 5ème vague se prolonge ?

Renoncer à cet outil de propagande qui est un meeting en présentiel jusqu'à janvier, peut-être même au delà, au risque de prendre du retard par rapport à ses adversaires : question complexe pour la candidate LR."

 

De fait, des salles bondées sans contrôle du pass sanitaire, des masques portés sous le menton, des militants galvanisés qui crient, hurlent et chantent... En pleine cinquième vague, les meetings politiques, qui rassemblent des foules, ont de quoi donner des sueurs froides aux épidémiologistes. 

 

Certains disent qu'il faut interdire tous les meetings électoraux qui ne servent à rien sinon à échauffer les esprits et à créer des désordres publics.

De fait, le premier meeting politique du candidat Eric Zemmour a provoqué des remous, des débordements, des empoignades déplorables...

Dans ce cas, comment peut-on envisager de respecter les distances et les gestes barrières ?

 

Gilles Pialoux, lui, prédit un hiver catastrophique si les gestes barrières ne sont pas respectés.

 

Source : à 3 minutes 45 secondes

 

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h00-par-aurelie-kieffer-du-lundi-06-decembre-2021

 

 

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 12:26
Merveilleuses Chansons de la Commune !


 

Voici 150 ans que se déroula la Commune de Paris...

En mars 1871, refusant la capitulation face aux Prussiens, les Parisiens constituent un gouvernement révolutionnaire qu’ils nomment Commune et qui sera un des fleuves nourriciers des soulèvements et révolutions à venir. Ces 72 jours vont aussi propager de nombreuses musiques et chansons : chroniques,  révoltes, désillusions, espoirs, tous ces aspects ont été évoqués lors d'une conférence de Marc Simon, au Carré d'Art à Nîmes...

Pour nous mettre dans l'ambiance, Marc Simon interprète d'abord une chanson de Louis Marchand et Aristide Bruant : La commune...

"Le fracas du canon s 'entend à l'horizon

C'est la commune qu'on vient de proclamer

Chacun, chacune

Pour elle veut s'armer..."

 

En fait, la Commune a généré des chansons surtout bien des années plus tard. Cette chanson date de 1910.

La Commune a aussi recyclé des chansons précédentes.

 

Un peu d'histoire pour commencer :

Napoléon s'est fait proclamer président en 1848, et assez vite le régime a glissé vers quelque chose de plus autoritaire, vers une monarchie.

Napoléon s'est lancé dans des guerres hasardeuses au Mexique, puis il s'est piqué de déclarer la guerre à l'Allemagne. Le 2 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier par les Prussiens : la guerre est perdue.

Le peuple parisien envahit la mairie de Paris et proclame la République.

Beaucoup de gens vivent mal dans une extrême pauvreté : les révoltes grondent, en province, il y a déjà eu des révoltes à Marseille, à Lyon... Le "midi rouge" s'était soulevé...

Les Prussiens assiègent Paris : les Parisiens passent l'hiver dans le froid, les privations.

Le 8 février 1870, des élections sont organisées : les conservateurs gagnent, le gouvernement est rapatrié à Versailles. Les Versaillais : c'est ainsi que l'on nomme les soldats du gouvernement.

Le 17 mars 1871, Adolphe Thiers et son gouvernement, évaluant mal l'état d'esprit des Parisiens, envoient au cours de la nuit la troupe sous le commandement du général Lecomte s'emparer des canons de la Garde nationale sur la butte Montmartre. 

Quand le gouvernement décide de désarmer les Parisiens, ceux-ci se sentent directement menacés. Il s'agit de leur soustraire les 227 canons entreposés à Belleville et à Montmartre. Les Parisiens considèrent comme leur propriété ces canons qu'ils ont eux-mêmes payés par souscription lors de la guerre contre la Prusse. Ils se voient sans défense vis-à-vis d'éventuelles attaques des troupes gouvernementales (comme en juin 1848). Cependant ils disposent de près de 500 000 fusils.

De son côté, le gouvernement craint la présence de cette artillerie en cas d'émeute ouvrière, et justifie le retrait des canons par l'application des conventions prises avec le vainqueur dont le désarmement de la capitale fait partie. Les Prussiens sont en effet toujours présents autour de la ville.

À Montmartre, au matin, le peuple parisien s'éveille et s'oppose à la troupe venue chercher les canons. Puis, rapidement, celle-ci fraternise avec lui. Un peu partout dans Paris, la population s'en prend aux représentants supposés du gouvernement, élève des barricades et fraternise avec la troupe. 

Montmartre reprend ses canons.

 

La Commune est un mouvement populaire très divers : toutes les tendances politiques républicaines et socialistes sont représentées, jusqu'aux anarchistes. 

Dans le terme "Commune" on trouve l'idée de partage...

Les réformes démocratiques de la Commune sont nombreuses : école laïque, écoles professionnelles gratuites, les filles accueillies à l'école, etc.

 

Marc Simon évoque alors une autre chanson liée à la Commune : La Canaille, un chant révolutionnaire de 1865, précurseur de la Commune de Paris, d'abord appelé La Chanson des gueux. Les paroles sont d'Alexis Bouvier et la musique de Joseph Darcier.

"Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille
Pour palais ils n'ont qu'un taudis.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
Ce n'est pas le pilier du bagne
C'est l'honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau
Gagne en suant son morceau de pain.
C'est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'artiste, c'est le bohème
Qu sans souper, rime, rêveur,
Un sonnet à celle qu'il aime
Trompant l'estomac par le coeur.
C'est à crédit qu'il fait ripaille
Qu'il loge et qu'il a des habits.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'homme à la face terreuse
Au corps maigre, à l'oeil de hibou
Au bras de fer, à main nerveuse
Qui sortant d'on ne sait pas où
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
C'est l'enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année
Pour entrer dans vos bataillons
Chair à canon de la bataille,
Toujours il succombe sans cris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis.
Les uns travaillent par la plume,
Le front dégarni de cheveux,
Les autres martèlent l'enclume
Et se saoulent pour être heureux.
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leurs flanc amaigris.
C'est la canaille, eh bien j'en suis"

 

Puis, c'est l'évocation de la chanson La semaine sanglante Paroles : Jean Baptiste Clément (1871)

Ce chant tragique évoque les derniers jours de la Commune : Jean Baptiste Clément s’inspira de sa propre expérience pour rédiger ses paroles, peu de temps après avoir témoigné des exactions commises par les Versaillais contre le peuple parisien. Son refrain comprend néanmoins une note d’espoir, en proclamant que "les mauvais jours finiront !"

"Sauf des mouchards et des gendarmes
On ne voit plus par les chemins
Que des vieillards tristes en larmes
Des veuves et des orphelins
Paris suinte la misère
Les heureux mêmes sont tremblants
La mode est aux conseils de guerre
Et les pavés sont tout sanglants
Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, à la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront
On traque, on enchaîne, on fusille."

 

Autre chanson très connue liée à la Commune : c'est l'Internationale.

Cet hymne intemporel du mouvement ouvrier fut écrit par Eugène Pottier, vraisemblablement dans les semaines qui ont suivi la Commune de Paris. L’Internationale ne sera pourtant publiée que bien des années plus tard, avant d’être mise en musique en 1888 par  Pierre Degeyter. Chantée à l’occasion des congrès de l’Internationale, elle deviendra ensuite l’hymne national de l’URSS jusqu’en 1944. Figurant parmi les chants politiques les plus traduits au monde, l’Internationale résonne encore aujourd’hui dans les cortèges des manifestations parisiennes.

 

Les musiques de ces chants font songer à des hymnes militaires : il ne faut pas oublier que la Commune fut aussi un mouvement militaire dont le but premier était de se battre contre les Prussiens.

Pourtant, dans ce mouvement révolutionnaire, on trouvait de nombreux pacifistes : c'est donc assez paradoxal.

 

Une autre chanson célèbre : Le Temps des cerises, une chanson dont les paroles ont été écrites en 1866 par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868.

Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.

 Jean Baptiste Clément dédie sa chanson à une ambulancière rencontrée lors de la Semaine sanglante, alors qu'il combattait en compagnie d'une vingtaine d'hommes.

En fait, c'est à l'origine une chanson évoquant simplement le printemps et l'amour (particulièrement un chagrin d'amour, dans la dernière strophe).

La chanson fut ensuite interprétée comme une nostalgie de ce qu'aurait pu être cette révolution...

Le texte suffisamment imprécis parle d'une "plaie ouverte", d'un "souvenir que je garde au cœur", de "cerises d'amour [...] tombant [...] en gouttes de sang". Ces mots peuvent aussi bien évoquer une révolution qui a échoué qu'un amour perdu. 

 

Cette révolution a suscité aussi un espoir immense de fraternité, de bonheur, un monde tel que le rêve Léo Ferré dans sa chanson L'âge d'or... chanson bien postérieure à la Commune, évidemment.

On connaît moins cette chanson : Quand viendra-t-elle ?, une chanson d'Eugène Pottier écrite en 1870 : La personne semble attendre un grand changement, sous couvert de romance, on est bien dans la critique sociale.

"J'attends une belle,
Une belle enfant,
J'appelle, j'appelle,
J'en parle au passant.
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?
 
J'appelle, j'appelle,
J'en parle au passant.
Que suis-je sans elle?
Un agonisant.
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?
 
Que suis-je sans elle?
Un agonisant.
Je vais sans semelle,
Sans rien sous la dent..
Ah! je l'attends, je l'attends!
L'attendrai-je encor longtemps?"

 

Marc Simon évoque ensuite une figure importante de la Commune : Louise Michel.
 

Cette institutrice s'est engagée dans la Commune de Paris, autant en première ligne qu'en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se convertit à la pensée anarchiste. Elle revient en France en 1880, et, très populaire, multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires.

Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit son militantisme politique dans toute la France, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.

 

Chantée par les poètes, notamment Victor Hugo (Viro Major), Louise Michel elle-même n'a cessé d'écrire des poèmes sa vie durant. Un volume  intitulé A travers la vie et la mort- le plus complet qui soit retraçant son œuvre poétique - rassemble cent deux poèmes, dont ceux du seul recueil publié de son vivant, À travers la vie, d'autres retrouvés dans des revues oubliées, et enfin des inédits. Des années de jeunesse empreintes de romantisme à l'exil en Nouvelle-Calédonie, l'œuvre poétique de Louise Michel retrace la trame de toute une vie, les luttes révolutionnaires et, au-dessus de tout, la Commune. Chaque grand événement qui l'a fait vibrer trouve ici sa résonance lyrique.

Marc Simon chante alors cette magnifique poésie de Louise Michel qu'il a mise en musique :

 

"Sous les flots

Au fond lointain des mers sont des forêts mouvantes;
Des poissons ont leurs nids, ainsi que les oiseaux.
Dans d'étranges massifs dont les fleurs sont vivantes
Autour errent légers les colibris des eaux.
Des monstres inconnus sous les flots vont s'ébattre,
Et la méduse bleue, et le poulpe blanchâtre
          Errent à travers les rameaux.

Quand sur la mer paisible, on voit flotter les ombres
Des mornes vers le soir, de petits point brillants
S'étoilent en dansant dans les espaces sombres;
Comme on voit dans les bois briller les vers luisants
Où parfois réunis, formant un disque intense,
Ils voguent lentement, pareils dans l'onde immense,
          A des soleils étincelants.

 

La mer se retirant a laissé sur la grève
Un peu de son écume et des varechs flottants,
Et des êtres pareils à des formes de rêve,
Et l'on n'entend plus rien au loin que les brisants
C'est la paix du désert, la grande paix sauvage,
Que les flots gris du sable et les flots de la plage
Conservent dans leurs plis mouvants."

                                            Le livre du bagne (1873-1880)

 

Pour clore la séance, Marc Simon interprète une chanson de Léo Ferré bien dans l'esprit de la Commune : Graine d'ananar...

 

Merci à Marc Simon pour ce joli moment de convivialité, de musique, d'histoire, de culture autour des Chansons de la Commune.
 

 

.

 

https://parislightsup.com/2021/02/10/les-plus-belles-chansons-de-la-commune-de-paris/

 

 

 

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5 décembre 2021 7 05 /12 /décembre /2021 11:02
Feuilles d'automne le long du canal...

 

 

Les feuilles s'éparpillent sous les vents de l'automne : elles illuminent de leurs teintes chaleureuses les murs, les trottoirs, l'eau ondoyante du canal....

 

 

 

 

Les moires de l'eau tourbillonnent, parsemées de ces feuilles rousses et brunes...

 

 

 

 

Sur le mur, les feuilles nous font admirer aussi des camaïeux de roux, des éclats, des embrasements, des festons harmonieux.

 

 

 

 

Les feuilles tapissent le sol de leurs embruns lumineux : des teintes de flammes et de feux, des formes d'étoiles, des rayons chaleureux...

 

 

 

 

 

Les feuilles palpitent sous les vents, elles frémissent puis virevoltent dans l'air vif de l'automne...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos et vidéos : rosemar

Feuilles d'automne le long du canal...
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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 12:21
Déjà des bûches de Noël !

 

Le temps s'accélère : dès la fin du mois de Novembre, on voit apparaître sur les étals de nos supermarchés des bûches de Noël...

Bûches au chocolat, aux marrons, aux framboises, bûches glacées avec différents parfums... noix de coco, fruits rouges, ananas, nougat, citron, chocolat blanc, chocolat noir, pistache...

Une débauche de crèmes, de sucres, de chantilly...

 

Autrefois, la bûche était réservée au jour de Noël : désormais, elle se banalise et devient presque l'ordinaire de beaucoup de gens.

 

Les foies gras ne sont pas oubliés : ils trônent en bonne place dès la fin du mois de Novembre.

Pas étonnant que l'obésité progresse dans nos sociétés, notamment chez les jeunes.

Le rayon des jouets commence, quant à lui, à se remplir dès le début du mois de Novembre.

 

Nos sociétés entretiennent sans cesse l'idée de fête : une fête succède à une autre et les gens sont emportés dans le tourbillon sans fin de la consommation.

Avant Noël, c'est déjà Noël, avant le jour de l'An, c'est déjà le jour de l'An, après le jour de l'An, c'est encore le jour de l'An, etc. On nous incite sans arrêt à anticiper sur la suite et à prolonger les fêtes indéfiniment...

 

Nous sommes sans cesse invités à consommer, à surconsommer, alors que dans certains pays les gens n'ont même pas de quoi survivre.

Nous gaspillons même, nous jetons et nos poubelles débordent.

On voit bien dans nos supermarchés que de nombreux produits ne sont pas vendus, alors que la date limite de consommation est dépassée.

 

"Les déchets sont l'affaire de l'homme. L'homme produit des déchets parce qu'il est par essence un être qui produit. L'homme est devenu homme quand il a commencé à façonner son environnement et à produire des objets dont il avait besoin pour une vie meilleure.", écrit Konrad Paul Liessmann dans son ouvrage La haine de la culture.

Et il ajoute :"Aller jusqu'à produire des biens, ce qui est parfois très énergivore, pour qu'ils se retrouvent à la poubelle, sans même avoir été utilisés, frôle le cynisme, quand d'innombrables personnes n'ont pas le strict nécessaire pour vivre."

Que faire ? Quelles sont les solutions dans une société malade de l'hyperconsommation ?

Supprimer la pub qui nous manipule, qui fabrique des désirs inutiles ? Elle fait de nous des êtres influençables... 

On nous réduit à la fonction de consommation. Les relations deviennent alors uniquement marchandes.

Ne plus aller au supermarché ? Ce serait possible mais difficile quand on travaille...

Cyril Dion nous rappelle cette anecdote qu'il a lue dans le livre de Thoreau, Walden : "Un jour, il ramasse des galets dans la rivière, il les trouve très beaux, il les met sur son bureau, et puis au bout de quelques jours, il se rend compte qu'il va être obligé de faire la poussière, chaque jour, sur ces galets, donc finalement il les remet dans la rivière, parce qu'il se rend compte que ça va lui prendre du temps."

On pourrait adopter la méthode "BISOU" à découvrir dans l'émission source sur France Inter. ( à 44 minutes)

 

 

Source :

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-04-mai-2017
 

 

Déjà des bûches de Noël !
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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 10:51
Encore une astuce pour nous inciter à consommer...

Encore une astuce pour vous inciter à consommer ! On connaissait les soldes, les promotions, les crédits... désormais nous disposons aussi du cashback !

Encore un mot anglosaxon, un de plus !

A première vue, l'idée paraît séduisante : venu des États-Unis, le cashback est un système qui propose de gagner de l'argent quand on en dépense... 

Mais, à bien y réfléchir, on perçoit là surtout une nouvelle incitation à la consommation dans une société où tout nous invite déjà à surconsommer.

 

"Le cashback, c'est le remboursement d'une toute petite partie de vos achats par le vendeur.

"Cela permet de faire des économies, surtout dans la situation actuelle.", affirme un jeune homme.

 

Le principe : quand un client réalise un achat, en magasin ou sur internet, il paie normalement, mais pour le récompenser et le fidéliser, le commerçant lui rembourse directement dans une cagnotte une petite partie de la somme déboursée : quelques centimes, voire quelques euros à chaque fois.

Une pratique venue des Etats-Unis mais qui fait de plus en plus d'adeptes en France...

 

Une start-up française a lancé un outil pour repérer sur internet les sites qui proposent du cashback : déjà un million d'utilisateurs !

"C'est hyper simple, dès que j'arrive sur un site où il y a du cashback, j'ai juste à cliquer, le site active mon cashback, et j'ai juste à faire mes achats comme d'habitude, et quand je finalise mes achats, je n'ai rien à faire, je reçois mon cadeau.

Cela permet de récupérer un petit peu d'argent sur ses achats, c'est du pouvoir d'achat en plus, et c'est quelque chose qui est important pour beaucoup de gens aujourd'hui.", explique Xavier Starkloff, directeur de Joko.

En moyenne, chaque utilisateur récupère 150 euros par an.

 

Le cashback est aussi un système de plus en plus utilisé par les banques, même les plus traditionnelles. Pour le client, il suffit de payer, et quelques euros arrivent directement sur son compte bancaire.

Le cashback , qui signifie “remise en argent”, permet aux titulaires de certaines cartes bancaires de récupérer un pourcentage du montant des dépenses qu’ils effectuent par carte. Au départ, cette fonctionnalité était réservée aux cartes de crédit. Désormais, certaines cartes de débit, les cartes bancaires les plus répandues en France, proposent elles aussi des programmes de cashback.

 

Selon un expert, c'est devenu un argument indispensable pour fidéliser les clients. Les banques sont obligées de le faire, parce que les autres banques le font.

 

Un moyen de faire de bonnes affaires, mais un conseil : il faut comparer les tarifs, le cashback affiché n'est pas toujours la garantie du meilleur prix, selon les associations de consommateurs."

 

Bref, les prix risquent d'être "gonflés" avec le cashback... encore une belle arnaque qui nous donne le sentiment de gagner de l'argent, alors qu'on en perd...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/consommation-le-cashbackperce-en-france_4861503.html

 

 

Encore une astuce pour nous inciter à consommer...
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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 12:30
Un vent de révolte alors que le variant Omicron suscite des inquiétudes...

 

Ce samedi 27 novembre, une manifestation était organisée à Nîmes contre le pass sanitaire. Elle a rassemblé une centaine de personnes.

Par hasard, alors que je me promenais dans le centre-ville, j'ai aperçu ce groupe de personnes réunies près de la Mason Carrée. Par curiosité, je m'approchai du groupe et j'écoutais ce que disait un des leaders de la manif.

En avant-poste, des manifestants revêtus d'une combinaison blanche, le visage couvert d'un masque blanc, portaient des pancartes avec ce message : Bientôt les 5 - 11 ans Non au massacre des enfants.

Le leader de la manif expliquait alors l'incohérence du port du masque pour les enfants : "ils ne savent pas utiliser correctement un masque... le tenir par les attaches, sans le toucher, le mettre en place, pincer le nez pour l'ajuster."

En ce sens, il n'a pas tort... d'ailleurs les adultes eux-mêmes portent mal le masque : beaucoup le réutilisent après l'avoir mis dans leur poche.

Un certain nombre d'adultes portent aussi le masque sous le nez, même en intérieur.

C'est ce que j'ai constaté dans une boutique de vêtements : dans la file d'attente, à la caisse, sur 15 personnes, 6 le portaient ainsi négligemment sous le nez. 

Il est sûr que dans ces conditions le port du masque n'est pas très efficace.

 

Puis, les manifestants se mirent ensuite à scander ce slogan : "Le pass sanitaire, on n'en veut pas !"

 

Pourtant, quelle est la solution face à la recrudescence de l'épidémie ?

On voit bien aussi que de nouveaux variants apparaissent dans les pays du sud car beaucoup de gens ne sont pas vaccinés, selon les experts.

Alors que l’Europe se ferme peu à peu à l’Afrique australe, où un nouveau variant inquiétant – le Omicron – a été détecté, 600 passagers, qui voyageaient à bord de deux vols différents en provenance d’Afrique du Sud, ont atterri vendredi 26 novembre à l’aéroport d’Amsterdam. Ils ont tous passé un test de dépistage et 61 d’entre eux ont été testés positifs au Covid-19, sans que l’on sache dans un premier temps s’ils avaient été contaminés par le variant.

Les passagers testés positifs ont été placés en quarantaine dans un hôtel proche de l’aéroport.

Hormis l’Afrique du Sud, Omicron a été détecté au Malawi, en Israël sur une personne venue du Malawi, au Botswana, à Hongkong, au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne. De plus en plus de pays suspendent les voyages depuis et vers l’Afrique australe pour freiner Omicron.

Le Japon, le Maroc, Israël ont fermé leurs frontières à tous les visiteurs étrangers.

 

Mais comment peut-on espérer juguler une pandémie alors que dans de nombreux pays, les campagnes de vaccination sont insuffisantes ?

Le variant omicron lui-même pourra-t-il être enrayé par les vaccins ?

Encore une fois, face à une pandémie mondiale, les stratégies adoptées ne sont pas les bonnes : certains pays pauvres sont privés de vaccins et on peut redouter encore l'apparition de nouveaux variants dans ces pays.

 

Quand on y songe, face à une pandémie, aucune stratégie mondiale n'a été mise en oeuvre...

C'est le règne du chacun pour soi.

Comment peut-on, dès lors, espérer juguler une épidémie mondiale, une pandémie ?

 

 

 

 

Un vent de révolte alors que le variant Omicron suscite des inquiétudes...
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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 11:50
Un arbre de Judée se dessine en ombres chinoises...

 

Le soir tombe : un arbre de Judée se dessine en ombres chinoises sur l'azur...

 

 

Rondeur de l'arbre, de son feuillage fragile sur le ciel encore lumineux de l'automne...

 

 

 

Derrière l'arbre, quelques nuées éclatantes s'étirent sur l'horizon...

 

 

 

Des oiseaux se balancent de branche en branche... et remplissent l'air du soir de leurs voix mélodieuses...

 

 

 

Des trilles, des murmures, des flûtis subtils et apaisants envahissent le jardin...

 

 

 

Les oiseaux célèbrent la sérénité du soir qui tombe...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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26 novembre 2021 5 26 /11 /novembre /2021 13:19
Un somptueux récital de piano avec Benoit Tourette...

 

Un récital donné dans le cadre des Jeudis de Nîmes : un programme somptueux... Bach, Extraits de Le clavier bien tempéré...  Chopin, Berceuse, opus 57, Barcarolle, opus 60... Debussy, L'Isle joyeuse...

 

Avec Le Clavier Tempéré, on est séduit aussitôt par une musique élégante qui coule, emplie de douceur, une musique qui charme et berce, on se laisse emporter dans un monde de rêve et d'harmonie...

Puis, le rythme devient plus sautillant, dansant...

On se laisse encore charmer par la délicatesse du morceau suivant mais aussi par une gaieté soudaine... on a l'impression d'écouter le murmure d'un ruisseau, comme des frissons sur l'eau...

La musique se fait ensuite plus mélancolique, nocturne, solennelle...

 

Vient alors un morceau plus vif, rapide qui s'adoucit enfin...

On aime la légèreté, l'élégance de cette musique et toutes les nuances qui ponctuent ces extraits de Bach.

Puis, on entend des notes qui dévalent en cascades, une musique nerveuse qui reste élégante, fluide, on est aussi comme ébloui par un air de chanson enfantine, des cavalcades de notes, une fluidité dansante, envoûtante...

 

Oui, vraiment, la musique classique est propice au recueillement, à l'attention, la concentration, des qualités qui se perdent dans notre monde moderne voué aux écrans...

La musique classique est une école d'attention, une source d'émerveillement.

 

 

Que dire de la Berceuse de Chopin ? On est ému par une douce fantaisie, des vertiges de notes éblouissantes, des envolées emplies de charme.... une Berceuse apaisante, fluide, enchanteresse.... Magique !

 

Quant à la Barcarolle, elle nous emporte dans une musique qui virevolte, avec un crescendo de notes plus intenses, puis, la musique s'apaise, douce, limpide...

On est charmé par un vertige de notes éblouissantes : un pur bonheur !

 

 

Le récital se poursuit avec L'Isle joyeuse de Claude Debussy : on entre alors dans un univers musical plus étrange, plus surprenant...

On retrouve des vertiges de notes, puis la musique s'assourdit, s'emporte, se rebelle... Vertigineux !

 

A la fin du spectacle, c'est un tonnerre d'applaudissements pour Benoît Tourette.

 

Le pianiste revient interpréter Festa No Sertao de Villa Lobos. Une musique intense, fiévreuse, vive, étourdissante de virtuosité !

 

Un grand bravo à Benoît Tourette pour la maîtrise et le brio de son interprétation !

 

 

 

 

 

 

 

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24 novembre 2021 3 24 /11 /novembre /2021 09:48
"Monsieur, mettez votre masque !"

 

Une scène vécue en librairie : ce jour-là, je me rends dans une librairie pour faire quelques achats de Noël.

Evidemment, dès l'entrée du magasin, le client est averti par des panneaux que le port du masque est obligatoire dans l'enceinte de la librairie.

Un distributeur de gel hydroalcoolique est aussi installé à l'entrée.

 

Je fais quelques achats et me range alors dans la file d'attente de la caisse.

Devant moi, un monsieur d'un certain âge ressent le besoin de se moucher : pour ce faire, il enlève son masque, mais ne le remet pas dans l'instant.

 

Aussitôt, la libraire l'interpelle vivement : "Monsieur, mettez votre masque et respectez le règlement !"

Réponse immédiate et non moins véhémente du client : "Vous faites la police ! Vous allez appeler la police ?"

La femme du client intervient alors : "Mais, enfin, il a simplement enlevé son masque pour se moucher !"

 

Le Monsieur surenchérit : "Soyez poli, tout de même ! Vous ne voyez pas que vous m'excitez !"

 

Et la libraire de lui répondre non sans un certain humour : "Eh bien, je suis ravie car cela fait longtemps que quelqu'un ne m'a dit que je l'excitais."

 

Le ton monte tout de même : le monsieur bougonne, s'emporte encore...

 

Décidément, face à la montée de l'épidémie, une forme de paranoïa et de psychose s'installe.

 

Il est vrai que les dernières nouvelles sur le front du Covid ne sont pas bonnes... "la cinquième vague démarre de façon fulgurante", a déclaré de manière alarmiste Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

À l'approche de la fin d'année, les signaux sanitaires sont au rouge.

Noël s'annonce et un nouveau confinement serait très mal perçu pour les fêtes de fin d'année.

 

En Europe, les révoltes grondent contre les confinements : à Bruxelles, des heurts ont émaillé, dimanche, le rassemblement de quelque 35 000 manifestants, selon la police. La Belgique a annoncé la généralisation du port du masque et veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois qui le permettent. On a vu aussi des dizaines de milliers de manifestants du côté de Vienne, des scènes d’émeutes aux Pays-Bas, et des pillages, du vandalisme dans les Antilles françaises. 

Des renforts de police ont même été envoyés en Guadeloupe.

 

 

 

"Monsieur, mettez votre masque !"
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22 novembre 2021 1 22 /11 /novembre /2021 12:12
Covid-19 : de plus en plus de classes fermées...

 

De plus en plus de classes fermées en France... plus de 4000 classes fermées, un chiffre au plus haut depuis septembre...

 

 En un mois, le nombre d'élèves contaminés au Covid-19 a connu une hausse conséquente, passant de plus de 3600 à la veille des vacances de la Toussaint à près de 11.000, selon les derniers chiffres de l'Éducation nationale.

Les académies les plus touchées par ces fermetures de classes sont, dans l'ordre, l'Académie de Lille (355), celles de Versailles (321), de Créteil (273), de Nantes (234), de Toulouse (204), de Rennes (200), de Lyon (219), de Normandie (148), de Strasbourg (145) et d'Aix-Marseille (136), celle de Paris recensant 134 fermetures.

 

Selon une administratrice de la FCPE, "les mesures n'ont pas été prises dans les écoles pour empêcher la propagation du virus.

La vaccination ne suffit pas et on aurait tendance à négliger les gestes barrières.

Il faudrait installer des capteurs de CO2. Le lavage des mains est important aussi et les sanitaires ne sont pas toujours en bon état dans les établissements scolaires.

La politique de tests est particulièrement insuffisante : trop peu de tests sont réalisés dans les classes...

Les classes sont aussi toujours surchargées : rien n'a été fait pour alléger les effectifs...

Les salles de classes n'ont toujours pas été équipées de purificateurs d'air : quand il fait froid, il est difficile d'aérer les salles et d'ouvrir les fenêtres.

Il conviendrait de mettre plus de moyens dans les écoles : cette pandémie dure depuis deux ans et rien n'a été fait pour améliorer une situation difficile.

Les enfants, les adolescents ont besoin d'aller en classe : il faudrait absolument éviter la fermeture des classes."

 

Le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste, déclare, quant à lui, que "l'infusion du virus dans les écoles serait intéressante pour forger une immunité naturelle collective, dans la mesure où les grands-parents et les parents sont vaccinés. Selon lui, "il ne faudrait pas durcir le protocole mais, au contraire, l'assouplir. Il faut donc peut-être arrêter de fermer une classe dès qu'il y a un cas positif."

 

Ainsi, d'après ce docteur, l'immunité naturelle paraît meilleure que celle procurée par les vaccins dont on perçoit de plus en plus les limites, puisqu'il faut sans cesse en renouveler les injections.

Décidément, face au coronavirus, les avis sont encore divergents sur la stratégie à adopter. Qui détient la solution ?

 

Il semble que les mesures de fermetures de classes ne soient pas adaptées, d'autant que les enfants ont besoin d'aller à l'école.

On sait que beaucoup d'élèves ont décroché lors de la mise en place de l'école à distance.

 

 

 

 

https://www.lci.fr/societe/covid-19-plus-de-4000-classes-d-ecole-fermees-en-france-a-cause-du-coronavirus-un-chiffre-au-plus-haut-depuis-septembre-et-la-rentree-scolaire-2202354.html

 

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